Harry Potter et la lumière infinie

Chapitre 17 : La vérité sur les anges

Chapitre final

9509 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/10/2017 19:34

Chapitre 17 : La vérité sur les anges

En arrivant à l'arrière du combat, ils découvrirent les survivants qui se battaient avec leurs dernières forces. Nombreux étaient les sorciers au sol, mal-en-point ou morts. Une énergie sombre, épaisse et sournoise, semblait recouvrir tout le terrain, minant le courage des derniers sorciers encore debout. La défaite ne faisait plus aucun doute si personne n'intervenait. Même Dumbledore, un genou au sol, et Voldemort qui peinait à se relever, ne pourraient plus tenir très longtemps.

La colère de Jessy monta en lui, face à ce carnage. Il se fustigea de sa faiblesse en participant à la défaite des sorciers. S'il s'était montré plus prudent, la situation aurait été bien différente. Hélas, ce qui était fait est fait. Se culpabiliser n'arrangerait en rien le problème. Maintenant, il devait renverser la situation et régler son compte à Balthazar, une bonne fois pour toutes. Et pour cela, il décida qu'il s'en occuperait seul.

— Écoutez-moi ! héla-t-il en se tournant vers sa famille et ses amis. Occupez-vous des blessés et laissez-moi me charger des démons.

— Je ne mets pas en doute tes pouvoirs, mais ils sont très nombreux ! protesta Prue. Et certains ne peuvent pas être tués avec de simples sorts.

— Ils sont sous les ordres de Balthazar. Si nous le tuons, je suis prêt à parier que la plupart partiront d'eux-mêmes.

— Mais ce n'est pas une certitude, objecta Piper. Qu'est-ce qu'on fera s'ils décident de nous attaquer quand même ? Il n'y a plus beaucoup de monde apte à se battre.

— Vous avez bien une formule pour nous débarrasser d'eux dans le Livre des ombres, n'est-ce pas ?

— Oui, mais ça ne fonctionnera pas sur tous les démons. Le pouvoir des trois à ses limites. Il nous faudrait plus de pouvoirs.

— Au risque de te l'apprendre, je crois qu'il y a suffisamment de puissants sorciers ici pour rendre le sort encore plus efficace.

— Oui, tu as raison. Ça peut marcher, approuva Prue.

— Très bien ! Faites en sorte que le plus de monde possible ait la formule. Je m'occupe du reste.

Jessy s'avança sur le champ de bataille où le sol était jonché de cratères, d'arbres abattus et de corps. Il fit appel à son pouvoir et se concentra pour distinguer les sorciers des démons afin de faire disparaître leurs alliés et les faire réapparaître à l'abri. Les démons surpris tournaient sur eux-mêmes pour tenter de comprendre ce qui venait de se passer.

Au loin, Balthazar, qui s'apprêtait à lancer un coup mortel sur Dumbledore, fut surpris par sa soudaine disparition. En relevant la tête vers son armée, il découvrit que les combats avaient également cessé. Quand il vit Jessy, redevenu normal, user de son pouvoir, il fonça au milieu de ses troupes et lança des boules de feu contre le professeur afin de l'arrêter, mais ses sorts semblèrent explosés au contact d'une barrière invisible qui séparait les démons des sorciers.

— Noooonnn ! rugit-il.

— Maintenant ! cria Jessy.

Tous les sorciers unirent leur voix pour incanter la formule :

" Si dans l'enceinte sacrée de notre foyer

Les esprits du mal sont un danger

Faites leur franchir la porte de l'au-delà

Et sauvez-nous de notre grand désarroi. "

Des hurlements retentirent et tous les démons explosèrent les uns après les autres jusqu'à ce qu'il ne reste que Balthazar, bien trop puissant pour être affecté par le sort.

— Tu as perdu, Balthazar !

— Tu ne m'as pas encore tué. Personne ne le peut ! fit Balthazar sur un ton mordant.

Jessy savait exactement quoi faire pour venir à bout de ce démon. Il s'éclipsa pour se retrouver devant lui qui ne s'attendait pas à une attaque frontale. Il l'immobilisa avec un sort et mit ses mains de chaque côté de sa tête sans le toucher. Le démon gronda quand il se rendit compte qu'il était en train de se transformer. Quand Jessy en eut fini, Balthazar était redevenu Cole Turner, l'humain.

— Mais comment... ? s'étonna Cole qui ne parvenait pas à reprendre sa forme de démon.

— J'ai momentanément bloqué ton pouvoir de transformations, pour ça, fit-il en lui arrachant un bout de peau à l'aide d'un couteau qu'il avait fait apparaître dans ses mains.

Cole cria à la douleur et voulut lancer un sort sur Jessy, mais le sort d'immobilisation semblait toujours actif.

Jessy ne prenait aucun risque avec lui. Ce dernier avait fait trop de dégâts pour que le professeur se montre arrogant au point de lui laisser le loisir de faire encore du mal à qui que ce soit. Il fit apparaître dans ses mains la fiole contenant la potion que Piper et Phoebe avaient préparée pour vaincre le démon. Jessy y ajouta le morceau de peau de Cole. La potion semblait grésiller. Puis, il balança la fiole sur le torse de Cole qui se brisa contre lui en répandant le liquide.

Jessy s'éclipsa et retourna auprès de ses sœurs, armées de la formule. Les frères et sœurs récitèrent l'incantation :

" Esprits de la mer, de la forêt et de l'air,

Libérez-nous de ce démon.

Bêtes à sabots et animaux marins,

Renvoyez cet esprit du Mal en Enfer. "

Le feu consuma le démon qui hurlait de douleur dans une énorme explosion dont le souffle percuta de nombreux sorciers qui tombèrent en arrière. La fumée se dispersa et on ne trouva plus aucune trace du démon. Jessy avait beau étendre son pouvoir de localisation, le démon Balthazar avait bel et bien disparu du monde des vivants.

Des cris de joie retentirent alors que l'annonce de la fin de la guerre fut annoncée par le professeur Dumbledore.

Léo, Kyle, Sarah et Jessy se dispersèrent pour soigner les blessés. Ils n'étaient pas trop de quatre pour tous les soigner. Les sorciers les regroupèrent pour leur facilité la tâche.

x

Voldemort avait assisté au dénouement de cette bataille et à la destruction de Balthazar. Il ne lui fit aucun doute que Jessy possédait de trop puissants pouvoirs et qu'il ne se laisserait jamais enrôler à sa cause, de gré ou de force. Cette partie de la prophétie venait de trouver sa réponse : elle ne le concernait pas.

Que faire à présent ? Son problème majeur était surtout dû à la présence d'Harry Potter. Le seul, finalement, qui serait la principale menace à sa gloire. Il était clairement la source qui l'empêcherait de mener à bien sa vendetta contre le monde sorcier. S'il l'éliminait maintenant, tous ses problèmes seraient résolus et il ne lui resterait qu'à se débarrasser des autres gêneurs. Albus Dumbledore était ressorti affaibli de ses combats et ne pouvait donc pas protéger le jeune Gryffondor pour le moment. Une attaque surprise prendrait de cours tous les autres, occupés à secourir les blessés. Ses troupes, encore en état de se battre, pourraient faire diversion le temps qu'il approche du garçon et le tue. Voilà une idée qui le réjouissait. Il transmit ses ordres à ses lieutenants qui lancèrent immédiatement l'offensive.

La plupart des sorciers étaient toujours au sol à se faire soigner ou en attente. L'attaque les prit par surprise alors qu'ils se croyaient sortis d'affaire. Tout le monde avait oublié la présence de Voldemort et des Mangemorts qui les avaient aidés. Ils ne s'étaient pas méfiés et supposaient qu'ils seraient partis après la bataille, maintenant que les démons avaient été détruits ou expédiés en Enfer.

Les Êtres de lumière étendirent un champ protecteur autour des blessés les plus proches. Tous les sorciers disponibles se lancèrent dans la bataille pour repousser l'ennemi avec bien plus de motivations sachant qu'ils possédaient les mêmes pouvoirs. Au fur et à mesure que les blessés furent guéris, ceux-ci rejoignirent leurs frères d'armes pour leur prêter main-forte.

Harry se battait de son mieux, pour en repousser autant qu'il pouvait. Ses sorts étaient puissants et résultaient de l'année d'entrainements avec son cousin. Il les maitrisait tous à la perfection. Il arrivait à défaire chaque Mangemort qui s'attaquait à lui. Il sauta pour éviter un sort, roula sur le côté pour échapper à des tirs croisés avant de contrattaquer et les neutraliser. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter, jusqu'à ce que Voldemort se retrouve en face de lui.

Son cœur fit un bond. Il n'avait pas remarqué qu'en se battant, il s'était retrouvé isolé des autres. Se trouver en face de lui si tôt le fit douter de sa capacité à le vaincre. Il savait qu'un jour, il devrait se battre contre lui, mais il avait le pressentiment que le moment n'était pas encore venu. Quelque chose manquait. Quelque chose d'important et vital. Et il ne savait pas quoi.

Voldemort attaqua, esquivant tous les sorts que Harry lui envoyait. Ses frappes étaient précises alors que celles de son adversaire étaient désordonnées et plus faibles. Au bout d'un moment, la baguette de Harry lui fut arrachée des mains avec un puissant « Expelliarmus ». Ce dernier se sentit perdu. Il avait peur.

— Ah ah ! Te voilà à ma merci, Harry. Il est temps que je me débarrasse de toi avant que ton cousin n'intervienne. Tu m'as suffisamment ridiculisé.

Et pour ne pas traîner plus longtemps, il lui envoya son plus terrible sort.

— « Avada Kedavra ! » cria-t-il tout à sa jubilation.

Harry n'eut pas le réflexe de bouger, rattrapé par la tragique réalité de son destin, mais quelqu'un d'autre le fit à sa place. Un corps percuta Harry sur le côté et tous deux échouèrent au sol, tandis que le sort les manqua de peu.

— Harry ! Relèves-toi ! cria une voix qu'il connaissait bien.

Harry se redressa et découvrit Drago qui tirait sur son bras pour l'obliger à se relever plus vite. Quand soudain, un sort frappa dans le dos de ce dernier, le faisant hurler et tomber au sol. Il se tordait de douleur à la férocité du sort.

Voldemort n'avait pas apprécié l'intervention du jeune Malefoy, mais ne pouvant pas le tuer en mémoire de son père, Lucius, et de sa mère qui faisait partie de ses partisans. Il lui avait envoyé un Doloris pour le punir de son geste. Il se rappelait très bien que Drago avait rejoint la cause d'Harry, et pour lui, c'était inimaginable qu'un sang pur se joigne à la vermine. Une correction était tout ce qu'il méritait.

Harry s'était remis debout et il tenait dans ses mains une boule d'énergie. Il était en colère. Toute sa peur et ses doutes s'étaient envolés en voyant Drago s'écrouler. Il l'avait sauvé. Maintenant, c'était à lui de lui venir en aide. Il l'envoya contre Voldemort pour faire cesser le sort. Fou de rage, ce dernier s'apprêtait à relancer son sort interdit contre Harry, mais celui-ci fut plus rapide. Avec une autre boule d'énergie bien plus puissante, - en tout cas, davantage qu'il n'en a jamais fait à l'entrainement -, il frappa Voldemort de plein fouet et l'éjecta plusieurs mètres plus loin.

Le coup causa également une très grande douleur dans la tête d'Harry qui tomba à genoux, la maintenant avec ses deux mains. Il crut que sa tête allait exploser. Cette connexion qu'il avait avec le Mage noir ne lui permettait pas de le tuer. Pas encore. C'est à ce moment-là qu'il comprit tout le sens de la prophétie : aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit. Ils étaient liés l'un à l'autre par il ne savait quelle magie. Tant qu'il n'aurait pas résolu ce mystère, tous ses efforts se voueraient à l'échec. Dumbledore avait raison : le temps de la véritable confrontation avec Voldemort n'était pas encore arrivé. Si Jessy tuait maintenant Voldemort, il mourrait également. Cela ne faisait aucun doute. Tant qu'ils n'arriveraient pas à rompre cette connexion, rien était possible.

Pendant ce temps, Jessy qui en avait plus que marre que le sang continue à être versé, concentra son pouvoir pour tuer tous les Mangemorts. Son énergie flamboya sous le regard inquiet des sorciers qui s'étaient tous arrêtés.

— Ne commettez pas l'irréparable, Jessy ! le tempéra Dumbledore. Tous ne sont pas totalement aveuglés par le pouvoir. Cette guerre arrivera en son temps. Mais pas maintenant.

Jessy grogna, puis soupira. Même si ça l'en coûtait beaucoup, il se résigna à son avis même s'il ne comprenait pas pourquoi il ne pourrait pas en finir avec eux dès maintenant. Néanmoins, il décida d'emprisonner tous les Mangemorts dans des minis tourbillons de vent. Ceux-ci ne pouvaient plus bouger, ce qui arrêta immédiatement les combats.

En cherchant du regard Harry, il le découvrit en train de donner une correction à Voldemort sous ses yeux surpris et fiers avant que son visage ne se décompose à la souffrance du jeune Gryffondor. Que lui arrivait-il ? Il n'avait pourtant pas vu Voldemort lui lancer de sort. Il s'éclipsa jusqu'à lui. Les trois sœurs, Sirius, Rémus et Hagrid les rejoignirent en courant.

Dumbledore organisa les sorciers encore en état pour rassembler les victimes au fur et à mesure que les trois Êtres de lumière soignaient les blessés. Il préféra laisser Jessy gérer Voldemort. Il savait que l'heure du véritable combat des sorciers n'était pas pour maintenant et qu'il agirait avec raison.

Voldemort se voyait éculé par ses ennemis.

— Soyez maudit ! Je n'ai pas dit mon dernier mot. Venez, pauvres idiots, que je vous montre l'entendu de mes pouvoirs !

— C'est évident ! Mais nous aurons d'autres occasions de nous battre contre vous, et je vous jure que ce jour-là, nous vous détruirons ! menaça Jessy. Mais en attendant…

Jessy incanta une formule qui fit scintiller une lumière autour de lui :

— " La lumière que je porte en moi

Ainsi que l'amour, la gentillesse, la foi, auront raison de toi

Retourne d'où tu viens

Car tu n'auras jamais victoire sur les miens.

Retourne à ton repaire

Avec ton énergie mortifère

Tu as perdu cette guerre. "

Tout à coup, la lumière se déplaça sur chaque Mangemort et Voldemort, puis tous disparurent dans une myriade d'étincelles.

— Voilà une incantation qui me dit quelque chose, fit remarquer Prue. Il me semble qu'elle est dans le Livre des ombres ?

— C'est exact, c'était pour je ne sais plus quel démon… J'ai juste changé un mot pour ne pas les envoyer en enfer.

— Où les as-tu envoyé ?

— Je les ai juste renvoyé dans le lieu où ils se rassemblent.

— Sais-tu exactement où ? demanda Maugrey Fol Œil qui les rejoignit.

Jessy ferma les yeux et se concentra.

— Je crois que c'est la demeure des Malefoy si j'en crois l'empreinte de la magie de Drago là-bas.

— L'évidence même ! Lucius est le bras droit de Voldemort.

— Était !... Mon père est mort, gémit Drago qui peinait à se relever. Les démons l'ont tué.

En tombant, Drago avait heurté un rocher et s'était ouvert la jambe droite. Harry se précipita vers lui pour l'aider à s'asseoir sur un muret. Son mal avait disparu avec le départ de Voldemort.

— Tu m'en vois désolé, mon garçon ! grogna Maugrey.

— Jessy, tu peux faire quelque chose ? demanda Harry.

Jessy s'approcha de lui et s'accroupit devant le Serpentard. Il posa ses mains au-dessus de la blessure et une douce lumière en descendit. La plaie se referma aussitôt tout comme son pantalon déchiré.

— Ton pouvoir est vraiment génial, s'émerveillait Drago. Tu es sûr que je ne peux pas l'apprendre ?

— Désolé ! Seul un Être de lumière possède ce pouvoir.

Drago se releva en prenant la main tendue d'Harry qui lui sourit de toutes ses dents.

— Merci, Drago ! Je te dois la vie !

— C'est rien ! Tu auras d'autres occas-…

Drago ne put finir sa phrase que Harry le serra dans ses bras, lui coupant momentanément le souffle. Si Harry doutait encore un peu, il était rassuré. Drago était un ami fidèle sur qui il pouvait compter. Il se sépara de lui et ne put manquer la rougeur qui parsemait les joues de Drago.

— C'est… euh… Je ne méritais pas tant, bafouilla le blond, n'arrivant pas à soutenir le lumineux regard vert plein de reconnaissance.

— Viens ! Allons rassurer les autres !

Drago fit signe de la tête et son sourire s'illumina en courant après Harry jusqu'à la Grande Salle.

Celle-ci était ouverte. Les professeurs avaient été informés que la guerre était terminée. Les élèves suivaient les Préfets-en-chef pour rejoindre leurs maisons respectives. Harry intercepta leurs camarades pour leur annoncer qu'ils allaient bien.

— Bravo, Harry ! On savait que tu nous sauverais tous, encore une fois ! commença Fred.

— On n'en avait pas douté un seul instant, renchérit George.

— Enfin, sauf Ron, qui pensait que tu allais te transformer en démon, confia Fred.

— Et que tu allais finir en Enfer ! termina George.

— Non, bien sûr que non ! se défendit Ron, rouge de honte. J'ai juste dit que tu ne pourrais pas battre tous les démons à toi tout seul malgré tous tes super pouvoirs.

— Et tu as raison, Ron, je ne me suis pas battu contre les démons. C'est Jessy et ses sœurs qui ont tout fait.

— Alors, ça y est ! Il n'y a plus de démons ? s'enquit Hermione.

— Non ! Plus de démons et plus de Voldemort ! se réjouit Harry.

— Quoi ? Tu-sais-qui était là ? trembla Neville à l'appellation du véritable nom du Mage noir.

— Il s'est battu avec nous jusqu'à la mort de Balthazar et après, il s'est retourné contre nous. Enfin surtout contre moi !

Leurs camarades se figèrent, les yeux écarquillés.

Drago roula des yeux en soupirant avant de lancer :

— Harry lui a botté le cul et Jessy les a envoyé se faire voir chez les scroutts à pétard, conclut Drago brutalement en voyant Jessy et tous les autres se diriger vers le bureau du directeur. Désolé d'écourter cette petite réunion de famille, mais on a plus important à faire que jouer les commères.

À peine sa tirade terminée, il agrippa le bras d'Harry qui s'excusa avec une moue désolée, et l'entraina avec lui, rejoindre les professeurs. Il n'avait hâte que d'une chose : de connaître les réponses aux dernières interrogations de toute cette histoire, et libérer Harry de questions qu'il aurait l'occasion de débattre plus tard.

— Il est gonflé, celui-là ! bougonna Ron, une fois les deux amis partis. Harry n'a même pas eu voix au chapitre.

— Jaloux qu'il te prenne ton meilleur ami, Ron ? se moqua Hermione.

— Pas du tout ! Harry va bien avec qui il veut, je m'en fiche !

— C'est quand même bizarre qu'ils soient si inséparables depuis quelque temps, se demanda Neville. Je me demande ce que ça cache.

Tous regardèrent leur ami, incrédule. C'était les jumeaux qui partirent rejoindre leur maison en premier, non sans faire un clin d'œil appuyé à leur petit frère, question de le faire mariner sur l'allusion sous-jacente.

Hermione soupira en levant les yeux en l'air en songeant combien les garçons étaient stupides. Elle prit le chemin de leur maison et les autres la suivirent en cogitant énormément. Il était certain que cette rumeur allait faire le tour de l'école.

x

En dehors, les Aurors et les guérisseurs, arrivés en renfort, évacuèrent les corps de tous les sorciers qui n'avaient pas pu être sauvés par les Êtres de lumière. Certains Mangemorts faisaient partis des morts. Les Aurors en reconnurent quelques-uns qu'ils ajoutèrent à la liste de leur recherche auprès des familles concernées dans le but de traquer les partisans de Voldemort.

Il n'y avait cependant aucune trace des démons qui avaient péri. Leurs corps s'étaient tout simplement désintégrés dès que leur conscience – et non âme, car les démons n'en possédaient pas – avait disparu.

Il ne leur fallut pas plus d'une heure pour nettoyer le terrain comme si aucune bataille n'avait jamais eu lieu.

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Dans le bureau de Dumbledore, les principaux alliés de la bataille contre les démons étaient présents. Kyle leur avait fait ses adieux peu avant. Sa mission étant terminée et n'ayant donc plus aucune raison de rester, il était reparti dans un halo de lumière.

Léo et les trois sœurs Halliwell étaient présents, tout comme les professeurs McGonagall et Rogue, Sirius, Rémus, Sarah, Jessy, Harry et Drago. Ils étaient devant l'énorme bureau, aux pieds en forme de serres, du directeur assis sur sa chaise.

— Bien, je pense parler au nom de tous pour vous dire combien je vous remercie de votre aide contre cette guerre des démons, débuta Dumbledore. Vous avez fait preuve d'un immense courage. L'école, tout comme le monde, est maintenant à l'abri.

— J'espère sincèrement qu'il n'y en aura plus d'autres avant longtemps, souhaita Phoebe.

— Malheureusement, avec les démons, nous ne sommes sûrs de rien. Même les Fondateurs ne peuvent pas prédire quand aura lieu la prochaine. N'oubliez pas que nous avons peut-être vaincu Balthazar, mais il y a encore la Triade qui se trouve sous les ordres de la Source du mal. Je crains que la guerre soit loin d'être gagnée.

— C'est gentil, Léo, de nous apporter tant de bonnes nouvelles. Mais si on pouvait profiter de cette victoire avant de parler de la prochaine..., n'est-ce pas mon chéri ? suggéra Piper.

— D'autant qu'il y a plus de chances que ça se passe chez nous, à San Francisco, qu'ici. Balthazar était obnubilé par le pouvoir de Jessy. Je pense que sa défaite va les faire réfléchir un moment. N'oubliez pas que nous sommes leur principal adversaire dans leur conquête, résuma Prue.

— Et si nous en venions à une affaire beaucoup plus présente, enchaîna Severus. Je pense qu'il y a une personne qui nous doit quelques explications sur sa présence.

Les yeux de tous se tournèrent un instant sur Rogue avant de porter leur attention sur Sarah, la nouvelle arrivante.

— Je pense, en effet, qu'il est temps que je vous dise la vérité sur le mystère qui m'entoure. Je me nomme Sarah Potter et je suis la mère de Jessy.

Ceux qui n'étaient pas au courant, furent très surpris d'apprendre la nouvelle.

— Je suis née humaine d'origine suédoise et ayant vécu il y a plus de 900 ans. J'étais une femme miséricordieuse qui donnait beaucoup d'amour autour de moi et qui se battait pour changer le destin des gens. Quand je décédais à 28 ans de maladie, je fus amenée parmi les Anges du Destin afin d'en devenir une où je veillais sur l'harmonie du monde humain pendant plusieurs siècles. Mais j'étais aussi de nature curieuse, alors j'observais souvent le monde d'en bas. Troublée par le destin de certains humains, et attirée par les démons, j'ai disparu du jour au lendemain et réapparu des siècles plus tard comme Prophétesse pendant la Grande Guerre des cent ans et mena les démons au combat. Nous avons perdu et j'ai dû fuir. Je ne peux pas vous expliquer ce qui s'est vraiment passé pendant toute cette période. Je n'en garde que peu de souvenir.

— Moi qui croyais que tu étais aussi un Être de lumière. Tu as donc été un démon ? s'étonna Jessy.

— Oui. C'est à cause de cela que tu es très réceptif aux pouvoirs démoniaques et que cette prophétie a vu le jour.

— Après des pouvoirs sorciers et Êtres de lumières, sans compter l'ancienne magie… Voilà que j'ai également des pouvoirs démoniaques ?

— Tu n'en as manifesté que pendant ta possession. Il ne tient qu'à toi de ne pas laisser la colère prendre le contrôle sur ton jugement. Quoi qu'il en soit, en 1897, un ange du nom de Sam Wilder - qui n'est autre que l'Être de lumière de Pathy Halliwell, la mère de Prue, Piper et Phoebe -, m'a ramené sur le droit chemin. Il a effacé la plupart de mes souvenirs pour y arriver et ce n'est pas plus mal. Je n'ai pas envie de me rappeler ce honteux passé. Cependant, les Fondateurs qui ne pardonnaient pas mes actes, avaient décidé de me faire disparaître. Sachez qu'ils croyaient que j'étais un démon. Ils ignoraient tout de mon passé d'Ange du Destin.

« Grâce à Sam, j'ai pu passer inaperçu pendant des dizaines d'années du radar des Êtres de lumière en me cachant parmi les humains et en continuant mes bonnes actions dans l'ombre. J'ai dû souvent changer d'identité et de lieu pour ne pas attirer l'attention.

« J'ai rencontré Matthew Potter à Londres en 1974 alors que je travaillais dans un accueil pour les plus nécessiteux. Il était curieux de découvrir les Moldus, mais par une méconnaissance de ce monde, il s'est retrouvé dans le quartier pauvre. Quand nous nous sommes rencontrés, ce fut le coup de foudre au premier regard. Il m'a parlé de lui, m'a fait découvrir son monde. J'ai mis un peu de temps avant de lui avouer la vérité sur mes origines. Il m'a écouté très sérieusement, mais sa réponse et son sourire alors que je lui disais ce que j'étais, étaient la plus belle preuve de son affection qu'il a pu me faire : il m'appelait toujours « Mon ange ».

Sirius et Remus eurent un œil complice, comprenant enfin la raison que Matthew avait en nommant ainsi sa femme.

— J'ai demandé à Matthew de garder le secret sur moi et je me suis faite passer pour une moldue. Jessy est né quatre mois plus tard. Ensuite, pendant la guerre contre les Mages noirs, j'ai découvert que Voldemort recherchait mon fils qui disposait de grands pouvoirs malgré son jeune âge tout comme il voulait tuer Harry. J'étais partie aux États-Unis soi-disant pour affaire. En réalité, les Fondateurs m'avaient localisé et m'avaient envoyé plusieurs Êtres de lumière pour me ramener. Alors je suis partie pour leur échapper et pour qu'ils ne découvrent jamais que j'avais eu un enfant. Ce fut un déchirement de vous abandonner, ton père et toi, mais je n'avais pas le choix.

— À cause de la prophétie, j'imagine.

— Oui. Il me fallait à tout prix éviter qu'il ne t'associe à moi. Les Fondateurs connaissent toutes les prophéties pour en avoir dicté un grand nombre. Une fois que la guerre des sorciers fut terminée, je me suis dépêchée de revenir au pays et j'ai découvert le corps de mon mari. J'ai été effondrée. Heureusement, Jessy était sain et sauf par je ne sais quel miracle. J'ai confié la charge à Albus de lui trouver une famille qui le protégerait.

— Et maintenant ? s'enquit Jessy.

— Il est temps que je me rende aux Fondateurs. J'en ai assez de me cacher.

— Mais ils vont te tuer ! s'écria Jessy qui n'avait pas envie de la voir disparaître une seconde fois.

— Pas forcément, répondit Léo. Ils sont maintenant informés pour toi. Et ils savent qu'ils peuvent te faire confiance. Je pense qu'elle écopera d'une sanction… Peut-être même qu'ils lui ôteront ses ailes.

— Mais la loi qui dit que les Êtres célestes ne doivent pas engendrer d'enfants ? demanda Sarah.

— Tu sais, je pense qu'il y a des règles qui méritent d'être contournée. Et puis, Piper et moi comptons avoir un jour des enfants, et même si pour le moment, les Fondateurs sont plutôt contre, je sais qu'un jour, nous y parviendrons. Ils ont fini par accepter qu'un jour, nous puissions nous marier. Alors ne te fais pas trop de soucis. Et puis, je plaiderais en ta faveur, et Jessy aussi s'il le faut.

— Tu peux être certain qu'ils auront affaire à moi s'ils te veulent du mal, assura Jessy.

— Bien ! Je pense que tout a été dit..., commença Dumbledore.

— Non, j'ai une question ! s'exclama Drago.

Harry observa son ami avec étonnement. Il était resté silencieux pendant toute la réunion.

— Je t'écoute, Drago, l'invita Dumbledore.

— Pourquoi Harry a eu mal en jetant un sort à Voldemort ? Pourquoi n'a-t-il pas pu le tuer ?

La question surprit tout le monde. Personne n'avait remarqué ce qui s'était passé entre Harry et le Mage noir avant que Jessy ne les rejoigne. Ce dernier avait très bien saisi la remarque et était curieux d'en connaitre la réponse.

— Il existe encore des questions sans réponses, malheureusement. Harry n'était pas prêt pour affronter Voldemort.

Dumbledore leva une main pour inciter Harry à ne pas intervenir. Ce dernier avait tellement envie de savoir quel sort, enchantement ou quoi que ce fut, pouvait le lier à Voldemort.

— Il y a encore des secrets qui n'ont pas été révélés sur ce lien qui semble les lier tous les deux. Chaque chose en son temps.

Jessy s'approcha derrière Harry et posa ses mains sur sa tête. Harry sursauta sur le coup. Jessy chercha ce lien qui semblait effectivement exister. Il ferma les yeux et se concentra. Il fouilla chaque coin du corps d'Harry avant de trouver sa cible dans son âme, ce qui l'inquiéta.

— Vous voyez quelque chose ? demanda McGonagall.

Jessy était sur le point d'approcher de la source du lien, quand tout à coup, une sorte d'impact brisa sa connexion avec l'esprit d'Harry et lui brûla ses mains. Harry se tint le front, à l'endroit de sa cicatrice, en criant. Jessy grimaça de douleur en se reculant. Des cloques étaient apparues sur chaque paume. Sarah le soigna immédiatement.

— Qu'est-ce que c'était ? s'alarma Sirius, inquiet pour son filleul et Jessy.

— Une magie ancienne, complexe et très dangereuse. C'est de la magie noire. Je n'en avais jamais vu de pareil. Je n'ai malheureusement pas la capacité de l'annuler. Je crains que vous ayez raison, Professeur. Tant que nous n'en saurons pas plus, il est inutile de combattre Voldemort dans l'immédiat. Je ne suis même pas sûr que nous pourrions le vaincre en l'état actuel des choses sans que Harry n'en subisse les conséquences.

— Voulez-vous qu'on vous apporte notre aide, demanda Prue.

— Non, ce ne sera pas nécessaire. Vous avez votre propre combat à mener. Nous avons le nôtre. Il n'est rien que nous puissions résoudre par nous-mêmes. Dans l'immédiat, Harry ne risque rien.

Après cette dernière allocution, tous se rendirent dans la Grande Salle pour le dîner. Léo dut partir, appelé par les Fondateurs pour leur faire son rapport.

Une grande fête était organisée pour saluer leur victoire.

x

Les jours suivants, la vie à l'école avait repris son cours. Jessy enseignait à nouveau aux côtés de Prue. Ils devaient préparer les élèves pour les examens et malgré tout ce qui s'était passé, ils ne leur firent pas de cadeaux. Prue s'occupait de la théorie pendant que Jessy préparait à la pratique leurs élèves.

Depuis que l'interdiction de toute sortie à l'extérieur de l'enceinte du château fut levée, les sorties à Pré-au-Lard furent à nouveau organisées. Bien sûr, à cause des examens qui approchaient à grands pas, nombreux étaient ceux qui préféraient étudier au château ou sur la pelouse, sous un soleil radieux. Les autres en profitaient plus souvent.

Depuis quelque temps, déjà, on voyait un grand chien noir qui se baladait dans les rues en compagnie d'une belle sorcière. La sorcière n'était autre que Prue.

Prue et Sirius se donnaient souvent rendez-vous depuis la fin de la guerre dans la cabane hurlante. Ce n'était pas le grand luxe, mais c'était ce que Sirius avait trouvé de plus proche et de tranquille étant donné que Prue ne savait pas transplaner. Sirius avait donc élu domicile là-bas jusqu'à ce que la sorcière retourne chez elle. Elle utilisait parfois son pouvoir astral pour le retrouver dans les cas où elle ne pouvait pas sortir de Poudlard. Mais en général, elle se déplaçait à pied.

Piper et Phoebe, qui avaient commencé à remarquer ses allées et venues, en avaient parlé à Jessy. Celui-ci ne manquait pas de curiosité. Il utilisa son pouvoir pour s'éclipser tous les trois et ils essayèrent de suivre leur sœur qui longeait la rue principale toute seule. Bien entendu, la discrétion n'étant pas la principale qualité de Phoebe, Prue découvrit tout de suite qu'elle était suivie.

Mécontente, elle se dirigea vers sa famille très indiscrète.

— Alors ça, je ne vous aurais pas cru capable de me suivre jusqu'ici.

— En même temps, tu nous fais des cachoteries, alors tu imagines bien que ça travaille là-dedans, fit Phoebe en désignant sa tête.

— Venant de toi, je peux comprendre, mais de toi, Jessy, je ne l'aurais pas cru, se fâcha-t-elle.

— Elles m'ont juste demandé de les emmener ici… (Piper lui écrasa le pied ce qui le fit grimacer) Bon d'accord, moi aussi, je suis curieux de tes petites escapades en solitaire. Pourquoi tu as besoin de faire tant de mystères au point de ne pas nous en parler ?

— Parce qu'il ne doit pas se faire remarquer au risque d'être renvoyé à Azkaban, leur confit Prue, résignée. Et je sais que Phoebe n'a pas sa langue dans sa poche.

Celle-ci se tortilla d'inconfort, car elle avait raison. Elle aurait fini par lâcher le morceau d'une manière ou d'une autre par inadvertance.

— Oh ! fit Jessy en comprenant. Tu parles de Sniffle !

— Quoi ? C'est qui Sniffle ? s'étonna Piper qui ne comprenait plus rien.

— Le parrain d'Harry, dit Jessy. C'est un Animagus. Et ne prononce pas son nom, il peut y avoir des oreilles qui écoutent.

— Oh, je commence à comprendre. Tu sors avec lui ! se réjouit Phoebe

— Oui, d'accord, je l'avoue. On s'est trouvé pas mal de points communs et on est passé à l'étape suivante.

— Vous vous faites pleins de bisous, mima Phoebe avec sa bouche.

— Oh ! Tu peux bien parler ! Tu en es où de ta relation avec Severus ? attaqua Prue.

— Oh, là ! La conversation dérape et je n'ai pas envie d'en savoir plus, s'excusa Jessy qui grimaça à la découverte des liaisons de ses sœurs.

— Tu restes là, toi, sinon qui va nous ramener ? ordonna Phoebe. Et pour Severus, c'est compliqué. Il y a encore beaucoup de secrets qui l'entourent.

— Tu es du genre à attirer les mauvais garçons, Phoebe. Tu devrais faire attention, la prévint Prue.

— Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse. Il est si mystérieux et le mystère m'attire.

— Bon, si ça ne vous fait rien, Sniffle m'attend. Je vous raconterais peut-être ce soir, si vous êtes sages.

Jessy ramena les filles à l'école tandis que Prue reprit son chemin, heureuse de retrouver l'homme qui faisait battre son cœur.

x

Le jour des examens, les examinateurs s'installèrent dans les différentes salles de classe et faisaient passer un par un les oraux et les séances pratiques tandis que la Grande Salle accueillait les épreuves par écrit surveillées par les professeurs.

Il n'y eut qu'un incident majeur : des feux d'artifice furent lancés dans toute l'école pour annoncer la fin des examens et mettre la pagaille partout. Aucun nom n'était sorti pour connaitre les coupables de ce désordre qui avait fait courir Rusard dans toute l'école, en injuriant tous les élèves qu'il croisait. Mais tous savaient parfaitement qui étaient les deux responsables.

Les examens étaient enfin terminés et l'été avait pris sa place.

x

Alors que les cours étaient terminés et qu'il était bientôt l'heure d'aller dîner, tous les élèves et professeurs s'étaient réunis devant le bâtiment que Jessy avait créé en début d'année, celui de la piscine.

Quand Jessy avait annoncé en début de semaine qu'il quittait définitivement son poste de professeur à la fin de l'année scolaire, ce fut un véritable raz-de-marée de contestations qui avaient suivi la nouvelle. De nombreux élèves s'étaient indignés et avaient réclamé au professeur Dumbledore de le garder. Malheureusement, le directeur était resté sourd à leur demande. Jessy, malgré ses brillants états de service comme professeur, ne pouvait pas revenir. Il devait consacrer tout son temps à sa carrière de chanteur. Il lui était donc impossible de concilier les deux emplois en même temps, une nouvelle année.

Ils étaient donc tous présents pour s'émerveiller d'un dernier miracle de leur professeur. Le professeur Dumbledore ne souhaitait pas garder le bâtiment. Même s'il était conscient que ses élèves avaient besoin d'entrainements physiques au quotidien, il encouragerait les élèves qui le souhaiteraient à créer un club de sports où les pratiques moldus dans le domaine seraient utilisées.

Jessy était accroupi, les mains posées au sol. Une lumière blanche l'entoura ce qui arracha des « oh ! » de surprises. Il était devenu évident que les pouvoirs de Jessy avaient considérablement augmenté depuis le début de l'année. Ce fut donc sans aucun effort apparent qu'il fit disparaitre le bâtiment pierre par pierre, comme si le sort qui l'avait construit, fonctionnait à l'envers. Il aurait pu le faire disparaitre d'un coup, mais les élèves voulaient plus qu'une simple disparition, un show digne des jumeaux Weasley. Quand la dernière pierre disparut et que de l'herbe remplaça la pierre, Jessy se releva et se tourna face à tous.

— Voilà ! Il ne me reste plus qu'à vous dire combien j'ai été heureux de vous avoir apporté un peu de ma culture moldue. J'espère sincèrement que vous continuiez à prendre soin de vous. Je vous revois tous demain soir.

Après un signe de main, il s'éclipsa.

x

Le lendemain soir venu fut consacré à une sortie scolaire exceptionnelle. C'était, en effet, le jour du concert de Jessy. Tous les élèves furent conviés à s'y rendre pour le plus grand plaisir de chacun, reportant leur départ de Poudlard d'une journée.

Il y avait des milliers de sorciers et de créatures magiques, venus de toute l'Angleterre et même d'Europe, pour encourager leurs héros. Tout le monde était au courant que Harry et Jessy Potter, les deux cousins, avaient joué un rôle dans la bataille contre les démons. Ils s'étaient déplacés pour les remercier et passer une bonne soirée avec eux.

Dans les coulisses du grand chapiteau monté magiquement dans un terrain réservé pour l'occasion, Harry tremblait en entendant les acclamations de la foule qui attendaient le début du spectacle. Il était habillé d'une tenue assez stylée : pantalon en cuir, bottine, T-shirt sans manche rouge assez court qui montrait son nombril et plusieurs bracelets en cuirs aux poignets. Ses cheveux semblaient encore plus ébouriffés que d'habitude et scintillaient de paillettes. Jessy portait également une tenue de même style. Mise à part la couleur de leurs cheveux, on aurait pu les prendre pour des frères.

Ses amis, Ron et Hermione étaient venus dans les coulisses pour l'encourager.

— Tu vas leur en mettre plein la vue, Harry ! Je suis sûre que tu vas très bien t'en sortir, l'encouragea Hermione.

— Ouais, Mec ! Et tu signeras plein d'autographes. Si tu veux, je veux bien être ton agent, se réjouit Ron.

— C'est sympa, les amis ! Mais là, je pense que mon cerveau est en train de se liquéfier. Je ne me souviens d'aucune parole… Je vais me planter ! s'angoissa Harry.

— Tu t'es battu contre Voldemort, tu as survécu à ton cousin démoniaque… Crois-moi, tu as vu le pire.

— Allez, Harry, on va te laisser. Courage ! fit Hermione en le serrant dans ses bras. Tu vas être parfait, n'en doute pas ! Tout ce qu'il faut, c'est que tu te détendes.

Sur ces mots, Ron et Hermione quittèrent les coulisses pour retourner vers leurs amis dans le public, laissant seul le pauvre Harry qui se demandait comment il arriverait à se détendre.

Jessy s'avança sur la scène sous les acclamations de la foule survoltée et incanta un « sonorus ».

— Merci à tous d'être venu ce soir ! Vous n'imaginez pas le plaisir que vous me faites ! Ce concert est le premier que je donne et j'espère vous divertir suffisamment pour que vous ne vous endormissiez pas !

La foule se mit à rire.

— Après ma première chanson, Harry va venir interpréter la prochaine avec moi, il a travaillé très dur toute l'année pour ça et j'espère que vous lui ferez bon accueil. Passez une bonne soirée !

La foule applaudit et s'arrêta quand la première note de musique retentit.

Harry regardait depuis les coulisses le premier show de Jessy. Il admirait cette énergie qu'il mettait pour donner plus d'intensité à sa chanson. Il comprenait pourquoi son cousin Dudley l'admirait tant. Cela lui rappela qu'il lui avait demandé un autographe... Son cœur battait tellement fort qu'il se demandait un moment si c'était le rythme de la musique ou son cœur qui avait décidé de le frapper de son battement puissant.

Il sursauta quand deux bras l'entourèrent par-derrière.

— Détends-toi ou tu vas faire exploser la scène, s'amusa Drago.

Harry fronça les sourcils.

— C'est pas drôle ! T'imagines pas le trac que j'ai. Dans un instant, ça va être à moi.

— Oh si, je l'imagine très bien. Tu n'as jamais su contrôler tes émotions. Tu risques bien de faire exploser quelque chose.

— Et ben si tu as la solution pour me détendre, je suis preneur ! Je suis mort d'angoisse !

— J'en ai une, mais elle ne va pas te plaire et j'ignore si ça n'aura pas l'effet inverse. Enfin, je ne crois pas, mais...

— Je suis preneur, du moment que je reprenne confiance en moi, l'intima-t-il. Je n'ai plus le temps pour autre chose.

— Très bien. Comme tu voudras, mais tu ne viendras pas te plaindre après. Ferme les yeux !

Harry fit ce qu'il lui demande et attendit. Il se demanda quel sort Drago allait lui jeter avant de sentir une pression sur ses lèvres. Il ouvrit les yeux et découvrit Drago l'embrasser un instant avant de se reculer.

— Drago ! Que…

— Et maintenant, accueillez Harry Potter ! s'exclama Jessy.

— Vas-y ! Ils t'attendent tous !

— Mais…

— On en parlera après, OK ?

Harry se détourna et s'avança vers la scène, quelque peu circonspect par ce qu'il venait de se passer. Il jeta un œil par-dessus son épaule pour voir Drago l'inciter d'un geste de la main à se dépêcher. Finalement, c'est le sourire qui l'emporta alors que les lumières l'éblouirent. Il se mit à courir pour rejoindre son cousin sous l'acclamation des spectateurs. Il n'avait plus le trac.

Quand son show fut terminé, il quitta la scène où Jessy allait poursuivre le concert, seul. Il pensait retrouver Drago dans les coulisses, mais il ne le trouva nulle part. Sa joie retomba un instant avant que ses amis viennent le féliciter et ne l'entrainent avec eux pour suivre la suite du concert avec eux. Il ne reverrait plus Drago de la soirée.

Dans l'arène des spectateurs, Prue, Piper et Phoebe dansaient, toutes excitées par la musique entraînante. Piper avait déjà prévu que son petit frère jouerait à nouveau dans son club afin d'amener plus de profit au P3. Prue était collé à Sirius et ils s'embrassaient par moments. Severus préférait rester à l'écart, pas habitué à tant d'effusion en public malgré l'insistance de Phoebe qui finit par lui proposer une danse à l'abri des regards.

Les élèves de Poudlard sautaient comme des sauterelles au rythme endiablé de la musique. Les sorciers les moins expansifs étaient assis dans les gradins plus hauts et apprécièrent le concert à leur manière.

Ce fut une soirée qui dura tard dans la nuit, avec un grand buffet pour tout le monde où Harry et Jessy étaient abordés par de nombreux admirateurs, dans la joie et la bonne humeur.

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Toute l'école fut agitée par les élèves qui montaient et descendaient les escaliers, à la recherche de quelque objet qui avait disparu durant l'année, pour boucler leurs valises ; à se réunir une dernière fois avec beaucoup d'excitation ou de tristesse… C'était le jour du grand départ.

Le Poudlard Express se remplissait petit à petit, au fur et à mesure que les élèves arrivaient. À onze heures, celui-ci ferait retentir un long sifflement avant de quitter la gare de Pré-au-lard en direction de la gare King's Cross à Londres. Les vacances d'été commençaient enfin à la grande joie de tous les élèves qui auraient beaucoup de choses à raconter à leur famille.

Harry ferma sa malle et s'assit sur son lit. Ses compagnons de chambrée étaient déjà partie. C'est avec nostalgie qu'il se remémora cette année, loin d'être la plus tranquille de toute.

— Eh bien, Harry, tu n'es pas encore prêt ?

— Si. En fait, je repensais à tout ce qui s'était passé cette année.

Jessy vint s'asseoir à côté de lui.

— Tout ne s'est pas passé comme prévu... Tu n'aurais jamais dû être mêlé à mes problèmes.

— Ce qui est fait, est fait ! Et on s'en est sorti vivant, c'est l'essentiel.

— C'est vrai. Et j'espère sincèrement que tu passeras la prochaine année plus calmement, mais Phoebe a eu une prémonition... La guerre contre Voldemort est très proche. Tu auras de nombreuses épreuves à traverser avec tes amis. J'en ai parlé à Dumbledore. Il devra t'informer de tout à présent. Il ne te mettra plus à l'écart. Tu es assez grand pour prendre des décisions. Si jamais ce n'est pas le cas, appelle-moi !

— Alors, c'est décidé ? Tu ne reviendras pas l'année prochaine ?

— Hélas, non, je ne suis plus en danger. C'était la seule raison qui a fait d'être ici. Mais je pense avoir honoré mon poste de professeur du mieux que j'ai pu et je suis persuadé que vous aurez tous vos BUSES en défense contre les forces du mal. Je prédis même un Optimal pour toi !

— Tu étais le meilleur ! Je n'ai jamais autant appris qu'avec toi.

— Tu me flattes ! Mais je te remercie… Dis-moi, comment ça va se passer entre Drago et toi, à partir de maintenant ?

C'est un sujet qu'il n'avait pas encore abordé jusqu'à présent. Depuis le concert, il avait été accaparé par Ron et ses amis tout le reste du temps et il n'avait pas revu le blond, hormis à la table des Serpentards avec qui il restait constamment, comme s'ils étaient redevenus ennemis.

— Je ne sais pas trop. Je ne lui ai pas reparlé depuis le concert. Drago est un ami différent de Ron ou Hermione. On a traversé tellement de choses tous les deux en si peu de temps… Tout est allé un peu trop vite entre nous. On est passé de la haine à l'amour puis à l'amitié, et...

Harry rougit et se tortilla, mal à l'aise. Devant la perplexité de Jessy, il ajouta :

— Tu me promets de ne pas mal le prendre ou le dire à qui que ce soit ?

— Bouche cousue, mima-t-il des doigts.

— Juste avant de monter sur scène, Drago est venu m'encourager. Il m'a... Il m'a embrassé, dit-il d'une toute petite voix.

— Oh ! Il s'est enfin décidé !

— Comment ça, « enfin » ? réagit vivement Harry.

— C'était plus une intuition, je ne pensais pas qu'il le ferait. J'ai gardé un œil sur lui depuis qu'il a été désenvouté et je t'avoue que son comportement m'a quelque peu inquiété au début. Vous vous êtes rapprochés tellement vite que je me suis posé pas mal de questions sur ses intentions, s'il n'était pas à nouveau envoûté... Après tout, peu de temps avant, il te détestait cordialement. Mais à sa façon de te regarder, à ses gestes un peu trop amicales... Pour moi, c'était évident qu'il ressentait quelque chose pour toi. Peut-être qu'il ne s'en rendait pas compte, mais d'un œil extérieur, ça ne faisait aucun doute.

Harry réfléchit à tous ces moments passés entre eux. Il reconnut qu'il n'avait rien remarqué, trop absorbé par les démons et à trouver un moyen d'aider son cousin. Cette nouvelle le perturbait quand même un peu, mais pas autant qu'il ne l'aurait cru.

— Qu'est-ce que je dois faire, à ton avis ? Je ne suis pas sûr de vouloir autre chose qu'une amitié avec lui.

— Laisses-toi du temps pour bien réfléchir à ce que tu veux. Parles-en à Drago ! Lui aussi a dû être pas mal chamboulé par ce qu'il a fait - c'est peut-être pour ça qu'il t'évite, d'ailleurs. Vous trouverez bien quelle place vous devez avoir l'un pour l'autre. En plus, j'en ai discuté avec Sirius et il va passer une partie des vacances chez lui. Tu pourrais le rejoindre à ce moment-là.

— C'est vrai ? s'enthousiasma Harry. Et toi, tu seras là aussi ?

— Non, je serais en tournée pour les six prochains mois aux États-Unis. Mais j'essaierais de me libérer pour les vacances de Noël. Après, je reviendrai m'installer à Londres, définitivement, et on pourra se voir plus souvent. Maintenant, allons rejoindre les autres.

Harry acquiesça. Discuter avec Jessy lui avait fait du bien. Il allait beaucoup lui manquer, mais il pourrait lui écrire. Et il savait que s'il était en danger, il viendrait immédiatement. Quant à sa suggestion concernant Drago, il se promit d'y réfléchir. Pour le moment, ses émotions étaient trop contradictoires pour prendre une décision sereinement. Au moins, il tenterait de lui parler dans le train, s'il le pouvait.

Quand ils arrivèrent devant l'entrée de l'école, Léo et les trois sœurs faisaient leurs adieux.

Prue avait déjà prévu de revoir Sirius durant le premier mois de l'été, à San Francisco. Celui-ci devait ensuite retourner chez lui pour accueillir le jeune Drago sous son toit. En tout cas, leur relation semblait suivre le bon chemin.

Un peu plus loin, Phoebe et Severus s'entretenaient avec plus de sérieux.

— Alors, il n'y a aucun espoir pour nous deux ? s'attrista Phoebe.

— Je crains que tant que le Seigneur des ténèbres ne sera pas vaincu, je risquerais de te mettre en danger. Ma mission est primordiale et passe avant ma vie personnelle.

— Je comprends. Sache que je t'attendrais aussi longtemps qu'il le faudra.

— Ne t'arrête pas de vivre à cause de moi. Tu es encore jeune. Vis ta vie ! L'avenir est encore incertain.

Phoebe s'écarta un peu de lui, cherchant un espoir quelconque dans son regard sombre. Avant de s'en aller, elle se jeta sur lui et l'embrassa. Surpris, mais nullement mécontent, il lui rendit son baiser. Ils se firent leurs adieux et elle retourna auprès de ses sœurs. Puis après un rapide au revoir, ils s'éclipsèrent.

Jessy parlait à Drago un peu à l'écart pour que personne ne les espionne.

— Drago, j'aimerais savoir pourquoi tu as embrassé Harry ?

— Oh ! Heu, j'imagine que Harry t'a parlé... Je ne sais pas trop. Il avait le trac et je voulais juste l'encourager, dit-il en grattant nerveusement sa tête.

— Il y a des manières plus simples pour ça.

— Je sais, rougit-il. Je ne sais pas trop ce qui m'a prit. Depuis l'envoutement des bracelets, en fait, je me sens bizarre. Je veux qu'on reste amis... Qu'il soit mon meilleur ami avec qui je pourrais partager plein de bons moments, mais je suis conscient qu'il a déjà Granger et Weasley. Je suis de trop. Je devrais peut-être rester à l'écart comme avant...

— Un jour, ce sera Harry qui sera de trop. Hermione et Ron ont une relation tout à fait ambiguë. Mais de l'eau aura coulé sous les ponts d'ici là… Cet été, Harry te rejoindra chez Sirius. Faites le point tous les deux chacun de votre côté d'ici là, sans précipitation. Une amitié, c'est très important, mais si d'autres sentiments viennent s'ajouter, vous devez être sûr de ne pas le regretter. Ne le repousse pas s'il n'accepte pas d'être plus pour toi. Cette amitié que j'ai vu naître en vous est trop précieuse pour qu'elle soit gâchée par une mauvaise décision. Apprenez à vous connaître avant et vous saurez ce qu'il conviendra de faire. Ensemble, vous parviendrez à surmonter tous les obstacles.

— Merci, Jessy ! Je suivrai tes conseils, fit Drago en lui serrant la main.

Ils rejoignirent le reste du groupe.

— Hermione, Ron ! Prenez soin d'Harry. Je pense que la prochaine année scolaire devrait être pas mal mouvementée. Il ne faudra pas le laisser seul… Et laisser une chance à Drago. Il pourrait apporter une aide secourable à chacun de vous.

— Pourquoi Malefoy..., grommela Ron.

— On y veillera !

Jessy passa devant le professeur Rogue et s'arrêta devant lui. Ils s'observèrent un instant avant que Jessy se penche vers lui pour lui dire :

— Essayez de ne plus prendre à partie mon cousin. Je connais votre situation, mais un petit effort de votre part ne peut nuire à votre réputation, n'est-ce pas ?

— J'y songerais, lâche-t-il seulement en lui serrant la main.

Harry étreignit Jessy. Il avait du mal à se séparer de lui. Quand il se recula, ses joues baignaient de larmes. Jessy également.

— Après tout ce temps passé ensemble… J'ai découvert ton existence, tu m'as montré ta vie, tu m'as tellement appris… Tu vas me manquer.

— Toi aussi, Harry ! Mais on se reverra bientôt. Pas autant qu'on le vaudrait tous les deux, mais un jour, quand tu seras majeur, pense que j'ai un appartement où tu pourras venir vivre avec moi… Si d'ici là, tu n'as pas d'autres projets de vie, lui fit-il d'un clin d'œil.

Ils s'étreignirent encore une fois sous l'œil ému de Dumbledore, McGonagall, Hermione, Ron, Drago et Sarah.

Sarah s'approcha d'Harry.

— Je n'ai pas eu l'occasion de te connaître, mais je suis heureuse que Jessy et toi vous vous entendiez si bien. Je voulais te révéler quelque chose. Sache qu'il y a un ange qui veille sur toi et...

— Maman, la coupa Harry. C'est maman.

Sarah fut surprise de sa réponse. Harry ajouta :

— Je la sens toujours à mes côtés, à chaque instant. La verrais-je un jour ?

— En tant que nouvel Être de lumière, elle n'a pas le droit de communiquer avec toi ni intervenir comme le faisons Léo et moi. Mais elle te soutient bien plus que tu ne le crois. Écoute ton cœur et tu l'entendras !

— Merci !

— J'imagine que nous entendrons encore parler de vous dans la Gazette du sorcier, lança Dumbledore à Jessy.

— Naturellement ! Je compte bien faire toutes les premières pages de la Gazette du sorciers, répondit-il avec un franc sourire. J'ai bien l'intention de continuer à traquer les criminels chez les moldus. Et j'ai bien plus de moyens pour ne pas causer de torts à la communauté magique. En attendant, on va régulariser la situation de ma mère et la mienne auprès des Fondateurs pour éviter d'autres problèmes. J'ai sauvé le monde, ils me doivent bien cette faveur ! Au revoir !

Enfin, après des longs au revoir, Jessy et Sarah s'éclipsèrent dans un millier d'étoiles dorées.

Harry était triste, mais il savait qu'il reverrait son cousin. L'étonnant et extraordinaire Jessy Potter.

Cette année avait été pleine d'épreuves, parfois douloureuses, mais surtout, il avait l'impression d'avoir trouvé sa place dans ce monde. Il se sentait confiant en l'avenir.

Drago se tenait à ses côtés. Son nouvel indéfectible ami dans l'adversité. Ils se regardèrent avec beaucoup de promesses dans le regard.

L'avenir serait sombre, mais une lumière infinie entourait désormais Harry et l'emmènerait vers un espoir nouveau.

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MÉFAIT ACCOMPLI

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