It all began with a choice - Tout commence par un choix

Chapitre 10 : Chapitre 9 : Sur le chemin

9854 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 01:26

Je vole: Ou plutôt j'ai l'impression de voler. En-dessous de moi défile une multitude de paysage tous les uns plus différents que les autres. Ce rêve ne rime à rien, mais je m'y sens bien : Pas de loup-garou à l'horizon ni d'amis qui meurent. Et cela me conviens parfaitement.Au mot parfaitement, une image bien claire surgit dans mon esprit : le visage de Drago et ses yeux si expressifs. Drago... Je m'immobilise, mais le paysage continue de défiler. Il me regarde et me tends la main. Je lui souris et je la prends.

Je me réveilles. J'aurais bien voulu rester encore dans mon rêve. Je me sentais bien, en sécurité et sans douleurs. Je garde les yeux fermés, l'image du visage de Drago encore bien nette dans mon esprit. Mon corps me réclame de m'étirer et c'est ce que je fais. Merlin que ça fait du bien d'ailleurs ! Je me demande d'ailleurs pourquoi j'ai autant besoin de m'étirer quand les évènements de la veille au soir me reviennent : j'ai fait l'am... couché avec Drago. Et j'ai adoré ça. Je me souviens qu'on a encore discuté ensemble juste après et puis j'ai du m'endormir.

Je me mets à sourire, l'euphorie de la veille me revenant et me retourne dans le lit pour le voir.

Il est là, dans son lit en train de me regarde, et bon sang qu'il est canon, allongé auprès de moi encore déshabillé.

 

- Salut boucle d'or. me dit-il.

- Salut toi. Je lui souris.

 

Il s'approche et m'embrasse d'abord doucement avant de glisser sa langue entre mes lèvres. J'ai envie de soupirer de contentement, mais je me retiens, je ne voudrais pas qu'il sache que j'étais impatiente de reprendre possession de ses lèvres. Quelques secondes plus tard, je me retrouve sous lui, et je remarque qu'il à enfiler un caleçon pour la nuit. Je sens son sexe contre mon ventre en érection. Ce qui n'est pas pour me déplaire... . Je réponds à ses caresses toute aussi avide de lui. Et puis un grondement sourd venant de mon ventre se fait entendre et on explose de rire.

 

- J'en connaît une qui a faim. me dit-il.

- Tu n'as pas idée.

 

Je rigole. On s'embrasse encore un peu et puis on se lève, je me rappelle alors que mes affaires sont dans la chambre de l'autre côté du couloir. J'enfile mes affaires d'hier, pendant qu'il disparaît dans ce que je crois être son dressing.

J'imagine que je vais avoir l'air d'une idiote si je l'attends bêtement alors je vais dans ma chambre, le sourire aux lèvres.  Je regarde le tableau de Dame Jinnea et le Chevalier mais ils sont absents, je leur parlerais plus tard !

Je prends rapidement une douche sans me laver les cheveux et quand je sors je percute un Drago.

 

- Aie.

- Ça t'apprendra à disparaître sans rien dire.

- J'allais pas rester plantée là à t'attendre et je voulais prendre une douche. je lui réplique.

- Tu n'avais qu'à venir avec moi dans la douche.

 

Je rougis bêtement. Aller avec lui sous la douche ? Impossible, je n'aurais jamais osé. Je n'avais jamais pris une douche avec quelqu'un d'autre... .

 

- Pourquoi tu rougis ?

- P-Parce que je suis en serviette de bain devant toi.

- Et c'est ça qui te gêne alors que je t'ai déjà vu nue ?

 

Je rougis encore plus. Maudit sois-je ! J'ai horreur de rougir. Il s'approche de moi et je me retrouve coincée contre la commode dans la salle de bain. Je n'ose pas le regarder. Je sais que si je le fais, je vais tomber nez à nez avec ses yeux pleins de désirs. D’autant plus que je voudrais me blottir dans ses bras.

J'aimerais me coller contre lui, et le déshabiller. J'ai encore envie de lui, mais je n'ose pas. Mon souffle et mon cœur s’accélèrent. Il appréciera peut-être pas trop le fait que je ne me sente pas rassasiée de son corps. Il faut que je me retienne.

Ses mains s'approchent de mes hanches pendant qu'il murmure mon prénom. Bon sang, je ne suis pas sûre de pouvoir me retenir s'il me touche. Pourtant j'y arrive quand elles se posent. Mon ventre s'éveille. J'oublie ma faim.

 

- Regarde-moi.

 

Mon côté je-n'ai-pas-confiance-en-moi me dit de ne pas le faire au risque de défaillir devant son regard surement brûlant et mon côté taquin m'incite à le faire, à le défier.

Je ferme les yeux et je sens qu'il s'approche encore. Je l'imagine à quelques centimètres de mon corps. Je m’effraie quand je sens ses lèvres contre mon cou, je ne m'y attendais pas. Des frissons me parcours au fur et à mesure que ses lèvres glissent sur mes épaules et ma nuque. Je m'affole de plus en plus.

Bon sang.

Oh bon sang.

Il se colle définitivement contre moi quand je gémis.

Là, je ne peux plus me retenir : je passe mes mains dans ses cheveux et l'attire contre mon visage. Il s'empresse de m'embrasser et je lui réponds avec fougue.

Il me donne l'impression d'être tout aussi impatient que moi.

Il me porte pour m'assoir sur le bord de la commode. Une première pour moi. Si on continue, ce sera la première fois que je le fais en-dehors d'une chambre à coucher. Ça m'angoisse un peu.

Mes jambes s'enroulent autour de lui. A travers son pantalon, je sens son sexe qui bande autant qu'avant dans le lit et ça m’excite. J'aimerais qu'il soit déjà en moi. Il passe un de ses bras dans mon dos pour me retenir contre lui.

Drago m'enlève la serviette et je me retrouve nue contre lui, mes lèvres contre les siennes, avide d'en avoir plus. Il s'écarte pour m'observer. Il retient sa respiration et pour la première fois, je comprends que dans sa tête il me trouve belle. Belle et sexy. Cela me donne assez de courage pour vouloir lui dire que je veux aller plus loin. Encore une fois.

Je le lui fais comprendre en ondulant mes hanches contre son bassin. Un peu difficile dans ma position, mais tout de même possible. Sa réponse ne se fait pas attendre, sa main trouve l'entrée de mon sexe et il commence par me titiller le clitoris avant de faire passer un doigt en moi. Je gémis de plaisir.

Ce que c'est bon.

Il pose sa tête dans ma nuque, il mordit ma peau et j'accroche mes mains autour de son cou, suppliante d'en avoir plus. Il fait de doux va-et-vient qui me procurent un bien encore plus fou lorsqu'il ajoute un doigt en plus. Je n'arrive pas à me retenir de gémir tant c'est bon. C'est si délicieux que le seul mouvement que je peux faire est de tendre mon bassin vers lui quand il s'enfonce en moi. Et pourtant j'aimerais lui faire autant de bien qu'il m'en fait : j'aimerais prendre son sexe et le caresser.

 

- Dit-moi stop. me dit-il. Dit-moi stop où je te prends tout de suite.

- Viens en moi.

- J'ai pas de préservatifs sur moi.

- Je prends ce qu'il faut.

 

Et oui autre ingéniosité de notre monde : il nous suffit de prendre une potion tous les mois pour ne pas tomber enceinte. Par contre, c'est quand même à moi de calculer quand je vais avoir mes menstruations. 

 

Ses caresses se font plus fortes, et mon envie est telle que j'arrive à faire descendre mes mains jusqu'à son pantalon et à l'ouvrir. Je baisse son caleçon noir pour libérer son sexe en érection.

Je le veux.

Je le désir.

Je veux qu'il vienne en moi comme hier soir. Ici et maintenant, je m'en fou qu'on ne soit pas dans un lit, je le veux juste lui.

Je commence à le caresser à mon tour et il se met à gémir lui aussi. On se caresse l'un l'autre un moment avant qu'il décide qu'on aille plus loin : J'arrête de le caresser quand il enlève définitivement ses doigts de moi. Je garde son sexe dans ma main pour le guider jusqu'au mien.Il s'enfonce doucement en moi. J'en tremble de plaisir.

 

- Drago...

- Bon dieu ce que tu es mouillée.

 

Je l'enlace et je savoure cette première pénétration. Puis viennent les va-et-vient que j'attendais depuis un moment. C'est si bon avec lui. Le rythme s'accélère.

 

- Laisse-moi te coucher sur la commode. me demande-t-il.

 

J'hésite. Je n'ai jamais fait de levrette avec Harry. Je n'ai jamais osé. J'ai toujours eu peur de me montrer de dos à lui. Alors pour ce qui est de le faire avec Drago et en plus ailleurs que dans un lit.

Je repense à ce que Ginny m'avait expliqué : "Tu sais Anthéa, il y a une différence de coucher avec quelqu'un dont on a envie et quelqu'un par amour. Par amour, tu vas attacher plus d'attention à l'endroit et à la manière. Par envie, tu y prêtera moins d'attention. Le plus important c'est de prendre du plaisir. Le jour où je le ferais avec la personne que j'aime je le ferais d'abord dans un lit."

Ai-je envie de tourner le dos à Drago et de me pencher en avant pour lui ? J'ai toujours eu peur de le faire, mais c'est Drago et aussi bizarre que cela paraît je crois que je lui fait plus confiance qu'à Harry. J'angoisse un peu. J'ai peur d'avoir mal. Il le comprendrais je suis sûre. D'ailleurs, il doit s'en douter puisqu'il ralenti le rythme.

 

- Anthéa, qu'est ce qui se passe ?

- Te moque pas de moi. Je lui demande.

- Anthéa, je pourrais surement pas le faire en ce moment. dit-moi ce qu'il y a.

 

Ma gorge se noue par son attention. Sa voix est si tendre lorsqu'il me dit cela.

 

- Dit-le moi où je m'arrête et je sors.

 

Ah non !

Je le serre fort pour ne pas qu'il mette sa menace à exécution.

 

- Je n'ai jamais fait de levrette. Je murmure en approchant ma bouche de ses oreilles.

 

Et voilà c'est dit. Je sens mes joues qui brûlent. Il s'immobilise. Merde de merde, j'ai tout gâché. Il va se moquer de moi. Il s'écarte un peu pour me regarder dans les yeux.

 

- Laisse-moi te montrer à quel point ça peut être bon pour toi. me chuchote-t-il doucement.

- J'ai un peu peur.

 

Il me regarde de façon douce. Sa main caresse mon visage, elle est chaude, encore plus que ma joue. Chaude, mais agréable. Inconsciemment, je repose ma tête sur sa main, désireuse qu'il ne l'enlève pas.

 

- Peur de quoi ?

- Que ça fasse mal.

- Je ne te ferais pas de mal. On essaie en douceur et si ça ne va pas tu me dit stop et on arrête d'accord ?

 

Je n'ose toujours pas lui dire oui. J'ai envie de le faire jouir et de jouir à mon tour, mais je bloque totalement sur la position.

 

- Anthéa, je veux que tu sois à l'aise et que tu te sente bien, c'est tout ce qui m'importe en plus de te faire du bien. Tu peux me dire non. Je ne t'obligerais jamais à coucher avec moi sans ton plein gré, ni à faire quelque chose que tu ne veux pas.

 

Sa voix est si douce et ses paroles si pleine d'attention que les larmes me montent aux yeux. Je secoue ma tête positivement. Il me regarde longuement.

 

- J'ai une idée. me dit-il. Accroche-toi à moi.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

 

Je n'ai pas le temps de réfléchir qu'il enlève son T-Shirt me donnant une vue magnifique sur son torse absolument parfait. Il reste en moi et me soulève. Je n'ai pas d'autre choix que de m'accrocher à lui fermement. Mes bras et mes jambes autour de son corps si enviable.

 

- Drago !

 

Il s'arrête pour envoyer valser son pantalon, et j'en profite pour m'écarter un peu de façon à l'obliger de m'expliquer ce qu'il veut faire.

- On va aller sous la douche. Ça t'aidera.

- Sous la douche ?

- L'eau va te détendre.

- Mais comment tu sais que ... Non ne me dit rien, je ne veux pas savoir.

 

Il se mets à rire et je ne peux faire de même tellement il est contagieux.

 

- Tu es d'accord ?

 

Je le regarde un petit moment et mon cœur fait un bond. Je me réprimande moi-même pour cela.

 

- Oui. je lui répond.

 

Il nous fait entrer dans la douche et allume l'eau. La température est parfaite. On reste un petit moment comme ça, tous les deux sous l'eau, immobiles pendant que l'on se retrouve totalement mouillés tous les deux en s'embrassant. J'ouvre les yeux pour le regarder. Il est encore plus sexy trempé, ses cheveux collés contre son crâne. Il recommence ses va-et-vient doucement, et je referme les yeux tout en l'embrassant. Ses mains glissent sur mes cuisses et je comprends que c'est le signal pour descendre. Il sort de moi, et je pose mes jambes au sol. Il s'assure que je ne tombe pas et me retient contre lui dans le cas où. Je trouve ça mignon. Mon cœur bat plus fort.Putain Anthéa... Tu ne dois pas trouver ça mignon !!

Je me réprimande une nouvelle fois.

On arrête de s'embrasser et je me tourne doucement, un peu stressée.

Ses bras longent les miens jusqu'à ce qu'il trouve mes mains. Nos doigts s’entrelacent et lentement il les guide jusqu'au mur. Le carrelage brun est froid contre mes paumes.

 

- Bon sang tu es canon. me dit-il.

 

Son torse qui mon dos et ses mains se baladent contre mon corps. Un peu honteuse de la position, je ferme les yeux. De toute façon c'est soit ça soit regarder le mur. Une de ses mains passe sur mes fesses pour rejoindre l'entrée de mon vagin. Automatiquement, j'écarte mes jambes.

J'angoisse : les bras et les jambes écartés, penchée en avant je suis entièrement à sa merci. Je ne sais pas ce qu'il fait. J'ouvre les yeux, une de ses mains se pose juste à côté de ma main droite.

Et puis il vient en moi doucement.

Oh putain.

Il s'arrête une fois totalement en moi et cela me va très bien : je peux reprendre mon souffle. Je ne me serait jamais doutée que je puisse avoir cette sensation. Il fait de va-et-vient tout aussi doucement. Je suis paralysée. C'est si ... bon. Il colle son torse contre mon dos.

 

- Anthéa ça va ?

- Ne t'arrête pas. je le supplie.

 

Il reprends ses va-et-vient en moi et je le sens sourire contre ma peau mouillée. J'en veux plus. J'en veux encore plus tellement c'est bon. Je n'imaginais pas que du sexe pouvait être aussi bon. Et encore moins avec Drago. Je ne peux pas m'empêcher de gémir, lui non plus. Je me sens proche du précipice de la jouissance, mais j'aimerais que lui aussi. Je me rappelle alors l'effet que je lui ai fait en gémissant son prénom la première fois.

 

- Drago...

 

Il me plaque contre le mur, son corps est totalement contre le mien. Mes seins se tendent au contact froid du carrelage, mais tout ce qui m'importe c'est le plaisir qu'on prend ensemble, lui et moi. Son rythme est endiablant. Je murmure encore une fois son prénom et il jouit. Je le suis juste après en gémissant une dernière fois de plaisir.

Haletants, on reste l'un contre l'autre quelques minutes, après quoi il se retire. Je ne bouge pas, je profite encore des sensations qu'ils me restent de notre ébat.

Il glisse doucement ses bras autour de mes hanches et m'attire contre lui. Je me laisse aller contre son torse et pose ma tête en fermant les yeux. Savourant avec plaisir l'eau tombant sur nous. Il embrasse mon cou et je pose ma tête contre sa joue. J’aimerais rester ainsi indéfiniment. Juste être contre lui.

 

- Tu ne dis rien ?

- Je savoure.

- Tu as aimé ?

- Bien plus que cela. je souris en même temps que lui.

 

On reste un moment comme ça. Je ne pense à rien, juste à lui et aux moments qu'on vient de passer, et ceux à venir. Je pense alors au fait qu'il va falloir que je lui trouve un cadeau et que je me trouve une robe. Il va falloir que j'aille sur le Chemin de Traverse en passant par chez moi, et pour cela il va falloir qu'il m'autorise à sortir du manoir.

Je me retourne pour lui faire face, posant mes mains sur ses bras musclés. Je n'arrive pas à dire un seul mot tant son regard me captive.  Je lui demanderais plus tard.

 

- Tu es belle.

- Tu es un bon menteur.

- Comment peux-tu seulement ne pas le croire ?

- C'est comme ça Drago.

- J'arriverais bien un jour à te convaincre du contraire.

- Peut-être. On verra, je lui souris.

 

On discute un peu sous la douche et puis on en sort. Il me tends une nouvelle serviette pour que je me sèche avant d'en prendre une pour lui. Je me sèche le corps et tout en faisant mes cheveux je pars dans le dressing immense qui contient le peu de mes vêtements.

Heureusement que Kalinga avait dit vrai : Ils ont fait venir tous les vêtements de chez moi. Et pourtant cela ne remplit à peine le dressing dans lequel je n'ose pas aller bien loin.J'enfile des sous-vêtements blancs, une jupe noire ballerine avec un chemisier en dentelle manches courtes. Je me tourne vers mes deux colliers : l'un est de la part d'Harry : deux cœurs entrelacés, l'autre un vient de ma grand-mère. Il s'agit un collier long avec une perle bleue en forme de larme. J'avais l'habitude de combiné les deux, mais je laisse celui d'Harry sur l'un des nombreux meubles qui ornent le dressing. Je prends ma paire de ballerine noire et quand je me retourne, je trouve un Drago appuyé contre la porte me fixant. J’aimerais le rejoindre et me faufiler dans ses bras. Je le regarde habillé d’un simple t-shirt et d’un pantalon sombre, il est canon. Je n’arrive pas à me lasser de la vue.

Est-il là depuis longtemps ?

 

- Tu t'es rincé l’œil ? Je lui demande en le rejoignant.

- Si seulement ça pouvait me suffire. me dit-il en souriant.

- Au risque de gâché ce moment, j'ai faim.

- Je vais prévenir Kalinga.

 

Il sourit et dépose un baiser sur mes lèvres avant de sortir en me précisant de le rejoindre dans dix minutes dans la salle à manger. Je jubile. Un grand sourire ne cesse de s’étendre sur mes lèvres.

Je me regarde dans un miroir pour m'occuper de mes cheveux. J'ai l'impression d'avoir un peu repris confiance en moi, et j'aime ce sentiment. Il me fait du bien. Tout comme Drago.De retour dans la chambre, j'attrape la lettre d'Hermione. Pas de messages. Leurs noms sont en haut de la feuille, elles ne doivent pas être loin de leur lettre.Je réfléchis à la façon de leur annoncer la "nouvelle".

 

Anthéa : "D in the pocket"

 

Leurs réponses ne se font pas attendre, à croire qu'elles attendaient devant la lettre de mes nouvelles.

 

Hermione : "Comment ça dans la poche ?"

Ginny : "Non d'un Merlin, c'est bien ce que je crois ??"

A : "Plus de détails ce soir ... Ou peut-être pas, belle journée à vous les filles !"

G : "Nooon !! Anthéa reviens ! Raconte !"

A : "Je dois aller au Chemin de Traverse aujourd'hui pour faire des achats, on se rejoint sur place ?"

H : "Je ne pourrais pas avant 12h"

G : "Idem !"

A : "On se donne rendez-vous au Merlin's café à 13h ?"

 

J'attends leur approbation avant de courir rejoindre Drago. J'arrive dans le hall sans voir personne. J'avoue que le manoir est un peu glauque quand même, mais heureusement je suis là avant Drago.

 

- J'ai failli attendre.

 

Je sursaute. Il était juste derrière moi.

 

- Il va falloir que tu apprenne à être patient.

- Ça n'as jamais été mon fort.

 

Je le défi du regard avant de lui tourner le dos et d'aller dans la salle à manger qui déborde encore une fois de nourriture. On bavarde un peu en mangeant, et puis je décide de me lancer :

 

- J'ai besoin d'aller au Chemin de Traverse cet après-midi.

- Pourquoi faire ?

- Des achats.

- De quel sorte ?

- Une sorte qui ne te regarde pas Drago.

- Dommage que tu ne puisse pas sortir du manoir sans mon accord.

 

Je soupire.

 

- S'il s'agit de lingerie, je peux toujours venir te conseiller.

 

J'en lâche ma fourchette. Il explose de rire.

 

- Sérieusement Drago, j'ai besoin d'y aller, je dois te trouver un cadeau et les filles sont aussi là-bas, je me disais que je pourrais en profiter pour les voir.

 

Il ne me réponds pas. Je vois bien qu'il n'apprécie pas le fait que je les vois.

 

- Tu n'as pas à me faire de cadeau.

- Drago, j'ai bien le droit de voir mes amies non ? Et je t'en offre un si je veux.

- Tu as toujours réponse à tout ?

- C'est bizarre j'ai l'impression de t'avoir sorti la même chose il y a quelques jours. J’ai bien le droit de sortir un peu. Et à ce que j'ai compris, on va passer la majorité de nos vacances ensemble, donc c’est pas comme si quelques heures vont chambouler tous tes plans.

 

Il se met à sourire. Je crois bien que j'ai réussi à le convaincre. 

 

- J'imagine que tu as une heure de rendez-vous ?

- 13h30. je jubile.

- Cherche tes affaires, je cherche Kalinga.

 

Il se lève et je le suis dans le hall. Sur la première marche de l'escalier je me rends compte que je ne l'ai pas remercié. Je trotte vers lui, et lui attrape le bras. Il se retourne un peu surpris, mais je ne lui laisse pas une seconde : je l'embrasse sur la pointe des pieds. Tant pis s’il n’apprécie pas mon élan d’audace, j’avais envie de l’embrasser.

 

- Merci. je lui dit.

 

Je ne sais pas si dans notre relation non-officielle, je suis censée l'embrasser comme ça, ni si cela se fait et je m'en moque je ne voyais pas comment faire autrement pour le remercier.

Je me retourne pour repartir, mais il m'appelle. Je le regarde.

 

- Par Merlin, tu n'as pas appris le sortilège d'Attraction ?

- Je te rappelle que c'est un sort qu'on ne devrait apprendre que l'année prochaine.

- Tu es dans un manoir de sorciers, tu crois franchement que le Ministère à le temps de se préoccuper de sorciers qui utilisent un sort qu'ils ne devraient pas encore apprendre ? Ils ne diront rien tant qu'il n'y a pas de Moldus.

- Dire que tu dis tout cela uniquement dans le but de me faire croire que je ne t'ai pas laissé bouché-bée en t'embrassant. je lui réplique, joueuse.

- C'est vrai. Après tout, chacun son tour. Il s’esclaffe en me voyant rougir.

 

Il part appeler Kalinga, je me tourne pour utiliser le sortilège.

Bon je ne le maîtrise pas encore totalement sans baguette, mais c'est vrai que cela m'éviterais de remonter et redescendre tous les marches.

Je repense au jour où mon père m'a appris le sort : concentre-toi sur le lieu qui contient ce que tu veux attirer à toi, et quand tu te sens prête lance le sort.

Je pense à ma chambre et visualise ma baguette, posée sur la lettre se trouvant sur le lit.

 

- Accio baguette magique.

 

Quelques secondes plus tard, elle arrive en lévitant devant moi. Je relance le sort sur mon sac, mais avec ma baguette ce qui me demande moins de concentration. Je la range dans celui-ci, et rejoins Drago, assis dans le canapé de la pièce : Plusieurs tableaux font office de décoration, ils représentent divers paysages magiques. Le canapé porte les couleurs vertes et noires de la famille Malefoy, il repose sur un tapis brodé sombre. La pièce est éclairé par des lumières éternelles.

 

- Kalinga arrive dans dix minutes.

- D'accord.

 

Je vais le rejoindre sur le canapé. Il ne cesse de me regarder, ce qui commence à me gêner.

Je me tourne vers lui, pour lui demander à quoi il pense.

 

- Je me disais que tu avais déjà meilleure mine qu'à ton arrivée.

- C'est vrai. Je me sens mieux, et je dors mieux.

- J'ose espérer en être la source.

- Je t'ai déjà dit que tu étais prétentieux ?

- Pas assez de fois, mais je sais que tu aimes ce côté-là.

 

Je rigole.

 

- Sérieusement, Anthéa, il prend une mèche de mes cheveux et joue avec, qu'est-ce qui s’est passé pour que tu perde confiance en toi ?

- Je crois que je ne t'ai jamais vu aussi souvent sérieux.

 

Il sourit, mais je sais qu'il attend ma réponse. J’aimerais me blottir contre son torse et respirer son odeur.

 

- Plusieurs choses sont arrivés. Je lui réponds en soupirant.

- Lesquels ?

- Je doute que tu veuilles les connaître, je lui répond, la voix tremblante et mes mains jouant avec le bas de ma jupe.

 

Il s'approche de moi et me force à le regarder.

 

- Même si ça concerne l'autre connard, je veux savoir. Je te l'ai dit, je veux tout savoir pour ne pas répéter les mêmes erreurs et pour t'aider à reprendre confiance en toi.

 

Je suis frappée par la sincérité de son regard, qui aurait pu croire que Drago soit aussi ... humain ? Et surtout sentimentale ? Une voix dans mon esprit me pousse à essayer de comprendre pourquoi et une lueur d'espoir nait en moi concernant sa réponse.

 

- Pourquoi Drago? Pourquoi est-ce que cela à tant d'importance ?

- Je te connais depuis toute petite et c'est la véritable Anthéa que je veux. Celle qui est capable de me remballer avec confiance et de me parler de n'importe quel sujet sans être gênée.

- Tu ne devrais pas me dire des choses comme ça Drago. Cela te donne un côté plus doux que d'habitude et surtout ça m'attendris.

 

Il pose son front contre le mien en riant un peu et prend mon visage entre ses mains.

 

- Reviens.

 

Mon cœur se serre. Ne me dit pas des choses comme ça Drago, je pourrais commencer à avoir des sentiments et après Harry et ce qu'il m'a fait je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure chose à faire.

 

- Je suppose que je devrais me tenir éloigné de toi sur le Chemin ?

- Pas pour longtemps, d'accord ? je lui confirme.

 

Je l'embrasse affectueusement, je profite du contact de ses lèvres contre les miennes qui me sont si douces et je me gifle intérieurement pour ça.

Kalinga nous rejoint, on lui prend la main et elle nous transplane sur le Chemin de Traverse, près de chez Ollivander, le fabricant de baguettes. Elle nous donne rendez-vous pour 18h et disparaît.

Je suis Drago dans les rues presque vides. On s'arrête dans la boutique de Mme Guipure, boutique de vêtements.

 

- Bonjour mes petits ! Nous salue la gérante.

 

De petite taille et un peu forte, elle porte de petites lunettes dorées qui mettent en valeur ses yeux verts pétillants. Elle porte une robe de sorcière noire, toute simple qui fait ressortir ses cheveux gris tirés en chignon. Elle tient son magasin depuis que je me suis rendue pour la première fois dedans. Son magasin se porte sur plusieurs étages éclairés par un seul et immense lustre magique. Les portants sont en bois clairs ornés de motifs blanc. Les rayons ont l'air vide, mais parfaitement propre.

 

- Que puis-je pour vous, en cette belle journée ?

- Je cherche une robe de soirée.

- Troisième étage, nous annonce-t-elle en se dirigeant vers l'escalier. Robe de cocktail ? Robe de bal ? Robe de soirée simple ou animée ?

- Euh c'est pour un anniversaire.

- Dans quel type de famille vous rendez-vous ? Me demande-t'elle en se retournant une fois à l'étage remplis de robes toutes plus belles les unes que les autres.

- Malefoy. Réponds Drago à ma place d’une voix ferme.

- Oh, et bien excusez-moi de ne pas vous avoir reconnu Monsieur. Je suppose que nous partirons sur des robes dans le même colorama que d’habitude ?

- Oui.

- Bien, j’en ai encore quelques-unes, j’ai déjà beaucoup de monde qui est passé pour votre évènement.

 

Elle termine sa phrase et nous emmène un peu plus loin, plus on avance et plus les robes prennent des couleurs sombres et brillantes. Je remarque aussi qu’elles sont e plus en plus longue… Oserais-je seulement en porter une seule ? Elles me semblent toutes magnifiques.Tout en nous racontant sa journée, elle m’installe sur un rondin sortant du sol et commence à prendre mes mesures pour trouver la robe qui m’irait le mieux. Drago s’assois sur un canapé en face de moi.

C’est assez étrange. Je pensais me balader dans les allées et en choisir une qui me paraissait adéquate comme à mon habitude. Elle tourne autour de moi encore quelques minutes puis elle s’en va dans les rayons. J’aimerais profiter de cet instant seule avec lui pour le rejoindre, mais je me retiens. Avec un pincement au cœur, ça me rappelle notre situation il y a des mois, quand sans le savoir il me plaisait et que je souffrais encore d’Harry. Aujourd’hui je dois encore me retenir, même s’il n’y as plus de vraies barrières.

 

- Pourquoi est-ce que je ne peux pas juste choisir une robe qui me plaît et la porter ?

- Parce que tu ne peux pas porter n’importe quoi à cette soirée. Me répond-t-il.

- Serait-tu en train de me dire que je ne m’habille pas assez bien ?

- Au contraire, j’apprécie énormément ta petite jupe très sexy d’ailleurs, mais elle n’est pas du goût de tout le monde.

- Kalinga ?

- Entre autres, rit-il, mais pas seulement, les personnes qui seront là sont attachées à l’ancien temps et aux principes d’autrefois.

 

Il m’explique un peu le déroulement de la soirée : apéro chic, repas fine bouche, danse obligatoire. Heureusement pour moi, j’ai déjà assisté à ce type de soirée – et merci papa et maman- de m’avoir appris à danser les différents danses qui seront jouées.

Je regarde Drago attentivement. Il est beau, et encore plus maintenant, il semble détendu. C’est rare que je le voie ainsi.

Inconsciemment, j’ai dû me mettre à sourire, parce qu’il demande ce qui me faire sourire. Je lui dit que c’est lui, mais je ne rajoute rien d’autre : Mme Guipure vient de revenir avec cinq robes derrière elles en lévitation : la première est animée, de couleur rouge sombre, elle représente les flammes d’un volcan en éruption. La seconde est noire, toute simple avec un col relevé, manche longue et une longue traine. Très peu pour moi. Elle me les présente les unes après les autres en commentant les avantages et désavantages de les porter.

La troisième me plait déjà : Bleu clair, elle scintille légèrement, elle a de légère manches en voile et semble s’arrêter à la bonne longueur. Je lui demande de la mettre de côté. Le quatrième est affreux – je n’ose pas le lui dire, mais je lui dit que je ne la retient pas. Vient alors la dernière : elle est somptueuse : Manches longues noires et transparentes, le décolleté est ouvert, elle se dégrade de haut en bas d’un noir profond à un vert plus clair. Elle est parsemée de paillettes qui brillent à intervalle régulier. Du tissu noir sombre l’entoure avec des volants.

Je suis totalement sous le charme. Je lui demande de l’essayer, obnubilée par la robe. Elle les fait s’accrocher toutes seules dans la cabine d’essayage et je la suis.

J’enfile d’abord la première robe que j’ai vue : la bleu claire. Le tissu est en soie ce qui fait qu’elle est si claire. Elle a des manches courtes en volant qui s’arrête avant mon coude. Pas besoin de faire des retouches elle est parfaite. Je sors ravie par ma silhouette.

 

  • Alors ? je demande.

  • Elle vous va comme un gant. Pas besoin de faire des retouches. Me répond Mme Guipure en me tournant autour. Elle se porte avec un châle blanc transparent qui à la vertu de vous tenir au chaud dans le froid et inversement.

  • Drago ?

  • Elle te va parfaitement. Me dit-il en souriant légèrement.

 

Je lui souris et fait demi-tour, sans omettre de lui faire un clin d’œil qu’il le fait s’esclaffer.

Une fois à l’intérieur, j’ose enfin toucher le magnifique tissu de la seconde robe : il est plus doux que n’importe lequel que j’ai pu toucher. Lorsque je la prends en main, le tissu s’anime légèrement et brille un peu plus fort. Je me déshabille pour l’essayer et grâce à la magie imprégnée dans le tissu, elle s’accorde parfaitement à ma taille. Je ne me reconnais presque pas tellement elle est belle. Elle s’est mise à briller plus fort de façon à me mettre parfaitement en valeur.

Je déchante rapidement en voyant le prix.

Oh bon sang de bon soir ! Même si j’ai de quoi la payer, je trouve ça dommage de l’acheter pour la porter ne serait-ce qu’une fois. Et de plus, il faudrait que je passe chez Gringotts – la banque des sorciers – pour avoir suffisamment de Galions.

 

  • Tout ce passe bien Mademoiselle ?

  • O-oui. Je lui réponds en sortant.

 

Je n’ose pas regarder Drago. Je regarde d’abord la gérante qui croise ses mains devant elle en me disant à quel point je suis sublime. Puis j’ose me tourner vers Drago. Il s’est figé. Il ne me dit rien. Ne l’aime-t-il pas ?

 

  • Tu en pense quoi ? je lui demande timidement.

  • Achète-la. Me dit-il en s’en allant près de la fenêtre de l’autre côté de la pièce.

 

Je me sens blessée, pourquoi a –t-il réagit comme ça ? Qu’ai-je donc dit qui aurait pu l’énerver ? Mme Guipure tente de me remonter le moral en me parlant du châle en dentelle noir qui s’accorde avec cette robe. Je lui souris poliment en la remerciant.

Je me rhabille le cœur lourd et les larmes aux yeux. Non mais quel con celui-là ! Je n’arrive pas à croire qu’il me mette dans cet état. Je me ressaisie et sort de la cabine.

Je retrouve Mme Guipure et Drago au rez-de-chaussée au niveau de la caisse. J’annonce que je prends la bleue claire et la paie. Je ne regarde pas l’autre idiot. C’est à lui de s’expliquer.Je remercie encore une fois la vendeuse qui m’expédie la robe au manoir, et je sens qu’elle est légèrement déçue de mon choix. Je sors dans la rue sans regarder si Drago me suis. Je suis furieuse et blessée.

Il y a un peu plus de monde qu’avant. Je ne comprends pas pourquoi est-ce qu’il a réagis comme ça et surtout pourquoi est-ce que cela me blesse autant ça ne devrait pas. Dire que la journée ça avait si bien commencée.

Je fulmine encore quelques minutes en marchant vite dans la rue, et puis je soupire. C’est idiot. Je suis idiote, je ne suis pas censée réagir comme ça. Je ne suis même pas censée réagir du tout. On n’est pas en couple. Si ça avait été Harry et qu’on aurait été encore ensemble, j’aurais pu réagir comme ça et lui en vouloir, m’énerver contre lui. Sauf que ce n’est pas le cas. Je m’arrête et me retourne. Il est quelques pas plus loin, lui aussi s’est arrêté. Je dois prendre sur moi.

 

- Tu veux faire quoi ? Je lui demande tristement.

- Rien. Allons manger.

- Tu veux aller où ?

- Peu importe.

 

Bon bah … Merde. On s’arrête dans le premier restaurant que l’on trouve, la décoration est assez cosy et la serveuse est assez agréable, quoi qu’un peu trop aguicheuse envers Drago à mon goût, mais je ne suis pas censée être énervée par le fait qu’il se fasse draguer. Je me maudis intérieurement. Encore.

On nous donne les cartes et, lui comme moi on dit rien. On commande et puis on arrive à reprendre une conversation « normale ». Je ne suis pas très enthousiaste, mais j’aime parler avec Drago alors je retrouve rapidement ma bonne humeur. Lui aussi. Je crois. Puis vient l’heure où j’ai rendez-vous avec les filles. On se donne rendez-vous au Chaudron Baveur et on se sépare sans aucune forme de rapprochement physique. J’ai une pointe de regret. Jusqu’à ce qu’il me rattrape en m’appelant juste après. Il prend mon visage dans ses mains et dépose un baiser sur mon front. Je ferme les yeux pour savourer sa proximité. Chaude. Rassurante. Affectueuse. Mon cœur sursaute. Il me regarde et me demande de faire attention. J’hoche la tête trop concentrée à ne pas l’embrasser devant tous ses inconnus qui nous observent en passant.

 

 

Les filles sont déjà au Merlin’s Café. On se saute dans les bras. Rapidement, je leur fait un briefing : Hermione réfléchis et Ginny saute sur place et me demande X détails. Ça me fait du bien de les voir. Au bout d’une heure, j’ai mal aux joues tellement je souris.

 

- Ça fait du bien de te voir heureuse. Me dit Hermione.

- Le changement a été rapide. J’espère que tu ne deviens pas une de mes concurrentes ! Rigole Ginny.

- Impossible de battre ton record de conquêtes. Je lui réplique hilare.

- Dire que c’est grâce à Drago. Qui l’aurais cru ? dit Hermione.

- D’ailleurs, les Malefoy ont organisé une fête pour son anniversaire et du coup j’ai dû me chercher une robe.

 

Je leur relate l’épisode chez Mme Guipure.

 

- Je ne comprends pas sa réaction. Du coup je me suis énervée et ensuite je m’en suis voulu parce qu’on n’est pas ensemble lui et moi donc, ce n’est pas censé m’énerver quand il s’en va comme ça sans rien dire ou quand une serveuse le drague sous mes yeux.

- Tu as le droit d’être jalouse, dit Ginny en sirotant son jus de citrouille. Après tout ça fait tellement longtemps que toi et Drago vous vous tourniez autour et aujourd’hui vous pouvez enfin vous lâcher. Après il faut que tu sois sûre que c’est pour cette raison et pas pour une autre que tu l’es sinon tu peux être certaine que tu vas avoir des emmerdes ! Les sentiments et un plan-cul ce n’est jamais un bon ménage !

 

Je sais tout cela, je n’osais juste pas me le dire à voix haute, de façon à croire cette vérité pourrait être fausse. Les filles ont dû capter mon malaise et ce petit point de tristesse qui sort le bout de son nez.

 

- Anthéa, vous avez établis des règles ? me demande Ginny comme si elle cherchait à ce que je la rassure.

- Des règles ?

- Si vous n’en mettez pas, la situation peut vite dégénérer. De mon côté, je préviens dès le départ que je ne veux pas de surnom et que je ne lui en donnerais pas. On ne dort pas ensemble à chaque fois que l’on peut mais uniquement si on couche ensemble avant. Ensuite, c’est d’abord mon plaisir puis le sien, si ça ne me plaît pas il n’insiste pas. On ne se touche pas ou on ne s’embrasse pas quand on se retrouve seuls sauf si on couche ensemble après. Une fois que la chose est faite, c’est fait point barre. Rien de plus.

 

Elle s’arrête là. Je crois qu’elle m’a vue tressaillir.

 

- C’est trop tard ?

- Oui… je lui confirme.

 

Je me tourne vers Hermione qui ne dit rien depuis avant.

 

- Je ne peux pas vraiment dire grand-chose, vous savez que je n’ai pas d’expériences dans ce domaine. Ça me gêne un peu que ce soit Drago, mais quand je vois à quel point tu vas déjà mieux en si peu de jours, j’arrive à ne pas me focaliser sur qui c’est. Le plus important c’est que tu fasse ce qui te fait plaisir.

- J’ai une idée, l’interrompt Ginny. Cette année, pour pimenter notre scolarité et pour t’aider Anthéa, on doit faire exactement tout ce qu’on a envie de faire. Même s’il s’agit de dire merde à Rogue ! On dit et on fais ce qu’on veut !

- Je croyais que c’était déjà ton cas, je lui répond moqueuse.

- Et bien mes années de pratique vous serons utiles ! Et puis si l’une de nous vois que l’autre ne fait pas ce qu’il faut et bien elle devra lui botter les fesses. Je me mets au défi de vous rendre plus qu’heureuse cette année on va toute s’épanouir comme pas permis !!

- Ginny a raison, on avait beau être là pour toi quand ça n’allais pas avec Harry on aurait dû te forcer la main. Renchérit Hermione. Je m’en veux un peu de ne rien avoir fait de plus.

- Les filles vous avez déjà fait énormément pour moi.

- Alors ne perdons pas nos bonnes habitudes ! Donc on est d’accord ? On fait absolument tout ce qu’on a envie de faire ?

 

Je regarde Hermione pour avoir son approbation qui hausse les épaules l’air de dire « Pourquoi pas ».

 

- Oui. Je réponds. Juste après mon amie.

- Même si ça inclus de sortir avec Drago ?

 

Je m’étouffe avec la gorgée de mon jus de citrouille.

 

- Quoi ?

- Je dis, même si…

- J’ai très bien entendu.

- Anthéa, il te plait ça nous crève les yeux et puis comme ça tu passeras plus facilement ton cap post-rupture.

 

Je la regarde un peu choquée et je vois Hermione qui lui fait les gros yeux.

 

- De toute façon, tu n’as pas le choix tu as déjà dit oui. Donc ! Elle bois d’une traite sa boisson, et sort de quoi la payer. Il va falloir que je vous laisse, je suis déjà en retard ! On s’écrit !!

 

Elle nous enlace et pars rapidement. C’est du Ginny tout cracher : Elle impose ses idées sans nous laisser le choix, tout sourire et continue sa route en quête de son prochain défi. Elle est génial. Et jamais aucune de ses actions nous ont porté préjudices. Elle fait toujours tout pour nous. Je me tourne vers Hermione.

 

- J’ai loupé un épisode ?

- Elle a rompu avec sa dernière conquête. Me dit Hermione.

 

Je me fige malgré moi. De la part de Ginny, n’être avec personne c’est … irréel. Elle a toujours eu des hommes à ses pieds. Une idée apparaît dans mon esprit. Je n’ose pas la formuler.

 

- Au risque de te blesser, Anthéa, je préfère que tu le sache. Je crois qu’elle a repris espoir avec Harry depuis que vous avez rompus.

- C’est ce à quoi je pensais.

- Qu’est-ce que tu en penses ?

- Je ne sais pas c’est encore trop tôt. J’aimerais bien qu’elle évite de se jeter sur lui, mais je sais que ça serait impossible. On la connaît. C’est ma meilleure amie et si je représente la même chose pour elle, elle devrait pouvoir attendre que l’eau coule sous les ponts.

- Oui c’est normal. Tu veux que je lui en parle ?

- Non. Ça doit venir d’elle-même.

 

Elle me parle de ses projets pour les vacances pendant qu’on termine nos boissons.

Après avoir régler l’addition, on marche vers le Chaudron Baveur. C’est bientôt l’heure de se séparer.

On s’arrête près de notre destination finale. Drago m’attends déjà assis à une table de la terrasse. Quand il m’aperçois, il accoste le plongeur pour lui demander l’addition. J’ai hâte de le rejoindre. J’aimerais qu’il me prenne dans ses bras et sentir ses lèvres contre ma peau, qu’il soit prêt de moi. Je fais face à Hermione quand je l’entends m’appeler.

 

 

- Pardon j’étais ailleurs.

- J’avais bien compris. Elle jette un œil par-dessus mon épaule pour regarde la personne qui occupe mes pensées. Ginny a raison tu le sais ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Je lui mens et elle le sait.

- Drago te plaît. Et quand tu parles de lui tes yeux pétillent et tu souris. Y a encore quelque jours tu m’en adressait même pas un seul. Et te connaissant tu vas d’abord penser à ce que les autres vont penser, alors je te le dit : Pense à toi. S’il te faut Drago pour que tu sois heureuse, je l’accepte et tes amis aussi. De toute façon, on sera là pour toi Gin et moi.

 

Elle me prends dans ses bras me voyant les larmes aux yeux. Je ne peux que lui répondre un merci tellement ma gorge est nouée. On se promet de s’écrire et elle part. Je la regarde. Elles qui haïssent Drago plus que qui conque, elles sont prête à l’accepter rien que pour que je sois heureuse. J’ai vraiment des amies bien plus que formidable.

Je sens une présence derrière moi. Pas besoin de me retourner pour savoir qui c’est. Le seul parfum capable de me retourner la tête ainsi c’est celui de Drago. Il vient en face de moi non sans me frôler la main. Mon cœur accélère comme à son habitude auprès de lui.

 

- Ça va ? me demande-t-il.

- Oui. Je lui souris plus franchement. Tout va très bien.

 

 

Et c’est vrai, je me sens soulagée d’un poids énorme. Il sourit à son tour. Je suis contente qu’il soit là.

 

- On rentre ?

- Oui.

 

Je lui souris plus que je ne devrais. Je le sais mais je m’en moque : je dois faire ce qu’il me plaît. Kalinga se fait remarquer derrière lui. Elle nous fais signe de nous dépêcher d’approcher, ce qu’on fait. Elle tends son bras à Drago. Doucement, je prends la main de Drago. Il me regarde d’abord étonné et je vois que son souffle s’accélère. Il entrecroise nos doigts.

J’aime le fait qu’il soit le crétin arrogant qu’il est. Je suis heureuse qu’il soit Drago et surtout je me l’avoue juste avant que l’on disparait dans le tourbillon du transplanage de Kalinga : Ginny a raison, il me plaît, et je commence à avoir des sentiments pour lui.

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