Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 4 : Chapitre 1 : Adieu et indice

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:24

 

Harry Potter et le secret du Graal

 

Chapitre 1 : Adieu et indice

 

 

 

Harry sentait la sueur couler le long de son dos. Encore ce rêve. Depuis quelques temps, il revoyait sans cesse son entrevue avec Dumbledore. Il le préférait néanmoins à ses habituels cauchemars. Pendant quelques minutes, il se sentait rassuré auprès du directeur, comme s’il était toujours vivant. Mais la vision de la tombe blanche de Poudlard venait toujours le tirer de ce paisible songe. Et il se retrouvait plus seul que jamais.

Harry repoussa draps et couvertures pour se lever. Ces temps lugubres avaient même affectés l’été qui était maussade et froid. Désormais, les détraqueurs étaient partout. Harry savait que sans la protection que Dumbledore avait posé sur cette maison grâce à la tante Pétunia, les créatures d’Azkaban l’auraient déjà trouvé et se seraient empressés « d’embrasser » toute la famille.

Harry scruta l’extérieur de sa fenêtre. Tout avait l’air si calme. Difficile de croire que le seigneur des ténèbres se retrouvait les mains libres après la mort de son pire ennemi. Harry prit la bouteille d’eau sur sa table de chevet. Lorsqu’il se réveillait ainsi, il avait toujours la gorge sèche et craignait de parler ou même de hurler pendant son sommeil. Il se servit un verre qu’il but d’un trait. Dans sa cage, Hedwige le regardait d’un air tranquille. Elle avait finit par s’habituer à l’agitation nocturne de son maître. Harry lui donna un biscuit, comme pour s’excuser puis s’accouda à nouveau à la fenêtre.

Il se mit à réfléchir à ce rêve. L’une des dernières et plus intrigantes révélation du vieil homme venait le hanter. Le pire étant qu’il savait ce qu’il avait à faire. Il lui fallait retrouver l’ami de Dumbledore qui possédait le moyen d’appeler les alliés inconnus. Mais les dernières paroles du directeur étaient loin d’être claires dans son esprit. Il ne savait rien de l’identité de cet ami et ne connaissais pas la moindre trace qui ait pu le mettre sur une piste pour le retrouver. Il se demandait de plus en plus souvent si Dumbledore n’avait pas était trop prudent cette fois-ci. Et s’il avait oublié un détail ? Comment le savoir maintenant qu’il était mort ?

Harry se sentit prit par l’angoisse. Si Dumbledore avait emporté son secret dans la tombe alors tout était perdu. Voldemort étendrai son pouvoir sur le monde. Il ne pourrait empêcher la mort de milliers d’innocents ni les souffrances des autres. Il pensa à Hermione, Ron et Ginny dans un monde contrôlé par les mangemorts. A la famille Weasley toute entière. Aux membres de l’ordre du phoenix. A tous ses amis.

Harry reprit sa respiration lentement en essayant de se calmer. Non, Dumbledore ne pouvait pas avoir commis une telle erreur. Il avait mis Harry au courant justement dans le cas où il disparaîtrait. Il y avait forcément quelque chose à faire, mais quoi ?

Il recula légèrement dans l’idée d’aller reprendre un peu d’eau et se prit les pieds dans quelque chose de dur et de volumineux. C’était sa malle. Bouclée et prête à partir. Demain c’était son anniversaire. Il allait avoir 17 ans et ce serait sa dernière journée à Privet drive. Il ne doutait pas de se faire expulser manu militari par l’oncle Vernon à la minute où l’heure de sa naissance serait passée. Et pour une fois il ne pouvait pas lui en vouloir. Une fois majeur, la protection de la maison n’agirait plus et son oncle, sa tante et Dudley seraient en grand danger. De toute façon il ne voulait pas rester plus longtemps. L’année dernière, Dumbledore avait obtenu un sursis pour Harry. Ce temps passé sans avoir à se soucier de sa sécurité immédiate lui avait permis de beaucoup réfléchir et de s’organiser. Mais il ne se sentait toujours pas prêt.

Des pas raisonnèrent dans le couloir. Les Dursleys devaient être réveillés. Il n’avait même pas remarqué que le petit matin était apparut et que le soleil s’élevait depuis quelques instants. Il sentit qu’il avait faim. Il se résigna à affronter sa dernière journée avec son oncle et sa tante et s’habilla sans grande conviction. Il descendit l’escalier lentement et parvint à la cuisine. Dudley dévorait ses céréales en regardant la télévision et ne remarqua même pas la présence d’Harry, tout comme l’oncle Vernon plongé dans son journal. Seule la tante Pétunia tourna la tête vers lui et il crut voir un instant de la compassion ou de la pitié passer dans son regard avant de reprendre le même ton revêche qu’elle avait habituellement. Harry savait bien que seule sa tante avait une certaine idée de qui était Voldemort et du danger qu’il représentait. Il avait noté un peu plus d’attention dans sa façon d’être depuis son retour en juin. Mais la peur que lui inspirait la présence d’Harry et son aversion continuelle de la magie la tenait toujours éloignée de son neveu.

Harry s’assit à table en disant un faible bonjour. Sa tante lui répondit à une voix encore plus basse et l’oncle Vernon se contenta de grogner. Harry se mit à manger ses œufs au bacon en se disant qu’il était peut être mieux de ne rien dire. Mais son oncle avait finit de parcourir son journal et le replia. Il posa des yeux furieux sur son neveu.

 

« C’est à quelle heure ? Se contenta-t-il de dire.

_ Ce sera pendant la nuit.

_ J’espère que tes valises sont prêtes. Pas question d’essayer de gagner du temps. »

 

Harry aurait voulu répondre que ses valises auraient été prêtes dès qu’il eut l’âge de les faire si on l’avait laissé. Mais curieusement, il espérait que la journée serait calme et ne dit rien. Mine de rien c’était la dernière fois qu’il voyait sa famille et malgré toute sa rancœur envers les Dursleys, il préférait essayer que personne ne s’énerve. Mais il devait encore aborder un sujet risqué.

 

« Est-ce que je peux partir du jardin ? »

 

La réaction de l’oncle Vernon était prévisible.

 

« Je t’ai déjà dit non. Hurla-t-il en frappant la table de son poing. Tu prends ton bric-à-brac et tu t’éloignes le plus possible de cette maison avant de faire quoi que ce soit.

_ Mais personne ne me verra avec les haies. Je partirai en pleine nuit.

_ J’ai dit non. Tu n’as qu’à disparaître puisqu’il parait que tu sais le faire.

_ Je n’arriverai pas à transplaner avec mes bagages. Il faut que je fasse un tour sur moi-même et c’est impossible aussi chargé.

_ Je ne veux pas savoir comment tu vas faire. Débrouilles-toi ! »

 

L’oncle Vernon n’avait aucune envie de se faire expliquer un sort dans sa propre maison. Harry se rabaissa sur sa chaise d’un air boudeur.

 

« Tant pis. Mais s’il m’arrive quelque chose en chemin, le professeur Dumbledore viendra demander des comptes. »

 

Harry n’avait pas révélé aux Dursleys que le directeur était mort. Cela lui faisait mal de parler ainsi du vieil homme mais après sa visite de l’an passé, c’était la seule personne qui pouvait faire plier l’oncle Vernon sans discussion. D’ailleurs son annonce eut l’effet escompté. Son oncle, sa tante et même Dudley le regardait avec des yeux ronds qui exprimaient clairement qu’aucun d’entre eux ne voulait revoir ce drôle de personnage.

 

« Quoi ? Lui ? Re… venir ici ? Articula difficilement l’oncle Vernon.

_ Oh oui ! Il voudra savoir pourquoi je ne suis pas parti plus discrètement qu’en emportant mon balai, ma malle et ma chouette sous le bras en pleine rue. »

 

L’oncle Vernon réfléchissait intensément. Evidemment il n’avait pas le choix.

 

« Bon, tu partiras du jardin. Mais tâche d’être prêt lorsque ce sera l’heure.

_ Entendu, répondit Harry d’un air sage. »

 

Il finit son assiette puis remonta dans sa chambre. Il n’aurait apparemment pas plus l’occasion de connaître sa famille aujourd’hui qu’après 16 ans en leur compagnie. Il ouvrit la cage d’Hedwige et lui confia deux parchemins.

 

« C’est pour Hermione et Ron. J’espère qu’ils seront prêts pour demain. Ne reviens pas tout de suite. Reste avec eux jusqu’à ce qu’ils me rejoignent. »

 

Hedwige hulula doucement pour faire signe qu’elle comprenait. Harry ouvrit la fenêtre et la laissa partir avec un serrement de cœur. Désormais quand il voyait partir un ami, il ne savait jamais s’il le reverrait. Il était seul et ne savait pas ce qui l’attendait. Il sentit les larmes monter à ses yeux. Au moment où la première coula sur sa joue, il y eu un grand craquement derrière lui. Il tira immédiatement sa baguette par réflexe et sauta sur son lit pour faire face à l’ennemi.

Mais il ne vit qu’une plume rouge orangée tomber lentement sur le sol. Harry la reconnut. C’était une plume de Fumseck, le phoenix de Dumbledore. Il rangea sa baguette et descendit de son matelas. Il remarqua alors une petite sphère qui semblait en cristal posée sur le sol. Harry crut qu’il s’agissait d’une prophétie mais quand il la prit en main elle était froide et complètement transparente. Il l’avait à peine ramassé qu’elle se mit à briller. Peu à peu, une image se forma à l’intérieur de la sphère. Harry en eut le souffle coupé. C’était le visage de Dumbledore.

A travers la paroi, les yeux bleus du vieil homme le regardaient intensément. Une voix légèrement nasillarde s’éleva.

 

« Cher Harry ! Si tu reçois ce message c’est donc que je ne suis plus et que Fumseck, comme je n’en ai jamais douté, a bien fait son travail. J’ai enfermé ce message juste après notre rencontre au bord du lac. Je ne t’ai pas tout dit là-bas car tu ne devais pas tout découvrir trop tôt de peur que cela soit extirpé de ta tête d’une façon ou d’une autre. De même tu seras le seul à pouvoir écouter ce message et ce, une seule fois. Mais je te laisse désormais un dernier indice qui sera, je l’espère, le déclencheur de ton aventure. Tu risques de ne pas comprendre tout de suite mais je te conjure de persévérer. Ecoute bien. Tu connais mon ami. Tu sais qui il est. Retient bien cette information et n’oublie jamais celles que je t’ai déjà livrées. J’ai confiance en toi. Tu arriveras à retrouver nos alliés. Sois prudent ainsi que Miss Granger et Mr Weasley à qui tu transmettras mes amitiés ainsi que le fait que j’étais persuadé qu’ils insisteraient pour t’aider. N’oublie pas non plus que tu as un pouvoir que Voldemort n’a pas. Tu sauras l’utiliser, crois moi. Adieu Harry, et bonne route. »

 

Harry resta estomaqué. Revoir le visage de Dumbledore l’avait profondément ému. Puis son cerveau se remit peu à peu en marche. Il essaya de secouer la sphère pour réécouter le message. Il lui demanda de la lui redire. Mais il savait que c’était peine perdue. Dumbledore avait dit qu’il ne pourrait le voir qu’une fois.

L’indice, comme l’avait prévu le vieil homme, ne lui disait rien. Bien qu’il ne connaisse pas beaucoup d’amis de Dumbledore, il ne voyait pas de qui le directeur voulait parler. Peut être d’Alastor Maugrey. Mais pourquoi l’ancien auror n’était pas venu le voir ou l’avait emmené au square Grimmaurd ou partout ailleurs qui soit assez sécurisé pour lui e parler ? Peut être était-ce le professeur Slughorn. Mais ce dernier avait toujours prévenu qu’il ne désirait jamais s’engager aux côtés de l’ordre du phoenix. Comment aurait-il pu être en possession d’une information si importante ?

Harry ne savait pas qui choisir. Il ne pouvait pas aller voir n’importe qui en lui demandant s’il avait une information capitale et secrète. Ce serait le meilleur moyen de se faire repérer.

Entre ses mains, la sphère tomba soudainement en poussière. Harry la regardait s’échapper entre ses doigts. Il lui fallait persévérer. Et il connaissait deux personnes qui pourraient l’y aider. Dont l’une était quand même la meilleure élève de tout Poudlard.

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