Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 34 : Epilogue : Le départ

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 15:59

Harry Potter et le secret du Graal

 

Épilogue : Le départ

 

 

 

 

 

 

Harry avançait dans un endroit sombre. Il ne discernait rien de ce qu'il y avait, ou pouvait avoir autour de lui. Il se contentait d'avancer. Sans savoir pourquoi. Mais il sentait qu'il devait le faire. C'était, de toute façon la seule chose possible dans cet endroit.

Il crut voir au loin une petite lumière. Rien de bien précis mais il prit quand même cette direction. Il n'était pas curieux de voir ce que c'était mais cela lui faisait toujours un but à atteindre. Il s'avança donc d'un pas tranquille. Cet endroit avait beau être plongé dans les ténèbres, il ne le craignait pas. Il prit donc son temps pour s'approcher.

Puis, il lui sembla discerner quelque chose. Il y avait une forme, comme quelqu'un assit sur un banc, sauf qu'il n'y avait pas de banc. Il s'approcha encore. C'était un homme. Harry le reconnut assez tôt.

 

« Merlin ! »

 

Le sorcier légendaire leva la tête et repoussa ses longs cheveux châtains pour regarder le jeune homme approcher.

 

« Que faites-vous ici ? Demanda Harry.

- Je t'attendais. Sais-tu où tu es ?

- Je suppose que je suis mort. Je ne vois pas d'autres possibilités.

- C'est vrai. Tu vas bientôt connaître le vrai monde du repos éternel. Mais ton esprit est encore un peu troublé. »

 

Harry ne sembla pas surpris de cette affirmation. Au contraire, il répondit aussitôt :

 

« Oui, je me pose encore quelques questions. Mais ce n'est rien d'important.

- Tu as bien gagné le droit d'avoir des réponses, Harry. Je suis là pour te les donner.

- Eh bien soit ! Dîtes-moi, pourquoi ne pas m'avoir simplement dit que le Graal était l'amour ?

- C'est très simple. Il existe certaines choses que l'on ne peut connaître qu'en les vivants. Et l'amour est sans conteste de celles-là. Si je t'avais dit que l'amour était le Graal, tu aurais pu essayer de chercher comment l'utiliser avant même d'avoir découvert sa propre nature. Cela t'aurait détourné de ta mission première, qui était de le connaître, et aurait pu tout faire échouer.

- Il vous a donc fallut me sacrifier.

- Tout juste. C'est mon rôle en ce monde que de préparer les gens exceptionnels comme des pions sur un échiquier. Dis ainsi, ce n'est pas une position très glorieuse mais tu conviendras qu'elle a souvent était salutaire. Je t'ai sacrifié comme une pièce de jeu d'échec mais il ne pouvait en être autrement pour que tu puisses faire appel au Graal au moment opportun. C'est également pour cela que je n'ai pas pu vous révéler le nom de celui qui devait mourir lorsque vous êtes venus me voir. Cela aurait changé votre comportement et l'avenir s'en serait trouvé également changé. C'est également pour la même raison que j'ai dû t'apparaître sous les traits de ta mère dans le parc de Camelot et que j'ai dû te faire croire à un mauvais rêve.

- Je comprends, oui. »

 

Harry n'en voulait pas à Merlin. Il se sentait étrangement en paix avec lui-même.

 

« J'ai encore une question. Quel a été le rôle de ma mère dans la légende du Graal ? Elle l'a découvert comme moi, en se sacrifiant pour me permettre de survivre ?

- Oh non ! C'est à la fois plus simple et plus extraordinaire que cela. Évidemment, ta mère avait de l'amour à revendre. Tu aurais pu être un enfant particulièrement heureux. »

 

Harry ne se soucia pas de ce qu'il aurait pu avoir. Dans la vie, cela lui aurait été de première importance mais ici, cela comptait finalement bien peu.

 

« Elle avait des prédispositions vis à vis du Graal, c'est certain, continua Merlin. Quand bien même elle n'aurait pas découvert d'elle-même sa véritable forme qu'elle aurait fait une recrue de choix pour ceux qui gardent le secret. La vérité Harry, c'est qu'elle a compris ce dont il s'agissait le jour où on lui annonça qu'elle était enceinte. Dumbledore, qui connaissait le secret du Graal et qui connaissait tes parents, en a tout de suite reconnu les signes.

- Mais, à quoi sert de garder le secret sur la véritable forme du Graal ?

- Tout simplement à ce que personne ne découvre comment s'en préserver. Imagine qu'un être tel que Tom Jedusor ait pu trouver un moyen de ne pas être atteint par l'amour. Il aurait été invincible.

- Mais je croyais que personne n'avais jamais réussi à l'étudier.

- Non, c'est vrai. Et je suis sûr que Jedusor n'aurait jamais pu découvrir un moyen de s'en prémunir. Mais il peut arriver qu'un jour quelqu'un réussisse à comprendre. L'avenir est parfois si flou, Harry, que même moi il m'arrive de m'y perdre. Jedusor, et ceux qui ont tenté avant lui de dominer le monde, on toujours sous-estimé, voir ignoré, le pouvoir de l'amour qui est en chaque personne qu'ils ont ainsi rabaissé. Chacune de leur victoire met en péril le secret du Graal et le suivant a toujours plus de chances d'atteindre son but. C'est pourquoi les chevaliers de la table ronde veillent depuis des siècles sur notre monde. Et leur tâche est loin d'être terminée. »

 

Merlin se leva de son siège invisible si tant est qu'il est jamais existé.

 

« Il est temps pour nous de se séparer Harry. Je vais retourner dans ma tour d'air et tu dois continuer ton voyage.

- Je crois bien que c'est le premier que je fais sans mes amis. Ils me manquent.

- Venant d'un détenteur du secret du Graal, cela ne m'étonne pas Harry. Cela te consolera peut être de savoir que tu leur manque aussi. »

 

Harry sourit. Sur ce genre de choses, il n'y avait jamais de « peut être » pour Merlin.

 

« Ils ne t'oublieront jamais, mais pour eux la vie continue et ils finiront par faire avec. Quant à toi, je t'ai prévu des compagnons pour la suite. »

 

Harry remarqua des silhouettes qui s'approchaient. Celle en tête se mit à courir et lança un cri comme un aboiement.

 

« Harry !

- Sirius ?

- Oui c'est lui, répondit Merlin. Il est temps que je te dise adieu, Harry. Encore qu'en ce monde, même moi je ne peux savoir si l'on ne se reverra pas. »

 

Harry salua Merlin de la main et ce dernier disparut tandis que Sirius arrivait à sa hauteur et le prit dans ses bras.

 

« Harry, tu es bien là !

- Sirius ! Tu m'as bien manqué ces derniers temps.

- Oui, désolé. Je sais que ça ne me ressemble pas de rater une bagarre, mais je savais que tu y arriverais. »

 

La deuxième silhouette arriva à leur portée.

 

« Professeur Dumbledore !

- Bonjour Harry ! Ou bonsoir, comme il te conviendra. Ici ça n'a guère d'importance. Je suis content de toi. Tu as réussi au-delà de mes espérances.

- J'aurai aimé que vous soyez là aussi.

- Oh j'ai parfois douté de la façon dont je t'avais renseigné. J'ai vraiment eu peur que tu finisses par tuer ce pauvre Severus. Mais laissons cela. Nous aurons tout le temps d'en discuter désormais et il y a encore des personnes qui souhaitent te voir. »

 

Harry regarda les deux derniers arrivants et, malgré son sentiment de quiétude, il sentit une bouffée de joie pure lui monter au cerveau. Un homme aux cheveux noirs ébouriffés et une très belle femme aux cheveux auburn et aux yeux verts le regardaient.

 

« Papa ! Maman ! »

 

Harry se jeta dans les bras de ses parents et ne put empêcher ses larmes de couler. Dumbledore et Sirius s'approchèrent d'eux.

 

« Quand même, fit ce dernier, j'aurais bien aimé que Harry fiche son poing sur le nez de Rogue.

- Mon cher Sirius, je sais bien que vous n'êtes pas à ce point dénué de compassion. Cela devrait vous passer au-dessus de la tête désormais.

- Je plaisantais, Albus. N'empêche je me demande quel âge aura ce vieux Severus en arrivant !

- Tu prends le pari ? Fit James en desserrant un peu son étreinte sur Harry pour le laisser respirer. Je dirai dans les 120 ans. Il a la peau dure.

- Bon, ça suffit vous deux, intervint Lily. Vous n'allez pas passer l'éternité là-dessus.

- L'éternité ? S'étonna Harry. Mais qu'est-ce qu'il va se passer maintenant ? »

 

Dumbledore posa une main sur l'épaule de Harry.

 

« Maintenant Harry, C'est là que tout commence ! »

 

 

FIN

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