Le Corbeau. Saison 1

Chapitre 48 : XVI Mortis Caligine

3551 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:29

               CHAPITRE XVI : MORTIS CALIGINE

 

           Une journée entière pour retrouver la trace d’Edimus et de ses victimes. Pierrick avait gardé un calme olympien. Il n’avait plus démontré ses émotions depuis la découverte du portefeuille de Chun Yang-Li. Mais Moody n’était pas dupe. Il savait qu’il était calme seulement parce que ce genre de situation ne se règle pas en s’énervant. Malgré son jeune âge, ce Corbeau démontrait un grand professionnalisme.

           La piste était devenue évidente quand l’étrange trio découvrit le cadavre vidé de son sang d’un jeune homme. Moody avait alors encore accusé Assya Sornas mais Anton VanKarus avait démenti avançant le fait qu’elle n’avait jamais tué. Moody n’en démordait pas. Il ne croyait pas en l’innocence de la vampire.

           L’orage éclata. Une pluie diluvienne tombait sur Valenciennes. Edimus était caché dans ce vieux complexe minier. Chun devait là elle aussi, quelque part, pensa Pierrick. Ils observèrent de loin l’entrée d’un bâtiment où, autrefois, était concassé le minerai. Des traces de pas récentes se remplissaient d’eau près de la grande porte coulissante du bâtiment de tôle, comme les invitant à venir. C’était un piège, cela ne faisait aucun doute. Mais Edimus ne devait avoir pensé qu’à la présence de VanKarus, pensant sûrement que les échecs de Moody et Chaldo pour retrouver Assya étaient des preuves de leur incapacité.

           « Edimus doit n’attendre que moi, dit VanKarus. Je peux attirer son attention pendant que vous sauvez Assya et votre amie. Mais j’aurais besoin de mes armes.

-Pour pouvoir tuer Chun Yang-Li et vous enfuir plutôt, lança Moody. Vous nous croyez dupe ?

-D’accord, fit Pierrick.

-Chaldo ! Vous êtes fous ! s’écria l’auror alors que le chasseur rendait ses armes à VanKarus.

-Nous sommes obligés de prendre ce risque. C’est un piège, c’est sûr. Mais nous ne sommes pas sûrs qu’il soit complice. Son histoire se tient d’après ce que Franck a découvert auprès du Seigneur Sornas. Mais si vous nous trahissez, je n’aurais de cesse de vous poursuivre, finit-il à l’adresse de VanKarus.

-Je suis un homme d’honneur. Laissez-moi Edimus, et je vous jure que nous disparaîtrons de vos vies.

-Pas question ! s’exclama Moody. Votre copine aux dents pointues doit répondre du massacre de la famille Hill !

-Moody ! Silence ! rugit Pierrick. Vous n’êtes qu’ici qu’en temps qu’invité je vous rappelle. C’est moi qui dirige cette chasse. Un mot de plus et je vous immobilise jusqu’à la fin de l’affaire.

-Essaye seulement gamin. »

           La tension était palpable entre les deux hommes. Aucune baguette n’avait encore été sortie mais il ne faudrait qu’un instant à ces deux combattants aguerris pour les faire surgir. La situation n’était pas terrible. Un croassement tira Pierrick et Moody de leur duel visuel. Bran observait la scène, comme s’il s’y intéressait et en même temps il avait signalé sa présence comme pour rappeler aux deux hommes qu’ils avaient autre chose à faire. Le volatile s’envola en direction des machines minières.

 

           Anton VanKarus s’avança seul vers le bâtiment de tôle. Lorsqu’il fut protégé de la pluie, il retira la capuche de son manteau. Il regarda autour de lui. Le bâtiment était plongé dans les ténèbres, un milieu qu’il avait appris à connaître depuis quatre siècles. Elles ne lui faisaient plus peur depuis longtemps. Il perçut un bruit, léger, presque imperceptible.

« Edimus ! appela t-il. Je sais que tu es là ! Montre-toi ! »

Un rire aigu et sadique éclata, résonnant contre les alcôves d’acier.

« Ainsi, tu es venu, Anton VanKarus, lança en écho la voix d’Edimus. Tu es venu sachant que tu allais mourir. »

L’écho empêchait de savoir où se trouvait le vampire. Il pouvait tout aussi bien se trouver à l’autre bout comme juste à côté d’Anton.

« Je ne suis pas encore mort, dit Anton. »

Un nouveau rire déchira la nef de métal.

« Si, tu es mort, fit Edimus. Tu es mort depuis quatre siècles. Pauvre petite chose. Tu as demandé à mourir parce que celle que tu aimais est morte. Quelle pitié. Une vampire de noble lignée et un sale humain, amoureux. Ça me donne envie de vomir. Elle aurait dû devenir le porte-étendard de notre cause : celle de la supériorité de notre espèce sur ces repas ambulant. Mais tu as perverti son esprit.

-Jamais elle n’aurait été des vôtres. Elle croyait en un monde où Humains et Vampires s’entendraient enfin. Elle savait que c’était utopique. Mais elle y croyait, pour nous deux. Je ne me pardonnerais jamais sa mort. Mais je me battrais toute ma vie contre ceux qui vont à l’encontre de son rêve, aussi utopique soit-il.

-Correction : tu t’es battu pour son rêve utopique. Jusqu’à maintenant. Il est temps de MOURIR ! »

           Le vampire fondit sur VanKarus tel un rapace sur sa proie. Il abattit sur l’homme aux cheveux blancs la lame d’une épée. VanKarus dégaina la sienne en un éclair et para le coup. Le vampire n’avait pas encore posé les pieds sur le sol quand l’humain se retourna pour le propulser en arrière d’un coup de talon en pleine poitrine. Edimus se réceptionna parfaitement, toisant son ennemi d’un air sadique. Il bondit vers l’ancien chasseur de vampires, enchaînant de multiples passes d’arme sous tous les angles. VanKarus n’était pas en reste et para les attaques tout en contre-attaquant de sa rapière. Edimus parvint tout de même, au prix d’une audace incroyable, à entailler l’épaule d’Anton. Le vampire regardait le sang couler avec satisfaction et avidité. Son sourire se figea quand il sentit une douleur lui cingler le côté du crâne. Il passa sa main sur son oreille droite, celle-ci resta dans sa paume. Il la regarda un instant sans le croire. D’un geste colérique, il jeta l’appendice auditif par terre et poussa un hurlement d’animal enragé.

 

           Pierrick Chaldo et Alastor Moody pénétrèrent dans le bâtiment par un autre passage. Ils perçurent les échos de la joute verbale opposant Anton VanKarus à un autre homme. Ainsi, il y avait vraiment un autre vampire dans l’histoire. Moody réfléchit. Ce serait-il trompé ? Cet ancien auror qui l’avait mis sur la piste de la vampire, était-il lui-même trompé ? Ou était-il de mèche avec le renégat et donc avec les mangemorts ? Ce ne serait pas la première fois qu’un auror passerait à l’ennemi.

           Ils devaient se montrer discrets pour ne pas éveiller les soupçons d’Edimus. Mais le bâtiment se révéla être un véritable labyrinthe de machines et de tuyaux. Une masse noire perchée sur un tuyau s’agita pour attirer l’attention des deux hommes. C’était le même corbeau que tout à l’heure. Moody se demandait ce que pouvait bien être cet oiseau. Il lui laissait une impression étrange d’intelligence.

           Pierrick se dirigea dans la direction indiquée par le volatil. Le corbeau guida les deux hommes jusqu’à une partie où devait se trouver des magasins de pièces détachées part le passé. L’oiseau noir tapota deux coups de bec sur une porte en métal puis s’envola, disparaissant dans la pénombre. Alors que Moody assurait la sureté, Pierrick s’approcha de la porte.

« Chun, souffla t-il.

-Elle est là, répondit Assya de l’autre côté. »

Pourquoi ne répondait-elle pas ? C’était inquiétant. Pierrick tendit sa baguette vers le cadenas. Un cliquetis indiqua qu’il se déverrouillait. Il ouvrit la porte et découvrit Chun assoupie. Assya la maintenait assise, appuyée contre son épaule. Pierrick s’accroupit devant elle. En l’examinant, il découvrit les marques de crocs dans son cou.

« Elle a insisté pour que je la morde, expliqua Assya. Elle a dit que j’avais plus de chance de vaincre Edimus qu’elle. Mais j’étais affaiblie par la faim.

-Je la reconnais bien là, dit Pierrick. Allons-nous-en. VanKarus est entrain d’occuper le renégat.

-Il faut que j’aille le rejoindre.

-Non. Nous lui avons promis de vous faire sortir d’ici. C’est son combat. Ayez confiance en lui. »

           Assya insista pour s’occuper seule de Chun, prétextant qu’ainsi, le chasseur pouvait les défendre. En sortant à la suite de Pierrick, le regard de la vampire croisa celui de Moody. L’auror n’en oubliait pas sa mission de surveillance, son œil bleu tournait en tous sens.

« Vous êtes l’auror qui me poursuit depuis Londres, dit-elle visiblement pas rassurée.

-Oui, grimaça Moody. Mais on dirait bien que je me suis trompé. Et vampire ou pas, si vous êtes innocente, je n’ai aucune raison de m’en prendre à vous.

-Moody, restez avec elle, ordonna Pierrick. J’ouvre la voie.

-Attention ! hurla l’auror. »

Moody se jeta vers Pierrick et s’interposa entre lui et un homme surgissant de l’ombre. L’anglais brandit sa baguette mais l’éclair rouge manqua sa cible. Un éclair déchira le ciel à l’extérieur, se reflétant sur la lame du couteau quand celui-ci fut abattu sur le vieux guerrier. La baguette de Moody et quelques uns de ses doigts tombèrent sur le sol. Un second coup lui ouvrit un sillon dans son visage, le faisant tomber à terre.

           L’agresseur allait en finir avec un troisième coup de couteau mortel mais Pierrick bondit, le repoussant d’un coup de pied sauté dans la poitrine. Il put ainsi tout à loisir observer cet ennemi. Il portait une soutane noire. Ce devait être lui : le Prêtre.

« Suppôt de Satan, persifla le Prêtre. Tu te bats avec tes artefacts maléfiques. Soit. Tu ne peux pas gagner contre moi de toute façon. Car le Seigneur est avec moi. Et il me donne une force que ton maître ne connait pas. Je vous châtierais tous, démons.

-Tu n’es pas un moldu, souffla Pierrick. Je sens le flux magique circuler en toi. Tu es sorcier. Comment ce fait-il que tu n’ais pas de baguette ?

-Je ne suis pas comme toi un esclave du Malin.

-Assya, veillez sur Chun et Moody. Je m’occupe de lui. Attendez-moi sans bouger. »

           Pierrick, baguette à la main, se tenait prêt à l’assaut. A une vitesse surnaturelle, le Prêtre se jeta en avant, levant son couteau sanguinolent pour l’abattre sur le Corbeau. Ce dernier l’esquiva en sortant de son axe et contra par un coup de pied latéral à l’estomac. Le Prêtre encaissa le coup quasiment sans broncher et lança une coupe horizontale au corps. Pierrick l’évita de justesse en sursautant en arrière tout en faisant un stupéfix. L’éclair rouge rebondit sur le plat de la lame de l’ennemi. Le Prêtre cassa la distance. Le chasseur voulut l’intercepter d’un coup de pied retourné mais il se retrouva projeté au sol et désarmé.

           Le Prêtre s’approcha de lui, prêt à frapper de son couteau au moindre mouvement. Il semblait inconscient. Quelque chose troublait le Prêtre. Il s’agenouilla près du Corbeau et passa sa main au dessus de lui. Son visage prit une expression horrifiée.

« Ce n’est pas possible, balbutia t-il pour lui-même. Il…il est…C’est la première fois que je ressens ça. Je dois le faire disparaître. »

Il s’apprêta à l’achever d’un coup de couteau mais se ravisa.

« Non. Il faut le purifier d’abord. Sinon, il ne disparaîtra jamais. Je dois procéder à un rituel. Mais d’abord, éliminons les autres démons. »

           Il se releva en se tournant vers Assya qui tenait toujours Chun.

 

           Edimus et VanKarus se livrait toujours une âpre bataille. Les deux adversaires saignaient abondamment par de multiples estafilades. Malgré ses quatre siècles d’expériences, Anton ne parvenait pas à prendre l’avantage. Le vampire avait pour lui les qualités inhérentes à son espèce.

           Une nouvelle passe d’arme permit au vampire d’obliger l’homme aux cheveux blancs de poser un genou à terre. Un autre coup lui entailla profondément le bras, l’empêchant douloureusement de lever sa rapière.

           Au lieu de lui porter le coup fatal, Edimus recula d’un pas, comme un artiste voulant mieux apprécier son œuvre. Il sourit d’un air sadique et éclata d’un rire sonore.

« Tu ne peux plus rien, lança t-il. Tu t’es battu durant tout ce temps pour un rêve. Et tu meurs dans un cauchemar.

-Tu… souffla Anton.

-Quoi ?

-Tu es vraiment un jeune con. »

D’un geste vif de sa main valide, Anton sortit son pistolet-arbalète. Il décocha un carreau qui transperça l’épaule droite du vampire de par en par.

           Edimus tomba à genoux. Il sentait une étrange sensation s’immiscer dans ses veines. Ses forces le quittaient sans explication. Pourtant, une blessure aussi peu importante ne devrait pas avoir un tel effet sur lui. Comment était-ce possible ? A moins que…

« Tu dois avoir compris, dit Anton. »

L’homme aux cheveux blancs se tenait debout devant lui. Sa main droite pendait à son côté, dégoulinante de sang ocre. Il avait rangé son arbalète et tenait son épée dans sa main gauche.

« Tu te sens faible, n’est-ce pas ? continua Anton.

-Du poison, souffla Edimus.

-Oui. Un poison mortel pour les Vampires. Un poison dont je suis le seul à connaître la composition et donc l’antidote. Un poison que j’ai créé spécialement pour les renégats comme toi. »

Edimus baissa la tête de dépit. Il s’était montré trop confiant, trop enflammé. L’expérience de VanKarus avait payé.

« Vas-y, dit Edimus. Tue-moi. Achève-moi.

-Tu vas mourir. Mais je tiens à ce que tu souffres d’abord. Je ne t’achèverais pas. Je vais laisser ce poison agir. Je l’ai déjà utilisé une fois. D’après ce que j’ai pu constater, c’est extrêmement douloureux.

-Tu n’oseras pas. Tu es un homme d’honneur. Pas un tortionnaire.

-Meurs en souffrant. Meurs en te souvenant de la moindre souffrance de tes victimes. De cette famille à Londres que tu as torturé durant des heures. De cette jeune fille qui avait toute la vie devant elle. Hurle tant que tu le veux et peux. Je resterai sourd à la moindre supplique. »

           Anton passa à côté du vampire sans se soucier de l’achever. Edimus commençait à sentir son sang bouillir dans ses veines. Il sentit ses vaisseaux éclatés partout dans son corps, se répandant comme un feu dans son être. Il avait l’impression que des lames de rasoir se déversaient en lui, entaillant ses chairs et ses viscères. Il hurla comme un animal blessé. Non, comme un dément à l’agonie. Ses yeux éclatèrent en deux panaches de gelée sanguinolente. Il sentait ses os s’effriter et se briser en lui. Du sang ocre s’écoulait en un flot intarissable de sa bouche.

« Tu m’as peut-être vaincu VanKarus ! hurla Edimus. Mais d’autres continueront à se battre pour que notre race prenne enfin sa place naturelle ! »

Un nouvel hurlement de douleur. Edimus s’effondra, son corps n’ayant plus de quoi le soutenir. Il n’hurlait plus. Pas parce qu’il était mort. Anton savait que sa lente agonie durerait encore de longues minutes. Il n’hurlait plus parce qu’il ne le pouvait plus. Ses cordes vocales brûlées et rongées par le poison.

 

           Le Prêtre n’était plus qu’à deux mètres de la vampire et Chun. Assya déposa délicatement la chinoise sur le sol. Elle était prête à se battre. Elle lança une attaque mais le Prêtre para facilement le coup et propulsa la vampire contre un mur. Assya n’était que sonné. Elle tenta de se relever mais elle trébucha. Le Prêtre s’agenouilla auprès de Chun.

« Seigneur Dieu, accepte cette âme égarée dans ton royaume, récita t-il en levant son couteau. »

Il allait l’abattre sur la jeune femme.

« NON ! »

Le hurlement d’Assya se mêla à un autre de douleur. Le Prêtre recula, se tenant le poignet qui saignait abondamment. Sa main gisait sur le sol juste à côté de Chun. Il se tourna vers celui qui avait osé arrêter son œuvre divine. Le regard sombre, tenant la baguette qu’il avait sorti de sous ses vêtements, Pierrick Chaldo toisait le Prêtre. Ce dernier était terrifié par ses yeux. Jamais un regard ne l’avait effrayé à ce point. Cet homme était vraiment le pire démon qu’il n’ait jamais croisé. Il ne pourrait le vaincre ce soir. Courant à une vitesse surhumaine, le Prêtre s’enfuit sans chercher à continuer le combat.

 

           Le prêtre courut sous la pluie torrentielle sans chercher de destination précise. Lorsqu’il jugea avoir mis assez de distance entre lui et le complexe minier, il s’arrêta. Il reprenait son souffle quand il perçut un frôlement. Une silhouette s’approchait de lui. Il resta sur ses gardes, craignant le pire, jusqu’à ce que ce nouvel arrivant soit assez près pour qu’il puisse l’identifier. Yann Firvel.

« Firvel, dit-il. Grâce à Dieu tu es là. Il faut éliminer ce Pierrick Chaldo. C’est un démon de très grande puissance. Jamais je n’avais ressenti ça. Son âme est plus sombre et perverti que toutes celles que j’ai purifié jusqu’à maintenant réunies. Les Ténèbres coulent dans ses veines à la place du sang. Il est né avec le mal dans le corps. Il ne peut être qu’une engeance du Diable.

-Ainsi, tu as ressenti tout ça en Pierrick, dit Firvel.

-Il est le mal à l’état pur. Il n’y a rien de naturel en lui. Il est l’œuvre du Malin.

-Pierrick devra faire face à ce qu’il est. Et ce jour là, nous verrons ce qu’il choisira. Mais en attendant, personne ne le tuera.

-Es-tu fou ?

-Non. Mais toi oui. Je ne peux cautionner tes actes plus longtemps. »

           Firvel dégaina un pistolet de sa veste, posant le bout de son canon sur le front du Prêtre. La détonation résonna dans la ruelle. Firvel savait qu’elle passerait inaperçu dans cet orage. Le crâne troué et éclaté, la cervelle charriée par l’eau de pluie ruisselante, le Prêtre gisait les yeux ouverts sur le sol détrempé.

 

Laisser un commentaire ?