Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé

Chapitre 32 : L'ombre des secrets à Durmstrang

1758 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Le groupe, réuni autour de la table, avait à peine eu le temps de digérer les révélations terrifiantes mises au jour dans les Archives Secrètes du Ministère. Le silence dans la pièce était pesant, seulement troublé par le grésillement d’une bougie à moitié consumée. Les regards étaient graves, les esprits secoués. Ce qu’ils avaient découvert n’était pas seulement un secret de famille : c’était une vérité enfouie depuis des siècles, capable d’ébranler les fondements mêmes de l’héritage des Potter.


Ginny, le regard perdu dans le vide, repensait à chaque mot lu sur ces parchemins scellés par des sortilèges anciens. L'histoire des Potter, glorifiée et souvent idéalisée, prenait désormais une teinte plus sombre. Car parmi leurs ancêtres se trouvait une branche oubliée — volontairement effacée — qui liait leur lignée à deux familles longtemps soupçonnées d’avoir flirté avec les forces les plus obscures : les Montague, et surtout, les Stinchcombe.


« Ce n’était pas juste un lien de sang… » murmura Victoire, brisant le silence. « C’était une alliance. »


Roxanne, qui tenait encore entre ses mains le parchemin scellé de soie noire, releva la tête, ses yeux brillants d’une lucidité soudaine. « L’un des enfants de Linfred, l’ancêtre des Potter… n’a pas choisi le chemin de la guérison ou des inventions magiques. Abraxas Sintcombe-Potter. Il a fondé une lignée parallèle, cachée, liée aux Montague. Ensemble, ils ont exploré des arcanes oubliées. Des rituels de magie noire ancienne, remontant à la chute de Morgane. »


Albus serra les poings. « Et Vaseras descend de cette lignée ? »


Roxanne hocha la tête. « Oui. C’est pour ça qu’il possède une forme de magie que personne ne comprend vraiment. Il est l’héritier d’un pouvoir construit dans l’ombre, génération après génération. »


Ginny inspira profondément, son cœur battant plus vite. « Et Hardwin Potter ? Qu’a-t-il fait, une fois cette vérité révélée ? »


Roxanne déploya une carte ancienne devant elle, couverte de notes griffonnées en latin. Elle désigna un symbole discret, presque effacé : un cercle brisé par une ligne verticale — le sceau personnel de Hardwin Potter.


« Il a découvert l’existence de cette branche familiale noire, et il a tout fait pour l’effacer. Il s’est opposé à Abraxas et aux Montague. Il a tenté de détruire leurs artefacts, de disperser leurs grimoires. Et surtout… il a scellé un objet capital : un pendentif enchanté contenant une partie de la magie primordiale que les Montague cherchaient à invoquer. »


« Il l’a caché », poursuivit Victoire, « loin des terres anglaises. Dans un lieu que même les plus puissants sorciers hésitent à visiter… »


« Durmstrang, » murmura Roxanne.


Le nom tombe comme une lame dans le silence. L’école réputée pour ses traditions de magie ancienne — et, à peine voilée, de magie noire.


Ginny plissa les yeux. « Et ce pendentif… il est la clé, n’est-ce pas ? »


« Pas seulement la clé, » dit Albus d’une voix grave. « Il est la barrière. S’il tombe entre de mauvaises mains, Vaseras pourrait ouvrir la Crypte des Ombres, là où les premiers rituels de la lignée Montague ont été enfouis. »


Roxanne ajouta d’une voix sombre : « Greymoor. C’est là que se trouve la Crypte des Ombres. Et seuls les descendants du sang mêlé Potter-Montague peuvent en briser les sceaux. C’est pour cela que la Rose Noire agit maintenant. Depuis la disparition de Vaseras, elle a patiemment préparé son retour, attendant que les protections posées par Hardwin faiblissent. Le cycle magique arrive à son terme… et elle est prête à reprendre ce que son mari avait commencé. »


Ginny posa une main ferme sur la table. Son regard croisa celui de chacun des jeunes sorciers, y lisant courage et peur mêlés. « Alors c’est décidé. Nous partons pour Durmstrang. Nous devons retrouver ce pendentif, comprendre comment sceller à nouveau la Crypte, et stopper Vaseras avant qu’il n’atteigne ce que ses ancêtres ont commencé. »


Un silence solennel s’installa. Leur mission venait de prendre un tournant plus ancien, plus profond — et bien plus dangereux — qu’ils ne l’avaient imaginé. Mais une chose était sûre : ils étaient prêts à aller jusqu’au bout. Pour l’histoire. Pour leur famille. Et pour empêcher l’obscurité de ressurgir à nouveau.


Le Voyage vers Durmstrang


Le voyage fut long et périlleux. Ginny, Albus, Roxanne et Victoire prirent un portoloin soigneusement dissimulé, qui les transporta en un éclair à travers des étendues glacées, jusqu’à la frontière des terres inhospitalières du Nord. Là, nichée dans les montagnes escarpées, entre fjords gelés et forêts impénétrables, se dressait Durmstrang : une forteresse de pierre noire, à la fois majestueuse et austère. Le froid mordait leur peau, et l’air semblait saturé d’une magie ancienne, aussi lourde que le silence qui régnait sur l’école.


Durmstrang n’était pas un lieu accueillant — et ne l’avait jamais été. Sa réputation d’enseigner la magie sous toutes ses formes, y compris les plus obscures, n’était pas usurpée. Mais c’était ici que se trouvait ce qu’ils cherchaient : un artefact ancestral caché des siècles plus tôt, lié à la lignée Potter — et, désormais, à leur mission. Le journal du directeur Ingo Remenshield était leur piste principale. Celui-ci, sorcier érudit et controversé, avait documenté les pratiques interdites, les passages secrets et les artefacts des anciennes familles sang-pur.


Parmi ces familles figuraient les Potter, les Montague et les Stinchcombe : trois lignées dont les destins s’étaient unis brièvement, avant de se déchirer dans l’ombre de rituels noirs.


Dans les sous-sols interdits de Durmstrang, là où peu d’élèves ou de professeurs osaient encore s’aventurer, ils découvrirent une salle verrouillée par des enchantements d’oubli et de dissimulation. Après avoir franchi les protections, Roxanne mit la main sur un coffre poussiéreux renfermant le fameux Journal de Remenshield. Le cuir craquelé du carnet semblait encore chargé de magie résiduelle. En tournant les pages, Roxanne sentit son cœur se serrer.

« Il mentionne Abraxas Potter… le fils oublié de Linfred… », murmura-t-elle. « C’est lui qui a fui l’Angleterre pour rejoindre le Nord, là où la magie noire pouvait encore être pratiquée librement. »


Remenshield décrivait comment Abraxas, en s’unissant à une descendante Montague, avait initié une branche cachée des Potter — un sang mêlé aux rituels sombres. Leur influence avait commencé à croître dangereusement… jusqu’à ce qu’un autre descendant, Hardwin Potter, l’aîné de la lignée principale, ne découvre leurs pratiques et ne cherche à y mettre un terme.


« Hardwin les a affrontés. Il a scellé leur pouvoir. », souffla Ginny. « Et il a caché ici, à Durmstrang, un artefact capable de maintenir ce sceau. Un pendentif, contenant une magie ancienne capable de verrouiller les accès à la Crypte des Ombres. »


Mais les protections posées par Hardwin s’affaiblissaient. Le cycle magique, inscrit dans les fondements mêmes de ces rituels, approchait de son terme. Et si Vaseras, aujourd’hui présumé mort, avait échoué à réveiller la Crypte, sa compagne la Rose Noire semblait avoir repris sa mission. Tout laissait croire qu’elle cherchait désormais à briser le sceau.


La Recherche de l'Artefact


Guidés par les indications codées de Remenshield, le groupe s’enfonça dans les niveaux inférieurs de Durmstrang. Là, dans une crypte scellée sous la salle d’astronomie — lieu de convergence de puissantes lignes magiques — ils découvrirent une chambre ancienne, gardée par une barrière de feu runique. Roxanne, usant de ses connaissances en magie ancienne, désactiva les runes avec une précision méthodique.


Au cœur de la pièce reposait un autel de pierre. Posé dessus, un coffret d’ébène scellé par un glyphe de sang. À l’intérieur, un pendentif cristallin, enchâssé dans de l’argent noir. Dès qu’Albus effleura l’objet, un souffle glacé balaya la pièce, comme si la magie du passé reconnaissait en lui l’héritier d’un serment ancestral.


« Ce pendentif… » dit Roxanne, fascinée « ...il a été forgé à partir d’un cristal d’ombre, par Abraxas, mais enchanté par Hardwin lui-même. Il est la clef de Greymoor. »


L’objet vibrait d’une énergie dormante, attendant d’être activé par un sang mêlé des deux lignées : Potter et Montague.


« Cela explique pourquoi seuls les descendants des deux familles peuvent briser les sceaux de la Crypte… », ajouta Victoire.


Ginny observa le groupe, son regard se durcissant.


« Alors c’est là que la Rose Noire frappera. Elle n’a pas besoin de retrouver un descendant Montague… Vaseras l’est déjà. Et même s’il est présumé mort, son sang suffit. Elle agit en son nom. Et si elle attendait jusqu’à maintenant, c’est peut-être parce qu’elle a quelque chose — ou quelqu’un — de plus. Leur enfant, peut-être. Le sang de Vaseras, pur et prêt à briser les derniers sceaux. »


Victoire blêmit.

 

« S’ils ont un enfant… alors elle pourrait déchaîner le pouvoir de la Crypte sans qu’on puisse l’arrêter. »


L’Appel de Greymoor


Les pièces du puzzle s'assemblent enfin. Les écrits de Remenshield, l’histoire oubliée d’Abraxas et de Hardwin, et le rôle central du pendentif : tout menait à Greymoor, lieu mythique où la Crypte des Ombres était enfouie sous des protections anciennes.


Roxanne murmura :


« Greymoor… C’est là que la Crypte repose. Et seuls ceux du sang Potter-Montague peuvent en briser les sceaux. Le cycle touche à sa fin, les protections de Hardwin faiblissent. Si la Rose Noire agit maintenant, c’est parce que le moment est venu. »


Ginny referma le journal avec précaution. Le vent hurlait dehors, comme si les montagnes elles-mêmes pressentaient le danger à venir.


« Nous avons ce que nous sommes venus chercher. Il est temps d’aller à Greymoor. Et cette fois… ce sera une course contre le temps. »



Le groupe se prépara à repartir, plus soudé que jamais. Le pendentif brillait faiblement dans les mains d’Albus, et chacun sentait que l’épreuve à venir ne serait pas qu’une simple aventure… mais un héritage à affronter.

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