L’anniversaire de Drago Malefoy
Chapitre 1 : L’anniversaire de Drago Malefoy
3786 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 10/10/2024 17:33
Le célèbre avocat Drago Lucius Malefoy rentrait chez lui après une journée harassante à son cabinet « Parkinson et Malefoy associés ». Un sourire, que la pluie et le froid de ce jour de juin n'ont pas réussi à faire disparaître, illuminait son visage. Il remporta le procès et avait évité à l'ancien Mangemort, Malciber, de goûter à la joie de l'embrassade avec un Détraqueur. Grâce à sa brillante plaidoirie la peine fut remplacée par 10 ans d'assignation à résidence, avec interdiction de pratiquer la magie pendant cette période.
Mais ce n'était pas uniquement cette pensée qui faisait rayonner de bonheur Drago. Aujourd'hui, le 5 juin, il fêterait ses 40 ans en compagnie de ses enfants et de sa douce épouse. Il anticipait le plaisir que lui apporterait cette journée. Astoria préparerait un gâteau de ses propres mains. Ensuite, la petite Camelia lui donnerait un bisou mouillé sur la joue en murmurant « bonne fête papa chéri » dans l'oreille. Son fils Ulisse, pour qui Drago avait obtenu la permission exceptionnelle de quitter Poudlard, lui serrerait la main avec sérieux, tout en essayant en vain de paraître adulte. Son aînée, Scorpius, aussi abandonnerait pour un moment sa vie d'étudiant de la Sorbonne Magique et viendrait embrasser son père dans le petit cottage Londonien où la famille de Drago avait élu domicile depuis des nombreuses années. Au fait depuis que Manoir de Malefoy ferma ses portes et plongea dans la stase au décès de Lucius, dernier Lord Malefoy. Seule la Magie sait pourquoi, Drago n'avait jamais pu confirmer son droit au titre hérité de son père et rouvrir le nid familial.
Drago franchit la porte de sa maison et huma avec plaisir l'odeur délicieuse de pâtisserie. Une tornade blonde composée de cheveux, de jupons, de coudes et de genoux pointus faillit le faire tomber. Un cri de guerre « Bonne fête papa » fit sursauter Drago, qui avait complètement oublié que Camelia, véritable garçon manqué, n'était pas du genre à murmurer ou à susurrer.
Ulisse, comme prévu, lui serra la main. Astoria sortit de la cuisine et l'embrassa. Soudain, cette scène idyllique se figea, et Drago sentit son cœur faire une embardée et se serrer de peur. « Quelqu'un a marché sur ma tombe », pensa-t-il en frissonnant. La sonnette de la porte tinta et brisa le charme macabre de cet instant.
- Chéri, tu veux bien voir qui c'est ? J'ai les mains couvertes de farine..., demanda Astoria.
Drago obtempéra, même s'il n'en éprouvait aucune envie, ce qui se cachait derrière la porte lui inspirait un effroi irrationnel. La poignée de la porte, qui s'ouvrit avec un sinistre grincement, lui sembla glaciale.
Derrière se tenait un très jeune homme, presque un gamin à peine sorti de l'adolescence. Il portait juste une chemise à manches courtes et un jean, ce qu’était clairement insuffisant par cette journée froide et pluvieuse de juin. D'ailleurs la pluie ne semblait pas l'atteindre, le visiteur était comme auréolé de chaleur estivale. Dans sa main droite il tenait une belle boîte avec un gros nœud, qu'il tendit à Malefoy. Curieusement c'était cette boîte qui épouvanta le plus Drago. Son cœur battit la chamade et il claqua le battant au nez de l'importun.
***
Stagiaire Auror Potter courait dans les couloirs du Ministère de la Magie. Il se hâtait de rejoindre les archives avant la fermeture, car il devait y récupérer la documentation sur les tueurs en série sur la période des cinq derniers siècles. Harry aurait dû obtenir ces données pour « hier », car l'ordre de mission remontait déjà à une semaine. Cependant, plongé dans une crise de procrastination, il reporta sa visite aux étagères poussiéreuses des Archives au lendemain, puis encore au lendemain, jusqu'à ce que demain devienne aujourd'hui sans possibilité d'échappatoire.
Donc stagiaire Auror fonçait dans les couloirs sans regarder autour et devant lui, et l’inévitable arriva : il bascula et fit vaciller un magicien qui se déplaçait dans le sens opposé. Potter murmura des vagues excuses et tenta de reprendre sa course, mais une main ferme le retint. Harry leva les yeux sur l'obstacle qui se dressait entre lui et les Archives, tant convoités, et eut la désagréable vision de Sa Splendide Seigneurie Lord Lucius Abraxas Malefoy.
- Potter ! Quelle bonne surprise ! Je cherchais...Peu importe qui je cherchais en fait, je vous ai trouvé et vous me convenez bien mieux. Prononça Sa Splendide Seigneurie avec un sourire carnassier.
Harry se débattit et s'agita comme un papillon au bout de l'épingle, mais Sa Seigneurie tenait bon :
- Arrêtez-vous, j'ai besoin de vous parler. C'est crucial, une question de vie ou de mort. Accordez-moi juste cinq minutes de votre précieux temps, stagiaire. Je peux vous les compenser avec un bon repas, vous les jeunes, vous avez toujours faim, quand je pense à Drago... continua Malefoy avec nostalgie.
- Mais les archives vont bientôt se fermer et j'ai besoin..., bêla Stagiaire Potter.
- Aucune importance, je connais quelques personnes au ministère, je peux facilement vous obtenir l'accès en dehors des heures d'ouverture. Alors, que préférez-vous, jeune Auror, consulter les archives ou sauver des vies ? Susurra Sa Splendeur, tel un serpent tentateur.
Harry hésita. Les archives ennuyeuses ou l'aventure ? Sans le comprendre, ou peut-être en le comprenant que trop bien, Lucius éveilla l'instinct de sauveur et le goût pour l’action solidement ancrés dans le cœur de son interlocuteur.
- D'accord pour discuter, puis je déciderai si je vous aide, Mister Malefoy, livra Potter le résultat de sa réflexion.
- Lord, le corrigea Sa Seigneurie.
- Pas de formalités, vous pouvez m'appeler Harry, ajouter Lord n'est vraiment pas nécessaire. Persifla Harry en suivant Lucius vers les cheminées de transport dans le hall de Ministère.
- Insolent, vous avez de la chance que j'aie vraiment besoin de vous, sinon...
Lord Malefoy prit Potter par la main, jeta la poudre de cheminette dans l'âtre le plus proche et prononça distinctement : « Malefoy Menor »
***
L’avocat Drago Lucius Malefoy rentrait chez lui après une journée harassante à son cabinet « Parkinson et Malefoy associés ». Le fait, qu'il n'eut aucune affaire retentissante à traiter depuis plusieurs mois n'altéra en rien son humeur radieuse. Par cette pluvieuse journée de juin, il fêterait ses quarante et un ans en compagnie de ses enfants et de sa douce épouse.
Il anticipait le plaisir que lui apporterait cette journée. Astoria préparerait un gâteau de ses propres mains.
Son fils Ulisse, pour qui Drago avait obtenu la permission exceptionnelle de quitter Poudlard, lui serrerait la main avec sérieux, tout en essayant en vain de paraître adulte. Son aîné, Scorpius, aussi abandonnerait pour un moment sa vie d'étudiant de la Sorbonne Magique et viendrait embrasser son père dans le petit cottage Londonien où la famille de Drago avait élu domicile depuis des nombreuses années. Il éprouva un bref et léger regret de ne pas avoir eu plus d'enfants, car il aurait tellement aimé avoir une fille.
Drago franchit la porte de sa maison et huma avec plaisir l'odeur délicieuse de pâtisserie.
Ulisse, comme prévu, lui serra la main. Astoria sortit de la cuisine et l'embrassa. Soudain, cette scène idyllique se figea, et Drago sentit son cœur faire une embardée et se serrer de peur.
La réalité semblait vaciller comme l'air au-dessus du sable brûlant du désert. Il avait envie de se boucher les oreilles pour ne pas entendre le son lugubre de la sonnette de la porte d'entrée.
- Chéri, tu veux bien voir qui c'est ? J'ai les mains couvertes de farine..., demanda Astoria.
Drago obtempéra, même si ce qui se cachait derrière la porte lui inspirait un effroi irrationnel. Sur le seuil il vit un très jeune homme, presque un gamin à peine sorti de l'adolescence, qui portait une chemise à manches courtes et un jean, ce qu’était clairement insuffisant par cette journée froide et pluvieuse de juin. Le cœur de Drago battit la chamade et en proie d'un effroi il claqua la porte au nez de ce visiteur inopportun.
***
Harry et Lucius s'installèrent dans le luxueux bureau de Sa Splendide Seigneurie, où l'elfe de maison leur apporta du café, du cognac et des tartelettes. Rien qu'à voir les tartelettes, le jeune Auror affamé avait l'eau à la bouche.
- Ne vous gênez pas, prenez ce que vous voulez, mon cher Harry, invita Malefoy. - Pendant que vous mangez, je vous expliquerai la raison de mon invitation, même si parler d'affaires pendant le repas va à l'encontre de l'étiquette.
Potter ne se fit pas prier et attaqua avec entrain la collation, beaucoup trop légère à son goût, ce que ne l'empêchait pas d'écouter attentivement son vis-à-vis.
- Harry, que savez-vous des malédictions post mortem ?
- Malédiction prononcée aux portes de la mort. Une saleté extrêmement difficile à lever. Marmonna Potter la bouche pleine.
Lucius leva les yeux au ciel avec la mine dégoûtée, mais continua néanmoins :
- Mon feu patron, Celui qu'on peut, enfin, nommer, au moment de son trépas avait maudit tous les traîtres, dont ma famille. Notamment Narcissa et moi par le maléfice des « Parents éplorés » et Drago par celui de la « Marmotte ».
Harry déploya des efforts pour avaler ce qu'il avait dans la bouche, puis s'essuya les lèvres avec la serviette avant de demander :
- « Marmotte » ? Jamais entendu parler. « Parents éplorés » je connais, les parents ne survivent pas à la perte de leurs enfants. Ce sort n'est pas considéré comme très efficace, car c'est très rare que les enfants meurent avant.
- Effectivement, c'est très rare, mais pas dans notre cas. Il est normal que vous ne connaissiez pas la malédiction de la « Marmotte ». Ce nom d'animal charmant dissimule en réalité une création terrible signée Voldemort. Il avait utilisé le principe du Retourneur de Temps, auquel il ajouta un sortilège de Tempus, à l'origine, destiné à indiquer l'heure et l'innocente incantation « l'heureux anniversaire », censée rendre un anniversaire inoubliable. Cette malédiction pousse Drago à célébrer son anniversaire chaque jour, après chaque période de sommeil. Il a l’impression de vivre une année complète entre chaque fête. Il se sent comblé, convaincu d'être marié, père et avocat renommé, dans la quarantaine. Il est persuadé que je suis décédé, que sa mère est en France et que le manoir est fermé. Il ne reconnaît plus personne, et quand nous nous croisons, il me prend pour un lointain cousin... Mais le pire, c'est qu'une fois qu'il aura épuisé tous les anniversaires que le destin lui a accordés, il mourra de vieillesse. De vieillesse dans le corps d'un jeune homme de dix-huit ans, car la conscience régit l'existence !
- Donc, résuma Harry, un jour - une année. C'est horrible mais on a encore un peu de temps...
- J'aurai aimé que cela soit ainsi. J'ai parlé des périodes de sommeil, quand Drago ferme les yeux et non des nuits. Et les choses semblent s'accélérer, bientôt il lui suffirait de cligner des yeux pour passer à l'anniversaire suivant. Je ne sais vraiment pas de combien de temps nous disposons. Si vous décidez de m'aider, il faut le faire au plus vite, aujourd'hui même.
- Pourquoi moi ? Je vous aiderai bien sûr, mais pas aujourd'hui, car aujourd'hui c'est...Essaya de rompre le flot de paroles de Malefoy-aîné, Harry.
- Vous, pour plusieurs raisons. Vous êtes altruiste et compatissant, vous aiderez de tout cœur. Désir sincère est une condition sine qua non. Vous comptez beaucoup pour Drago. Depuis sa première année à Poudlard j'entends parler que de vous « Potter ceci, Potter a accompli cela ». De plus, vous êtes un sorcier puissant issu d'une lignée ancienne. Je vous demande juste une heure de votre temps pour participer au rituel et quelques gouttes de votre sang. Pas plus d'une dizaine en sacrifice à la pierre d'autel de ma Maison. Je mènerai le rituel, vous y participerez et transmettrez à Drago la volonté de briser ce cercle vicieux. Sa détermination à s'en sortir est aussi importante que votre sincère désir de l'aider.
***
Drago Lucius Malefoy, avocat, rentrait chez lui après une journée ennuyeuse passée à son cabinet « Parkinson et Malefoy associés », à attendre en vain des clients. En réalité, aucune affaire, grande ou petite, n'avait été traitée depuis des mois. Néanmoins, son humeur était radieuse. En cette journée froide de juin, il célébrerait son quarante-deuxième anniversaire avec son fils et sa tendre épouse.
Il anticipait le plaisir que lui apporterait cette journée. Astoria préparerait un gâteau de ses propres mains. Son fils, Scorpius, abandonnerait pour un moment sa vie d'étudiant de la Sorbonne Magique et viendrait embrasser son père dans le petit cottage Londonien où la famille de Drago avait élu domicile depuis des nombreuses années. Il éprouva un bref et léger regret de ne pas avoir eu plus d'enfants, car il aurait tellement aimé avoir une famille nombreuse.
Drago franchit la porte de sa maison et huma avec plaisir l'odeur délicieuse de pâtisserie. Astoria sortit de la cuisine et l'embrassa. Soudain, cette scène idyllique se figea, et Drago sentit son cœur faire une embardée et se serrer de peur. La réalité vacilla au son lugubre de la sonnette d'entrée.
- Chéri, tu veux bien voir qui c'est ? J'ai les mains couvertes de farine..., demanda Astoria.
Drago avec une affreuse impression de déjà-vu, obtempéra, même si ce qui se cachait derrière la porte lui inspirait un effroi irrationnel. Sur le seuil il vit un très jeune homme vêtu d'une chemise à manches courtes et un jean, ce qui était clairement insuffisant par cette journée froide et pluvieuse de juin. En proie d'un effroi il claqua la porte au nez de ce visiteur inopportun.
***
Potter et Malefoy-aîné, pénétrèrent dans une vaste et majestueuse pièce réservée aux rituels. Au centre se dressait l'autel entièrement recouvert des runes et décoré des pierres précieuses. Un gros bloc gris et rugueux, semblable à ceux qui pavaient les rues de Paris, était posé dessus. Se méprennent sur le silence stupéfait d'Harry, Lucius expliqua fièrement :
- Impressionnant, n'est-ce pas ? C'est un éclat de la comète qui a heurté la terre dans des temps immémoriaux et y a apporté la magie. Toutes les grandes familles anciennes en ont un morceau. Un des plus grands fragments est ici. Mais commençons, venez plus près, Harry !
En s'approchant, Harry ressentit effectivement que la pierre irradiait littéralement la puissance, l'air autour semblait plus dense, plus riche, saturé de magie.
Lucius, imposant dans les habits rituels, entama une litanie en latin. À chaque mot qu'il prononçait, l'atmosphère devenait de plus en plus pesante, et à un moment donné, Harry sentit que c'était à son tour d'agir. Comme sous hypnose, mené par la mémoire ancestrale, il prit l'athamé posé près de la pierre et entailla légèrement la paume de sa main. Puis il serra le poing pour faire couler son sang sur la pierre d'autel qui bourdonna comme une ligne à haute tension.
La première goutte atteignit le caillou. Et Potter prononça presque instinctivement les mots suivants :
- Je demande pour le petit garçon que j'ai vu dans l'atelier de Madame Guipure,
Deuxième goutte :
- Pour le jeune snob que j'ai rencontré dans Poudlard express,
Troisième goutte :
- Pour mon valeureux adversaire au Quidditch,
Quatrième goutte toucha la pierre qui bourdonnait de plus en plus fort :
- Pour le tout jeune homme qui décida de ne pas me reconnaître, quand j'ai été capturé par Voldemort,
L'atmosphère de la salle devint sombre, la lumière des torches placées le long des murs vacilla. La magie était presque tangible...
***
Drago Lucius Malefoy, avocat, rentrait chez lui après une journée ennuyeuse passée à son cabinet. Son associé Parkinson l'avait quitté depuis longtemps. Aucun client en vue, personne ne faisait confiance à l'ex-Mangemort pour défendre ses intérêts ou plaider sa cause en justice.
Néanmoins il était d'assez bonne humeur, car en cette journée froide de juin, il fêterait son quarante-troisième anniversaire en compagnie de sa tendre épouse.
Il anticipait le plaisir que lui apporterait cette journée. Astoria préparerait un gâteau de ses propres mains. Fugitivement, il éprouva léger regret de ne pas avoir eu d'enfants, même si la présence d'Astoria le comblait.
Drago franchit la porte de sa maison et huma avec plaisir l'odeur délicieuse de pâtisserie. Astoria sortit de la cuisine et l'embrassa. Soudain, cette scène idyllique se figea, et Drago sentit son cœur faire une embardée et se serrer de peur. La réalité vacilla au son lugubre de la sonnette d'entrée.
Drago avec une affreuse impression de déjà-vu, ouvrit la porte, même si, ce qui se cachait derrière elle lui inspirait un effroi irrationnel. Un très jeune homme se tenait sur le seuil, en tenu d'été, auréolé de chaleur estivale. Et le monde de Drago se fissura...
***
Cinquième goutte se déversa sur l'autel :
- Pour celui que j'ai sorti de Feu de Sempremais, pour mon opposant le plus fidèle. Je demande pour Drago Lucius Malefoy...
Au même instant une force surhumaine souleva Harry de sol, le secoua légèrement, analysa en détail ses aspirations, jugea sa sincérité, et satisfaite de résultat le projeta sur le seuil d'un petit cottage Londonien.
***
Drago Lucius Malefoy, avocat au chômage, rentrait chez lui après une journée harassante de recherche infructueuse d'emploi, personne ne faisait confiance à l'ex-Mangemort. Il ne s'était jamais marié, Astoria ayant refusé de devenir Madame Malefoy. Pas d'enfants, pas d'amis, père décédé depuis des nombreuses années, mère en France.
Il se promenait sous la pluie froide de juin, tenant une bouteille de champagne à la main. Aujourd'hui, c'était son quarante-quatrième anniversaire et il avait pris une résolution ferme : cet anniversaire serait le dernier. Pourquoi, pour qui, continuerait-il de traîner cette existence vide et dépourvue de sens ?
Drago franchit la porte de sa maison, posa la bouteille sur la table de salon, sortit sa baguette magique et la porta à son front : "Pourquoi pas ? Avad...".
Une sonnerie interrompit Drago dans son élan. Il reposa sa baguette et se dirigea vers la porte, en se jurant qu'il mettrait son plan à exécution si c'était un livreur qui s'était trompé d'adresse ou des témoins de Jéhovah. S'il s'agissait vraiment de quelqu'un qui venait pour lui, il attendrait un peu plus et chercherait à apporter des changements dans sa vie.
Il poussa la porte et la réalité explosa, vola en éclats, avec le bruit cristallin. Dehors c'était l'été ! Et sur le seuil se tenait un très jeune homme, presque un gamin à peine sorti de l'adolescence. Il portait une chemise à manches courtes et un jean, il tenait dans la main droite une belle boîte ornée d'un gros nœud.
- Mais quel jour sommes-nous ? Demanda Drago décontenancé.
- 31 Juillet, répondit le visiteur.
- Mais ce n'est pas mon anniversaire !
Le jeune homme rit gaîment :
- Non, ce n'est pas ton anniversaire, c'est le mien ! J'ai apporté le gâteau, il montra la boîte. Et quelque chose me dit que tu as le champagne. Allons fêter ça ! Mais avant...
Il déplaça la boîte de la droite vers la gauche, toussa pour éclaircir sa voix, puis tendit la main en disant :
- Harry James Potter...
Et en cette chaude journée de fin juillet, Drago Lucius Malefoy, jeune sorcier de dix-huit ans, enfin, serra la main de son meilleur ennemi.