L’ULTIME ESPOIR DE L’HUMANITE traduit de Russe. Auteur Isra
Chapitre 23 : Tome II Les disparitions mystérieuses. Partie 14
2720 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 22/06/2024 17:54
- Prêt ? À la tienne, Ronald Weasley !
Winslow retira le bouchon et vida le flacon d’un seul coup.
Ron observa avec fascination l'homme nu qui se tenait devant lui, en anticipant un événement terrible et imminent. Pendant une minute ou deux, absolument rien ne se passait, puis Winslow commença à rétrécir d'une manière vertigineuse. Ses cheveux coupés en brosse dans le style militaire se transformèrent en une épaisse crinière. Son torse puissant, ses biceps et son pénis semi-érigé disparurent en quelques secondes. Et Hermione Granger-Weasley apparut devant Ron médusé. Dans un ultime effort, il essaya en vain de se libérer des menottes qui le maintenaient fermement attaché à la tête du lit.
- Mione... Comment est-ce possible ?! Ça ne peut pas être toi ! Tu es en Australie… Et de toute façon… Tu ne collaborerais jamais avec ces monstres ! Tu n'es pas capable de faire ça ! Cria-t-il, en comprenant qu'il ne pourrait pas se libérer.
- J'en suis capable ! Et je l'ai fait !
Hermione ramassa sa chemise par terre et l'enfila pour cacher sa nudité, puis elle s'assit sur le lit, repliant sa jambe sous elle et prononça avec un sourire méprisant en regardant son ex-mari :
- Je pense qu'on va se passer de strip-tease pour aujourd'hui. Quel idiot tu es, Ron ! Si tu avais accepté de concevoir un enfant avec moi, rien de tout cela ne serait arrivé. Du moins, ni à toi, ni à Drago. Les revenus que me procuraient les deux premiers camps, créés presque immédiatement après l'expérience réussie de notre respectable professeur de potions, me suffiraient. Cinq cent mille livres pour une fille, un million pour un garçon. Une centaine de cracmols capables d'accoucher pendant des décennies... peux-tu imaginer combien de fois cela dépasse la paye dérisoire que j'avais au Ministère de la Magie ? Cependant, il faut que je te raconte tout dans l'ordre.
Ron, qui ne reconnaissait pas dans cette femme froide et dénuée d'émotion son Hermione, sentit le frisson d'effroi lui parcourir la peau et les cheveux se dresser sur la tête.
La femme eut un sourire glacial et commença sa confession :
« Pour cela nous devrons revenir nombreuses années en arrière. À une époque où nous étions encore des enfants, et moi, une petite fille stupide et naïve, confiante en mes capacités, je croyais que je pouvais devenir une puissante sorcière si je travaillais dur. Mes parents m'ont démontré, sur leur exemple, que la persévérance permet d'accomplir de grandes choses dans la vie.
Mais en arrivant à Poudlard, je me suis vite rendu compte que ce n’était absolument pas vrai ! Les connaissances n'étaient pas valorisées, seules les origines comptaient, et les miennes ne convenaient pas. Je pouvais passer un temps fou dans la bibliothèque, écrire des essais longs et détaillés, obtenir des excellentes notes, mais aux yeux des sorciers, je restais toujours une « sang-de-bourbe ». Malefoy ne cessait de me le rappeler. Et ça ne venait pas que de lui...
Même après tout ce que, Harry et moi, nous avions accompli, après avoir reçu l'Ordre de Merlin Première Classe, le Magenmagot a refusé ma candidature, invoquant ma jeunesse et mon manque d'expérience ! Au ministère, ils n'ont pas tenu compte de mes excellentes notes ni vérifié mon niveau de connaissances ! Ce sont mes origines qui avaient ruiné ma carrière...
Si j’avais été une sorcière de sang pur ou, au moins, de sang mêlé, je suis sûr que tout aurait été différent. J'ai essayé de partager avec toi tout ce que je ressentais à ce moment-là, mais tu ne me prêtais pas d'attention. Tu ne comprenais pas pourquoi une jeune femme passait autant de temps au Ministère, car pour toi, ma place était à la cuisine ou à la nurserie.
À un moment donné, j'ai cédé et j'ai décidé, que si la discrimination de la communauté sorcière envers les nés-moldus m'empêchait de réussir professionnellement, je fonderais au moins une famille normale. Le genre de famille, que j'avais eu moi-même et celle dont tu rêvais. J'ai appris à t'aimer et à t'accepter tel que tu étais. Je me suis dit : « Parfois, il parle et pense de manière primitive, mais au moins il m'aime sincèrement ».
Ayant mis un terme à ma carrière, j’ai réussi à changer mes objectifs. Maintenant, tout ce que je voulais, c'était avoir des enfants avec toi. Mais la foutue catastrophe en France m’a enlevé cela aussi. À chaque fausse couche, j’avais l’impression de perdre une partie de moi-même. Tu étais affecté aussi, bien sûr, mais ta vie continuait comme avant. Tu allais au travail, rencontrais des amis, assistais à des matchs de Quidditch, et moi... Je me sentais défectueuse... Inutile... C'était comme si on m'avait privé d'oxygène. J'avais besoin de soutien, d'une épaule solide pour me reposer et, si besoin, pour pleurer. Mais toi, hélas, tu n'étais pas fait pour ce rôle.
Par désespoir, j'ai commencé à te tromper. Au début, j'ai utilisé le sortilège de Glamour. Puis, j'ai coupé, avec l'aide de la magie, une mèche de cheveux d'une magnifique serveuse de Soho, et le Polynéctar m'a transformé en une beauté fatale. Les hommes aiment de blondes aux gros seins et elle avait des formes presque parfaites.
Je rencontrais souvent mes amants occasionnels dans les bars Moldus. On allait à l'hôtel pour faire l'amour, puis on se quittait pour toujours. Cette habitude a duré jusqu'au jour, où j'ai rencontré Kingsley. Après plusieurs rendez-vous, j'ai réalisé : c'était exactement la personne dont j'avais besoin. Fort, volontaire et tout simplement incroyablement passionné.
Je ne veux pas te vexer, « chéri » (elle regarda avec pitié le membre flasque de Ron,) mais tu es loin d'être aussi bon au lit qu'il l'était, et encore moins bien doté ! Apparemment, lui aussi, comme disent les Moldus, « a flaché » sur moi. Nous nous rencontrions deux fois par semaine. Il ignorait que derrière la belle apparence de sa bien-aimée Hélène se trouvait Hermione Weasley-Granger, une employée discrète de service archives du Ministère.
Ne me regarde pas ainsi ! Et ne va pas prétendre que tu n'étais pas au courant de mes infidélités. Ça t'avait sûrement arrangé. Tu n'étais plus obligé de voir mon visage triste ou en pleurs. C'était plus simple pour toi aussi. Et sur le plan sexuel, pour autant que je pouvais en juger, tes besoins ne dépassaient pas une fois par semaine. Et c'était exactement ce que j'étais disposée à t'accorder.
Afin de passer occasionnellement la nuit chez Kingsley, j'ai « acquis » à la hâte une amie, une Sang-de-Bourbe comme moi, qui travaillait dans les archives. C'est vrai, en réalité, elle n'a jamais existé, mais tu n'as pas pris la peine de le vérifier en préférant me croire sur parole à propos des soirées entre filles. Parfois, il me semblait que, tu ne voulais tous simplement pas mettre le nez dans mes affaires.
Le Polynectar de longue durée, inventée par Severus Rogue peu de temps auparavant, s'est avéré très utile. Je n’étais pas du tout heureuse de l'obligation de m’enfuir du lit de mon amant, comme Cendrillon d’un conte de fées, pour prendre la potion toutes les heures. Cependant, ma réserve de cheveux diminuait rapidement et j’ai dû retourner à Soho. Comme Hélène était sur le point de devenir mon alter ego, j'ai décidé de lui enlever toute sa chevelure et sa vie avec. La vie d'une femme dans notre monde est remplie de dangers et n'a pas beaucoup de valeur. Sous un régime militaire, on peut facilement recevoir une balle entre les deux yeux simplement pour avoir violé le couvre-feu. Probablement, ce qui était décidé par les policiers lorsqu’ils l’ont retrouvée dans une poubelle avec une balle dans la tête... J'avais « emprunté » le pistolet à l'un des agents en patrouille. Lorsqu’on possède les pouvoirs magiques on peut faire ce qu'on veut des Moldus sans méfiance.
C'est drôle, Hermione se frotta les tempes, dans le monde magique je rêvais de devenir quelqu'un d'exceptionnel, mais j'étais reléguée au statut de citoyenne de seconde classe. Malgré tous mes efforts, je ne pouvais espérer rien de plus qu’un poste minable d'une employée ministérielle. Mais, en me retrouvant parmi les Moldus, là où, selon notre cher Drago, était ma vraie place, je me sentais presque invincible.
Oui, c'était ainsi ! Surtout après que Shacklebolt, qui collaborait toujours avec le gouvernement moldu, même s'il n'approuvait pas la cruauté du régime militaire, lors d'une des réceptions m'a présenté au général Charles Gregston. Cette période était très difficile pour moi : les lundis et mercredis je baisais avec Shacklebolt, les mardis et jeudis avec Charles. D'ailleurs, c'est lui qui m'a initié à toutes les subtilités du sexe anal. Bien qu'il ne soit pas du tout homosexuel, dans le lit il n'y avait pas de tabous pour lui.
Et les week-ends, t'appartenaient du droit de conjoint légal. Comme tout cela était fatigant ! J’étais tellement crevée qu'il ne me restait, tout simplement pas assez de force ni de désir pour toi. Bien sûr, tu devais ressentir ma froideur. Malgré tout ton égoïsme, ou peut-être justement à cause de lui, tu as remarqué que je m'éloignais de toi. En plus, nous avons pratiquement arrêté de coucher ensemble. Ton pénis était bien moins impressionnant que celui de Kingsley, et la diversité que Charles m'offrait rendait les relations sexuelles avec toi fades et ennuyeuses. Désolé si cela te blesse, (Hermione eue un sourire étrange et légèrement fou) Mais pourquoi un « si », bien sûr, ça te blesse ! Les hommes veulent toujours être les meilleurs en tout. Rien ne les insulte plus que d'être inférieurs à quelqu'un, que ce soit en intelligence, en force magique ou en longueur du pénis.
Mais tu devras accepter l'amère vérité, Ronnie : comparée aux hommes avec qui j'ai couché, ta verge n'est qu'une parodie. Il me semble que parfois tu comprends toi-même à quel point tu es pathétique, et tout ce qui t'arrive ici en est la meilleure preuve.
J'espère que tu fais attention, Ronnie, parce que maintenant commence le plus intéressant. Au commencement, ma relation avec Charles se basait seulement sur son intérêt pour moi. À cette époque, j’étais loin d’envisager, que nous aurions un jour une activité lucrative ensemble.
Il me semblait, à l’époque, qu'après ma mort, la vie sur terre aussi prendrait fin. Alors « après nous le déluge », je me suis laissé aller à tous les plaisirs possibles et imaginables, sans penser au lendemain. J'ai utilisé le Confundo sur Charles pour me protéger. Tu sais que j'ai toujours été doué avec ce sortilège ! Maintenant, il n'était plus surpris, même si je lançais des sorts devant lui. C'était très utile. Plusieurs mois se sont écoulés et je partageais toujours le lit avec les trois hommes.
Chacun de vous se fait attribuer un rôle particulier dans ma vie. Kingsley laissait, parfois, échapper quelques secrets ministériels, c'est incroyable à quel point les hommes deviennent bavards après un bon sexe ! Toi, tu m'as servi de paravent, en me permettant de conserver l'image d'une sorcière mariée honnête. Et ma relation avec Gregston, en plus d'une expérience sexuelle inoubliable, m'a donné un pouvoir presque illimité dans le monde moldu.
Cela a continué ainsi jusqu'au jour, où un article paru dans la Gazette du Sorcier sur un essai réussi de la potion de grossesse masculine a chamboulé mon monde bien réglé, comme l'aurait fait un tremblement de terre.
J'ai été choqué par la décision de Harry de porter et de donner naissance à un enfant pour Rogue. J'ai senti mon espoir de devenir mère renaître. Il ne restait plus qu'à trouver un homme qui accepterait le faire. J’aurais pu demander à Kingsley, qui était amoureux fou de mon alter ego, Hélène. Je suis sûr qu'il l'aurait accompli avec plaisir.
Mais pour une raison incompréhensible, je voulais que l'enfant soit de toi. C'était une stupide obsession ! Peut-être parce qu'au fil des années de mariage avec toi, je me suis convaincu que toi, et toi seul devais être le père de mon bébé ! Cependant, je n'étais pas pressée. Tu étais depuis toujours d'une méfiance maladive, donc je devais m'assurer que la potion était absolument sans danger, tout comme le processus de grossesse. Sinon, je n'aurais pas pu te convaincre de tenter cette expérience. Tu n'avais pas ni le dévouement, ni le courage d'Harry, pour oser prendre le moindre risque. Tu vois, tu ne me contredis même pas. Tu comprends toi-même, que tout ce que je viens de dire est totalement vrai."
Ron fixa Hermione avec compassion et effroi. On n'avait pas besoin d'être un expert en psychologie ou psychiatrie moldue pour réaliser que son ex-femme était clairement atteinte de troubles mentaux. Ses yeux erraient sans relâche, comme si Hermione avait du mal à se concentrer. Elle serrait parfois les poings involontairement, et, sans raison apparente, son visage s'éclairait par moments d'un sourire un peu fou. Maintenant, Ron comprenait les raisons des sauts d'humeur chez son protecteur, ou plutôt sa protectrice. On ne pouvait que deviner quels efforts Hermione dut fournir pour se comporter de manière adéquate lorsqu'elle se transformait en inspecteur Winslow.
« Tu veux probablement savoir comment et quand m'est venue l'idée de créer le premier camp dans lequel les Cracmols donneraient naissance à des enfants pour les moldus ? », continua Hermione en bombant le torse. Elle était sans aucun doute très fière d'elle.
« Je passais la nuit chez Charles, et là après un rapport passionné, je lui ai parlé d'une nouvelle découverte révolutionnaire dans le monde magique. Confundo fonctionnait parfaitement et Charles n'était pas du tout surpris. Il se plaignait seulement que l'invention des sorciers ne servirait qu'un cercle restreint de personnes sélectionnées, tandis que tous les autres seraient confrontés à l'extinction.
Je lui ai demandé, pourquoi, car il y a pas mal de cracmols dans le monde moldu. Nous pourrions les réunir dans un endroit spécial, rendre cet endroit invisible sur les cartes et permettre, moyennant finances, aux moldus d'avoir des bébés.
Charles m'a demandé si cela ne risquait pas de provoquer un conflit avec le Ministère de la Magie. Il a ajouté qu'après tout, les cracmols sont les descendants des sorciers.
Cette hypothèse m'a bien amusé, car les cracmols sont une source de peine et de honte pour leurs parents. Ils sont des gens de second ordre, n'appartenant ni aux moldus, ni aux sorciers. Personne ne se préoccuperait d’eux. Surtout, si on commence par les cracmols qui ont depuis longtemps rompu toute relation avec le monde magique.
Charles a vraiment aimé l'idée et il la trouvait pleine de promesses. Cependant, le hic, c'était que nous n'avions pas cette potion magique.
Je lui ai dit de ne pas s’en faire, je pouvais m’en charger.
Charles a toujours été un réaliste. Il m'a demandé une semaine pour réfléchir à mon offre attrayante, mais dès que nous nous sommes revus, il a donné son accord. »