On s'aime pas, on baise, c'est promis.

Admettons que le titre est suffisamment aguicheur pour une certaine frange du lectorat. Ca, c'est percutant. Au moins, on aura été prévenu, cette histoire ne sera pas du tout prude. Loin de là.

Style/Orthographe :

On peut noter un certain nombres d'erreur d'accords du pluriel : "Ils[...] continue de s'aimer par delà les étoiles","cette connerie mièvres", "mains dans la mains", "elle les emmerdes"... Ces erreurs sont assez nombreuses, il serait bienvenu d'y faire attention, d'autant plus que l'auteur est capable d'écrire les accords sans erreur à de nombreux autres endroits. Attention à ces/c'est: "c'est petits branleurs".
Quelques autres coquilles sont à noter: "détesent", "insluter"... Là encore, une petite relecture permettrait de corriger tout ceci.

Au niveau du style, l'auteur s'essaye à rendre son texte différent. Mais est-ce nécessaire d'être grossier ? "merde, pourquoi", "un putain de soir".  Oui, ça peut être un effet de style intéressant mais à l'écrit, certaines choses passent difficilement et tout le monde ne peut pas être aussi brillant dans l'exercice.Alors, certes, c'est osé mais je trouve cela assez maladroit. Tout le monde n'est pas Poppy Z. Brite. Certains peuvent aimer, d'autres non. Je saluerais quand même l'essai de rendre ce texte différent des autres.

Scénario/Personnages :

Si l'auteur semble ne pas vouloir entrer dans ce qu'il appelle cliché du romantisme en citant Roméo et Juliette ainsi que Tristan et Iseult (quoi que le choix de ces oeuvres en tant que cliché est discutable...), il saute à pieds joinds dans celui de ce que les aficionados de Harry Potter appellent le "dramione", type de fanfics où le coupe Draco/Hermione est à l'affiche. On retrouve ce couple qui nous rejoue un fameux "je t'aime, moi non plus".  Alors, on n'évitera malheureusement pas la biatch!Hermione qui devient avec Draco les chauds lapins de l'école; Hermione est une fille très courue, une "Marie, couche-toi là." Il va sans dire que l'OOC nous saute à la figure, qu'il est maintes fois vu et revu. Le traitement d'une Hermione qui évoluerait avec Draco autrement que par le biais d'insultes et de coup n'est pas du tout original, une fois de plus. On notera l'effort que l'auteur fait en ne transformant pas Draco en bisounours.

Le scénario est peu consistant, c'est une sorte de tranche de vie entre ces deux personnages. L'auteur aurait pu rester sur une description d'une fin d'adolescence troublée, d'une relation tissée à travers la guerre. On le sait, c'est du déjà vu. L'auteur aurait pu s'arrêter sur la fin tragique, telle celle des deux oeuvres qu'il a cité, laissant un beau paradoxe dans son idée d'histoire romantique, une fin prévisible mais qui aurait été logique étant donné qu'il a choisi de présenter une relation malsaine entre les deux personnages.
Mais l'auteur a choisi, une fois de plus, de finir dans le cliché avec un enfant. L'enfant de l'amour impossible. Alors, d'accord, c'est optimiste comme fin, mais vu comme l'histoire était partie, une fin amère aurait été plus judicieuse. L'auteur parle des "clichés à la con". Je pense qu'Eliza en est un beau. Dommage, je trouve que cette fin mièvre alourdit et dénature le récit. 

En résumé:

Des erreurs orthographiques récurrente mais la volonté d'écrire dans un style personnel, différent malgré la lourdeur du langage familier. Un sénario convenu autour d'un couple revu maintes fois, un bel OOC et tout cela se termine sur un cliché prévisible. Dommage. On aurait voulu un traitement plus intéressant de cette histoire qui s'annonçait assez sombre.