Les enfants de la guerre

LES ENFANTS DE LA GUERRE



La guerre contre Voldemort faisait rage quand Harry partit dans la forêt interdite après avoir vu les dernières pensées du professeur Rogue dans la pensine. Il avait croisé ses deux meilleurs amis. Ils savaient qu’il allait mourir mais c’était la seule solution pour détruire le mage noir. La suite, vous la connaissez…. Ou presque !

Quand Harry prit de plein fouet le sortilège de mort, il se retrouva bien avec Dumbledore dans la gare devenue si propre. Mais Harry choisit de « monter dans un train et d’aller plus loin » comme le lui avait suggéré son ancien professeur.

La mort de Harry confirmée par Narcissa Malefoy ; Hagrid forcé de porter le corps inerte du jeune Potter ; Voldemort et les Mangemorts arrivèrent devant Poudlard :

« Harry Potter est mort, ria Voldemort, HARRY POTTER EST MORT ! ».

Notre histoire commence ici.

Chapitre Premier :

«La guerre, c’est comme la chasse, sauf qu’à la guerre les lapins tirent » - Charles De Gaulle.

Contrôlé par un puissant Impero, Hagrid jeta violemment Harry par terre. Sous le regard choqué de tout Poudlard, Potter roula mollement et s'écrasa contre des décombres. Tout le monde retint sa respiration, attendant, espérant un miracle. Le temps passa, aucun miracle n'eut lieu. Petit à petit, la foule prît conscience du corps sans vie. Un brouhaha silencieux s'éleva crescendo, mêlant incompréhension… Désespoir… Horreur.

Un cri déchirant retentit parmi la foule. Ginny ne supportait pas la vue de celui qu'elle aimait gisant au sol. Perdue pour perdue, elle fonça droit sur le mage noir baguette à la main. Elle fut stoppée net par un Endoloris cuisant de Bellatrix Lestrange. La douleur était telle qu'un râle atroce s'échappa de sa bouche.

« Silence, traître à ton sang ! aboya Bellatrix, un sourire vicieux sur le visage.

D'un geste de la main et le regard mauvais, Lord Voldemort lui intima d'arrêter.

- Nous ne pouvons plus sacrifier du sang de sorciers.

Lestrange interrompit aussitôt son sortilège et, se courbant, miaula de sa voix doucereuse.

- Maître.

Côté Poudlard, les sorciers tenant encore debout chargèrent le camp adverse pour défendre la jeune femme, ses frères et ses parents en tête.

D'un simple mouvement de baguette, Voldemort transforma le sol en une glue épaisse, stoppant l'assaut. Victorieux, il proféra d'une voix puissante.

- La guerre est finie !

Il balaya la foule de son regard.

- L'heure est à la paix. A partir de maintenant, sorciers et sorcières vivront main dans la main. Je mets fin aux conflits qui nous séparaient, je promets que chacun aura une place à mes côtés… Evidemment…

Il accompagna son silence d'un effet de manche, s'assurant d'avoir toute l'attention de son public.

- Etant des criminels, vous serez punis. Les sang-de-bourbes, moldus et autres cracmols seront exécutés. Les traitres à leur sang seront sévèrement châtiés… La paix a un prix.

Il leva sa baguette.

- A commencer par toi !

Un Avada kedavra fusa en direction de la jeune Weasley, toujours à terre. Contré au dernier moment par Hermione, le maléfice s'écrasa contre les ruines du château.

Ce fut le signal pour tous. Chacun, dans un ultime élan de fougue et de courage, se rua dans ce qui serait la dernière bataille. Sortilèges et maléfices jaillissaient entre les deux camps. Hermione attrapa Ginny, l'aidant à se remettre debout tant bien que mal. Elles échangèrent un regard contrit et coururent vers la forteresse. Ginny regarda une dernière fois Harry, avant de tourner dans un couloir.

Prise de soubresauts incontrôlables, elle répétait la même litanie.

- C'est la fin, tout est perdu. On est fini…

- Ginny, non, répliqua Hermione en la secouant par les épaules.

Elle redressa la tête vers son amie, les yeux emplis de larmes.

- Harry…

Des sanglots se déversèrent sur son visage. Hermione s'agenouilla près d'elle et la prit dans ses bras.

- Ce n'est pas fini… Pas encore.

- Sans Harry, nous ne pouvons plus rien !

- Je ne laisserai pas Voldemort bafouer sa mémoire. Je ne laisserai pas sa mort devenir inutile. Il a sacrifié sa vie pour tous nous sauver ! Il a fait sa part. C'est notre tour maintenant. Il a souffert plus que quico…

- Tu crois que j'le sais pas ! Alors quoi ? On part le combattre, toi et moi, à mains nues ?!

- Non. On ne va pas sauter têtes baissées dans la gueule du dragon ! D'abord, on détruit le serpent. Ensuite on s'occupe de Voldemort. »

XXXXX

L'écho des cris et des explosions rebondissait sur les murs encore debout. Les deux jeunes femmes partirent à la recherche de Nagini. En sortant un croc de Basilic de son sac, Hermione repensa à son baiser échangé avec Ron un peu plus tôt dans la Chambre des secrets. Même si elle pensait avoir attendu ce moment depuis des années, un doute planait dans son esprit. Elle se promit d'y réfléchir, si elle sortait vivante de cette guerre. Elle tendit le crochet à son amie.

« Tiens, c'est le seul moyen de le détruire. »

Ginny le scruta un moment, et le rangea dans sa poche en hochant la tête.

Tout à coup, elles aperçurent au loin l'ondulation grise de la robe du Seigneur des ténèbres.

Elles échangèrent un simple regard et, d'un commun accord, se mirent à courir. Après avoir monté une série d'escaliers, elles le retrouvèrent dans l'angle d'un couloir, à l'entrée d'une salle de classe. Derrière lui, se tenait le serpent. Hermione s'apprêtait à fondre dessus mais Ginny la retint au dernier moment. Voldemort était déjà en plein combat contre Arthur Weasley et son fils Georges, bien décidé à venger son frère jumeau, quand une équipe d'Aurors, menée par Kingsley Shacklebolt, les rejoignirent. Tout n'était qu'éclairs et fumées dans cet affrontement à un contre six, pourtant Voldemort se montrait à la hauteur de sa réputation : féroce et redoutable.

Profitant de la diversion créée par le conflit, les deux jeunes femmes se glissèrent furtivement dans la salle de classe. Elles attendaient le bon moment.

En courant baguette au poing, Ron et Molly Weasley arrivaient à l'opposé, poursuivis par Bellatrix. Craignant pour la vie de son épouse et de ses fils, Arthur s'interposa entre le Seigneur des ténèbres et sa famille, suivis de près par Georges et le groupe d'Aurors. Redoublant de puissance, Voldemort se déporta, continuant de protéger Nagini coûte que coûte. Le serpent, se mouvant afin de toujours rester derrière son maître, finit par se retrouver à moitié dans l'encadrement de la classe.

Saisissant sa chance, Ginny sortit le crochet du Basilic de sa poche à toute vitesse et plongea sur Nagini. D'un seul geste vif et fluide, elle transperça la chair du reptile.

Nagini se retourna vers son assaillante en sifflant comme si un billywig l'avait piquée. Mais déjà le venin se répandait et, en un rien de temps, il agissait. Prise de spasmes incoercibles, elle se contorsionna dans tous les sens sous la douleur. Agonisante, ses écailles se recouvraient d'une fine couche de cendres grises. Dans un dernier tressautement, son corps craquela de part et d'autre. Elle se brisa en milliers de morceaux, telle une porcelaine. Du dernier horcruxe, il ne resta plus qu'un tas informe de poussières.

Le combat cessa. Le temps suspendit sa course. La pulvérisation du lambeau de son âme fit suffoquer le mage noir. Se retournant vers son serpent, il constata avec effroi sa disparition. Il baissa son regard plein de mépris vers la jeune Weasley, et expulsa de tout son être une puissante déflagration qui ravagea tout sur son passage. Projetées en arrière, Ginny et Hermione se retrouvèrent écrasées au fond de la classe. Le mur du couloir s'effondra en grande partie sur elles. Voldemort pointa sa baguette sur elles.

« Avada keda…

- REDUCTO ! » Le devança Arthur Weasley.

Touché à l'épaule, le Seigneur des ténèbres regarda sa robe déchirée, un carmin sirupeux jaillissant de sa plaie. Les Aurors reprirent leurs attaques, ne lui laissant aucun répit. Utilisant la confusion ambiante à leur avantage, Hermione et Ginny s'extirpèrent de la classe pour rejoindre leurs alliés.

Bellatrix voulut se ruer sur Ginny, mais Molly Weasley l'intercepta.

« Pas ma Ginny, sale pétasse !

Unissant ses forces à celle de sa mère, elles faisaient tout pour venir à bout de la Mangemort.

Ron et Hermione se trouvèrent du regard, avant de livrer ensemble le combat contre Voldemort.

Le croc du Basilic encore au sol attira l'attention d'Hermione. Elle s'élança pour s'en saisir, lorsqu'un sort puissant la propulsa à l'autre bout du couloir. Bellatrix la reconnut quand elle passa au-dessus de sa tête pour atterrir derrière elle.

- Sale Sang-de-bourbe, tu oses t'attaquer au maître ! Tu vas le payer ! Endoloris !

Recroquevillée à terre, elle endura le supplice du maléfice. De concert, mère et fille Weasley passèrent à l'offensive :

- Reducto ! vociféra la fille.

- Stupéfix ! clama la mère.

La soudaine accalmie lui permit de se relever et de reprendre son souffle. Rejoignant les deux femmes, elles firent front toutes ensemble. Minute après minute, le trio mettait de plus en plus à mal Bellatrix. Prise en étau, la Mangemort voyait son sourire s'effacer à mesure qu'elle perdait l'avantage. Sans même se concerter, les trois alliées parvenaient à coordonner leurs attaques.

A l'angle du couloir, l'affrontement faisait rage, le mage noir dominant clairement le combat. D'un feudeymon, il invoqua un python de braises. Georges, harassé par les batailles, essaya en vain de l'esquiver. Brulé à la jambe, il se mit à l'abri dans les vestiges de la salle de classe. Un des Aurors, moins chanceux, se prit le python de plein fouet, mourant sur le coup. M Weasley délaissa le conflit pour rejoindre son fils, tentant d'endiguer la brûlure avant qu'elle ne s'étende.

Voldemort fendit l'air d'un bouquet d'éclairs blancs, éclairant la scène sous un nouvel angle. Ron posa à son tour les yeux dessus : le croc du Basilic, juste là, à quelques mètres à peine de lui. Son cœur s'arrêta une demi-seconde. Son esprit perçut l'intention d'Hermione.

« Un coup divin [1]… C'est un génie ! »

Il reprit son souffle, l'oxygène entrant dans ses poumons à grandes goulées. Il courut pour prendre de l'élan, il n'avait pas le droit à l'erreur. Il se jeta au sol et glissa jusqu'à sa cible, c'était leur dernière chance.

De l'autre côté, Bellatrix envoya Ginny voltiger d'un imparable Ventus. Molly, en attrapant sa fille au vol de justesse, tomba en arrière. Elle s'assomma par terre et resta inconsciente.

Ron se saisit du croc sous les yeux effarés des Aurors.

- Hey, bâtard blafard ! cracha le jeune homme en plantant le crochet dans la cuisse du seigneur des ténèbres.

Hermione asséna avec force un Diffindo contre Bellatrix.

Le mage noir empoigna Ron par le col et le souleva au-dessus de sa tête.

La Mangemort dévia le sort.

Ron, sachant sa mort proche, contempla Hermione une dernière fois. Horrifiée par ce qu'elle voyait, elle était totalement tétanisée. Il suivit son regard : sa sœur gisait au sol, inerte. De profondes entailles recouvraient son corps sans vie.

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[1] Un coup divin est un coup au jeu du Go tellement imparable qu'il est dit être inspiré par les dieux eux même. Vous pouvez trouvé dans plusieurs séries une référence directe à ce coup: "Teen Wolf" (saison 3B) ou plus récemment dans "The Glory".