TJ n'est pas seule 2

Chapitre 23 : L'attaque du Manoir

6327 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/07/2022 13:06

L'attaque du Manoir



Les mois d’aout, septembre et octobre se passèrent tranquillement, et novembre était bien entamé quand tout arriva en même temps, pourtant rien ne laisser supposer que ce 14 novembre ne serait pas un jour comme les autres. Nora, en était à bientôt à son terme pour sa grossesse, mais elle avait une étrange impression, et même Rina n’arrêtait pas se trémoussait sur sa chaise pendant le petit déjeuner.

-         Qu’est-ce qui se passe ma chérie ? demanda Nora.

-         Je ne sais pas maman, c’est bizarre, aujourd’hui.

Mais avant que Nora puisse en savoir plus, une sonnette retentit à la porte. Trois mangemorts firent leur apparition. Ils avaient retrouvé la jeune femme rousse, cette dernière était inconsciente. La jeune mère remercia les trois mangemorts qui quittèrent le manoir. Mais avant que Nora puisse la reconnaître et s’en approcher, deux autres jeunes filles entèrent en trompe dans la maison.

-         Ils ont attaqué le village ! s’écria Lara.

-         Mais qui ?

-         Je crois avoir reconnu Sirius Black.

-         Sirius ? dit Nora.

Elle regarda par la fenêtre et vit un groupe de sorcier, encerclait le manoir, c’était exactement la vision de sa fille. Elle avait mis tellement longtemps à se réaliser que Nora avait fini par l’oublier, enfin surtout très préoccupée par l’absence de Tom. Dans la maison, il y avait les deux sœurs, Wiskhey, et ses quatre enfants, et elle-même enceinte, il n’était pas vraiment en position de forces.

 

-         On devrait appeler Papa, proposa Ano.

-         Ma chérie, attends ! dit Nora.

Mais la petite fille serrait déjà son collier, en appelant son père, mais le mage noir ne vint pas.

-         Pourquoi, il n’est pas là ? demanda la fillette.

-         Je ne sais pas mon ange, répondit la jeune mère en soupirant.

Elle espérait qu’il serait venu, mais il avait vraiment disparu, jamais il n’aurait laissé ses enfants. Elle avait besoin d’un peu de temps et de calme pour réfléchir à un plan. Elle devait protéger ses enfants.

-         Qui est-ce ? demanda Sara.

-         C’est la fille rousse donc je te parlais, répondit Lara.

Nora se retourna vers la jeune fille rousse, elle l’avait presque oubliée. Elle ouvrit de grands yeux en reconnaissant Ginny. Nora se dit que si elle rendait Ginny à Harry, ils partiraient peut-être, elle se précipita vers la jeune femme, mais au moment de la détacher quelque chose l’arrêta. Dehors, une lumière étrange, en cerclant le manoir.

-         Un sort d’encerclement, dit Sara inquiète.

Où en était les choses, elle doutait que rendre Ginny à sa famille, et ses amis, ne suffiraient pas à les calmer, il fallait autre chose.

-         Tu saignes, dit Sara à sa sœur, qui avait effectivement du sang coulant sur son bras.

-         La magie du sang, murmura Nora. Ano, ma chérie, là-haut dans les combles de la maison.

-         L’antre de papa ?

-         Oui, il y a un livre sur le bureau, qui s’appelle la magie du sang, va me le chercher.

-         Oui, maman ! dit la petite fille en s’élançant dans les escaliers.

-         Toma, Sara, vous allez faire le tour de maison pour protéger les portes, si c’est possible. Rina, avec Lara, vous vous cachez quelque part avec Ana. Wiskhey, est-ce que tu peux faire quelque chose avec ta magie ?

-         Je vais faire ce que je peux.

-         Merci !

-         Maman, je l’ai, fit Ano en donnant le livre à sa mère.

Nora ouvrit à la bonne page et utilisa un sort pour prendre le sang de Ginny, qu’elle mit dans une petite fiole. Elle relu plusieurs fois la formule magique, avant de la lancer, et le sang rouge de la jeune Weasley-Potter se mit à briller. Nora soupira, c’était la première fois qu’elle utilisait ce genre de magie. Anora regarda sa mère, avec …. Admiration pour la première fois.

 

Les murs du manoir se mirent à trembler comme si on avait jeté une bombe contre les murs. Ginny ouvrit les yeux, et se redressa face à Nora, qui était assise par terre, en face d’elle.

-         Ginny, je suis désolée, je ne voulais pas en arriver là, mais je suis sûre que tu comprends que je ferais tout pour protéger mes enfants.

-         Qu’est-ce qui se passe ?

-         L’ordre du Phoenix a attaqué le manoir, répondit Nora.

-         Harry ?

-         Oui.

 

Quelques dizaines de minutes plus tôt, Billy et Sirius surveillaient toujours le village, quand un groupe de trois mangemorts faisait voler derrière eux, une jeune fille aux cheveux roux.

-         Ginny, s’écria Bill, en commença à avancer pour retrouver sa petite sœur.

Sirius sentait l’odeur du Bill, pouvait plus ou moins le « voir », où était le jeune homme. Il se mit à grogner, et se plaça devant le jeune rouquin. Il comprenait son envie d’aller sauver sa sœur, mais à deux, ils ne pourraient rien faire. Sirius claqua des dents et parvint à saisir la cheville de Bill. Le jeune homme secoua sa jambe.

-         Prévenir les autres ! dit Bill en transplanant.

Sirius entendit le « pop » de transplante, et fit la même chose. Les trois mangemorts n’avaient rien vu, ils firent simplement ce que Nora, la femme de Voldemort leur avait ordonné de faire.

 

Sirius et Bill arrivèrent au Square Grimmaud, pour informer de ce qu’ils avaient vu.

-         Harry, nous devons revoir le plan, fit Hermione.

-         Hermione, nous n’avons pas le temps.

-         Harry, c’est peut-être la seule chance que nous aurons, et ne pouvons pas … nous hâter…dit la jeune femme.

-         La fille de Voldemort sait peut-être qu’on vient, dit Sirius.

-         Je connais le manoir, je sais où sont les chambres des enfants, dit Mafalda.

-         Ils ont capturé Ginny, elle est là… je n’aies pas pu les suivre, mais ils se dirigeaient vers le manoir, dit Bill.

-         Et nous savons que le chef mangemort ne montre plus de signes de vie, compléta George.

-         Cela peut très bien être un piège, Harry, dit Hermione. Nous faire croire qu’ils sont… vulnérables, pour nous pousser à l’attaque. Exactement, comme il y a 12 ans, quand il t’a montré une vision de Sirius au département des mystères, pour te faire aller là-bas

-         Oui… Hermione, je vais chercher Ginny, ça fait des mois qu’elle est entre leurs mains, des mois, Hermione, s’énerva Harry, presque désespéré.

-         Harry, je sais, mais ça ne sert à rien de nous jeter dans la gueule du loup, et de se retrouver enfermer aussi, ou pire, fit Hermione, même si dans le fond, ils savaient déjà tous qu’ils attaqueraient le manoir.

-         Si V—Voldemort a disparu, ou qu’il est parti en vacances, pourquoi Ginny a-t-elle été conduite au manoir ? demanda Ron, c’est vrai que ça n’a pas de sens.

-         Sauf si… Voldemort est toujours là…

-         Ecoute, Hermione, tu fais comme tu veux, mais on a enfin une trace de Ginny, on peaufine une attaque sur le manoir depuis des mois. J’y vais ! Qui vient avec moi ? demanda Harry.

Bill fut le premier à se lever, suivit par Sirius et Gorge, Mafalda se leva également, Ron échangea un regard avec Hermione et tous les deux se levèrent aussi. Les regards se baissèrent vers deux hommes qui ne s’étaient levés.

-         Ah oui, pardon ! dit Dimitri en se levant.

-         Est-ce que c’est nécessaire que je vienne ? demanda Drago.

-         En fait, il … vaux mieux pas, dit Harry, si nous gagnons, tu auras fait plus que… autant que n’importe quel membre de l’ordre. Et si nous perdons, il faudra quelqu’un pour prévenir Molly.

-         D’accord Potter !

-         Merci Malefoy, dit Harry en lui tendant la main, que Drago serra.

 

 

Sirius, Harry, Ron, Hermione Charlie, George, Dimitri et Mafalda transplanèrent dans le village, près du manoir-Jedusor. Black vit deux femmes courir vers le manoir, il croisa le regard de l’une d’elles.

-         Ne bougez pas ! fit George à RoseMary la voyante, il l’attacha à une chaise, entortillée par une corde.

Quelques minutes plus tard, Charlie et Dimitri revinrent avec Tracey, Charles et leur petit garçon, Adrian.

-         C’est une vraie tigresse, dit Dimitri en installant Tracey, inconsciente sur une chaise.

-         Alors ? demanda Charlie.

-         Sirius, Harry, Ron et Hermione sont en train d’installer le sort d’encerclement pour enfermer tout le monde dans le manoir, expliqua Mafalda.

-         Ok, dit Dimitri.

Il sortit de la maison, et regarda l’imposant manoir, le mage noir n’avait pas choisi n’importe quelle demeure.

-         Il n’y a personne d’autres dans le village ? demanda George.

-         J’ai vu personne, répondit Dimitri.

-         Le sort est en place, cria Sirius.

-         Bon maintenant, il faut faire tomber les protections du manoir, dit Hermione.

 

Le groupe en ligne face au manoir, conjura une boule de feu, au-dessus de leurs têtes, et la lancèrent sur les murs de la maison, qui trembla sous le choc. Le sort de protection de Voldemort scintilla sous le choc, mais tenu bon.

-         Encore, cria Hermione.

Soudain la porte du manoir s’ouvrit, et Ginny en sortir en courant vers Harry.

-         Arrête ! fit-elle désespérément.

-         Ginny, fit Harry en courant vers elle.

Il prit sa femme dans ses bras, et la serra fort contre lui. Nora apparut sur le pas de la porte, elle était enceinte jusqu’aux oreilles. Combien d’enfants allait-elle donner au mage noir.

-         Harry, arrête, c’est fini ! dit Ginny, je suis désolée.

-         De quoi tu parles ?

Une dizaine de mangemorts arrivèrent en courant, avec Fenrir et Pyrite en têtes. Le groupe de l’ordre se mit en place pour combattre. Mais il se passa une chose étrange, que personne ne pensait vraiment voire un jour. Nora leva la main, et arrêta les mangemorts d’un simple regard.

 

Quelques minutes plus tôt, dans le manoir.

-         Ginny, je suis désolée, je ne voulais pas en arriver là, mais je suis sûre que tu comprends que je ferais tout pour protéger mes enfants.

-         Qu’est-ce qui se passe ?

-         L’ordre du Phoenix a attaqué le manoir, répondit Nora.

-         Harry ?

-         Oui ! Ecoute, j’ai … tu connais la magie du sang. C’est une vieille magie, je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants, mais la magie des sorciers vient du sang, c’est pour ça que les familles de sang-purs se reproduisent de manière si sélective. Cela renforce la magie. Ils ont toujours vu ça comme leur grande force, mais aujourd’hui, c’est ta… votre plus grande faiblesse.

-         Qu’est-ce que tu racontes ?

-         J’ai pris ton sang, et j’ai jeté un sort… je peux retrouver tous ceux qui sont liés à toi, par le sang. Frères, Mère, Fils… Ne m’oblige pas à leur faire du mal, je t’en prie.

-         Qu’est-ce que tu veux ?

-         S’il n’arrive rien à ma famille, il n’arrivera rien à ta famille.

Ginny ouvrit des grands yeux, elle ne pouvait pas croire ce qu’elle était en train d’entendre. Elle se leva sonner parce qu’elle venait d’apprendre. Elle avança de quelques pas, vers la porte du manoir. Elle jeta un regard vers Nora, toujours assise au sol, entrain de pleurer. Elle croisa le regard d’une des filles de Voldemort qui lui fit un sourire carnassier. Ginny ouvrit la porte et courut dans les bras d’Harry, elle devait l’arrêter.

-         Harry, arrête, c’est fini ! dit Ginny, je suis désolée.

-         De quoi tu parles ?

-         Fenrir, c’est bon ! dit Nora, Ginny et moi avons trouvé un …. Accord pour protéger nos deux familles. Je ne veux pas de guerres, de morts, tout cela est fini.

-         Je ne comprends pas, fit Harry.

-         Elle a pris mon sang, expliqua Ginny.

-         Ton sang ? répéta Harry sans comprendre.

-         Oh, Merlin ! dit Hermione, tout le monde la regarda. C’est de la magie… vieille magie. Harry, c’est la plus noire de toutes les magies noires. Les sorciers… La magie vient de notre sang. Les sorciers de sangs-purs se sont … reproduits entre eux, à cause de ça. C’est pour qu’au fil des générations, ils ne perdent par leurs pouvoirs.

-         D’accord, mais je ne comprends toujours pas, Hermione ! dit Harry

-         Maintenant que j’ai le sang de Ginny, … je peux retrouver tout ce qui sont liés à elle, les sorts de fidelitas, ou les capes d’invisibilités n’y changent rien. Attaque ma famille, et … la tienne le sera aussi, expliqua plus simplement Nora.

-         Hermione, elle peut faire ça ? demanda Harry.

Hermione hocha la tête, en pleurant, elle sentit les bras de Ron, se refermaient sur elle.

-         James ?

-         Harry, ça ne concerne pas que James, mais aussi George, Bill, Charlie, Ron, Mafalda, Molly, …, ajouta Hermione.

-         Comment ça ? demanda Bill.

-         C’est à cause du lien de sang.

-         Nora a dit que c’était sans doute… notre plus grande faiblesse, aujourd’hui.

-         Rose ? demanda Ron.

-         Aussi, et Victoire également, fit Hermione en regardant Bill.

-         Mais c’est de la magie noire, Hermione, jamais Nora ne ferait ça ! dit Sirius.

-         Peut-être… mais elle a fait, … rectifia Hermione.

-         Ginny, je te promets que Tom ne mettra pas sa main sur ton sang, … ce pacte est entre toi et moi. Les batailles, les guerres, tout ça n’a pas lieu d’être, dit Nora.

-         C’est fini ! dit Sirius, les membres de l’ordre se rendirent compte peu à peu de ce qui venait de se passer.

-         C’est bien tout ça, mais ça ne me concerne pas, fit Dimitri. L’ordre du Phoenix est peut-être fini, mais pas la résistance.

Soudain Pyrite se mit à rire, tout le monde le regarda surpris. Il n’arrêta pas de rire, à s’en taper les cuisses avec le plat de sa main.

-         Euh… ça va ? demanda Nora inquiète.

-         Mille excuses, votre altesse, commença Pyrite, jamais plus je ne vous sous-estimerais. Vous … êtes magnifique.

-         Hein ? fit Nora.

-         Les mots que vous employiez sont toujours si francs, si honnêtes, si purs… qu’ils ont beaucoup d’impacts. J’ai longtemps cru que vous étiez … un fardeau, pour le maître. Maintenant, je vais te poser une question, dit Pyrite en se tournant vers Ginny, et je veux que t’y réponde devant tous : Quelles sont exactement les mots que Nora a employés quand le pacte de sang a été scellé.

-         Elle a dit que …. S’il n’arrivait rien à sa famille, il n’arriverait rien à la mienne, répondit Ginny.

-         Dis-moi à quel point aimes-tu ta famille ? A quel point, aimez-vous votre famille ? demanda Pyrite aux membres de l’ordre.

-         Oh, par Merlin ! fit Hermione en plaquant ses deux sur sa bouche. Ginny, qu’est-ce que tu as fait ? s’écria-t-elle.

-         Tient, en voilà une plus intelligente que les autres, commenta Pyrite.

-         Ça serait bien que tu nous expliques, s’énerva Fenrir, qui ne comprenait rien.

-         Je ne comprends pas non plus, dit Nora un peu perdue.

-         C’est pourtant simple, Mlle Nora vient de faire de l’ordre du Phoenix, les gardes du corps de sa famille, expliqua Pyrite.

Nora ouvrit de grands yeux, elle n’avait jamais pensé que ça puisse aller jusque-là, que ça aille aussi loin. Elle voulait juste protéger sa famille.

-         La…. Harry, … La seule façon qu’on aurait d’y échapper, c’est qu’on accepte que toute la famille Weasley meure, de Molly, à James, Rose et Victoire, expliqua Hermione. Venez, il faut partir …

 

 

L’ordre du Phoenix quitta les lieux, transplanant en silence. Nora n’était pas sûre de savoir ce qui venait de se passer, tout ce qu’elle avait vu, c’est que personne n’était mort, et c’est tout ce qui lui importait. Après le départ de Harry, et des autres, tout le monde fut soulagé. Ano s’approcha de sa mère.

-         Je n’ai jamais douté de toi, maman, dit la fillette avec le sourire.

Toma et Rina firent entrer les mangemorts dans la maison. Lara apparut avec Ana dans ses bras. Toute sa famille était vivante. Les mangemorts faisaient la fête, se congratuler d’avoir gagné. Wiskhey distribuait des verres de boissons. Quand soudain, Nora sentit quelque chose, elle venait de perdre les eaux au milieu de tous ces mangemorts.

-         Nora, s’écria Sara.

-         Maîtresse, fit la petite elfe, toutes les deux se précipitèrent vers elle.

-         Ah… ça va, pas de panique ! dit Nora en voyant tous les mangemorts la regardaient. Sara, tu veux bien aller voir si …. Oh Merlin, il faut aller voir si les autres vont bien, fit la jeune femme, soudain inquiète.

-         Je vais aller voir, dit Lupo, Sara et lui partirent donc en quête des quelques habitants du village.

-         Wiskhey, tu veux bien.

-         Je vais vous aider, maîtresse !

-         Euh… commença Pyrite.

-         Si vous pouviez voir si le manoir n’a pas été trop abimé, demanda Nora.

Wiskhey lui prit la main, et elle se retrouva allongée sur son lit, en un claquement de doigts.

 

Les mangemorts s’assirent dans le salon, sans savoir quoi faire. Devaient-ils partir ? rester ?

Charles Gomez arriva et monta directement dans la chambre de Nora, alors que sa femme Tracey était retournée chez eux, heureusement leur bébé allait bien, leur fils Adrian. Anora, Toma, Rina et Ana se trouvaient dans un coin, tous les quatre sagement assis.

-         Papa, n’est pas venu ! dit-elle en Fourchelang.

-         Non ! répondit Toma dans la même langue.

-         Il a dit qu’il viendrait toujours, dit Ano tristement toujours dans la langue des serpents.

-         Il a dû lui arrivait quelque chose, supposa le jeune garçon.

-         Il faut qu’on trouve quoi !

 

Dans la chambre de Nora, l’arrivée de Charles, au milieu de la nuit, soulagea la jeune mère.

-         Les choses ne se présentent pas bien, dit Charles.

-         Qu’est que je … fais ? demanda Nora au milieu d’une contraction.

-         Rien, surtout ne pousse pas. Il se présente par le siège.

-         D’accord.

Charles fit de son mieux pour faire venir au monde, cette petite fille. Il commença par une formule magique pour retourner le bébé, cela lui prit presque six heures de travail, et d’attente pour la jeune mère. Il était près de neuf heures de matin, quand le médicomage dit qu’il était temps de pousser, ce que la jeune mère fit avec joie et délivrance. La petite fille se mit à pleurer, à crier. Charles la posa sur le ventre de sa mère, avant de couper le cordon. Sara sortit de la chambre.

-         C’est une fille, dit-elle.

-         Ouais ! crièrent de nombreuses voix.

-         C’est qui, qui crient ? demanda la jeune mère.

-         Les mangemorts, répondit Charles.

-         Ils ont attendu toute la nuit, fit Nora surprise.

-         Oui, pour s’assurer tout allait bien. J’ai entendu ce que tu as fait avec la magie du sang. Tu sais ce qui t’attend ?

-         Le triple choc en retour, je sais.

-         Vu que personne n’est mort, il sera peut-être … moins virulent que ce j’ai pu apprendre.

-         On apprend ce genre de choses ?

-         Disons qu’en cours de médicomagie, on étudie certains cas.

-         Est-ce qu’il y a une possibilité de faire quelque chose ? demanda Nora, alors que sa petite fille était en train de téter son sein.

-         Je crains… que le mage noir soit le seul qui puisse t’aider.

-         Est-ce que tu peux dire aux enfants de monter, s’il te plait. !

-         Oui ! fit Charles.

Le médicomage jeta un sort pour tout nettoyer, et quitta la pièce. Quelques minutes plus tard, les quatre enfants de Nora et Tom entrèrent dans sa chambre et vinrent se joindre à leur mère dans son lit avec leur petite sœur.

-         Il faut qu’on trouve un moyen de faire revenir, papa ! dit Anora.

-         On trouvera, mon ange, répondit sa mère.

Wiskhey entra dans la chambre, elle trouva Nora et les enfants endormis les uns contre les autres. Ils étaient si mignons, elle avait eu de la chance de tomber sur cette famille.

 

Quelques heures plus tôt, les membres de l’ordre du Phoenix avaient transplané pour rejoindre leur quartier général.

-         Je suis désolée, Harry. Elle ne m’a pas laissé beaucoup de choix, fit Ginny en pleurant assis dans un fauteuil, au milieu du salon de Square Grimmaud.

-         Ce n’est pas faute, dit Harry en prenant sa femme dans ses bras.

-         Est-ce que James va bien ? demanda Ginny.

-         Oui, il est avec ta mère, répondit Harry. Qu’est-ce qu’on peut faire, Hermione ?

-         Plusieurs options s’offrent à nous, la première ne rien faire.

-         Ce n’est pas une option, ça, commenta Sirius.

-         Vu les autres choix, ça peut en être une, retorqua Hermione, je dirais même que c’est la meilleure à notre disposition.

-         Quelles sont les autres ?

-         Attaquer, en sachant que la reste de la famille Weasley, risque de mourir. Tuer Nora, le pacte de sang entre elle et Ginny, sera caduc. Mais cela … déclencherait tout autant les hostilités.

-         Est-ce que Voldemort, s’il trouve le sang peut retrouver Ginny ou les autres ?

-         Non, seul Nora… tant qu’elle sera vivante, le sort se lancera automatiquement, je dirais, mais Harry ne rien faire est la meilleure option.

-         Pourquoi ? demanda le sorcier à lunette.

-         Et il faudra veiller à ce que personne n’attaque la famille de Tu-Sais-Qui ? fit Bill acide.

-         Je ne dis pas ça va être facile, mais la magie noire a toujours un prix. Tu crois que Voldemort voulait se retrouver avec cette tête-là. C’est la loi du choc en retour. On parle même du triple choc en retour, ou de la loi de l’équilibre

-         Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Harry.

-         Elle va subir le retour de la médaille, la plupart du temps, cela conduit à la mort.

-         Nora va mourir ? demanda Sirius.

-         C’est une possibilité.

-         Mais pourquoi Voldemort n’est pas mort ? Il a sans doute fait plus de magie noire.

-         Il tient sa survie, grâce… ou à cause de ses Horcruxes. Il protège son âme du triple choc en retour, mais pas son corps, qui a subi le plein choc. Mais je doute que Nora ait cette protection.

-         Que peut-il lui arriver ?

-         Il y a plusieurs « malédictions » en retour, celle de la répudiation ou l’oubli, tout le monde s’écartera d’elle, y compris Voldemort, et ses enfants, elle brise tous les liens. Il y a celle du blâme, la personne s’accable de tous les maux. La malédiction de la laideur, elle devint…. Moche, mais pas seulement physiquement, mais aussi intérieurement.

-         Pourquoi Voldemort n’a pas … fait la même chose ?

-         Harry, réfléchis à ce que veut Voldemort, être acclamé par le monde, qu’on le vénère, être le plus grand. La malédiction du blâme, ou celle de la répudiation, ou même encore l’oubli, il ne peut pas accepter ça.

-         J’imagine.

-         Et Nora ?

-         Généralement, la personne finie par mourir accablé de chagrin, de culpabilité, de remords, oublié par tous, Sirius.

-         Est-ce qu’elle le savait ? demanda Harry.

-         Sans doute, j’espère. Elle aurait une chance de voir les vagues.

-         Combien de temps cela peut prendre ?

-         Aucune idée.

-         Et attendant, on fait quoi ? demanda Ron.

-         Que veux-tu faire ? répondit Hermione.

 

Nora ouvrit les yeux, tous ses enfants dormaient autour d’elle. Elle sourit, elle les trouvait si mignons. Elle avait tant de chance. La jeune femme se leva, et posa délicatement sa petite Nadiya dans son berceau. Rina lui avait déjà choisi un petit surnom : Diya.

Il fallait qu’elle retrouve Tom, c’était urgent. Elle avait besoin de sa protection, et de son savoir en magie noire, et puis surtout de lui. Elle avait envie de lui, tellement envie de lui. Qu’il ignore Pyrite, ne l’avait pas tant inquiété que ça. Mais ignorait ses enfants, non là il y avait clairement un problème. La jeune femme monta au grenier, et s’effondra dans le fauteuil de son bureau. Elle le voulait maintenant, c’était pressant.

 

Elle jeta le sort de liens entre eux, celui de leurs âmes. Elle ferma les yeux, et se téléporta là où son intuition la guidait. Nora arriva devant la grotte, et regardait le trou sombre, et béant qui s’ouvrait devant elle.

-         Dana, mère celte…. S’il vous plait. Redonne-le-moi ! Rends-le-moi, supplia Nora à genoux devant la grotte.

La jeune femme se mit à pleurer devant cette grotte maudite. Elle leva le regard, après tout une malédiction de plus ou de moins, ne changerait pas grand-chose. Nora se redressa et fit les cent pas devant la grotte. Elle hésitait à entrer, ce n’était pas d’entrer et d’être maudite qui lui faisait peur, mais de ne pas pouvoir en sortir. Les sept fils de couleurs sortaient toujours de son corps et éclairaient le chemin vers la grotte. Elle souffla dans l’air, et prit une grande respiration et entra dans la grotte.

 

Elle se retrouva dans une grotte étrangement lumineuse. Il y avait de nombreux objets. Elle vit des pierres, des chaudrons, des livres, des robes de sorciers….  

-         Tom, s’écria-t-elle.

Elle le vit inconscient au sol. Elle essaya de jeter un sort pour le soulever, mais c’est comme si sa magie était aspirée par les parois de la grotte. Nora le souleva, en le prenant sous ses aisselles et le tira vers la sortie.

-         Merci ! dit-elle en pleurant, et elle le tira encore et encore vers la sortie.

Une fois dehors, la jeune femme serra Tom dans ses bras, et transplana pour le ramener au manoir. Wiskhey vint l’aider à l’allonger sur un lit.

-         Réveille-toi ! s’écria Nora, en le secouant de colère.

Elle se mit à califourchon sur lui, mais il n’y avait rien à faire, il restait inconscient. Il respirait, c’était déjà ça. Il était toujours vivant.

-         Tu ne peux pas mourir, fit-elle en tombant sur sa poitrine, où elle pleura tout son saoul, elle était à nouveau sans lui.




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