TJ n'est pas seule 2

Chapitre 21 : Le contrôle total

8461 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/06/2022 16:37

Ano était dans la salle au ministère où elle s’entrainait aux arts martiaux avec Sifu, Mr Wang. Elle y rencontrait souvent d’autres enfants pour apprendre les postures. Elle avait un peu de mal à comprendre comment cela pouvait l’aider avec la magie. Mais elle avait commencé cet apprentissage parce que son père le lui avait dit, mais elle avait fini par apprendre avec plaisir.

-         Pourquoi les sorciers apprennent les arts martiaux ? demanda Ano

-         Cela permet de développer l’esprit, le chi, et crois-moi lors de duel, ça peut-être un formidable atout, expliqua Wang.

-         Qu’est-il prévu aujourd’hui, Sifu ?

-         On va encore travailler avec les autres.

-         Bien Sifu, dit Ano

Elle se leva pour commencer ses exercices et échauffements, là où il lui fallait plusieurs dizaines de minutes au début de son apprentissage, il lui fallait à peine dix minutes. Elle passa aux enchantements de prises. La petite fille de 9 ans, s’immobilisa en entendant la porte s’ouvrir. Elle observa les autres enfants saluer le professeur Wang, puis ôter leurs chaussures. Wang était toujours assise à boire son thé, qu’Ano lui avait préparé. Les enfants étaient du même âge, que la jeune fille et venaient souvent s’entrainer avec elle. Ano avait mis longtemps à pouvoir les vaincre, mais elle réussissait de mieux en mieux. Wang et elle s’étaient mis d’accord sur le fait de ne pas dévoiler son lien avec Voldemort. Ano avait accepté avec réticence, mais refusé de mentir, alors elle ne répondait jamais dès qu’on parlait de son père.

-         Ton père est sans doute un moldu, c’est pour ça que tu n’en parles jamais, fit un garçon de onze ans qui allait faire son entrée à Poudlard, dans quelques mois, étant le plus âgé du groupe, alors il faisait son malin.

-         Ne parle pas ce que tu ignores, dit Ano dans un ton acide, en fixant le gamin du regard.

Bien qu’il continuait de fanfaronner, il évitait de croiser son regard, et continuait de rire avec ses copains. La séance fut difficile pour Ano qui n’arrivait pas à se concentrer. Une fois finie, et en dehors de la salle, les garçons revinrent à la charge.

-         C’est une sang-de-bourbe. Sang-de-bourbe ! firent les enfants en chœurs, alors qu’ils se trouvaient dans le couloir.

Anora essaya de rester calme, vraiment elle fit de son mieux pour ne pas se mettre en colère.

-         Ta mère est une traitresse de son sang, et ton père un moldu.

-         Silence ! dit Anora en faisant face à eux, c’était un groupe de garçon.

Elle serra les poings et une pierre vint cogner l’arrière de la tête de plus vieux. Elle observa les autres gamins, elle leur avait déjà parlé, mais peut-être que ce n’était pas assez pour qu’ils comprennent.

-         Hé ! dit-il en se massant le crâne

Des centaines de messages qui circulaient au-dessus de leurs têtes se jetèrent sur les gamins, piquant par leurs bouts devenus durs dans leurs cous, sur leurs têtes. Ils se mirent à courir, et rejoignirent le hall. De nombreux sorciers les regardaient se débattre en criant… Pyrite lança un sort et tout cessa, Ano fronça les sourcils, elle n’aimait pas qu’on l’empêche de jouer.

-         Ano ! dit son frère. J’ai senti ta colère, ça faisait longtemps. Qu’est-ce qui s’est passé ?

-         Ils ont insulté nos parents. Traité papa de moldu, je m’en fiche, il est assez fort pour se défendre, mais dire que maman est une traitresse à son sang, ça n’est pas possible, expliqua la fillette à son frère.

-         J’exige des explications et des excuses, fit un homme grand brun.

-         Monsieur Bletchey, commença Pyrite, ce ne sont que des querelles d’enfants.

-         Alors, je veux parler aux parents de cette gamine, exigea Bletchey.

-         Que se passe-t-il ? demanda Wang en sortant de son dojo.

-         Oncle William, dit Toma, il vaut mieux….

-         Tu veux t’écraser devant eux, s’écria Ano.

Elle fixa son frère du regard, passablement en colère, peut-être déçue. Toma s’approcha de sa sœur, et lui prit la main, et se pencha pour lui murmurer :

-         Il vaut mieux s’arrêter, parce que si Père vient… ça risque d’être compliqué, non ?

-         Tu as raison… Maman, nous a bien élève. Nous ne jugeons pas les gens, nous ne les insultons pas …

-         Pyrite qu’est-ce que ça veut dire ? Mon fils a été agressé par cette gamine, et vous allez laisser passer cela. Qui est le père de cette gamine ? Un moldu sans doute.

Ano se tourna vers son frère, qui secoua la tête. La petite fille hésita quand même, elle jeta un coup d’œil vers Pyrite, puis vers Wang. Elle pourrait appeler son père, mais elle monterait qu’elle aussi se refugierait derrière son père. Elle était plus forte que ça. Elle relâcha son collier, et reprit la main de son frère.

-         S’il présente des excuses, pour avoir insulter ma mère, je lui en présenterais pour l’avoir attaqué, dit Ano d’une voix forte et posée en fixant le garçon qui l’avait attaqué.

Sa voix forte et haute fit cesser toutes les conversations. Pyrite se tourna vers elle. Il était impressionné, il passait du temps avec Toma, et il avait « oublié » ce qu’il n’était pas le seul enfant du mage noir, il avait quatre enfants, enfin cinq vu que la jeune Nora était à nouveau enceinte, d’une autre fille selon les dires de la jeune mère.

-         Mon fils n’insulte pas les gens !

-         Ah oui ! dit Anora.

Elle s’avança vers les autres enfants, et passa derrière eux, et vint souffler quelque chose dans leurs oreilles.

-         Est-ce que vous pouvez répéter ce qu’il m’a dit ? demanda la petite fille.

-         Il l’a traité de sang-de-bourbe, que sa mère était une traitresse à son sang. Désolée, nous l’avons dit aussi, fit l’un des enfants.

Anora fit un sourire en coin, et tendit la main que le jeune garçon saisit. Les autres enfants s’excusèrent à leurs tours et ils lui serrèrent aussi la main. Puis elle se tourna vers Bletchey, mais elle leva le regard vers le père. Lui qui se sentait supérieur il y a cinq minutes, se faisaient remettre à sa place par une fillette de dix ans, et se sentait maintenant sur la défensive.

-         Vous avez raison, ce ne sont que des histoires d’enfants, dit Bletchey-père.

La fillette lui fit un drôle de sourire, puis le père se tourna vers son fils, il était tant de rentrer chez eux.

-         Viens ! Fils ! dit-il en poussant son fils pour quitter les lieux.

-         Tu es sûr de ton choix, pas d’excuse ! dit Ano.

Il lança un dernier regard vers elle, avant de transplaner avec son père. Anora haussa les épaules, puis se tourna vers son frère, avec le sourire. Elle avait gagné, et elle ne s’était même pas excusée, ni auprès de Bletchey-fils, ni des autres enfants. Pyrite s’approcha d’un des enfants du cours de Wang.

-         Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? demanda-t-il à l’enfant.

-         Rien ! dit-il étrangement inquiet, en rejoignant sa mère qui venait d’arriver.

-         Est-ce que nous pouvons discuter ? demanda Pyrite aux deux enfants.

 

Anora et Toma hochèrent la tête et suivirent l’adjoint du ministère vers son bureau. Les deux enfants s’installèrent dans la banquette de son bureau.

-         Comment as-tu fait ? demanda Pyrite.

-         Fais quoi, je n’ai rien fait, répondit Ano.

-         Tu ne l’aimais pas Bletchey ? questionna William.

-         Pas du tout, ça fait des mois qui rigole de moi.

-         Je crois que tu peux lui dire. J’ai confiance ! dit Toma en fixant son regard vers Pyrite.

-         Bien, j’ai parlé aux autres enfants, je leur ai dit ce qui allait leur arriver s’ils continuaient d’agir de cette façon.

-         Que leur as-tu dit ? Les as-tu menacés ?

La petite fille se leva et se mit derrière Pyrite et souffla du Fourchelang au creux de son oreille. On attendait à peine le Fourchelang, mais suffisamment pour le reconnaître, et en même temps pouvoir prétendre que ça n’en était pas, pour se rassurer. Très subtile, cette enfant.

-         C’est moi qui lui aie soufflé ce plan, précisa Toma avec le sourire.

Ano posa alors un baiser sur la joue de Pyrite et lui sourit avant de rejoindre son frère sur la banquette.

-         Merci de votre aide, Mr Pyrite, dit Ano.

Le mangemort observa les enfants de son maître. Il était fier, mais sentait que le droit à l’erreur serait bien peu toléré et qu’il ne valait mieux pas les trahir ou comploter contre eux.

 

Nora avait cherché un « professeur » particulier pour sa petite Rina, afin de lui apprendre les techniques de divination. Mais elle ne pouvant pas sortir du manoir, elle en avait parlé avec Fenrir. Ce dernier avait … trouvé la personne idéale. Rina était assise en face d’une femme assez âgée, les deux se fixèrent l’une, l’autre. La femme n’était pas très à l’aise. Fenrir Greyback était venue chez elle, pour la kidnapper, et la ramener face à cette enfant. Elle ne savait pas très bien ce qu’elle faisait là, quel était le but de tout ça.

-         Bonjour, je m’appelle Rina, fit la petite fille avec la sourire. Est-ce que tu peux nous laisser, Oncle Fenrir ?

-         Comme tu veux, princesse, dit le loup-garou. Je reste à côté, dit-il en fixant la femme.

Il ne comprenait pas pourquoi, il devait faire venir cette femme, c’était une sang-mêlé, possédant une boutique de voyante au cœur de l’Irlande. En plus, il faisait trop froid en cette saison sur cette île, sur cette maudite île.

-         Qui êtes-vous ? demanda la fillette avec le sourire.

-         Je m’appelle Altéa RoseMary, dit-elle en regardant autour d’elle, avec peur.

-         Est-ce que vous voulez du thé ? demanda Rina avec le sourire, cherchant à la rassurer.

-         Oui-Oui… fit-elle.

La petite fille se leva et prépara le thé avec patience.

-         Où sommes-nous ? demanda RoseMary.

-         Dans une des maisons du village de Little Hangleton, j’aurais préféré que tout ça se passe à la maison, répondit la fillette en soupirant.

-         Qu’est-ce que je fais ici ?

-         Tenez ! dit Rina en posant une tasse devant la femme, et s’en servait une aussi. A vrai dire, je crois que vous avez le don de double vue, le troisième œil. Moi aussi, sauf que je ne sais pas comment ça marche. J’aimerais que vous m’appreniez, expliqua la petite fille ne reprenant place autour de la table de la cuisine.

-         Qu’est-ce que tu veux savoir ?

-         Tout !

-         Comment veux-tu je t’enseigne tout, maintenant, rétorqua RoseMary.

-         Est-ce que cette maison vous plait ? demanda Rina avec le sourire.

-         Je ne comprends pas !

-         C’est pourtant clair, vous pourriez habiter ici, pour que je vienne vous voir afin de suivre les cours. Toma et Anora ont leurs professeurs particuliers. Mr Pyrite, et Mr Wang.

-         Mr Pyrite, l’adjoint du ministre, s’écria RoseMary.

-         Euh oui… Oncle William, fit la fillette.

-         J’aimerais bien t’aider, mais … je voudrais rentrer chez moi.

-         Peut-être que vous voulez parler à papa ? proposa la petite fille.

-         Qui est ton père ?

-         Ben Papa ! Je peux faire les présentations, proposa la fillette en sortant son médaillon autour de son cou.

-         Attendez ! Ton… Votre père c’est …. Lui ! dit-elle toute tremblante en regardant la marque des ténèbres dans les mains de la fillette.

RoseMary avait lu un article sur la famille de Tu-Sais-Qui, mais elle s’attendait pas du tout à ça, ni se trouvait ici.

-         Vous ne l’avez pas « vu » ?

-         Mon talent s’exerce avec les cartes et les boules de cristal, ou le marc de café. Et je ne lis pas mon avenir, ça ne se fait pas.

-         Fenrir ! appela la petite fille avec le sourire.

Le loup-garou entra dans la pièce, et fixa méchamment la voyante.

-         Je veux bien qu’elle m’apprenne les cartes et les boules de cristal, c’est trop cool. On peut faire comme t’a dit ?

-         Le serment inviolable ! dit Fenrir en regardant la voyante.

RoseMary vit sa vie défilée devant ses yeux, elle avait le choix, où elle acceptait d’enseigner à cette enfant, les techniques pour lire l’avenir, à développer son don de double-vue, ou bien elle choisissait de mourir… C’était toujours un choix après tout.

-         Et si je… commença la voyante, mais ce n’était pas peine de poser la question, le regard noir du loup-garou y répondait.

C’était la mort si elle refusait !

-         Oncle Charles a fait le serment inviolable avec Maman, vous n’avez rien à craindre, vous savez ! dit la fillette avec le sourire.

RoseMary et Rina se levèrent de la table et se prirent le bars, l’une de l’autre. Fenrir leur servit d’enchanteur et commença le rituel.

-         Est-ce que vous engagez à apprendre tout ce que vous savez à Rina ?

-         Je m’y enga-ge.

-         Est-ce que vous vous engagez à ne pas trahir la volonté du maître et de sa famille, à chercher à leur nuire ?

-         Je m’y enga…ge

-         Promettre de garder secret, tout ce qui concernera Voldemort, sa famille, et les mangemorts. Tout ce qui se passera dans ce village.

-         Je m’y engage !

-         Bien, fit Fenrir en levant le sort.

-         Chouette, on va pouvoir commencer, dit Rina en sautillant.

-         Euh… il me faudra mon matériel, fit la voyante.

-         Oncle Fenrir, tu veux bien aller le lui chercher, s’il te plait, dit la fillette avec le sourire, en regardant le loup-garou avec son regard de biche.

-         Bien princesse !

-         Merci Oncle Fenrir, fit Rina.

-         Je vais d’abord te ramener à la maison, dit Fenrir

Il attrapa la fillette sous les bars, avant de la faire passer au-dessus de sa tête. Elle riait comme une petite fille, si innocente. Alors qu’elle venait d’arracher la liberté à la voyante.

-         Je reviendrais demain pour ma leçon, fit la fillette par-dessus l’épaule de Fenrir.

RoseMary regarda le loup-garou partir avec une petite fille dans ses bras, c’était un spectacle bien particulier à voir quand-même.

 

 

Voldemort venait de laisser Nora dans son lit, elle dormait comme une bienheureuse. Il transplana jusque devant la grotte. Il prit le parchemin de ses enfants. Ils avaient traduit la phrase et d’autres instructions pour entrer dans la grotte. Il n’avait pas eu le temps de le faire lui-même, à cause de la prise de pouvoir et de contrôle qu’il exerçait avec la Grande Bretagne, et la France. Il n’avait confiance en personne d’autres pour le faire pour lui, hormis ses enfants. Cette malédiction lui faisait « peur », d’après ce que sa fille lui avait expliqué, elle conduisait vers la Mort, mais il pouvait compter sur ses Horcruxes, non ?

 

Voldemort se décida et franchit l’entrée de la grotte. Nora se réveilla en sursaut, tiraillée par une violente douleur au cœur. Elle se recroquevilla en priant qu’il n’arrive rien à Tom. Elle se leva et se rendit dans la salle de bain pour se rafraichir un peu. En revenant, elle remarqua de la lumière dans la vieille cabane du gardien. Elle fronça les sourcils, enfila un bas de pantalon, se plia dans une veste et descendit au rez-de-chaussée. La jeune femme ouvrit la porte et hésita à quitter le manoir, mais bon c’était le parc, et il avait dit qu’elle pouvait sortir dans le parc. Et puis, elle était un peu inquiète de ne pas savoir ce qui pouvait se passer dans cette cabane.

 

Nora ajouta des chaussures et avança vers la maisonnette. Elle entendit du bruit, elle poussa la porte, et découvrir un groupe de mangemorts. Ils étaient trois, un verre à la main, qui buvait en riant, confortablement installé dans un canapé. A leurs pieds, se tenait trois femmes très légèrement vêtues. L’une était en train de…. Disons qu’elle avait une partie de l’anatomie du mangemort dans un endroit où elle ne semblait pas vouloir. La jeune fille était en effet entrain de pleurer. La seconde était au sol, et tirait le peu de vêtements qui lui restait pour cacher sa nudité aux yeux des mangemorts. Et la troisième était attachée aux murs par une chaine autour du cou.

-         Non, mais qu’est-ce qui se passe ici ? s’écria Nora.

-         Oh… on a … oublié une, fit un mangemort complétement ivre.

-         Madame ! Qu’est-ce que vous faites ici ? dit le second mangemort qui la reconnue, vu qu’il avait assisté à la réunion (dont Nora n’en avait aucun souvenir).

-         C’est mon parc, c’est ma maison ! Ce serait plutôt à moi de demander ça ?

-         On s’amuse, tu veux pas… jouer avec nous, dit le mangemort ivre.

-         Je suis sûre qu’elle demande que ça, dit un homme dans son dos.

Le mangemort posa ses deux mains sur les hanches de Nora qui sursauta. Le seul mangemort lucide, tira son copain pour le pousser sur le canapé.

-         Taisez-vous tous les deux. Excusez-les, madame, ils sont ivres.

Nora l’ignora, s’avança vers la première fille et l’aida à se relever, elle ôta sa veste pour la poser sur la seconde et sortit sa baguette pour libérer la troisième.

-         Venez avec moi ! dit-elle en prenant les mains de deux des filles et sortit de la maison.

-         Hé, tu les amènes où ? s’écria le mangemort ivre.

-         Tais-toi ! fit son comparse lucide.

Les quatre femmes sortirent dans un profond silence.

-         Merde ! entendit-elle de la maison.

-         Pourquoi tu t’énerves ?

-         Il se trouve que c’est elle.

-         Quoi Elle ?

-         La femme du maître, du Seigneur des Ténèbres.

Nora sentit une des mains qu’elle tenait se crisper dans la sienne, en entendant ses paroles. La jeune femme serra simplement plus fort. Elles entrèrent dans la maison, Nora referma la porte derrière elle.

-         Wiskhey !

-         Oui, maîtresse !

-         Tu veux bien m’aider à leur faire prendre un bain, dit Nora.

-         Oui !

-         Venez, dit Nora en conduisant les trois jeunes femmes dans une des salles de bain de la maison.

Nora les aida à se dévêtir et elles plongèrent chacune leur tour pour se laver. La jeune femme leur prêta des vêtements. Puis elles redescendirent dans le salon autour d’un bon thé chaud. Personne n’avait encore dit grand-chose.

-         Ça fait longtemps que ça dure ? demanda Nora.

-         Ma sœur et moi, quelques mois, répondit une des deux filles.

Elle devait avoir une petite vingtaine, et elle tenait une autre fille dans ses bras encore plus jeune. Nora ferma les yeux et soupira de tristesse. Elle espérait que Tom n’avait pas ordonné ça. Nora ne savait pas très bien ce qu’elle pouvait faire. Évidemment, c’était fini, mais le traumatisme serait toujours là.

-         Je m’appelle Nora et vous ? demanda Nora.

-         Sara et ma sœur Lara, fit la jeune femme qui tenait toujours sa sœur dans ses bras.

-         Mafalda, fit la dernière.

-         Sachez que c’est fini, plus aucun de ces idiots ne posera la main sur vous. Est-ce qu’il y en a d’autres ? demanda Nora avec calme mais résolution.

-         Non, répondit Sara.

-         Si …. Commença Lara, il y a la fille rousse, dit-elle d’une petite voix.

-         D’accord. Je m’en occupe. Vous devriez aller dormir, je suis sûre que Wiskhey vous a préparer une chambre, dit Nora.

 

La petite elfe conduisit les quatre femmes dans une chambre. Les trois rescapés se glissèrent dans des draps frais et propres. Les deux sœurs s’endormirent dans les bras l’une de l’autre. Mais Mafalda, la cousine de Ron, était là pour autre chose.  Les choses n’étaient pas du tout prévues comme ça, quand elle avait été kidnappée. Mais elle était dans la place, comme on dit. La jeune fille sortit donc de la chambre et partit en visite de la maison. Elle visita l’étage, mais ne trouva que des chambres vides. Elle monta au troisième étage, dans le quatrième aussi. Elle trouva l’escalier des combles, mais ne vit qu’une grande table entourée de chaises. Ne partageant pas le même « sang » que Voldemort, il lui était impossible de le voir le couloir et les trois pièces.

 

Elle redescendit et s’aventura dans le premier étage, la seule pièce qu’elle parvint à ouvrir sans sa baguette, ce fut un salon transformé en atelier de dessins. Elle commença à regarder les dessins, qui représentaient la famille.

-         Qu’est-ce que vous faites ici ? demanda une voix, elle se retourna pour faire face à une petite fille, la fixant en colère. Qui êtes-vous ?

-         Je… Mafalda.

-         Petite maitresse, Mlle est une invitée de votre mère.

-         Elle n’a rien à faire ici, c’est l’atelier de Rina, dit Anora.

-         Je vais la reconduire dans la chambre, fit la petite elfe.

-         Bien ! Ne revenez pas ici ! fit la fillette.

Ano se mit à parler en Fourchelang et Mafalda remarqua alors le serpent qui se glissait sur le sol non loin d’elle.

-         Aaron va vous surveiller, ajouta la fillette.

Mafalda fut ramenée dans la chambre suivie par le serpent, qui sifflait méchamment sur ses chevilles.

 

Le lendemain, Mafalda fut la dernière se lever, elle qui avait décidé de ne pas dormir, avait fini par tomber de sommeil. Elle descendit et trouva tout le monde autour d’une table, en train de prendre le petit déjeuner.

-         Bonjour Mafalda, dit Nora avec le sourire.

Quand Harry et Ron lui avait dit que Voldemort avait une femme, elle n’avait pas voulu le croire. Mais cette jeune femme, ce n’était pas possible. Elle croisa le regard de la fillette, qu’elle avait croisé dans les couloirs, et se sentait mal à l’aise sous ce regard.

-         Installez-vous ! fit la jeune femme en indiquant une chaise devant la table.

Il y avait de la nourriture sur la table. Mafalda s’installa et observa les enfants, il y avait un garçon, il ne l’avait à peine calculé, par contre il parlait beaucoup avec Sara, ensuite il y avait la fillette au regard perçant, qui la fixait toujours. La seconde fillette, qui devait être Rina, parlait avec Lara, en murmurant au bout de la table. Il y avait une troisième petite fille assise sur une chaise haute, elle bavardait aussi, mais ce n’était pas vraiment des mots. Et la femme de Voldemort, porta sa main à sa bouche, comme pour refréner un haut le cœur. La petite elfe lui apporta un jus de pamplemousse.

-         Merci ! fit la jeune femme.

-         Vous êtes enceinte ? demanda Mafalda sans pouvoir s’en empêcher.

-         Oui… C’est une fille, dit Nora avec le sourire en posant sa main sur son ventre.

Cette jeune femme lui ressemblait et à beaucoup d’autres femmes, et la cousine de Ron se demandait comment c’était possible qu’elle soit amoureuse de Voldemort. Et lui donne autant d’enfants. 

-         Vous souhaitez rentrer chez vous ? demanda Nora à la fin du petit déjeuner.

-         Comme ça, aussi simplement, commenta Mafalda.

-         Pourquoi ? Vous voulez compliquer les choses ? demanda la jeune mère.

-         Non, non ! Je veux rentrer chez moi, fit Mafalda avec soulagement.

 

Heureusement personne n’avait compris ses liens avec l’ordre du Phoenix, sinon elle doutait qu’il la laisserait partir. Elle avait eu peur quand elle avait été kidnappée par les mangemorts. Elle avait cru qu’ils avaient découvert son lien avec l’ordre du Phoenix. Mais les mangemorts voulaient s’amuser avec elle, d’une manière qui était loin d’être enfantine.

-         A vrai dire, nous … n’avons nulle part où aller, dit Sara.

-         Il y a une maison, à côté de chez Oncle Charles, coupa Rina.

-         Ma chérie, je suis sûre qu’elles veulent sans doute habiter le plus loin possible, expliqua Nora.

-         Pourquoi ? Ici il ne leur arrivera rien, et si quelqu’un les embête, je dirais à Oncle Fenrir de leur croquer les fesses, fit Rina en prenant la main de Lara.

Toma et Anora se mirent à rire, tout comme Ana, et Nora sourit à son tour. Le pire, c’est qu’en effet, Rina pourrait faire ce qu’elle veut de Fenrir, si elle le voulait.

-         Oui, surement, commenta la jeune mère. C’est comme vous le souhaitez, dit Nora aux deux sœurs.

-         Comme je dois aller voir RoseMary, je peux les conduire à la maison, dit Rina avec le sourire.

 

Quelques instants après le petit déjeuner, le groupe composé de Mafalda, Lara, Sara, Toma, Rina et Anora descendirent le long du chemin. Mafalda se disait que ce serait facile de kidnapper un de enfants, mais qu’est-ce qui se passerait ensuite ? Est-ce que cela n’allait pas mettre Ginny plus en danger encore, car c’est surement elle, la fille rousse dont Lara avait parlé.

-         Qu’est-ce que vous faites encore là ? Vous ne deviez pas rentrer chez vous ! dit Anora en fixant Mafalda du regard.

-         Si, si ! Je voulais m’assurer que Sara et Lara allaient bien.

-         On prendra soin d’elles, rétorqua la fillette, sous entendant pas de vous.

-         Bien, fit Mafalda, puis elle prit la grande route dans l’autre sens et transplant vers Square Grimmaud.

 

Nora soupira et demanda à Fenrir de venir lui rendre visite, elle voulait lui parler de ce qui s’est passé la veille, et de ce qu’elle avait vu. Le loup-garou sonna à la porte, il fut accueilli par la petite elfe qui le conduisit jusqu’au salon où il retrouva Nora assise sur un canapé en train de jouer avec la petite Ana.

-         Bonjour Fenrir.

-         Bonjour Gamine. Pourquoi tu voulais me voir ?

-         Tu es au courant de ce qui s’est passé hier ?

-         Non, pas encore, mais je suppose que tu vas m’en parler.

-         Et bien, hier, il y a …. J’ai trouvé trois mangemorts ivres entrain de …. Malmener des femmes, des jeunes filles qui n’ont même pas mon âge. Je les ai trouvés dans la maison du gardien du manoir.

-         Ils ont fait ça là ! Je leur avais dit ….

-         Attends, tu savais ! s’écria Nora surprise, elle lui lança un regard noir, et Fenrir se sentait presque honteux face au regard de Nora.

-         Je te prie de m’excuser, ce n’était pas…

-         Peu importe ! Je veux voir ces trois mangemorts, tu peux arranger ça ?

-         Oui ça doit être possible.

-         J’aimerais aussi rencontrer cette RoseMary donc Rina m’a parlé.

-         Je peux organiser ça aussi, dit Fenrir.

-         Merci Fenrir, fit la jeune femme avec le sourire.

Le loup-garou se leva et fixa Nora du regard, il hocha la tête avec un étrange sourire.

-         Il sera fait comme tu veux !

-         Pourquoi ? demanda-t-elle alors que Greyback était à l’encadrement de la porte. Pourquoi tu suis mes ordres ? Je doute que T … qu’il soit d’accord.

-         Disons que tant que je n’ai pas d’ordres contraires, et que ça ne met pas en danger les enfants, ou toi, ça me semble faisable, expliqua Fenrir.

-         D’accord, merci ! dit Nora avec le sourire.

 

Fenrir quitta la maison, Nora se leva et regarda la silhouette du loup-garou descendre le long du chemin vers le village. Il y avait tant de même des choses qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Elle soupira et retourna vers sa fille pour jouer avec elle. Elle avait maintenant presque un an, elle était si mignonne, sa petite Ana. Elle fit un bisou sur la tête de sa fille qui se mit à rire, et faire des vocalises.

-         Ma-ma ! dit-elle dans un rire.

-         Ana, ma puce !

-         Scht ….chst ! fit-elle dans un rêve en tendant les bras.

-         Papa ! Je suppose, dit Nora en se retournant, mais Tom n’était pas là.

Elle ne comprenait pas cette angoisse qui lui tiraillait les tripes, depuis cette nuit. Elle se demandait ce qu’il avait pu faire pour que cette peur se retrouve visé en elle. Sa fille Rina ne semblait pas inquiète et Ano avait dit que rien ne pouvait atteindre son père.

 

Les jours passèrent et le mois d’avril était déjà bien entamé. Toma se trouvait avec Pyrite à son bureau, pour continuer ses leçons, son éducation dans la politique.

-         Combien de temps encore … Dans combien de temps, je saurais tout ? demanda Toma.

-         Je crains que cela n’arrive pas vraiment. On a toujours quelque chose à apprendre ? On ne sait jamais Tout !

-         Oui, je suppose, dit Toma.

-         Il te reste encore à aller à Poudlard, pour ton savoir magique.

-         Oui !

-         Mr Pyrite, s’écria le ministre en ouvrant la porte, le train de la voie 7 ½ a été attaqué.

-         Par qui ?

-         Aucune idée !

-         Avez-vous envoyé les aurors ? demanda Pyrite au ministre.

-         Euh… non ! fit-il en faisant demi-tour pour rejoindre le niveau 2.

Pyrite soupira, l’incompétence du ministre allait bientôt se voir. Il posa son regard sur Toma, il ne pouvait pas laisser le jeune garçon tout seul, si ?

-         Je veux venir, exigea le garçonnet.

-         Toma… je ne peux pas emmener un enfant sur une scène de crime.

-         Je veux venir, répéta le jeune garçon.

-         Mr Pyrite, on a besoin de vous, dit un auror.

Soulagé, Pyrite quitta son bureau sans épiloguer avec l’enfant. Toma serra les dents, il voulait y aller, et il irait. Il ressortit du bureau et observa la jeune secrétaire.

-         C’est grave, n’est-ce-pas ? demanda le garçonnet d’un ton innocent.

-         Le train de la voie 7 ½ de King’s cross, il désert tous les villages de sorciers européens.

-         Qui a attaqué ? demanda Toma avec intérêt.

-         Sans doute les mangemorts. Ils me font peur, dit la jeune femme, mais Mr Pyrite va les combattre.

-         Oui ! dit Toma avec le sourire, en lui tapotant la main.

 

Le petit garçon descendit au niveau 2, les aurors étaient occupés et la moitié était partie sur place. Toma fit le tour des lieux et trouva une carte du train. Il était onze heure, le train devrait se trouver à Spirit-Village. Le jeune garçon hocha la tête, puis se rendit dans le hall. Il observa un moment, les autres sorciers se servirent des cheminées. Toma s’en était jamais servi, mais il connaissait le principe. Il suffisait de prendre une pincée de poudre de cheminette, en indiquant sa destination et on la jette dans l’antre. Toma s’approcha du sorcier de l’accueil.

-         Bonjour ! fit Toma poli.

-         Bonjour, répondit le sorcier.

-         Mr Pyrite est parti sur l’attaque du train et j’aimerais rentrer chez moi, est-ce que vous pourriez me donner un peu de poudre de cheminette, s’il vous plait ? demanda Toma avec le sourire.

-         Oui, oui ! dit le sorcier en lui donnant une poignée.

-         Merci monsieur, dit le garçonnet avant de se rendre dans la cheminée. Spirit-Village ! annonça-t-il avant de lancer la poudre dans l’antre.

Le petit garçon s’envola dans le réseau. Il vit de nombreuses cheminées et des images défilaient devant ses yeux, puis il atterrit brutalement dans le pub du village. Il n’y avait pas grand monde, un vieil homme assis au comptoir, une jeune fille tenant un chiffon en essuyant une table. Et un autre homme derrière le comptoir.

-         Tu t’es perdu ? demanda la jeune fille.

-         Non, je suis venu voir retrouver mon oncle William, dit-il avec le sourire.

Il n’y avait pas de mensonge dans sa phrase. Toma traversa la salle pour sortir et retrouver la voie de chemin de fer pour trouver l’accident.

-         Attend, le train a été attaqué, il ne vaut mieux pas sortir maintenant, dit la jeune fille.

-         Oh ! Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Toma avec un sourire intérieur, il avait trouvé le bon endroit.

-         Le train a été attaqué par des mangemorts, les aurors sont sur place.

-         Ils ont dit à tout le monde de rester chez soi c’est mauvais pour les affaires, bougonna le barman.

-         Tu peux attendre ton oncle ici, si tu veux, proposa la jeune fille.

Toma hocha la tête et s’installa devant la fenêtre, la jeune serveuse lui donna un verre de jus de fruit. Le jeune garçon vit un groupe d’aurors marchait dans la rue, Pyrite était avec eux.

-         Ce sont des aurors, n’est-ce-pas ? Peut-être qu’ils peuvent me conduire jusqu’à mon oncle, fit le petit garçon.

-         Bonne idée, commenta la serveuse,

Elle interpela le trio d’aurors, et ils entrèrent dans le pub. Pyrite posa son regard sur Toma, et ouvrit de grands yeux, le jeune garçon posa son doigt sur sa bouche.

-         Merci beaucoup de votre aide, dit le petit garçon avec le sourire.

-         Tu es entre de bonnes mains, fit la jeune fille, tu vas retrouver ton oncle William.

-         Au fait, je m’appelle Toma.

-         Nina ! Au revoir, Toma.

Les aurors et le petit garçon sortirent du pub et marchèrent un moment dans la rue. Pyrite envoya les deux aurors faire le tour du village pour sécuriser les lieux. L’adjoint du ministère ne savait pas s’il devait être en colère, que le garçon ne soit pas resté au ministère, ou alors fier qu’il ait pu venir ici tout seul.

-         La prochaine fois que je vous dis que je veux venir, c’est que je veux venir ! dit Toma.

-         Bien ! fit Pyrite, que pouvait-il dire d’autre à cet enfant.

Toma observa donc les opérations des aurors sur le terrain, même s’il ne comprenait pas pourquoi les mangemorts auraient attaqué le train. Ça n’avait pas beaucoup de sens, sachant que Pyrite était à la fois le chef des aurors, et celui qui donner des ordres aux mangemorts quand Voldemort, son père n’était pas là.

 

Le mois d’avril se termina sur l’anniversaire d’Ana, qui avait donc un an. Toute la famille lui avait souhaité avec des bisous et des cadeaux. Elle eut des petits jouets et des peluches. Alors qu’ils faisaient la fête en famille, quelqu’un sonna à la porte.

Nora se leva et ouvrit la porte, Fenrir se tenait à la porte, accompagné de trois mangemorts qu’elle lui avait demander de retrouver.

-         Bien, entrez ! dit Nora, le quatuor posa les pieds dans la maison.

Ils posèrent leurs vestes sur le porte-manteau. Fenrir salua la jeune femme, et Nora l’envoya dans la salle avec les enfants, pour fêter l’anniversaire d’Ana. Puis elle se tourna vers les trois autres et les conduisit vers un autre salon.

-          Asseyez-vous ! ordonna-t-elle.

Les trois mangemorts silencieux et …. Craintifs se tenaient devant elle. La jeune femme était en colère, elle ne comprenait pas qu’on puisse faire ce genre de choses.

-         Qu’est-ce que cela vous apporte de …. Contraindre une femme ? Pourquoi faites-vous ça ? demanda Nora, elle n’arrivait pas à comprendre, et tant mieux peut-être, cela voudrait dire qu’elle était comme eux.

-         Je vous en prie ! s’écrièrent les trois mangemorts en tombant à genoux devant elle, pardonnez-nous.

-         On …. Cela n’arrive plus, vous avez ma parole ! dit un mangemort.

-         J’espère… murmura Nora perturbée de voir ces trois mangemorts à ses pieds.

-         Vous ne direz rien au Seigneur des Ténèbres ? demanda l’un des mangemorts désespérés.

-         Non, répondit Nora. Mais… j’aurais des conditions à poser. La première, les jeux de ce genre sont finis, n’est-ce-pas ? Et je compte sur vous pour que tous le sachent. Et la deuxième, j’ai entendu parler d’une jeune fille rousse, kidnappée et séquestrée, je veux que vous l’ameniez ici, ordonna Nora.

-         Bien madame ! fit l’un des mangemorts en se redressant.

Les trois mangemorts quittèrent le manoir, et Nora se sentait bizarre d’avoir ces trois mangemorts à genoux devant elle. Elle soupira et rejoint ses enfants pour faire la fête, pour la première année de sa petite Ana, elle était si mignonne, sa fille.

 

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