Une scolarité à Poudlard

Chapitre 4 : Les cours

1914 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 20/02/2021 12:00

Gryffondor, j'ai été envoyée à Gryffondor. Je me lève et je me dirige vers la table des Gryffondor, les gens me font de grands signes. Comme je n'ai pas l’habitude d'autant d'attention, je rougis. Une fois que je suis assise je regarde attentivement la répartition des autres. Quand le professeur Granger dit :

Malfoy, Annabelle !

Je me crispe et je croise les doigts pour qu'elle vienne à Gryffondor. Le Choixpeau hurle après quelques minutes :

-GRYFFONDOR !

Je hurle encore plus que les autres quand elle viens s’asseoir à coté de moi. Une fois assise je lui lance un regard étonné et elle me répond d'un haussement d'épaules. Roxanne et Celeste viennent rapidement nous rejoindre à la table des Gryffondor. Une fois la répartition finie une vieille femme se leva et dit : Je n'ai qu'une chose à dire et c'est : bon appétit !

Je reste bouche bée. Les plats disposés sur la table débordent à présent de victuailles: roast-beef, poulet, côtelettes de porc et d'agneau, saucisses, lard, steaks, gratin, pommes de terres sautées, frites, légumes divers, sauces onctueuses, ketchup et, je ne savait pour quelle raison, des bonbons à la menthe. Je remplis mon assiette d'un peu de tout, sauf de bonbons à la menthe, et me mit à manger avec appétit. Tout était délicieux.

-Tout ça me paraît bien appétissant, soupira le fantôme à fraise en me regardant trancher mon steak. Il y a presque quatre cents quarante ans maintenant que je n'ai plus rien mangé. Je n'en ai pas besoin, bien sûr, mais ça me manque... Au fait, je ne me suis pas présenté: Sir Nicholas de Mimsy Porpington, pour vous servir. Fantôme résident à la tour de Gryffondor.

-Je vous connais, s'exclama Annabelle. Mon frère m'a parlé de vous. C'est bien vous, Nick Quasi-Sans-Tête ?

-Je préfère que l'on m'appelle Sir Nicholas de Mimsy, dit le fantôme d'un air pincé.

-Quasi-Sans-Tête ? l'interrompit Dylan Evans , un garçon aux cheveux noirs. Comment peut-on être quasi sans tête ? Sir Nicholas sembla offensé. Visiblement, la conversation ne se déroulait pas selon ses vœux.

-Comme ceci, dit-il d'une voix agacée. Il prit son oreille gauche entre deux doigts et la tira vers le haut. Sa tête bascula alors vers la droite et tomba sur son épaule comme si elle était rattachée à son cou par une charnière.

Apparemment, quelqu'un avait essayé de le décapiter, sans réussir à terminer le travail.Satisfait de voir les regards ébahis des nouveaux élèves, Quasi-Sans-Tête remit son chef en place.

Lorsque tout le monde se fut bien rempli l'estomac, ce qui restait dans les plats disparut peu à peu et la vaisselle devint étincelante de propreté. Ce fut alors le moment du dessert: crèmes glacées à tous les parfums possibles, tartes aux pommes, éclairs au chocolat, beignets, babas, fraises, gâteau de riz.

Lorsque les desserts eurent à leur tour disparu, La directrice se leva à nouveau et le silence se fit dans la salle.

-Maintenant que nous avons rassasié notre appétit et étanché notre soif, je voudrais encore dire quelques mots en ce qui concerne le règlement intérieur de l'école. Les première année doivent savoir qu'il est interdit à tous les élèves sans exception de pénétrer dans la forêt qui entoure le collège. Certains de nos élèves les plus anciens feraient bien de s'en souvenir. Mr Murphy , le concierge, m'a également demandé de vous rappeler qu'il est interdit de faire des tours de magie dans les couloirs entre les cours. La sélection des joueurs de Quidditch se fera au cours de la deuxième semaine. Ceux qui souhaitent faire partie de l'équipe de leur maison devront prendre contact avec Madame Johnson. Enfin, je dois vous avertir que cette année, l'accès au couloir du cinquième étage de l'aile gauche est formellement interdit, à moins que vous teniez absolument à mourir dans d'atroces souffrances.

-Elle est sérieuse ou pas ?! On est dans une école tout de même ! Demandais-je à Roxanne

-Je crains qu'elle soit sérieuse.

-C'est quoi le nom de la directrice ?

-Professeur McGonagall.

-Quand est ce qu'on va avoir nos emplois du temps ?

-Demain matin me répond-Annabelle.

-Et maintenant, avant d'aller nous coucher, chantons tous ensemble l'hymne du collège ! s'écrie McGonagall, je remarque que le sourire des autres professeurs s'est soudain figé. McGonagall donne un petit coup de baguette magique, comme si elle voulait faire partir une mouche posée à son extrémité, et il s'en échappa un long ruban d'or qui s'éleva au-dessus des tables en se tortillant pour former les paroles de la chanson.

-Chacun chantera sur son air préféré, dit la directrice. Allons-y ! Et toute l'école se mit à hurler:

Poudlard, Poudlard, Pou du Lard du Poudlard,

Apprends-nous ce qu'il faut savoir,

Que l'on soit jeune ou vieux ou chauve

Ou qu'on ait les jambes en guimauve,

On veut avoir la tête bien pleine

Jusqu'à en avoir la migraine

Car pour l'instant c'est du jus d'âne,

Qui mijote dans nos crânes,

Oblige-nous à tout étudier,

Répète-nous c'qu'on a oublié,

Fais de ton mieux, qu'on se surpasse

Jusqu'à c'que nos cerveaux crient grâce.

Tout le monde termina la chanson à des moments différents.

-Et maintenant, au lit. Allez, tout le monde dehors.

Nous suivons un préfet hors de la Grande Salle puis montèrent derrière lui le grand escalier de marbre.

J'ai tellement sommeil que je ne suis même pas surprise de voir les personnages des tableaux accrochés aux murs des couloirs chuchoter et nous montrer du doigt sur leur passage. Je ne fut pas davantage étonnée de voir que le préfet les faisait passer par des portes cachées derrière des tapisseries ou des panneaux coulissants. Nous parcourûmes ainsi une distance interminable avant de nous arrêter brusquement. Des cannes apparurent soudain devant nous, flottant dans les airs, et se ruèrent sur un garçon qui dut faire un pas de côté pour les éviter.

-C'est Peeves, murmura le préfet. Un esprit frappeur. Peeves, montre-toi, dit-il en élevant la voix.

Pour toute réponse, un bruit grossier résonna dans le couloir.

-Tu veux que j'aille prévenir le Baron Sanglant ? menaça le préfet. Il y eut alors un bruit sec et un petit homme au regard noir et méchant, avec une grande bouche, se dessina dans les airs. Il avait les jambes croisées et se cramponnait aux cannes.

-Ooooooooh ! lança-t-il en accompagnant son cri d'une sorte de caquètement. Voilà les petits nouveaux ! On va bien s'amuser ! Il fondit alors sur eux, obligeant les élèves à se baisser.

-Va-t'en, Peeves, sinon, le Baron sera prévenu. Et je ne plaisante pas ! s'exclama le préfet.

Tout au bout du couloir était accroché un tableau qui représentait une très grosse dame vêtue d'une robe de soie orange.

-Le mot de passe ? demanda-t-elle.

(Rubis, dit le préfet et le tableau pivota aussitôt, laissant voir un trou rond découpé dans le mur. nous nous engouffrons un par un et se retrouvèrent dans la salle commune de Gryffondor, une salle ronde, confortable et accueillante, remplie de gros fauteuils moelleux. Le préfet nous montre les deux dortoirs qui nous sont réservés, celui des filles et celui des garçons. Annabelle, Celeste, Roxanne et moi montons l'escalier en colimaçon qui mène au sommet d'une tour et nous trouvons des lits à baldaquin avec des rideaux de velours rouge. Nos valises ont déjà été amenées. Trop fatiguées pour parler longtemps, nous enfilons nos pyjamas et nous nous mettons au lit.

Le lendemain matin on nous distribuas nos emplois du temps. Le plus difficile à Poudlard c'était de se repérer car il y a cent quarante-deux escaliers, à Poudlard, des larges, des étroits, des courbes, des carrés, des délabrés, certains avec une ou deux marches escamotables qu'il faut se souvenir d'enjamber pour ne pas tomber. Il y a aussi les portes qui refusent de s'ouvrir si on ne le leur demande pas poliment, ou si on ne les chatouille pas au bon endroit, et d'autres qui ne sont que des pans de mur déguisés en portes. Il est aussi très difficile de se souvenir où les choses se trouvaient car tout bouge sans cesse. Les gens représentés sur les tableaux accrochés aux murs passaient leur temps à se rendre visite les uns aux autres et j'étais persuadée que les armures se promenaient parfois dans les couloirs. Quant aux fantômes, ils ne facilitent pas la tâche. C'est toujours un choc désagréable lorsque l'un d'eux traverse une porte au moment où on essaye de l'ouvrir. Quasi-Sans-Tête est toujours heureux d'aider les nouveaux de Gryffondor à trouver leur chemin, mais Peeves, l'esprit frappeur, bombarde les nouveaux de morceaux de craie, tire les tapis sous leurs pieds, renverse des corbeilles à papier sur leur tête ou se glisse silencieusement derrière eux et leur attrape le nez en hurlant: « JE T'AI EU ! » d'une voix perçante.

Mais pire encore que Peeves, si toutefois c'était possible, il y avait Aramus Murphy, le concierge. On dirait qu'il essaye de punir le plus d'élèves possible. Lorsque j’avais enfin réussi à trouver la salle de classe, il fallait que j'arrive à suivre les cours et je découvris très vite que l'exercice de la magie ne consistait pas seulement à brandir une baguette magique en marmonnant quelques paroles un peu bizarres. Chaque mercredi soir, nous observons le ciel au télescope et apprenons les noms des étoiles ainsi que le mouvement des planètes. Trois fois par semaine, nous étudions les plantes dans les serres situées à l'arrière du château, sous la direction d'une petite sorcière joliment potelée qui s'appelait le professeur Grass . Les cours les plus ennuyeux étaient ceux d'histoire de la magie qui était enseignée par le seul professeur fantôme du collège. Alors qu'il était déjà très vieux, le professeur Binns s'était endormi devant la cheminée et quand il s'était levé le lendemain matin pour aller faire sa classe, il avait laissé son corps derrière lui. Binns parlait sans cesse d'une voix monocorde tandis que les élèves griffonnaient des noms de sorciers célèbres en confondant Emerie le Hargneux et Ulric le Follingue. Spellrick, le professeur d'enchantements, était un grand sorcier peu strict. Le professeur Granger était très différente. Elle était stricte, intelligente et leur parla très directement dès le début du premier cours.

-La métamorphose est une des formes de magie les plus dangereuses et les plus complexes que vous aurez à étudier, avait-elle dit. Quiconque fera du chahut pendant mes cours sera immédiatement renvoyé avec interdiction de revenir. Vous êtes prévenus.

Elle avait alors changé son bureau en mouton puis lui avait redonné sa forme d'origine. La démonstration était impressionnante et nous avions hâte de commencer les cours au plus vite, mais nous nous étions bientôt rendu compte que nous n'étions pas près d'en faire autant.

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