Georges le dindon : une fanfiction de Noël

Chapitre 1 : Georges le dindon

Chapitre final

3639 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/12/2020 00:13

Cette fanfiction participe aux défis d'écriture du forum Fanfictions.fr : Houston, on a un tas de neige (décembre 2020 - janvier 2021).


WARNING : Toutes les volailles présentes dans cette fanfiction ont réellement existé. Leur tragique destin ne permettra pas aux âmes sensibles de supporter ce récit. A méditer...



********************************************************************************************************************************************



Un soir d’hiver où la neige tombait drue et où le vent glacial soufflait contre les planches de bois du poulailler, le jeune dindon Georges déprimait… Il était seul, enfermé dans cet enclos enneigé qu’il devait partager avec un nombre beaucoup trop important de compagnes volailles, au lieu de participer aux préparatifs de Noël avec son cher maître. Il repensait avec nostalgie à toutes les sucreries que son bon Radimir lui offrait à la place prestigieuse qu’il occupait sur ses genoux, lors de la lecture des contes de l’avent, ainsi qu’à l’odeur des tisanes à la cannelle. Radimir Vynoque était un bambin lunaire tant dans sa démarche et sa stature que dans son comportement. Georges avait été envoyé à son service par Albus Dumbledore lui-même, pour servir de compagnon et de familier à l’enfant, qui ignorait encore tout de son statut de sorcier. Mais son camarade de toujours ne revenait pas. Cela faisait des mois qu’il n’était pas venu l’extraire de cette basse-cour pour aller parader au marché aux légumes. Où diable était-il donc passé ? Il n’en avait à vrai dire aucune idée puisque personne ne daignait lui donner de ses nouvelles. Mais une chose était pire que ce délaissement pour ce pauvre dindon Georges et avait pour nom Joséphine. 

La Joséphine était une dinde de la pire espèce. Jalouse et rancunière, haineuse et aigrie. Pour couronner le tout, elle avait un plumage si décrépi qu’elle en devenait effrayante. Cette affreuse dinde avait été installée dans le poulailler l’année précédente. Depuis, elle ne cessait de le tenir éloigné de son cher Radimir. Dès que le jeune bambin approchait pour caresser le doux plumage du dindon, la Joséphine entrait dans une rage folle et s’appliquait à becter les petits doigts boudinés de l’enfant. Georges ne cachait bien évidemment pas son écœurement et son désarroi face à l’attitude hargneuse de cette dinde, mais il ne pouvait pas échapper à sa présence. En effet, on l’avait placée dans son enclos pour procéder à la procréation. Tant qu’il ne pratiquait pas la culbute avec elle, il serait contraint et forcé de respirer le même air que cette bécasse défraîchie. Malgré son ardent désir de se débarrasser d’elle, il ne pouvait se résoudre à lui offrir son corps si galbé et son plumage si soyeux. Mais cet hiver, le manque de Radimir, plus pressant que jamais, mettait sa volonté à rude épreuve.

 

        

Georges frissonna. Un courant d’air glacé venait de s’infiltrer sous la porte de la vieille grange. La neige devait avoir gelée tant il faisait froid, pensa-t-il. Les poules, sous son contrôle et son regard bienveillant, étaient tassées les unes contre les autres pour se réchauffer. Il aperçut sa volaille préférée placée deux rangs plus loin, elle s’appelait Poulette et était la meilleure des domestiques. Elle caquetait d’un ton posé et laissait toujours ses plus beaux grains de maïs aux poulets les plus fragiles. Mais surtout, elle servait Georges avec une dévotion inégalable. Durant un instant, Joséphine se frotta contre notre dindon mais celui-ci s’écarta d’une patte de côté. Folle de rage, la harpie lui jeta un regard courroucé et se rendit alors compte que les yeux de Georges étaient posés sur Poulette.  

 

       

Le lendemain, la basse-cour constata avec beaucoup d’émoi qu’un mètre de neige était tombé dans leur enclos. Georges rassembla ses ouailles et lança avec énergie un grand chantier de déneigement, après quoi le valeureux dindon poussa son cri matinal avec ferveur. Dans la matinée, toujours inquiet pour son bien-aimé Radimir, Georges eut l’idée d’aller questionner Albus Dumbledore. Après tout, il était bien connu que le grand sorcier avait connaissance de toutes choses. La décision prise, il s’apprêtait à s’envoler pour Poudlard quand, tout à coup, un cri effroyable retentit. Se précipitant à toute vitesse à travers la couche de neige, le dindon arriva sur les lieux d’un crime effroyable. Au fond de l’enclos gisait une silhouette. Tout autour d’elle la neige était tachée d’une couleur écarlate. « Du sang ! » pensa Georges. Tandis qu’il s’approchait, il constata avec effroi que la petite poule ensanglantée n’était nulle autre que sa chère Poulette ! Son crâne avait été becqueté, laissant entrevoir des morceaux d’os sous la chaire. Mais, pire que tout, il lui manquait une patte !

 

Après avoir immédiatement ordonné qu’on porte la pauvre Poulette à l’intérieur de la grange, et qu’on lui prodigue un bec à bec, Georges rassembla tous les habitants de la basse-cour à l’extérieur afin de leur faire une annonce. Il n’y avait pas de doute possible pour le sagace dindon : c’était encore un coup de la Joséphine. Mais cette fois, elle avait dépassé les bornes. Un pigeonneau voleta jusqu’à lui et l’informa que les infirmières cailles avaient prodigué les premiers secours à Poulette et qu’elles lui avaient installé une jambe de bois comme prothèse. Fou de colère, le beau dindon déclara alors à l’assemblée :

 

«- Une limite vient d’être franchie aujourd’hui ! On a mutilé une pauvre et brave poule, qui avait devant elle encore de nombreux hivers avant d’arriver dans une assiette ! Je connais la coupable et je vais la dénoncer de ce pas à Radimir qui se fera une joie d’avoir enfin une raison de se débarrasser de cette dinde de malheur ! »

 

Sur ces mots, le dindon gloussa de toutes ses forces. Le lien qui unissait Radimir et Georges était tel que le dindon était convaincu que son cri serait entendu de son maître et qu’il accourait sur le champ, où qu’il soit.


Joséphine, quant à elle, fit voleter ses plumes en tous sens, puis hurla de rage dans un caquètement sinistre. Tout à coup, elle se précipita sur Georges, dans le but de lui planter son bec dans les yeux. Mais Georges, plus rapide, l’envoyait valdinguer.

 

- Joséphine, hurla-t-il alors d’une voix grave, si tu veux échapper au pot au feu, voici ce que je te propose : L’EXIL ! TU ES RÉPUDIÉE DE LA BASSE-COUR !

 

- NOOOOOON ! LA POULETTE ÉTAIT VOLAGE ET JE L’AI PUNI COMME IL SE DEVAIT ! hurla la Joséphine de sa voix la plus stridente, VOUS AUREZ MA MORT SUR LA CONSCIENCE, VOUS SAVEZ TRÈS BIEN LE GENRE D’HOMMES QUI RÔDE DANS LES BOIS L’HIVER ! TU N’AURAS JAMAIS DE DESCENDANCE GEORGES ! JE TE MAUUUUUUUUUDIS »

 

Mais Georges secouant les grelots de peau qui lui pendaient au menton demeurait insensible à son raffut. Il demanda alors aux deux pintades les plus costaudes de jeter la Joséphine à la porte de l’enclos. La basse-cour contempla alors le croupion de la furie s’enfoncer dans la neige peu à peu, puis disparaître.


La bataille n’était pas gagnée pour autant. La Joséphine n’allait pas jeter l’éponge aussi facilement et devait déjà être en train de préparer sa revanche, pensa Georges. Il pria alors intérieurement pour que Radimir, où qu’il soit, ait entendu son appel…


Mais de l’autre côté de la cour, le petit Vynoque, en pleine préparation d’un bouillon de potimarron avec son oncle Nick Caboche, n’eut jamais vent de ce cri désespéré. Pourtant le glougloutement du fier dindon fut entendu… Par delà les mers, et les lacs gelés, au-delà des forêts les plus sombres, se trouvait une plaine remplie d’étranges individus. Habillés de loques et de torchons qui cachaient leurs peaux flasques et rougies, des lépreux avaient établi un camp de fortune. Affamés et affaiblis, la plupart s’était laissée recouvrir d’une épaisse couche de neige alors que les autres grelottaient, rêvant à un bon repas.

            

C’est dans les oreilles du plus grand et débraillé de ces âmes en peine qu’arriva l’appel de Georges le dindon. Le malade, qui n’était nulle autre qu’Yvain le Terrible, Roi des lépreux, se lécha le reste de ses babines d’un œil torve. Il avait reconnu le cri d’une grosse bête bien juteuse qui ferait un repas idéal pour lui et ses sujets. Malheureusement, le gloussement venait de loin, et l’affreux Yvain ne savait où conduire ses troupes. C’est alors que la Joséphine déboula d’un buisson, en plein milieu du camp de ces individus. Les lépreux ne perdirent pas un instant et se jetèrent, lambeaux en avant, vers cette volaille.

            

« - De grâce, Sire, s’inclina Joséphine. Ne me dévorez pas ! Je viens en amie. Je connais le chemin menant vers une basse-cour remplie de poules bien grasses et dirigée par un dindon aux cuissots charnus ! Epargnez-moi, et je vous y conduirai. Epargnez-moi, et vous dégusterez un festin digne de vous faire passer l’hiver. »

            

Yvain réfléchit un instant. Puis il poussa un cri formidable et appela ses soldats décharnés auprès de lui. Ensuite, ils se mirent en marche, guidés par la dinde.


 

*****************

 

            

La nuit était tombée depuis longtemps sur le poulailler lorsqu’un nouveau glougloutement retentit. Cette fois-ci, l’appel fut si tonitruant qu’il fut immédiatement entendu par le jeune Radimir et son oncle Nick Caboche. Alarmés par la terreur qu’ils avaient perçu dans le cri du dindon, les deux hommes se précipitèrent au dehors et en restèrent bouche-bées d’effroi. Là où avant se trouvait la basse cour, il ne restait plus que poussière et ruines. Le sol était jonché de plumes et de traces de sang, mais aussi de bouts de tissus crasseux. Un gémissement, s’élevant d’un tas de planches, réveilla le petit Vynoque de sa torpeur. Il se précipita dans sa direction et tomba nez à bec avec Georges, mal en point. Le volatile raconta à ses deux amis comment une horde de lépreux, menée par Yvain le terrible, avait soudain surgit de l’obscurité et attaqué le poulailler. Il leur conta l’assaut des malades qui, malgré tous ses efforts, avaient réussi à capturer toutes les volailles. Il n’avait pu leur échapper qu’en se cachant à la dernière seconde sous les ruines de l’ancienne grange.

            

« - C’était un coup de la Joséphine, Radimir, conclut Georges d’un gloussement sombre. Je l’ai aperçu mener ces loques vivantes jusqu’à cette chère Poulette. Ils vont l’occire et la faire cuire en premier si nous n’agissons pas ! Les lépreux ont laissé des traces derrière eux : hâtons-nous de les suivre avant que l’impensable ne se produise ! »

            

C’est ainsi que nos deux compères, menés par le valeureux Georges, partirent en quête des volailles disparues. Mais la tempête faisait rage et la neige tombait plus fort que jamais. Même en roulant le rondouillet Vynoque devant eux, pour déblayer le passage, ils avançaient lentement. A chaque minute qui passait, Poulette risquait de se retrouver dans la marmite…

 

            

Au camp des lépreux, l’effervescence était à son comble. Fou de joie de pouvoir enfin manger à leur faim, les hommes-torchons préparaient un véritable repas de fête. Ils avaient abattu des arbres et les avaient allongés au milieu du camp pour se créer des tables de banquets plus impressionnantes que celle de Poudlard. Ils avaient ramassé de la mousse et les plumes qui étaient tombées de la peau de nos volatiles afin de se créer des manteaux qui les protégeraient du froid. Enfin, à force de persévérance, ils avaient même réussi à allumer un bûcher gigantesque qui servirait à cuire leur repas.

            

Un peu à l’écart, les volailles de Radimir avaient été parquées dans un petit enclos solide. Elles se serraient les unes contre les autres afin de se protéger du froid et se réconforter de leur mort à venir. Seule Poulette la boiteuse avait été mise à part. En effet, les autres habitants de la basse-cour avaient décidé de la tenir responsable, elle et sa jambe de bois, pour tous les maux qui leur arrivaient. « Ce n’est même plus une poule ! C’est une lépreuse. La preuve : elle a perdu une patte. C’est elle qui a attiré ces gens jusqu’à vous ! Elle n’est pas comme vous ! Repoussez là ! », leur avait dit la Joséphine qui paradait gaiement autour de l’enclos, et donnait de vilains coups de bec à la jeune Poulette dès qu’elle le pouvait. La pauvre poule avait beau appeler à la tolérance de ses anciens amis, et les supplier de lui laisser une place parmi eux pour se réchauffer, la guerre était déjà perdue. Dans un instant, on viendrait la plumer et l’embrocher sur un bâton afin de la faire cuire. « Tout est perdu », pensa-t-elle « Maudis soit l’avarice et l’égoïsme des gens de ce monde ! »


 

             « GLOUGLOUGLOUGLOUGLOUGLOUGLOUGLOUGLOUGLOUGLOUUUUUUUUUUUU ! »

 

            

Ce véritable rugissement avait surgi de la gorge enflammée de Georges le dindon qui dévalait à présent la pente qui menait au camp des lépreux, le bec pointé vers l’avant. Derrière lui couraient Radimir et son oncle, armés de boules de neige.

            

« - A vos bâtons ! A vos béquilles ! En garde ! » renchérit Yvain, s’élançant vers le dindon suivi de son armée de lépreux.

            

Le combat fut acharné. Partout, on pouvait voir des plumes, des bouts de peau et des lambeaux voler dans les airs sous les coups de becs et de béquilles. Georges avait libéré Poulette, et celle-ci se servait à présent de sa jambe de bois acérée pour pourfendre chacun des galeux qui s'approchait de l’enclos où le reste de la basse-cour était toujours enfermé. Elle ne fut néanmoins d’aucune aide à Nick Caboche sur qui dix malades décrépits se jetèrent, lui arrachant la tête presque entièrement. Avant de trépasser, Nick, que l’on nommerait à présent, Nick Quasi-Sans-Tête, lança un sort puissant qui réduit en poussière la moitié des lépreux.

            

Radimir, lui, se retrouvait au même moment face à la Joséphine. Le jeune Vynoque constata que la dinde avait été contaminée par la lèpre durant son séjour au camp. Son plumage déjà fade était à présent parsemé et hirsute. Il ne lui restait plus que le haut du bec, et elle avait une énorme pustule à la place de l’œil droit. Seule sa panse était restée étonnement ronde. Elle se rua vers Radimir, prête à lui becter le gosier, quand celui-ci ouvrit grand la bouche et la goba entièrement. Lorsque cette grosse dondon arriva dans l’estomac du petit Vynoque, son ventre se gonfla tant pour accueillir l’animal que, pour la première fois, Radimir aborda un ventre prodigieux en forme de Lune. Mais le jeune bambin n’eut pas le temps d’admirer son nouvel attribut que déjà de nouveaux lépreux se jetaient sur lui pour le dévorer.

          

Plus loin, juste devant le bûcher, se tenaient Yvain le Terrible et Georges. Ils décrivaient de grands cercles l’un autour de l’autre, plumes et poings dressés, prêts à attaquer. Ce fut le dindon qui donna l’assaut en premier. Battant des ailes, il s’éleva du sol et vint picorer le crâne d’Yvain. Celui-ci riposta en piégeant Georges dans un de ses haillons. La lutte fut terrible. Dès que l’un donnait un coup, l’autre le lui rendait. Bientôt, les deux êtres se retrouvèrent en sang et à bout de force. Dans un ultime effort, l’homme aux haillons se redressa de toute sa hauteur et planta ses griffes directement dans le cœur de la fière volaille. Celui-ci usa de ses dernières forces pour becqueter les genoux d’Yvain qui tomba au sol. Georges se tint prêt à lui donner le coup de grâce :

            

« - Siiiiiiiiiiiire ! implora Yvain. Siiiiiiiiiire ! Laissez-moi en vie ! Prenez-moi pour esclave ! Je dormirai dans votre lit de paille ! J’utiliserai mes bâtons pour vous protéger des intrus et nettoyer votre couche ! Siiiiiiiiire ayez pitié ! »

            

Mais le dindon ne se laissa pas duper, conscient que l’âme du Roi des gueux était déjà perdue. D’un coup de bec, il terrassa Yvain le terrible, puis tomba à son tour au sol épuisé. A la vue du corps de leur chef, les lépreux restants prirent la poudre d’escampette. Ils disparurent dans le blizzard et on ne les revit plus jamais.

            

Radimir se précipita au chevet de Georges, mal en point. Impuissant, il laissa tomber ses larmes sur le beau plumage de son fidèle compagnon :

            

«- Georges, lui dit-il la voix tremblante. Excuse-moi d’avoir voulu te faire faire la culbute avec la Joséphine. Je voulais que tu aies une descendance et que tu puisses construire un arbre généalogique aussi fourni que le mien. Tout est ma faute… Pardonne-moi !

            

- Mon cher Radimir, chuchota Georges en posant son aile sur la joue dodue de son compagnon. Ne pleure pas. Je pars le cœur heureux, fier d’avoir libéré mes sujets et d’avoir combattu auprès de mon ami de toujours. Prends soin de cette chère Poulette et de cette panse prodigieuse qui t’a été offerte. Occupe-toi d’elle, fais-la s’épanouir et elle te mènera loin. Au revoir mon bon compère. Nous nous retrouverons à la table de tes ancêtres au Paradis ! »

            

À ces mots, Georges, le roi de la basse-cour, expira. Alors que Vynoque et ses volailles pleuraient en silence, Dumbledore arriva enfin. Apprenant le sacrifice du dindon pour sauver ses amis, il ne put retenir un sanglot. Il s’approcha du corps de ce fier oiseau et le prit dans ses bras. Puis il dit à Radimir :

            

«- Ne pleure pas. Aujourd’hui est un jour heureux, puisqu’en cette nuit d’hiver, le bien et l’amour ont triomphé sur le mal et la lèpre. Georges s’est sacrifié ce soir pour que nous puissions vivre. Faisons de ce jour une fête qui perpétuera la mémoire de ce courageux dindon à jamais. »

            

C’est alors que Dumbledore claqua des doigts et, sur les troncs d’arbres abattus par les lépreux, se dressa une table remplie des mets les plus fins et de la vaisselle la plus brillante. Nos compagnons s’installèrent autour de Radimir et de Poulette, enfin admise par ses pairs, pendant que le directeur de Poudlard mettait le corps du dindon au feu après l’avoir déplumé. Il l’en ressortit quelques verres plus tard, quand il fut bien cuit et juteux. Les compères se partagèrent ensuite les restes de Georges afin de faire communion avec lui pour toujours.

Le sacrifice et le courage de Georges ne furent jamais oubliés. Et c’est ainsi que naquit la tradition de Thanksgiving dans le monde des sorciers.

 

Fin.



Laisser un commentaire ?