Aut vincere, aut mori

Chapitre 21 : Révélations

5063 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2020 16:14

L’anniversaire de Sirius tombait le 3 novembre, ce qui laissait peu de temps à nos Gryffondor pour récupérer de la soirée d’Halloween. A vrai dire, même si les Maraudeurs avaient quitté leurs déguisements, ils poursuivaient la saison des farces en terrorisant tout le château, surtout les pauvres Serpentard qui avaient vu leurs cheveux changer de couleur, leur dortoir inondé et leur tableau de salle commune les insulter lorsqu’ils voulaient rentrer.

           

Remus était sorti de l’infirmerie le lendemain de sa transformation, plus heureux que jamais. Dès qu’il avait vu Hermione, il s’était précipité pour la prendre dans ses bras, un « merci » murmuré à l’oreille. Grâce à ses conseils, le lycanthrope avait passé la meilleure pleine lune de sa vie. Il lui faudrait du temps avant d’apprivoiser totalement le loup, mais au moins la première pierre de l’entreprise était posée.

           

James rassembla donc la veille au soir le groupe d’amis rouges et or, afin de prévoir une fête digne de son frère. Les préparatifs inclurent tout le monde, y compris Lily qui s’impliqua pour le plus grand bonheur de James. Apparemment, les choses s’étaient assagies depuis la soirée, et la rousse semblait de plus en plus sensible aux charmes de son homologue préfet-en-chef. Hermione ne pouvait que se réjouir de ce changement. La journée de cours passa plutôt rapidement, et ce fut un Sirius ravi qui entra dans la salle commune de Gryffondor. James avait prévu une fête où tous les Gryffondor pourraient venir féliciter son frère un temps, puis ils migreraient dans le dortoir des garçons en effectif réduit.

           

Ils s’installèrent tous dans un coin de la salle commune, jus de citrouille en main. Les bièraubeurres seraient pour plus tard. Remus était descendu en cuisine avec Peter préparer un gâteau au chocolat pour Sirius, et ils l’inondèrent de cadeaux. Le jeune majeur eut de la part de James de nouveaux gants de Quidditch en cuir noir avec un sortilège d’amortissage en cas de chute modérée, un assemblage de tablettes de chocolat de la part de Remus et des bombabouses de la part de Peter, qu’il reçut avec un sourire diabolique en guise de remerciement. Quant aux filles, elles s’étaient cotisées pour lui offrir plusieurs cassettes de musique moldue, connaissant bien son goût pour le rock non sorcier. Hermione vint en dernière, et lui tendit son cadeau non sans appréhension. Elle avait réfléchi lorsque James l’avait prévenue de sa date d’anniversaire quelques semaines auparavant, et n’avait trouvé le cadeau idéal que quelques jours plus tôt. Elle ne se souvenait que trop bien de la nostalgie qu’il avait à son époque en racontant ses souvenirs des Maraudeurs à Harry, et voulait qu’il ne rate pas sa chance cette fois d’en avoir des images. La lionne s’était donc rendue chez Derviche et Bang pour acquérir un appareil photo et plusieurs pellicules.

           

- J’espère que tu en feras bon usage.

           

- Merci, Hermione, c’est un merveilleux cadeau. Viens par là.

           

Sirius lui claqua une bise sonore sur la joue, lui causant un rougissement qui ne passa pas inaperçu.

           

- Bon, si nous passions aux choses sérieuses, intervint James. Lily, si tu veux bien, direction le dortoir.

           

Il pâlit en entendant sa phrase et en voyant la réaction furieuse de la rousse.

           

- Décidément, t’en rates pas une, Cornedrue, se hâta d’intercéder Sirius en riant. Les filles, on vous suit.

           

Le groupe d’amis monta dans le dortoir des garçons et prit place sur le sol, s’adossant aux lits ou s’avachissant sur des coussins.

           

- Quand même, je me demande à quoi ressemble votre dortoir, les filles, réfléchit James. C’est quand même injuste que vous puissiez venir, mais pas l’inverse ! Bon, distribution de bièraubeurre pour tout le monde, faites passer.

           

- Si on te laissait l’accès, tu y passerais plus de temps qu’en cours pour récolter des informations sur Lily, Prongs. Donc heureusement que c’est impossible.

           

La remarque de Remus fit rire tout le monde, sauf le concerné qui tenta de démentir, rouge jusqu’aux oreilles.

           

- C’est parti pour un action ou vérité ! s’exclama Sirius. Pour ceux qui n’en ont jamais fait, le jeu est simple : si vous n’avez pas l’audace d’effectuer l’action ou de répondre à la question demandée, vous buvez. De plus, le sort que je vais poser nous dira si vous mentez, donc inutile de biaiser. Remichou, action ou vérité ?

           

- Ne m’appelle pas comme ça, Patmol. Vérité.

           

- Combien de tablettes de chocolat manges-tu par semaine ?

           

- …

           

- Remichou ?

           

- Quatre. Pour ma défense, c’est addictif.

           

Ils rirent tous à cette réponse. La personne suivante, Mary, avoua n’avoir jamais embrassé de garçon, alors que Marlène affirma au contraire avoir fait ses expériences des deux côtés de la barrière. Ils virent également James imiter Miss Teigne et Peter faire une danse du ventre.

           

- Hermione, action ou vérité ?

           

- Vérité.

           

- Quelle est la chose la plus folle que tu aies faite ?

           

Voyons voir. Combattre un chien à trois têtes, être pétrifiée par un basilic, ligotée dans le lac noir, réchapper à des Mangemorts, partir à la chasse aux horcruxes, détruire des objets de magie noire, remonter le temps…

           

- Je suis déjà montée à dos de dragon.

           

Les têtes de ses amis valaient leur pesant d’or, alors qu’elle but une longue gorgée de bière.

           

- Sérieux ? Mais comment ? Où ça ?

           

- Du calme, Sirius. Et je ne peux rien raconter, c’était une expérience assez… particulière.

           

Sachant pertinemment qu’ils n’obtiendraient aucune information, le jeu reprit.

           

- Sirius, à toi.

           

- Vérité.

           

- Quelle est la personne qui t’attire le plus dans la pièce ?

           

- ...

           

- Allez, Siri, on n’a rien compris, plus fort. La belle brune doit t’entendre.

           

- Hermione.

           

S’ensuivit une moue satisfaite de la concernée, alors que Lily et Marlène complotaient sur une future mise en couple de leur deux amis et que Remus et James charriaient Sirius. Mary but pour ne pas avoir à embrasser Nick Quasi-Sans-Tête, et quelques tours plus tard il se séparèrent pour laisser les filles rentrer dans leur dortoir. Juste avant de franchir la porte, Hermione se retourna et mima le chiffre dix à Sirius en indiquant les escaliers. Ce fut en bas, dans la salle commune, qu’elle le rejoint après avoir endormi la vigilance des filles. Ils gagnèrent rapidement la cachette des Maraudeurs, avant de s’atteler à s’essouffler jusqu’aux heures les plus sombres de la nuit. Ils regagneraient leur dortoir au petit matin pour ne pas éveiller les soupçons, mais pour l’heure, ils étaient dans leur bulle.

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Cependant, en parallèle de la bonne humeur qui se perpétua dans le château les semaines suivantes, Hermione avait un lourd problème qu’il lui fallait résoudre. La lionne comptait aller récupérer l’horcruxe du médaillon de Serpentard dans la caverne, mais elle devait être accompagnée pour en ressortir saine et sauve et s’assurer de sa destruction. Ainsi, plusieurs options s’offraient à elle. Elle pouvait inclure Dumbledore dans son plan, mais le directeur ne manquerait pas de vouloir reprendre le contrôle de sa mission, si ce n’est la lui voler entièrement. La deuxième option serait d’inclure Sirius. Elle était du moins certaine que son aversion pour Voldemort lui garantirait sa fidélité, mais elle devait s’avouer l’évidence : jamais il ne pourrait exclure le reste des Maraudeurs. La troisième option était donc de prendre les devants et de recruter James, Remus et Sirius elle-même. Hors de question de rajouter le rat ; elle ne pouvait être sûre de son allégeance. Elle trouverait bien un prétexte pour le garder à l’écart.

           

Mais comment les amener à la croire, sans pour autant dévoiler toute son histoire ? Elle devrait devenir une vraie Serpentard pour ce faire. Il fallait en premier lieu les isoler ; cette histoire ne devait pas tomber dans l’oreille de n’importe qui. Au moins, ses galipettes avec Sirius lui avaient fourni un endroit discret qui pourrait devenir le QG de leur entreprise. Elle alla attraper Sirius à la fin du cours de Sortilèges, et lui demanda de venir à leur cachette dans trente minutes, avec James et Remus. Elle dut tout de même lui asséner une tape bien méritée en voyant son regard malicieux pétiller. Quels fantasmes il pouvait imaginer parfois…

           

Sirius arriva en premier, indiquant que les deux autres les rejoindraient dans dix minutes. Il leur avait apparemment expressément demandé de tarder quelque peu…

           

- Hop hop hop, pas maintenant, arrêta Hermione après une première embrassade langoureuse. Ce n’est absolument pas à l’ordre du jour. Mais puisque tu es seul, je voulais te donner ça depuis un moment, c’est un gallion un peu spécial. Je… Il m’a été très utile dans le passé. Il fonctionne avec un charme de protée, j’en ai un identique. Il nous sera utile pour communiquer nos heures de rendez-vous.

           

- Sexy et intelligente, décidément tu es la femme parfaite…

           

Elle gloussa brièvement. Les deux autres Maraudeurs arrivèrent quelques minutes plus tard, et James lança quelques piques grivoises qui firent lever les yeux au ciel à Hermione.

           

- Tais-toi, Cornedrue, je t’assure que cette pièce le sentirait encore si on s’était adonnés à de telles activités deux minutes plus tôt…

           

- Bon, débuta Hermione, installez-vous parce que ça va être long. Et compliqué. Et vous n’allez certainement ne pas me prendre au sérieux dès le départ.

           

- Désolée de te couper dès le début, Hermione, intervint Remus, mais pourquoi Peter n’est pas là ?

           

Elle déglutit, tâchant de ne pas laisser paraître son trouble. Elle afficha un sourire forcé en sortant l’excuse qu’elle avait préparé en amont.

           

- Je… Je ne suis pas aussi proche de lui que je le suis de vous, tout simplement.

           

- Mais il fait partie des Maraudeurs. Si tu as quelque chose à dire à l’un de nous, ça nous concerne tous les quatre.

           

- Eh bien pas lui. Et je ne céderai pas. Maintenant, libre à vous de partir si vous n’êtes pas d’accord avec ça. Et désolée, mais pour tout ce qui va suivre je vais vous demander de prêter serment. Et un serment inviolable. Je sais que c’est un acte lourd de conséquences, mais je ne peux prendre le risque qu’une information soit dévoilée à n’importe qui.

           

- Hors de question !

           

James s’était levé, révolté.

           

- Tu connais les conséquences de ce serment. Je n’approuve absolument pas ce genre d’enchaînement, ils sont tordus et peuvent mener à des actions absolument détestables.

           

- James, je n’ai pas le choix.

           

- Jurons-le sur notre magie, proposa Sirius. Il n’y a pas de contrainte à proprement parler, mais je tiendrai ma parole, c’est une rare valeur de l’éducation sang-pur que je ne regrette pas. James, tu as été élevé dans ces traditions aussi, et Remus, j’ose affirmer que je te connais suffisamment pour savoir que tu ne dérogerais jamais à ta promesse. Ça te conviendrait, Hermione ?

           

Elle les toisa quelques instants. Elle ne doutait en réalité pas de leur fidélité, d’après les modèles qu’elle avait eu à son époque, mais sa mission était d’une telle importance… En même temps, si elle ne leur faisait pas confiance, autant rebrousser chemin et se débrouiller seule.

           

- D’accord. Jurez sur votre magie que vous ne révèlerez à personne les éléments de la conversation que nous allons tenir, ou les futures informations qui en découleront.

           

- Je le jure, acquiescèrent-ils en chœur.

           

Elle hocha la tête, avant de se tortiller sur son siège. Par où commencer ?

           

- Je sais comment tuer Voldemort.

           

James tomba de son siège avant de se redresser lunettes de travers, Remus eut un sursaut incontrôlé et Sirius la regarda bouche-bée.

           

- Laissez-moi finir, ou ça va prendre beaucoup plus longtemps que prévu. Voldemort, ou plutôt Tom Elvis Jedusor, a trouvé un moyen pour devenir immortel. Il a créé des horcruxes. Un acte de magie noire immonde, qui consiste à déchirer son âme pour en placer un morceau dans un objet. Et il en a créé cinq à ce jour. Mon but est de les détruire. Sans cela, personne ne pourra le vaincre, et il continuera à tuer des milliers de personnes innocentes.

           

- J’ai du mal à concevoir qu’il en ait créé cinq, Hermione. J’ai été élevé dans la pratique de la magie noire, je sais exactement quelles sont les conséquences d’un horcruxe. Oh Merlin, rajouta-t-il en ayant un éclair de compréhension. Son apparence.

           

- En effet, Sirius, voici l’origine de sa face de serpent.

           

- Mais où tu as eu ces informations ?

           

- Je ne peux rien dévoiler. Mais sachez que j’en ai déjà détruit deux. Il en reste donc trois, qui seront les plus difficiles à récupérer.

           

- Deux ? Mais comment tu as fait ? haleta James.

           

- Les horcruxes peuvent être annihilés par le venin de basilic ou un feudeymon. Ne pouvant pas créer et contrôler le deuxième, j’ai opté pour la première option. Il se trouve que Salazar Serpentard a installé dans ce même château une chambre lors de sa construction, et son familier était un basilic. Je suis descendue dans la Chambre des Secrets.

           

- Tu as combattu un putain de basilic ??

           

- Non, Sirius, il est encore bien en vie, n’est-ce pas Hermione ?

           

- Remus ?

           

Il la toisait gravement, d’un air accusateur.

           

- J’ai commencé à me rendre compte que quelque chose n’allait pas il y a plusieurs semaines. Un matin en début d’année, je me suis retrouvé sans aucun souvenir de la soirée, hormis d’avoir discuté la veille dans le dortoir avec Sirius, mais j’ai vite mis ça sur le compte de la fatigue et je n’y ai pas prêté plus d’attention. Mais lorsque tu m’as parlé de la lune bleue début octobre, un instinct me poussait à me défier de toi, en plus du fait que c’était une proposition folle. Comme si le loup cherchait à me venir en aide, à m’indiquer quelque chose. Tu sais que mes sens peuvent être parfois utiles. Et lorsque tu as parlé de la Chambre des Secrets à l’instant, quelque chose s’est débloqué, comme un sortilège brisé. J’y suis déjà allé, n’est-ce-pas ? Et je pense que Sirius aussi.

           

- … Oui.

           

- Et je ne peux donc qu’assumer qu’un oubliettes a réglé ce petit problème de souvenirs.

           

- Je n’avais pas le choix ! Je ne pouvais pas à ce moment vous inclure dans cette mission folle. J’ai déjà perdu trop de gens en combattant Voldemort, je ne peux pas vous perdre aussi !

           

Sa voix s’était perdue dans les aigus. Hermione s’était levée et avait commencé à faire les cent pas, mordillant sa lèvre. Elle finit par se laisser retomber sur son pouf, lassée.

           

- Qui es-tu vraiment ? Je ne peux pas croire que tu sois vraiment une née-moldue, scolarisée à domicile. Tu ne pourrais en savoir autant sur Poudlard et sur Tu-sais-qui.

           

- Voldemort, répliqua-t-elle. La peur d’un nom ne fait qu’accroître la peur de la chose elle-même.

Elle hésita un instant.

- Je suis vraiment une née-moldue, mais disons que mon parcours scolaire est plus compliqué qu’il n’y paraît.

- Bon, Hermione, éclata James, je pense qu’on t’a laissé pas mal de chances de t’expliquer, mais ça commence à faire beaucoup. Le fait que tu connaisses le petit problème de fourrure de Remus, Poudlard comme si tu y avais étudié ; je te rappelle que tu ne t’es jamais perdue dans le château alors que ça nous a pris des années pour en connaître tous les recoins…

           

- J’ai juste un bon sens de l’orientation ?

           

- Il n’y a aucune famille de moldus nommés Granger assassinés par V… Voldemort. Tu n’aurais jamais pu transplaner pour arriver à Poudlard, en plus dans cet état, les barrières sont beaucoup trop puissantes.

           

- Je…

           

- On a mené notre enquête, poursuivit-il implacablement. Tu ne reçois aucune lettre, tu ne nous parles jamais de tes amis ou de ta famille, comme s’ils n’avaient jamais existé.

           

- Tu sors de nulle part, mais j’ai l’impression de te connaître depuis longtemps, Hermione, renchérit Remus. Mon loup reconnaît ton odeur.

           

- Je n’ai pas à vous raconter quoi que ce soit, et vous pouvez être en colère. Je ne peux pas vous parler de moi car il y aurait des conséquences inimaginables. La seule chose dont j’ai besoin, c’est que vous me fassiez suffisamment confiance pour vaincre Voldemort. Sachez que je ne reculerai devant rien pour anéantir cet être immonde.

           

Un ange passa. Chacun essayait de déterminer sa position dans ces révélations, en restant sur ses gardes. Finalement, ce fut Sirius qui brisa le silence.

- Et tu as donc trouvé la Chambre des Secrets au bout de dix jours de vie à Poudlard ?

- Son emplacement est tout-à-fait logique, reprit Hermione, soulagée. Mimi Geignarde, comme vous l’appelez, a été assassinée par le basilic en 1943 sur ordre de Tom Jedusor, alors élève à Poudlard. L’entrée de la Chambre se trouvait donc dans cette zone-là. Et connaissant son fondateur et sa passion pour le fourchelang, nul doute que seul un adepte pouvait en dévoiler l’accès. J’ai donc fait mes recherches, et je l’ai trouvée. Et pour ce qui est du basilic, il s’est produit un phénomène étrange qui m’a permis de communiquer avec lui et de le rallier à ma mission. Mais vous verrez de toute façon la Chambre bien assez tôt. Si nous réussissons notre mission, tout du moins.

- J’imagine que oui… soupira Remus. Et pour en revenir aux horcruxes, comment peux-tu les trouver ? V… Voldemort doit bien les avoir cachés…

- Vous devez savoir que malgré toutes ses idéologies sur la suprématie du sang-pur, Tom Elvis Jedusor est un sang-mêlé. Son père, Tom Jedusor Sr, était un moldu vivant dans le même village que Merope Gaunt, sa mère.

- Je connais les Gaunt, précisa Sirius. Ils font partie des « Vingt-Huit Sacrés », les authentiques familles de « sang-pur ».

- Merope Gaunt était une descendante de Salazar Serpentard, une quasi-cracmolle méprisée par sa famille malgré son ascendance illustre. Mais elle a eu le malheur de tomber amoureuse d’un moldu, Jedusor, bien que ce ne soit pas réciproque. Elle lui a donc fait boire un philtre d’amour pendant un temps, avant d’arrêter en espérant qu’il l’aimerait enfin. Bien évidemment, il l’a quittée et elle s’est retrouvée seule, enceinte du futur Lord Voldemort. Elle l’abandonne dans un orphelinat avant de mourir, vendant toutes ses possessions dont le médaillon de Serpentard. Ce médaillon a eu plusieurs propriétaires, mais Voldemort l’a récupéré en assassinant son dernier afin de créer l’horcruxe. C’est celui-ci que nous devons récupérer. Quant à son emplacement, il est dans une caverne liée à l’orphelinat ou Voldemort a passé son enfance.

- Tu es donc en train d’affirmer que les membres des plus grandes familles de sang pur suivent un sang-mêlé dont la mère sorcière était presque une cracmolle ? Oh Merlin, je vais pleurer de rire, j’aimerais tant raconter cela à mes parents, ma chère mère se bannirait elle-même de la tapisserie pour avoir poussé son fils dans les serres de cet abruti.


Il eut un éclair de culpabilité.


- Regulus… Mon petit frère…


- Il n’est pas trop tard, Sirius. On va se battre pour qu’il ne commette pas l’irréparable.


Hermione pressa sa main sur celle de Sirius. Elle n’hésiterait pas un instant à donner un meilleur futur à Regulus. Il avait fait le bon choix à son époque, et cette fois il s’en sortirait.


- Hermione, réfléchit Remus, ton histoire tient la route, mais je me doute que ces informations ne te sont pas parvenues sur un plateau d’argent. Tu es sûre de ce que tu avances ?


- Malheureusement, oui. Croyez-moi, quand j’ai appris ce que Jedusor avait fait, j’ai essayé de me convaincre du contraire. Mais si on veut arrêter cette guerre, on n’a pas le choix.


- Et Dumbledore ? Il peut nous aider, c’est l’un des plus grands sorciers de tous les temps.


- Hors de question. L’une des raisons pour lesquelles je vous ai fait jurer, c’est pour que vous ne lui en parliez pas. Albus Dumbledore a peut-être une puissance magique remarquable, mais ses actions laissent à désirer. Il a laissé faire trop de choses « pour le plus grand bien », sans se soucier des états d’âme des personnes qui l’entourent.


- Tu as l’air d’avoir un passif avec lui…


Ou un futur…


- Honnêtement, il va nous falloir plus de temps que ça pour assimiler cette dose d’informations, mais si c’est ce qu’il faut pour vaincre V… Voldemort, je pense parler au nom de nous trois pour dire qu’on est entièrement avec toi. Mais ne t’attends pas à ce que nous lâchions l’affaire à ton propos. Tu ne pourras pas te cacher indéfiniment.


Hermione hocha la tête en remerciement vers James, alors que Sirius et Remus acquiesçaient de concert.


- Si vous acceptez, je vous retrouve ici demain à la même heure. Et je peux vous assurer que si j’avais eu le choix, je me serais débrouillée seule plutôt que de vous impliquer. La dernière chose dont j’ai envie est que vous souffriez plus que nécessaire de cette guerre.


James et Remus partirent, le regard grave, alors que Sirius resta en arrière. Ils passèrent les premières minutes en silence, avant qu’il ne se décide à parler.


- Tu as beau afficher un regard déterminé, je sais que tu souffres de nous cacher des choses, avoua le brun. Je ne te demande rien. Je vois très bien la pression que tu te mets et la volonté qui t’anime. Mais sache que si tu as besoin de parler ou juste de profiter de moi, je serai là. Je te le dis en tant qu’ami, et James et Remus sont là pour toi aussi.


- Merci Sirius.


- Je pense que tu as besoin de te défouler maintenant, et ça tombe bien, moi aussi. J’ai une petite tension dont il faut s’occuper…


La suite de leur discussion fut un concert de halètements alors que Sirius et Hermione se mouvaient à même le sol. Cette fois, James put attester à leur retour dans la salle commune de leurs activités érotiques.


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