Harry Potter et le secret de son père
Chapitre 67 : Entraînement et tensions
899 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour il y a presque 5 ans
Harry se met à bailler. Il est épuisé. Ca fait déjà une semaine qu'il a eu la vision. Il n'a raté aucun cours des Défenses contre les forces du Mal. Il a déjà apprit à se servir d'un Pratronus, même si pour l'instant il n'a réussi qu'à faire sortir un mince filet argenté de sa baguette. Il a déjà apprit le maléfice du Filet, le maléfice d'Entrave et le maléfice d'Obscurité.
Hermione et Ron viennent aussi aux entraînements, même si Hermione passe la moitié de la nuit à finir ses devoirs et une partie du déjeuné.
Après l'annonce de Dumbledore, presque tous les Serpentards ont quittés Poudlard, ne restant que quelques dernières et troisièmes années. Il reste pleins de Serdaigle (sans doute pour ne rater aucun cours) et pleins de Poufsouffle, qui travaillent dur pour savoir se battre. Il reste également pleins de Gryffondor qui restent pour aider le célèbre Harry Potter.
Harry a du mal à se concentrer sur le cours de Métamorphose. Toutes ses pensées dérivent vers ses entraînements et sur Voldemort. Se doute t-il de ce qui se prépare à Poudlard ?
Enfin, le cours se termine. Il se rend avec Ron et Hermione à la Grande Salle.
- Oh non Hermione reste ! s'écrie Ron quand la sorcière se lève pour se rendre à la bibliothèque.
- Je n'ai pas le choix, rétorque la Gryffondor.
- Bien sûr que si ! Laisse tes devoirs.
- Ron !
C'est Quentin. Hermione en profite pour quitter la Grande Salle.
- Quoi ? demande Ron avec un air énervé. La dernière fois, tu as été très clair.
- J'ai dit qu'on pouvait rester amis...
- Ca m'intéresse pas, coupe Ron.
Il se lève, et lance à Harry :
- Je vais retrouver Hermione.
Et il quitte la salle. Quentin pince ses lèvres, contrarié.
- Désolé, lance Harry. Il était vraiment amoureux de toi.
- Je sais. Salut, marmonne le Poufsouffle en rejoignant sa table.
Les jours s'enchaînent, tous pareil. Les trois amis apprennent de nouveaux sorts, le Patronus est totalement maîtrisé à présent, comme le maléfice de Jambencoton, le maléfice de Stupéfixion, le Charme du Bouclier et le maléfice de Confusion.
Le jour J approche. Dumbledore a jeté des sortilèges pour protéger le château. Harry a essayé de convaincre Ron à reparler à Quentin, mais il fait la sourde oreille.
Il reste deux semaines. Harry s'entraîne aux sortilèges informulés avec Ron, Hermione faisant ses devoirs.
- Elle ne peut pas les lâcher un peu ? soupire Ron.
- Et toi tu ne peux pas parler à Quentin ?
- Ne recommence pas. Je n'ai rien à lui dire.
- Imagine qu'il lui arrive quelque chose quand on se battra.
- N'importe quoi ! D'ailleurs c'est si Tu-sais-qui vient.
- Tu ne me crois pas ?
- Et bien, tu n'as pas de preuve, rétorque Ron.
Harry sert son poing.
- Tu me traites de menteur ?
- Tant qu'on n'a pas de preuve, de toute façon...
Harry tente de se calmer mais la colère l'envahit.
- Tu crois que c'est drôle d'avoir des visions de l'assassin de tes parents ?
- Tu crois que c'est drôle de se moquer de mon homosexualité ?
- Je ne me suis pas moqué...
- Laisse tomber, lâche Ron. J'ai très bien compris ton petit jeu.
- Quel petit jeu ? Je m'en fiche que tu sois homo, bi ou hétéro ! Tu reste mon ami et...
Mais Ron est déjà parti.
Harry aurait pu lui courir après, mais lui même est furieux. Il inspire un grand coup et se dit qu'il serait temps de faire ses devoirs.
Il quitte le terrain. Il retrouve Hermione à la Salle Commune.
- Que s'est-il passé ? J'ai vu Ron s'enfermer dans le dortoir, sans un mot.
- Rien d'important, marmonne Harry.
Il rentre dans le dortoir et aperçoit Ron qui lui tourne le dos. Harry l'ignore et attrape ses devoirs.
Ce n'est qu'après qu'il se rend compte qu'il pleure. Jamais il ne l'a vu ainsi, même quand il a reçu la beuglante de sa mère ou qu'il a vu Aragog, l'année dernière.
Harry hésite, puis s'assoit à côté de lui.
- Dégage, lui lance Ron.
- Non, déclare fermement le sorcier.
- C'est bon t'es content ? Je pleure ! Ça te régale hein ? C'est drôle hein ? C'est marrant de voir quelqu'un être homo qui aime quelqu'un et où c'est pas réciproque ?
- Ron, je m'en fiche que tu sois bi, homo ou hétéro. Je suis ton ami. Je ne suis pas homophobe.
- Soit pas hypocrite !
- Ron, calme toi.
Ça, c'est Hermione.
- Tu n'as pas le droit d'être là, lance Ron.
- Peut-être, mais je n'abandonnerai pas mon meilleur ami, et Harry non plus.
Elle s'assoit à côté de Ron, de l'autre côté de Harry.
Ils demeurent silencieux. Hermione pose sa tête sur l'épaule de Ron.
- D'accord, finit par murmurer Ron. Je parlerai à Quentin.
Harry passe son bras par-dessus ses épaules.
Et ils restent là, pendant plusieurs minutes, de longues minutes, silencieux et ayant chacun leurs propres pensées.