Dramione : le Feu et la Glace

Chapitre 27 : La Fille

8336 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 04/04/2020 11:32

Dans le chapitre précédent Drago s’est excusé de son comportement puéril lors de la Saint Valentin avec Hermione, et chacun se sont offerts leurs présents. Finalement, ils ont partagé une nuit agréable avant de reprendre leurs vies respectives. Harry a raconté à Hermione ce qu’il avait entendu de la discussion entre Rogue et Drago, et Ron a été empoisonné.


POV HERMIONE.


             Une journée entière s’était déjà passée depuis que Ron avait été empoisonné, et il était toujours parfaitement inconscient. Bien sûr, nous ne cédions pas à la panique, tous les professeurs nous avaient déjà rassurés, et madame Pomfresh ne cessait de répéter que tout allait très bien, et qu’il se remettrait très vite. Nous étions raisonnables, et savions qu’ils ne mentiraient pas si ce n’était pas réellement le cas, mais je reconnais sans nul doute qu’une petite voix à l’intérieur de moi était toujours inquiète, et n’attendait qu’une chose : que son ami se réveille. Lavande, la très extravagante et exaspérante petite-amie de Ron passait son temps à son chevet, tellement de temps en vérité que ni Harry, ni Ginny, ni moi n’avions très envie d’y aller. Se retrouver en sa compagnie pour participer à son hystérie ridicule n’était tentant pour personne, elle passait son temps à pleurer son « pauvre Ron-Ron », lui peignait les cheveux (comme si c’était quelque chose qui avait la moindre importance pour Ron…) et lui faisait des bisous sur les joues en prétendant que « ça l’aiderait certainement à se rétablir » de sentir sa présence. De toute évidence, nous l’évitions autant que possible, mais nous avions tout de même envie et peut-être même besoin d’être présents pour notre ami, alors nous attendions que Lavande soit obligée de partir pour aller lui rendre visite.


En plus d’avoir été empoisonné, Ron allait devoir faire face sans en être encore conscient à un autre drame : le premier match de Quidditch de la saison avait lieu le lendemain, et de toute évidence, Ron ne pourrait pas y participer. Après tant d’entraînements, de cours particuliers avec Harry et de travail acharné, Ron ne pourrait même pas jouer. Harry et Ginny, qui étaient tous deux dans l’équipe des Gryffondor, parlaient beaucoup de ce match, et nous étions tous unanimes quant à confirmer que Ron serait dévasté par ce mauvais timing. De plus, ils devaient affronter Serpentard, et toute l’école sait qu’il s’agit-là d’un des matchs les plus attendus de l’année, ne serait-ce que pour la compétition entre les maisons. Harry, à contre-cœur, avait déjà fait remplacer Ron en tant que gardien, et avait mit Cormac McLaggen à la place. Il lui avait demandé de s’entraîner, et lui avait assuré que Ron reprendrait son poste dès qu’il serait en capacité de le faire, et qu’il ne jouerait qu’en tant que remplaçant, mais comme on pouvait le prévoir, Cormac était ravi, et ne cessait de raconter à qui voulait bien l’entendre que Harry avait réalisé son erreur lorsqu’il avait pris Ron comme gardien, mais que lorsqu’il fallait jouer des matchs, il savait vers qui il fallait se tourner.


             De mon côté, j’avais pris un peu de temps pour réfléchir à tout ce que Harry avait raconté de la discussion qu’il avait surprise entre Drago et Rogue. Bien que je m’étais jusque-là montrée très patiente je pense, et peu concernée par cette mission dont je sais que Malfoy avait été affecté, je ne cessais de me demander ce que celle-ci pouvait être. Si on réfléchissait bien, le père de Malfoy, un des Mangemort les plus fidèles de Voldemort, ne lui avait certainement pas demander de seulement avoir de bonnes notes cette année pour redorer le blason familial. Il semblait évident que cette « mission », quelle qu’elle soit, était sans aucun doute dangereuse, et probablement malsaine. Une partie de moi, même si j’essayais de me convaincre du contraire, se demandait si je ne faisais pas moi-même parti de cette mission. Après tout, relativement soudainement, Malfoy s’était rapproché de moi de façon sentimentale. Et si finalement son but était de trouver des informations sur Harry, ou bien sur l’Ordre du Phœnix par mon biais ? Si je n’étais qu’un outil pour qu’il puisse parvenir à ses fins ? S’il se servait de moi, et de mes sentiments pour lui pour parfaire cette mission ? Ces pensées ne quittaient pas mon esprit. Je me repassais sans cesse en tête tous les moments que nous avions passés ensemble, toutes les choses que nous avions traversées, et tout ce qu’il m’avait dit, et bien qu’il me semblât évident qu’il était sincère et qu’il ne pouvait jouer si bien la comédie, une partie de moi ne pouvait s’empêcher de douter, et de ce fait, cette partie de moi avait maintenant peur de Malfoy. Je l’évitais comme je le pouvais. Il était au courant comme tout le reste de l’école de ce qui était arrivé à Ron, et se doutait que j’étais préoccupée pour mon ami, et occupée à attendre que ce dernier se réveille, et donc ne cherchait pas à passer de temps avec moi. Mais aussi difficilement que je m’étais rendue compte que je l’aimais, je me rendais compte que je n’avais plus confiance en lui. Je ne savais plus très bien ce que j’étais censée faire, je l’aimais ça ne faisait aucun doute, et d’un autre côté je ressentais qu’il m’aimait lui aussi, mais mon intellect, lui, contrairement à mon émotionnel, me soufflait d’arrêter tout cela au plus vite. Aussi perdue que je fusse, chaque minute qui passait, je sentais mon cœur se briser un peu plus en conséquence à tous ces doutes que je ne pouvais faire taire, et je ne voulais me résoudre à la seule chose qui me restais à faire : tout arrêter.


             A la fin de cette nouvelle journée, Harry et moi décidions de rendre visite à Ron avant d’aller nous coucher, conscients que Lavande était encore entrain de manger dans la Grande Salle. Nous avions saisi cette occasion alors que Ginny était encore à la bibliothèque, révisant tard pour ses BUSES qui approchaient à grand pas. Allongé sur son lit d’infirmerie, les cheveux trop bien coiffés à son goût, notre ami avait l’air de dormir plus que d’être empoisonné. Son teint frais lui donnait l’air d’être en parfaite santé, ce qui n’était pas le cas la veille, il était d’une couleur verdâtre inquiétante. Il était clair qu’il allait mieux, et qu’il allait très bientôt se remettre de cette mauvaise aventure. Bien trop tôt à notre goût, Lavande arriva comme une furie dans l’infirmerie, ayant visiblement eu la même idée que nous avant de rejoindre son propre lit.


-         Oh, vous êtes là, vous, cracha-t-elle avec une mine déçue et un accent de reproche.

-         Oui, nous sommes là, répliqua Harry sur le même ton.

-         On ne peut pas dire qu’on vous aura beaucoup vu à son chevet ces derniers temps, votre soi-disant « meilleur ami » …

-         … Nous n’apprécions pas la compagnie, coupai-je avant qu’elle puisse finir sa phrase.

-         Ron est mon petit-ami, cracha-t-elle à nouveau comme si c’était du venin.

-         Ron est notre ami, continua Harry de la même façon.

-         Allons-nous en Harry, ça n’en vaut pas la peine, dis-je alors que je l’entraînais vers la sortie.


C’est alors que notre ami décida de se manifester, et sembla souffler quelque chose. Coupés dans notre élan, Harry et moi retournâmes en direction du lit de Ron, nous rapprochant un peu, tentant de savoir si nous avions rêvé ou s’il était en train de se réveiller. Lavande, de la même façon, se rapprocha de lui également et souffla « vous voyez, il sent ma présence ». Harry et moi l’ignorions, et attendions que Ron se manifeste à nouveau.


-         « Ne… » souffla ce dernier avec difficulté.


Tous ensemble nous nous rapprochions de son chevet, à l’affût d’un mot que nous pourrions comprendre, Harry l’appelant de son prénom en demandant s’il était réveillé, mais ce dernier n’ouvrait pas les yeux.


-         Her… Mi… souffla-t-il encore.

-         Ron-Ron ? demanda Lavande avec hâte.

-         Her…Mione… finit-il alors par souffler. Hermione…


Lavande leva vers moi un visage mi-assassin, mi-ravagé par la tristesse qui l’assaillait. Les larmes aux yeux, elle s’en alla de l’infirmerie aussi rapidement qu’elle y était arrivée, et Harry et moi, tous deux interdits, restions plantés là pendant que Ron murmurait mon prénom une dernière fois. Je tentai un timide « je suis là », ne sachant pas très bien que faire d’autre, ni que comprendre de cette situation. Je tournais vers Harry un regard interrogateur auquel il répondit de la même façon. Finalement, nous avions tous deux quitter l’infirmerie quelques minutes plus tard, une fois que nous étions sûrs que notre ami ne se réveillerait pas ce soir-là, et avions convenu de retourner le voir avant d’aller prendre le petit-déjeuner le lendemain, pensant qu’il serait probablement rétabli. Surprise et peu préparée à ce qu’il s’était passé, j’allais me coucher la tête pleine de doutes et de questions, questions auxquelles je ne crois pas que je voulais les réponses.


             Comme promis, le lendemain matin Harry, Ginny et moi étions partis une nouvelle fois à l’infirmerie, certains de ne pas y croiser Lavande. Comme nous le pensions, une agréable surprise nous y attendait, Ron était assis sur le lit, habillé pour la journée, tout sourire, et prêt à revenir parmi nous, totalement guérit :


-         Je vous attendais ! Madame Pomfresh m’avait dit que vous viendriez avant le petit-déjeuner.

-         Ron ! hurla Ginny en lui sautant dans les bras. C’est pas trop tôt !

-         Ça fait du bien de te voir Ron ! Ajouta Harry, un large sourire dessiné sur le visage.

-         Comment tu te sens ? demandai-je avec bienveillance.

-         Je me sens très bien ! Mais Madame Pomfresh m’a dit que je ne pourrais pas jouer aujourd’hui, que je dois me ménager encore un peu… Je suis tellement dégoûté…

-         Il vaut mieux te reposer encore un peu oui, tu joueras le prochain match ce n’est pas grave ! tenta Harry avec entrain, en vain.

-         Ouais… Elle m’a aussi dit que j’ai été empoisonné par le vin de Slughorn, c’est vrai ? demanda Ron.

-         Oui c’est vrai, confirma Harry. Il ne se souvient plus qui lui a offert cette bouteille à une de ses soirées, en tout cas ce n’était pas intentionnel de sa part. Il n’y a que toi qui a eu le temps d’en boire, tu es tombé raide tout de suite.

-         Elle m’a dit que c’était toi qui m’as sauvé Harry alors… Merci…

-         A ton service, répliqua Harry avec un nouveau sourire. On va déjeuner ?


Comme si tout était soudainement revenu à la normale, nous partions tous ensemble dans la Grande Salle prendre notre petit-déjeuner, et alors que nous dégustions ce dernier, Harry tentait d’expliquer avec maladresse la raison pour laquelle Lavande pleurait et fixait Ron ardument.


-         Je ne me souviens pas avoir rompu avec elle… Mais ce n’est pas une mauvaise chose, je commençais à en avoir marre, dit-il en gobant ses œufs brouillés.


Gênés, Harry et moi faisions de même, n’expliquant pas en détail comment il s’y était pris. Une fois nos ventres pleins, Harry et Ginny, suivis de toute l’équipe de Gryffondor, partirent se préparer pour le match pendant qu’un Ron ronchon et moi-même, accompagnés des autres Gryffondor, rejoignons les gradins du terrain de Quidditch pour assister au match. Lee Jordan, désormais seul puisque Fred et George avaient quitté l’école, prenait les paris parmi la foule qui chantait d’ores et déjà des chants encourageants à tue-tête face aux supporters Serpentard qui faisaient de même. Je n’aimais pas particulièrement regarder les matchs de Quidditch, mais l’ambiance y était agréable et entraînante. Le match dura une bonne heure, avec quelques retournements de situation. Ginny marquait beaucoup de buts, mais les attaquants Serpentard remontaient régulièrement bien que Cormac ne fusse pas un mauvais goal, Ron était devenu meilleur. L’ambiance était à son comble, les gradins hurlaient, chantaient et applaudissaient à tue-tête, chacun encourageant son équipe préférée. Finalement, c’est Harry qui attrapa le vif d’or, et qui fit gagner à Gryffondor le premier match de la saison. L’habituelle fête pour célébrer la victoire d’un match se déplaça alors dans la salle commune des Gryffondor, avec musique, chants et acclamations à gogo. La fête battait son plein lorsque Ginny, surexcitée et clairement décidée, se rua sur Harry pour l’embrasser sur la bouche devant tout le monde. Ron, un peu surprit, finit par afficher un petit sourire alors que tout le monde acclamait l’équipe et le nouveau couple de celle-ci, et moi, j’étais finalement ravie pour eux, il était temps. Comme illuminé, Harry termina la soirée en beauté, demanda visiblement à Ron s’il était gêné, ce qu’il ne semblait pas vraiment être même s’il était sûrement préférable que Harry et Ginny ne se bécotent pas devant lui, et chacun alla se coucher le sourire aux lèvres.


             Après cette journée chaleureusement mouvementée, j’étais loin de me douter que cette suivante le serait tout autant, mais bien moins chaleureusement. Elle fut d’abord signée par le retour de Katie Bell à l’école, revenue de Ste Mangouste. Pendant le déjeuner, Harry sauta évidemment sur l’occasion pour lui demander si elle se souvenait qui lui avait donné le collier ensorcelé, voulant prouver qu’il s’agissait de Malfoy. Mais Katie ne se souvenait de rien, et n’avait à juste titre plus très envie de parler de cette histoire. Elle s’était poliment excusée auprès d’Harry de ne pas être en capacité de lui fournir les informations qu’il recherchait si désespérément et s’en alla rejoindre ses amies. Déçu, Harry quitta notre table pour faire on ne sait trop quoi alors que je proposai à Ron de l’aider à rattraper son retard aux cours qu’il avait manqué. Ainsi, après avoir finit de manger, nous nous retrouvions tous les deux dans la salle commune des Gryffondor pour que je lui explique les choses les plus importantes vues en classe de ces deux derniers jours : Ron n’était pas vraiment du genre à vouloir tout connaître en détail, je savais que l’essentiel lui suffirait. C’est alors en plein milieu de cette session de rattrapages qu’Harry entra en trombe dans la salle commune, la mine terrifiée, sa baguette à la main.


-         Harry ? je questionnai, inquiète du spectacle curieux qu’il offrait. Qu’est-ce qu’il se passe ?

-         Je… Je…


Il semblait réellement terrorisé, mais de quoi, nous ne le savions pas encore. Il avait l’air choqué, comme s’il venait d’assister, ou peut-être de faire quelque chose de terrible. Jetant un regard autour de nous, je remarquai que la plupart des élèves présents étaient très occupés à leurs affaires, et surtout qu’ils n’étaient pas très nombreux. Je sommai donc Harry de s’asseoir avec nous, lui faisant une place en poussant mes cahiers et livres de classe que j’avais dispersé un peu partout autour de Ron et moi, et lui chuchotai de nous expliquer ce qu’il se passait :


-         J’ai… J’ai jeté un mauvais sort à Malfoy et…


Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Harry était complètement choqué, comme s’il avait fait quelque chose de très grave, et il venait de dire qu’il avait jeté un mauvais sort à Malfoy. Alors qu’il continuait son récit, je m’efforçai d’écouter comme je le pouvais, sentant mon cœur battre un peu plus fort à chaque seconde, mon sang brûler dans mes veines :


-         Je l’ai vu partir aux toilettes de Mimi après le déjeuner et je l’ai suivi. Il… Il pleurait dans les toilettes, il parlait avec elle et il pleurait et il m’a vu et on a commencé à se battre. C’est lui qui a commencé et on… On s’est jeté des sorts dans les toilettes et j’ai… J’avais vu ce sort dans le livre du Prince de Sang-Mêlé…

-         Le quoi ? je demandai malgré moi, tentant d’avoir toutes les informations utiles pouvant m’aider à bien comprendre ce qu’il se passait.

-         C’est son livre de potions, il est annoté par un gars qui se fait appeler le « Prince de Sang-Mêlé ». Harry y tient comme à la prunelle de ses yeux, re situa rapidement Ron, avide de la suite du récit.

-         Il disait que c’était un sort contre les ennemis, alors je l’ai lancé contre Malfoy et il… du sang s’est mis à jaillir de partout, comme si une épée l’avait tailladé. Il s’est effondré par terre dans une marre de sang et ensuite… Mimi Geignarde n’arrêtait pas d’hurler et Rogue est arrivé et… Il a récité des trucs et Malfoy a arrêté de saigner et il l’a emmené à l’infirmerie et après il m’a demandé où j’avais appris ce sort, il m’a demandé tous mes livres, j’ai pu cacher le livre mais… il avait l’air de savoir ce que je cachais et il m’a mis en retenue tous les samedis jusqu’à la fin du trimestre et je… Je ne voulais pas faire ça à Malfoy je… Je ne voulais pas…


Tout en moi bouillonnait. Tout était absolument hors de contrôle, de mon flux sanguin aux battements de mon cœur, à la moiteur de mes mains et mes tempes battantes, je ne contrôlais plus rien, pas même mes pensées. Je voyais très bien que Harry se sentait terriblement mal, mais je ne contrôlais plus rien, j’étais folle de rage et encore plus folle d’inquiétude pour Drago, je me sentais faible et comme si je pouvais démolir un troll à moi toute seule à la fois, je voulais tuer Harry sur le champ au moins tout autant que je voulais voir Malfoy et m’assurer qu’il allait se remettre. Une autre partie de moi voulait consoler mon ami mais celle-ci était bien trop insignifiante à côté de la colère et l’inquiétude montante et malgré moi je me levais du sol pour surplomber Harry :


-         Tu as fait quoi ?!

-         Je… Hermione je ne voulais pas…


Tentant de rassembler le peu d’esprit qu’il me restait et consciente que nous n’étions pas seuls, je me contrôlais pour ne pas me mettre à lui hurler dessus comme tout de moi semblait vouloir le faire, et laissait à la place une colère froide s’installer pour pouvoir lui dire ce que j’avais à dire à voix basse :


-         Tes débiles présomptions à l’égard de Malfoy t’ont conduites à lui jeter un mauvais sort qui lui aurait sans nul doute coûter la vie si Rogue n’était pas arrivé immédiatement. Toi, monsieur Harry Potter, qui croit tout savoir de tout, persuadé de la culpabilité jusqu’ici jamais démontrée de Malfoy, a décidé que tu pouvais tester un sort que tu ne connaissais même pas, parce que tu voulais avoir ton petit combat avec un innocent ! Je ne peux pas croire que tu sois si téméraire… Je ne peux pas croire que tu ais fait ça… Je… Il faut que je sorte d’ici.

-         Hermione ! tenta Ron en vain, j’avais déjà pris la porte.


Telle une furie je me rendais au sommet de la Tour de l’Horloge, où se trouvait l’infirmerie. Consciente que je ne pouvais y pénétrer tout de suite puisque le professeur Rogue, rejoint par Dumbledore, McGonagall et madame Pomfresh étaient rassemblés autour de Malfoy, je faisais les cent pas devant la porte d’entrée, tendant l’oreille, désespérée d’entendre des nouvelles.


-         … Donné du dictame, il n’aura pas de cicatrices, sembla prononcer la voix lointaine de Rogue.


Les professeurs n’avaient pas l’air affolés, ce qui me semblait être une bonne nouvelle, il allait certainement se remettre. Alors que je faisais toujours les cent pas devant la porte d’entrée, le professeur Rogue sortit de l’infirmerie, s’arrêtant brusquement devant moi, semblant hésiter. Finalement, il reprit son air hautain en délaissant l’hésitation comme si elle n’avait jamais existé, et dit :


-         Miss Granger, vous êtes venue admirer les dommages causés par Potter ?

-         Non je… Je… Je passais par-là, tentai-je, bien peu convaincante.


Il sembla chercher à lire mon esprit l’espace de quelques secondes, et finalement, aussi surprenant que ce fusse, il s’en alla sans rien ajouter. Alors consciente que je ne pouvais rester là indéfiniment sans me faire repérer, je pris la décision de m’en aller au moment où le professeur Dumbledore à son tour, accompagné par le professeur McGonagall sortirent de l’infirmerie. Dumbledore s’arrêta devant moi et demanda au professeur McGonagall de s’en aller, ce que je pris pour une invitation à demander des nouvelles :


-         Professeur Dumbledore, est-ce que… Est-ce qu’il va bien ?


Il baissa un peu la tête pour me regarder par-dessus de ses lunettes en demi-lune, me fixa du regard quelques secondes avant de répondre :


-         Il va se remettre, il lui faut un peu de temps. Il est entre de bonnes mains.

-         Est-ce qu’il va devoir aller à Ste Mangouste ? demandai-je en abusant de son temps.

-         Non. Le professeur Rogue a fait ce qu’il fallait, maintenant madame Pomfresh va remettre monsieur Malfoy sur pied en un rien de temps.

-         D’accord, très bien, tentai-je d’annoncer avec le plus de désinvolture possible.

-         Vous voulez le voir peut-être ? demanda Dumbledore en ayant toujours autant l’air de lire mon esprit.

-         Oh non je… Je demandais parce que… Harry était inquiet il ne voulait pas…

-         … Oui, j’ai cru que comprendre que Harry a déjà été suffisamment puni par le professeur Rogue. Il peut se rassurer, monsieur Malfoy ira bien.


Il disait ces mots comme s’il savait que ce n’était pas Harry qui avait besoin d’être rassuré, mais moi. Finalement, il me salua et s’en alla lui aussi, et une nouvelle fois, avant même que je n’ai eu le temps de m’en aller, Blaise Zabini arriva au niveau de l’infirmerie. Il me fixa d’un œil mauvais, mais je partis avant de lui donner l’opportunité de dire quoi que ce soit. Aussi furtivement que j’en étais partie, je retournais dans la salle commune des Gryffondor. Harry et Ron n’avaient pas bougé de leur place et me regardaient l’air d’attendre une nouvelle explosion. Je récupérais en tentant d’ignorer Harry tant que je le pouvais mes livres et cahiers laissés là en plan.


-         Hermione… tenta Ron. Ecoute Hermione assied-toi.

-         Je n’ai rien à vous dire. Ah si, enfin, je ne sais pas si cette information t’intéresse Harry, mais Malfoy va se rétablir, lançai-je sur un ton glacial.

-         Hermione je ne voulais pas lui faire ça, ok ? essaya à nouveau Harry.

-         Ok. Mais tu l’as fait.

-         Tu ne vas pas sérieusement lui en vouloir d’avoir jeter un sort à Malfoy, si ? continua Ron. Ok il a été un peu bête de lancer ce sort-là alors qu’il le connaissait pas, mais c’est bon, il va aller bien, et Harry ne voulait pas que ça arrive.


Debout avec mes livres entassés dans les bras, les surplombants alors qu’ils étaient assis par terre à côté du feu de cheminée, je demandai toujours aussi froide :


-         Comment ça se fait que je n’étais pas au courant de ce livre ?

-         Tu… Tu traînes moins avec nous ces temps-ci, et puis je savais que tu voudrais que je m’en débarrasse, confessa Harry.

-         Et j’aurais eu raison ! Regarde ce qu’il t’a fait faire ! m’exclamai-je à présent.

-         Chut, moins fort Hermione… chuchota Ron en s’attirant mon regard foudroyant, même si je savais au fond qu’il avait raison.

-         Ce n’est pas la faute du livre, continua Harry. C’est moi qui aie lancé ce sortilège, mais à part ça il m’a été d’une grande utilité pour les cours de potions. Il y a pleins de choses dedans qu’ils n’expliquent pas en cours.

-         Tu ne vas pas EN PLUS défendre ce stupide bouquin ! Et puis c’est qui ce « Prince de Sang-Mêlé » ?

-         On a cherché partout à la bibliothèque, et oui même dans la réserve, mais on n’a rien trouvé. On ne sait pas qui c’est, surement un ancien élève de Poudlard qui se faisait appeler comme ça pour rire. Ce n’est vraiment rien de méchant Hermione, c’est simplement un livre de cours annoté par son précédent propriétaire, tenta de temporiser Harry.

-         Précédent propriétaire qui note un sort de magie noire dans son livre de cours ! « Pour les ennemis » ! je continuai.

-         Ça va Hermione, Harry ou moi ou même toi, on aurait très bien pu faire la même chose par ces temps de guerre ! disait Ron en marquant un point.

-         Je n’aime pas ça, concluais-je toujours énervée mais un peu plus raisonnée.

-         Je ne lancerai plus jamais ce sort, ne t’en fais pas. Ça m’a suffi, déclara Harry en regardant par terre, toujours bouleversé.


Il me semblait qu’il était maintenant temps que je me calme. Harry était désolé et ne souhaitait absolument pas faire du mal à Drago de la sorte, et puis il allait bien. Si je ne voulais pas attirer les soupçons une nouvelle fois, il paraît indispensable que je me montre normale à nouveau. Je m’assis alors à leurs côtés en posant mes livres et cahiers à côté de moi, prête à pardonner mon ami intérieurement du mal qu’il avait fait à la personne que j’aimais. Harry et Ron discutèrent encore un peu de cet incident, puis rapidement ils comprirent qu’il valait sans doute mieux changer de sujet pour l’instant. J’en profitai alors pour tenter sur une note plus joyeuse :


-         Alors Ron, Ginny et Harry ?

-         Ah… On en a parlé hier, Harry et moi. Je pense que si Ginny devait absolument sortir avec quelqu’un… Je préfère que ce soit Harry. Mais… qu’ils ne se bécotent pas trop devant moi, ça fait trop bizarre, avoua-t-il avec une petite moue de dégoût.


Harry et moi éclations de rire et je reconnais volontiers que voir mon ami avoir droit à un peu de bonheur, après tout ce qu’il a traversé, me rendais heureuse pour lui. Je trouvais qu’il le méritait, et Ginny aussi. Et puis, il me semble qu’ils sont parfaits l’un pour l’autre.


POV DRAGO.


-         Drago ! Rogue m’a prévenu, qu’est-ce qu’il s’est passé ?!


Blaise était bien sûr venu me voir à l’infirmerie, comme le bon ami qu’il est.


-         Putain… C’est Potter. Il a complétement pété les plombs, il m’a attaqué dans les toilettes. On se battait et il m’a jeté un sort que je connaissais pas, j’ai cru que j’allais mourir, je te jure je n’ai jamais autant saigné de ma vie. Si Rogue n’était pas arrivé aussi vite, je serais mort.

-         Putain… Il a complètement perdu la tête ce débile, tu crois qu’il voulait vraiment te tuer ?

-         Non je pense pas. Il avait l’air choqué, comme s’il ne s’attendait pas à ce que ça fasse ça. Mais cet enfoiré a quand même failli me tuer putain. Crois-moi, quand mon père sortira et qu’il saura ça…

-         Tu m’étonnes ! Tu vas vite te remettre ?

-         Ouais, d’ici un ou deux jours d’après Pomfresh.

-         Je prendrais tes cours, assura-t-il alors qu’il s’assit sur le bord de mon lit comme s’il allait rester là un bon moment.

-         C’est pas contre toi Zabini, mais là je pense que je vais dormir.

-         Oh oui, bien sûr pardon. Je te laisse. Je repasserai te voir ce soir, dit-il en s’en allant.

-         Non, repasse plutôt demain.


Je disais alors qu’il s’en allait, une partie de moi espérant que j’aurais droit à la compagnie de quelqu’un d’autre ce soir. Bien sûr elle devait déjà être au courant, son précieux Potter a déjà dû tout raconter. Je me demandais comment elle avait réagi, si elle avait été en colère ou inquiète. Inquiète certainement, en colère c’était une autre histoire. Peut-être même était-elle en colère contre moi, c’était sans doute bien plus simple et arrangeant de penser que toute cette histoire était entièrement ma faute et ma responsabilité. Les risques et les conséquences qui suivraient de ce combat m’inquiétaient, mais blessé comme je l’étais, je n’avais pour le moment pas la force de me questionner sur le sujet plus longtemps, et alors que le calmant que Pomfresh m’avait fait avaler commençait à faire effet, je laissais mes paupières se refermer et la douleur s’en aller.


             Un picotement dans ma main gauche me réveilla un trop court instant plus tard, et me força à ouvrir les yeux. Après le flou causé par le breuvage de l’infirmière, je découvrais la silhouette vague d’une femme, femme qui se révéla n’être autre que Granger en personne. Elle me caressait la main dans mon sommeil, mais la retira lorsque je me réveillai.


-         Excuse-moi je… je voulais pas te réveiller, chuchota-t-elle doucement.


J’étais soulagé qu’elle soit là, qu’elle soit venue me voir, mais elle semblait troublée, un peu mal à l’aise même.


-         J’ai assez dormi pour l’instant, menti-je.

-         Comment tu te sens ? demanda-t-elle timidement.

-         Anesthésié, répliquai-je sans détour.

-         Je suis désolée de… de ce qui s’est passé, dit-elle en évitant soigneusement mon regard.

-         Ce n’est pas de ta faute.


Elle n’avait pas l’air normale. Elle semblait tracassée, son esprit un peu trop occupé de pensées qui, je le supposais, n’allaient pas me plaire. Elle n’avait pas l’air d’être là pour m’apporter le réconfort espéré.


-         Harry a dit que… Il a dit que tu pleurais, quand il t’a trouvé. Est-ce que tu vas bien ? demanda-t-elle à nouveau.

-         Oui, menti-je une nouvelle fois, elle m’inquiétait plus qu’autre chose. Et toi, tu vas bien ?

-         Oh je… Oui j’étais simplement inquiète, répondit-elle en ne me regardant toujours pas.

-         Qu’est-ce qu’il se passe, dans ta tête ? je demandai en n’étant pas sûr d’avoir très envie d’entendre la réponse.

-         Rien, il ne se passe rien, mentit-elle maintenant.

-         Granger… je chuchotai.

-         Tu as besoin de te reposer, coupa-t-elle.

-         Je vais bien. Qu’est-ce qu’il y a ?


Fixant le sol carrelé de l’infirmerie et frottant pas très discrètement ses mains à son pantalon, elle semblait hésiter :


-         Je… Tu ne peux pas te battre avec Harry c’est… c’est mon meilleur ami. Enfin sauf si… elle s’arrêta net.

-         Sauf si quoi ? je forçai encore en commençant à me lasser d’avoir à demander encore.

-         Sauf si tu n’étais pas vraiment sincère avec moi, sortit-elle finalement en me regardant cette fois.


Sauf si je n’étais pas vraiment sincère avec elle ? Qu’est-ce que c’est que ça maintenant ? Un problème de confiance existentiel parce que je me suis livré à un duel avec son super copain qui a toujours été mon ennemi juré ?


-         Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

-         Ce n’est pas le moment pour ça…

-         Tu as commencé alors ne me laisse pas là en plan sans savoir ce qui se passe dans ta tête, tranchai-je un peu froidement.

-         Eh bien… Je sais que tu as une mission. Et ces derniers temps, j’ai commencé à penser que je faisais peut-être parti de cette mission. Que c’était peut-être pour ça que tu… enfin que nous… que tu t’étais rapproché de moi. Que je faisais parti de ton plan, et rien de plus. Que tu m’utilisais, pour des informations ou je ne sais encore quoi. Que tu n’es pas sincère en somme…

-         Je vois.


Ces inquiétudes, bien que chiantes et ridicules, n’étaient ni illogiques, ni infondées. Sachant qu’elle sait que j’ai une mission, et étant donné le changement drastique de relation entre elle et moi, je peux entendre qu’elle doute de ma sincérité, même si ça me fait un peu mal. Je reprenais alors :


-         Ce n’est pas le cas. Tu ne fais pas parti de la mission.

-         Je ne demande qu’à te croire mais je…

-         … Ecoute Granger, je la coupai, tu le sens toi aussi, non ? Tu crois pas que j’aurais eu l’air… moins sincère justement, si tu faisais partie de la mission ? Tu crois que j’aurais été dans le déni aussi longtemps ? Que j’aurai vraiment fait tout ce que j’ai fait pour toi ?

-         Je ne sais pas… chuchota-t-elle en fixant toujours le sol, la voix un peu troublée.

-         Tu ne me fais plus confiance ? encore une fois je posai une question à laquelle je n’avais pas très envie d’entendre la réponse.


Elle hésita encore, relevant les yeux vers moi. Ses yeux étaient mouillés de larmes, et alors que l’une d’elles ruisselait délicatement sur sa joue droite, elle répondit doucement :


-         Non.


J’encaissai le coup comme je le pouvais. Je ne savais pas très bien si je pouvais lui reprocher de ne plus me faire confiance, même si j’en mourais d’envie. Il était clair que ses doutes n’étaient pas infondés, mais ils m’énervaient, parce que je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire maintenant pour lui faire comprendre que tout ce qui se passait entre nous était bien réel.


-         Qu’est-ce que tu attends de moi ? je demandai alors. Que je ne me défende pas quand Potter m’attaque pour te prouver que je tiens vraiment à toi ?

-         Non je… Enfin je…

-         Tu savais très bien qui j’étais Hermione. Tu savais dans quoi tu t’embarquais. Et tu savais depuis le début que j’avais une « mission ». Alors pourquoi d’un coup, pourquoi maintenant tu crois que tu en fais partie ?

-         Je ne sais pas…

-         Ecoute je ne peux pas changer le passé. Je ne peux pas effacer qui je suis et tout ce que j’ai fait. Il faut que tu me fasses confiance. J’ai pas choisi d’avoir des sentiments pour toi. Je suis dans la même merde que toi Granger, c’que je ressens pour toi me met en danger tous les jours, mais c’est là, c’est comme ça.


Elle continuait de pleurer en regardant le sol, et ça me rendait fou. Je savais que j’étais en train de la perdre, et ce que je disais n’avait pas l’air de la rassurer. Mais je ne savais pas ce que je pouvais faire de plus, il fallait juste qu’elle me fasse confiance.


-         Je ne sais pas si je peux te croire…

-         Tu sais qui je suis. Tu le sais maintenant mieux que jamais. Il faut que tu aies confiance en moi.

-         J’ai besoin de réfléchir… chuchota-t-elle en avalant une des larmes qui coulaient sur son visage.


Sur ces mots elle disparu de mon chevet, et bientôt de l’infirmerie. Je voulais me lever et la rattraper, je voulais avoir la force de l’embrasser et de lui faire sentir une nouvelle fois à quel point je l’aimais, mais mon corps ne me le permit pas, et alors que mon cœur se brisait silencieusement en regardant partir la femme dont j’étais amoureux, mes yeux se refermaient sur ce qui devenait des larmes, et je me rendormi dans encore plus de douleur que lorsque je m’étais réveillé.


POV HERMIONE.


             Je pleurais à chaudes larmes toutes les larmes de mon corps alors que je dévalais les escaliers de la Tour de l’Horloge à la recherche d’un endroit tranquille où laisser ma peine déborder. Je pouvais littéralement sentir mon cœur se briser dans ma poitrine, j’en avais physiquement mal. Je voulais m’effondrer au sol et pleurer jusqu’à ce que plus une seule goûte d’eau ne soit présente dans mon corps. Chaque mètre que je parcourais, je m’efforçai de ne pas tomber. Ma vision s’était brouillée avec toute l’eau accumulée dans mes yeux, mais je ne perdais pas le rythme. J’étais aller trouver Drago pendant le repas du soir, consciente qu’il n’y aurait personne pour me surprendre ni à l’infirmerie, ni dans les couloirs. J’arrivais finalement au deuxième étage, et me souvint des toilettes de Mimi Geignarde, là où Drago va pour pleurer, et là où Harry l’a surpris. Comme s’il s’agissait d’un geste désespérément romantique et inconscient, c’est cet endroit que je choisi pour m’écrouler. Le sang de Drago avait été nettoyé, mais moi je savais ce qu’il s’était passé. Et je venais de lui dire que je ne lui faisais plus confiance, et que je ne savais pas si je pouvais continuer. Non, en vérité je savais que je ne pouvais pas continuer… Chaque pensée me déchirait un peu plus le cœur, j’avais envie d’hurler ma peine, de sortir de moi toute cette douleur, mais peu importe combien je pleurais, j’avais toujours aussi mal.


-         Encore quelqu’un qui pleure ? Tiens… La copine de Harry Potter… dit Mimi Geignarde en volant vers moi, écroulée au milieu des toilettes.

-         Va-t’en Mimi… suppliai-je entre deux sanglots.

-         Pourquoi tu pleures toi ? continua-t-elle avec un air enjoué.

-         Va-t’en, s’il-te-plaît…

-         Dis-moi pourquoi tu pleures et je m’en irai, ajouta-t-elle toujours aussi amusée.

-         Je… Il y a un garçon et il… il a été blessé aujourd’hui et je… je l’ai… j’ai en quelques sortes… rompu avec lui…


A ma grande surprise Mimi Geignarde resta silencieuse quelques instants, comme si elle respectait ma peine. Je n’eu pas la force de lever la tête pour vérifier si elle était toujours là, mais sa voix criarde se fit entendre une nouvelle fois, seulement cette fois elle chuchotai presque, comme si elle était triste :


-         Alors c’est toi, la fille.

-         Quoi ? je demandai en relevant la tête vers elle.

-         Le garçon qui a été blessé, le blond qui vient pleurer ici. C’est toi, la fille qu’il aime, dit-elle avec une moue de dégoût.

-         Qu… Qui t’a dit ça ?  

-         C’est lui. Il parlait de « cette fille » qui le rendait fou, et qu’il ne devrait pas aimer.


Elle continua de parler ensuite, je crois qu’elle disait des choses comme le fait que je ne méritai absolument pas l’attention d’un garçon comme lui, que ça n’avait pas de sens et qu’elle ne comprenait pas, mais moi, moi je comprenais enfin. Il m’aimait vraiment, en fin de compte. C’était réel. Il ne m’utilisait pas.


Voilà pour ce nouveau chapitre, j'espère qu'il vous aura plu ! Dîtes-le-moi dans les commentaires, ça me fait toujours très plaisir ! Je vous souhaite un très bon weekend, faites attention à vous !

LivStivrig.


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