Doremi à l’école des sorciers

Chapitre 9 : Les mensonges

912 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 5 ans

Doremi s'exerçait à la magie en compagnie du directeur. Ce dernier lui enseignait le sortilège de désarmement : Expelliarmus, estimant que la jeune sorcière était désormais prête à maîtriser ce type de sort.


— Tu as prouvé que tu maîtrisais ta magie, Doremi. L’an prochain, tu pourras rejoindre tes camarades sans risquer de les faire exploser.


— Et c’est censé me rassurer, ce que vous venez de dire ?


Un hibou entra soudainement dans la pièce et déposa une lettre destinée au directeur. Celui-ci la lut rapidement avant de se tourner vers Doremi.


— Il semblerait que le ministère de la Magie ait besoin de moi d'urgence. Cependant, j’aimerais t’enseigner une dernière leçon avant notre séparation.


— Si vous pensez que c’est important, professeur...


— Sais-tu comment obtenir une seconde baguette ?


— Il faut l’acheter chez Ollivander ?


— Tu as partiellement raison. Mais ce n’est pas le seul moyen. L’autre façon consiste à utiliser le sortilège de désarmement. Cela dépend aussi de la baguette, bien sûr. Mais une démonstration vaut mieux qu’un long discours.


Dumbledore leva sa baguette et, d’un geste rapide, lança un Expelliarmus sur Doremi, qui n’eut pas le temps de réagir. Sa baguette s’échappa de ses mains et vola jusqu’à celles du directeur, qui l'examina brièvement avant de la lui rendre.


— Il semblerait qu’un simple désarmement ne suffise pas à faire perdre la loyauté de ta baguette. C’est la même chose pour la mienne. J’aimerais maintenant que tu mances le sortilège sur moi. Voyons si tu as bien retenu la leçon.


Doremi fixa le directeur, puis prononça le sortilège. Elle se disait que Dumbledore ne mentirait pas sur les propriétés de sa propre baguette. Lorsque le sort fusa, la baguette du directeur atterrit aux pieds de la jeune fille. Elle la ramassa et la lui rendit.


— Trente-huit centimètres, bois de sureau, crin de sombral. Elle est unique, tout comme la tienne.


Doremi lui lança un regard intrigué avant de partir.


Plus tard dans l’après-midi, elle retrouva ses amis dans la cour du château. Ils discutaient tranquillement quand Harry se précipita soudainement en direction d’Hagrid, qu’il venait d’apercevoir.


— Harry, qu’est-ce qui te prend ?


— Vous ne trouvez pas ça étrange ? Hagrid a toujours rêvé d’avoir un dragon, et là, comme par hasard, il rencontre quelqu’un avec un œuf de dragon ? Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui se baladent avec un œuf pareil ?


Ils coururent vers Hagrid. Harry, visiblement pressé, l’interpella sans même prendre le temps de dire bonjour.


— Hagrid, comment était l’homme qui vous a donné l’œuf de dragon ?


— J’en sais rien. Sa capuche me cachait le visage.


— Vous avez parlé de quoi ?


— Il m’a parlé de l’œuf, et j’ai dit qu’après Touffu, un dragon, ce serait pas si difficile.


— Il s’intéressait à Touffu ?


— Évidemment ! On croise pas un chien à trois têtes tous les jours, même dans ce métier. J’ai dit que le secret avec les bêtes, c’est de bien les connaître. Prenez Touffu, par exemple : il suffit de lui jouer un air de musique, et il s’endort...


Hagrid s’interrompit brusquement, réalisant sa bourde.


— J’aurais pas dû dire ça...


Les enfants s’éloignèrent rapidement.


— Doremi, toi qui as accès au bureau du directeur, tu peux nous y faire entrer ?


— Dumbledore est parti en urgence au ministère de la Magie. Il n’est plus à Poudlard pour le moment.


Hermione regarda Harry avec inquiétude.


— Qu’est-ce qu’on va faire ?


— On va empêcher Rogue de mettre la main sur la pierre, ce soir.


À ces mots, Doremi s’éloigna en courant. Elle traversa les couloirs du château et finit par heurter le professeur Quirrell. En le voyant, elle décida de lui parler.


— Professeur, je peux vous parler en privé ?


— (bégayant) C’est que je suis très occupé, miss Harukaze... peut-être une autre fois...


— Je crois que quelqu’un va tenter de voler la pierre philosophale, ici à Poudlard.


— (bégayant) Venez... dans mon bureau.


Ils s’y rendirent, et Quirrell ferma la porte derrière eux.


— (bégayant) Alors, miss Harukaze... qui, selon vous, pourrait tenter un tel vol ?


Doremi poussa un soupir. C’était difficile à dire, mais les indices pointaient tous dans une seule direction. Elle détourna les yeux, ne voulant pas croiser le regard du professeur, honteuse de ce qu’elle s’apprêtait à avouer.


— La seule personne qui semble suspecte, aussi dur que ce soit à admettre... c’est le professeur Rogue. Et comme Hagrid a participé à la mise en place des protections, il doit savoir comment passer la sienne. Peut-être même qu’il garde l’objet permettant de la franchir dans son bureau...


— Vous avez probablement raison, miss Harukaze.


— Professeur… vous ne bégayez plus.


La jeune sorcière se tourna lentement vers lui, effrayée. Le professeur tenait sa baguette pointée sur elle. Il était déjà trop tard.


— Vous avez raison, miss Harukaze. Je ne bégaye plus. Impero.


Doremi vit un éclair de lumière, puis une vague de bonheur étrange l’envahit. Elle était maintenant une marionnette, entre les mains du professeur Quirrell.


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