My cannibal obsession
Lundi 9 février.
Je m’appelle Marion Hoster, j’ai 25 ans. En ce qui concerne mon métier, je suis étudiante en psychiatrie. Physiquement, je suis brune, les cheveux mi longs et de grands yeux marron très foncés, le teint pâle et des lèvres plutôt pulpeuses qu’on complimente assez fréquemment d’ailleurs. Ce matin je dois retourner à la FAC afin de récupérer mon dossier et enfin connaître les résultats à mon dernier examen pour pouvoir par la suite faire des demandes de stage. Il fait froid dehors, mais la ville est ensoleillée, ça me fait du bien. Je suis un peu stressée, j’ai toujours manqué de confiance en moi, bien qu’ayant toujours été bonne élève. J’arrive à la FAC, il n’y a pas foule parce que je suis en avance, mais j’aperçois quelques amis ; Alex, Clotilde et Camille sont là.
Alex -Hey voilà Marion, comment tu vas ? Pas trop stressée ?
Moi – Salut ! Si le stress monte, tu me connais… Et vous ça va ?
Clotilde – Oui, je viens d’avoir mes résultats et je suis plutôt très bien classée pour un bon stage en obstétrique !
Moi – Félicitations ! J’espère que tu l’auras ta césarienne en solo ! Et vous alors, vous savez ou pas ?
Alex – Moi ça va, un peu déçu mais j’aurai quand même un bon stage je pense.
Camille – Ouais pareil, rien de catastrophique. Vas y, va voir tes résultats tu dois mourir d’impatience !
Je me dirige vers le tableau, Camille a raison, je meurs d’impatience de savoir. Ma carrière est en jeu, si j’ai de bons résultats alors j’aurai la possibilité d’accéder à des stages avec de grands psychiatres et c’est tout ce à quoi j’aspire. Je veux devenir un grand psychiatre.
Je trouve mon nom sur la liste, je fais glisser mon doigt jusqu’au classement.
Alex - Alors ? Tu as l’air déçue.
Moi – Ouais… c’est plutôt moyen en fait, j’espérais mieux.
Clotilde, en s’avançant vers moi – Eh mais arrête, tu fais quand même partie des meilleurs, il suffit que tu passes de très bon entretiens maintenant.
Camille – Allez Marion réveille toi, t’es sacrément bien placée.
J’étais bien placée, mais je n’excellais pas suffisamment à mon goût.
Alex – Allez, on va fêter ça maintenant. On l’a bien mérité !
Mardi 10 février
Il est 11 heures et je viens seulement de me réveiller. Je déteste me lever tard et perdre la moitié de la journée ! Perdre son temps : c’est ce que haïssent par dessus tout les étudiants en médecine, en général.
J’ai tout de même apprécié la soirée d’hier soir. Mes amis et moi sommes allés dans un bar, c’était vraiment sympa, même si nous pensions tous les quatre à nos futurs stages.
Je me lève de mon lit puis je me mets face au miroir. Je porte un t-shirt trop grand pour moi à l’effigie de ma FAC et une culotte. Je me regarde dans le miroir : je suis une jeune femme plutôt pulpeuse, j’ai des hanches assez développées une poitrine moyenne mais qui me plaît et une taille fine.
Je me prends un petit déjeuner rapide, j’enfile un jean et une chemise et j’allume mon ordinateur. En ce moment même tout ce que je veux c’est trouver un stage chez un très bon psychiatre. J’aimerai me spécialiser en pédopsychiatrie.
Je trouve quatre psychiatres près de chez moi, et je décide de déposer les lettres de motivations avec mon CV directement dans les boîtes à lettres des cabinets pour que tout cela aille plus vite. J’espère avoir le plus de réponses possibles. En attendant je profite d’avoir un peu de temps libre pour inviter ma meilleure amie, Florine, en dernière année de chirurgie dentaire. Florine et moi nous connaissons depuis toutes petites, on se connaît par cœur. Elle sonne à la porte de mon appartement.
Florine - Coucou !
Moi – Coucou, comment tu vas ? Tu es sublime, j’adore cette robe !
Florine – Ca va bien ! Merci, je l’ai achetée hier ! Mais dis moi, t’es radieuse Docteur, la réussite te va bien !
Moi, en riant – Merci ! Tu sais que je suis un peu déçue… J’ai déposé quatre lettres ce matin, j’espère avoir des réponses, tu veux bien lire ma lettre de motivation et me dire ce que tu en penses ? Je pense élargir mon périmètre de recherche et la déposer dans d’autres cabinets.
Jeudi 12 février.
Il est huit heures. Hier j’ai reçu un mail de la part de la secrétaire d’un des psychiatres chez qui j’ai postulé, j’ai un entretien la semaine prochaine. Rien de plus.
J’ouvre pour la centième fois, au moins, ma boîte mail : toujours rien de plus.
A dix heures, je descends l’immeuble et ouvre ma boîte à lettres. J’ai une lettre.
Je me précipite dans mon appartement pour ouvrir la lettre. Elle n’a pas été postée, la personne qui me l’a écrite l’a déposée elle même dans ma boîte à lettres, tout comme je l’ai fait. Je l’ouvre.
C’est une lettre manuscrite, d’une calligraphie parfaite, provenant du Docteur Lecter lui même. Le Dr Hannibal Lecter est un grand psychiatre, admiré de tous psychiatres et étudiants en psychiatrie de l’Etat. Il est connu pour ne jamais prendre de stagiaire, voilà pourquoi je n’ai même pas pensé une seconde à lui envoyer une lettre. Dans sa lettre, il disait qu’il voulait me voir, moi, aujourd’hui à seize heures.
Il est quinze heures et je ne sais plus quoi penser : Pourquoi veut-il me voir ? Comment me connait-il ? Je n’ai absolument aucune réponse à ces questions, et tout cela m’inquiète vraiment.
Il est quinze heures cinquante neuf, je suis dans la salle d’attente du Dr Lecter. Tout est grandiose ici. Il reçoit ses patients dans une gigantesque maison, la sienne sans aucun doute. J’admire la décoration très travaillée.
Il est maintenant quatorze heures, pas une seconde de plus.
Dr Lecter ouvre la porte de son cabinet – Bonjour mademoiselle Hoster, allez-y, entrez.