La Pantoufle en verre qui n'était pas une Pantoufle

Chapitre 5 : Librairie

Chapitre final

3246 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a plus d’un an

Pour le retour, qui dura un peu moins de quatre heures, car la Bentley a roulé bien au-delà de la vitesse limite, Aziraphale n'avait pas ou très peu commandé à Crowley de s'arrêter. Il était d'une humeur maussade, trop silencieux par moment. Le pauvre occulte ne savait pas du tout comment se comporter, il ignorait s'il devait rassurer Aziraphale, lui remonter le morale en lui ou bien lui changer les idées en parlant d'autre sujet sans aucun rapport. Visiblement, la communication était un concept complexe pour deux immortels, vivant sur terre depuis 6000 ans.

Arrivés à la librairie, à Soho, la nuit était tombée, le démon gara sa Bentley, de telle sorte que le côté passager soit juste en face de la porte d'entrée. Son cœur se serra à l'idée de quitter son ange, surtout après avoir passé trois jours ensemble, sans jamais se quitter.

« Nous sommes arrivés, mon ange, annonça Crowley nerveux en voyant qu'il ne bougeait pas.

Ses mains se tordaient, un signe d'anxiété très familier, le blond croisa son regard, les lèvres tremblantes.

- Est-ce que…cela te dirait d'un verre ? demanda Aziraphale.

Cette proposition était inattendue, mais pas surprenante. Cela arrivait souvent que son ange l'invite, mais ce n'est pas comme s'il n'avait pas passé trois jours ensemble, 24h sur 24h. Il pensait qu'il apprécierait de revenir dans son sanctuaire pour retrouver et profiter de sa solitude, sans que le démon ne soit dans ses pieds.

- Oh, hum…ça ne te dérange pas, tu n'es pas fatigué ? Je veux dire…on vient de faire une longue route.

- Bonté divine, Crowley, quatre heures de route, ce n'est rien pour nous, rit Aziraphale, j'apprécierai…qu'on discute aussi… d'Antoine…et du bal. »

Une angoisse sourde se tordit dans le ventre du démon. Ah. C'était donc ça. Ce n'était pas juste une invitation amicale. L'ange n'était toujours passé à autre chose, il était encore perturbé, sans aucun doute chagriné de ne pas avoir pu revoir Antoine.

« Très bien, mon ange. »


 

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A l'arrière de la librairie, Crowley était beaucoup trop anxieux pour s'asseoir, préférant rester debout et s'adosser une des étagères, déposant ses lunettes sur une des décorations de la librairie. Gracieusement, il accepta le verre de vin qu'Aziraphale lui tendait. Ce dernier s'assit dans son habituel fauteuil, les mains serrant son verre nerveusement.

Crowley était prêt. Il était prêt à accepter n'importe quoi pour le combler. Si son ange ne pourrait accepter d'oublier cet Antoine, il ne saurait cependant quoi faire. Il devrait lui dire la vérité et accepter le dégout et le rejet d'Aziraphale, ce qui était inenvisageable, il préférait tout de suite plonger dans un bain d'eau bénite. .

« Ces trois jours…c'était plutôt bien, lâcha enfin l'ange sur un ton nostalgique.

- Hum, oui, c'est vrai, c'était comme des vacances, acquiesça Crowley.

- Nous aurions du faire ça plus souvent.

- Ça me dérange pas de recommencer, avoua-t-il.

Aziraphale arqua un sourcil, incertain. Puis il se rendit compte de ce qu'il venait de dire et tenta de se rattraper.

- Je veux dire pour…des vacances…pas pour chercher un humain aux quatre coins du pays, maugréa-t-il en se mordant les lèvres.

- C'était très gentil à toi, d'avoir réalisé…un désir égoïste.

- Tu avais accepté l'accord, marmonna-t-il, c'était notre accord.

- Mais tu n'étais pas obligé, j'aurai très bien pu le faire seul. »

Bien sûr que non, il n'était pas obligé, mais il voulait s'assurer qu'Aziraphale ne rencontre pas d'Antoine malveillant et surtout qu'il puisse arrêter de le chercher par la suite. C'était tout aussi égoïste de sa part de l'avoir accompagné et il ne regrettait aucun moment passé avec lui.

D'un miracle frivole, Aziraphale fit apparaître le masque rouge. Il avait déposé son verre sur son bureau et contemplait désormais l'objet, effleurant doucement de ses doigts la surface. Crowley détourna son regard, dérangé de voir que le masque « d'Antoine » était examiné avec une telle affection et un amour débordant.

« Le déguisement était très beau, dit Aziraphale avec désinvolture, j'aurai juste aimé voir son visage.

- Mon ange, il n'avait peut être pas envie.

- Je sais qu'il n'avait pas envie, puisqu'il s'est enfui. »

Cela ressemblait à un reproche qui lui était adressé mais Crowley se rappela que c'était d'Antoine dont ils parlaient.

« Es-tu…déçu de ne pas l'avoir retrouvé ? »

Aziraphale ne répondit pas, au lieu de cela, il se leva, s'approchant de Crowley, portant à son cœur le masque contre lui. Une tendresse chaleureuse se dévoila sur ses traits, ce qui déstabilisa le démon.

« Je suis désolé, Crowley, je t'ai menti, fit-il en baissant les yeux.

- Quoi ? Qu'est ce que tu veux dire ?"

Il craignait le pire, il craignait que l'ange ne puisse pas tenir sa promesse d'abandonner les recherches. Qu'allait-il lui dire ? Qu'il irait chercher seul un humain qui n'existe pas partout dans le monde ? Son amour pour lui était si grand qu'il pourrait parcourir le monde ? 

" J'ai dit qu'il n'y avait que trois Antoine, en réalité il y avait un quatrième, dont je ne t'ai pas parlé. »

Un quatrième ? Bon sang, il n'abandonnerait donc pas ? Malgré lui, il émit un grognement désagréable, un peu énervé par l'entêtement d'Aziraphale. Antoine l'avait donc séduit à ce point là ? C'était tellement bizarre d'être jaloux de son alter ego !

« Qui donc ? Me dis pas qu'il habite à l'autre bout du pays !

- Quoi ? Non, il habite à Londres, s'esclaffa Aziraphale.

- Bien, ça nous évitera des heures de route.

- Il n'est pas français, mais il est déjà allé en France, continua l'ange, en fait, Antoine n'est pas son vrai nom mais une variante française de son prénom. »

Crowley devint brusquement pâle. Est-ce que Aziraphale était en train de

« C'est un être merveilleux, qui a toujours été à mes côtés, qui m'a accompagné pendant des années. Souvent, cela lui arrive de me suivre quand il croit que je ne le vois pas, mais ça me fait tellement plaisir car je sais que quoiqu'il arrive, il viendra à mon secours, je peux toujours compter sur lui. Il est cher à mon cœur et…je ne pourrai jamais assez le remercier pour tout ce qu'il a fait pour moi. »

L'ange s'était de plus en plus rapproché de lui en disant ses mots qui avaient arrêté le cœur de Crowley, qui n'en croyait pas ses oreilles.

Ce n'était pas possible. Ce n'était pas vrai. Comment…

« Mon très cher Crowley…non, pardon...se corrigea Aziraphale la voix pleine d'émotions, mon très cher Antoine, je crois que ce masque est à toi. »

A ses mots, le masque glissa dans ses mains, il fixa le céleste, qui lui adressa un tendre sourire d'encouragement. Il était piégé. Non, en réalité, il était démasqué. Depuis quand ? Il n'en savait rien. Aziraphale était moins idiot que lui, il aurait dû s'en douter. En aucun cas, il n'avait pas prévu ça. En fait, il n'avait rien prévu du tout. Encore une fois, il était pris au dépourvu, il avait imaginé des scénarios dans sa tête, mais aucun d'eux n'était celui là. 

Lentement, défait, il enfila son masque, qui épousa son visage avec perfection. C'était étrange de remettre maintenant ce masque qui avait été le début de cette drôle d'aventure. Lorsqu'il baissa les yeux vers Aziraphale, ce dernier l'observait, son visage trahissant sa joie. 

« Il te va très bien, mon cher. Mais je crois que je te préfère sans. »

Un claquement de doigt et le masque disparut par miracle. Le visage nu, Crowley battit des paupières encore sous le choc d'avoir été découvert. Et comme s'il y avait trop d'émotions à gérer, sous le coup de la fatigue et du stress accumulés que cela a générés chez lui, il chancela sur ses deux jambes. Aziraphale le rattrapa avant qu'il ne s'effondre au sol. 

« Oh, très cher, viens, allons-nous asseoir. »

Aucun mot ne parvint à sortir de ses lèvres, alors il hocha la tête, se laissant emporter vers le canapé. Il lui versa un autre verre de vin qu'il but d'une traite. L'ange se plaça à ses côtés, un bras dans son dos, l'autre lui tenant la main.

« Comment…comment tu l'as su…balbutie Crowley finalement les joues rouges.

- En fait, je le savais depuis le début, très cher, s'amusa Aziraphale d'un ton sincère.

- Quoi ? Mais…tu n'as rien dit ! Et tous ces Antoine qu'on a du rencontrer !

- Oh, c'était au départ une façon de me venger du lapin que tu m'as posé au bal !

- Tu…n'es pas sérieux !

- Mais rassure toi, j'ai trouvé ces trois jours très romantiques, j'ai vraiment adoré ! »

Complètement embarrassé, Crowley cacha son visage dans ses mains, se maudissant intérieurement, gémissant de honte.

« Tu m'as manipulé ! se plaignit-il.

- C'est toi qui as commencé ! protesta le céleste.

- Mais si tu le savais que c'était moi, pourquoi tu n'as rien dit au bal ?

- Je n'ai rien dit parce que…tu semblais être plus à l'aise sans que je sache que c'est toi, déplora Aziraphale, et…tu ne m'aurais jamais embrassé. »

A ces mots, Crowley réalisa alors que c'était donc leur premier baiser. Il se redressa, se tournant vers un ange légèrement gêné.

« Avant que tu t'enfuis, j'ai voulu te le dire, raconta-t-il, que je savais que c'était toi, mais tu es parti avant…j'ai essayé de te poursuivre mais tu es bien plus rapide que moi.

- Mon ange, je…suis désolé, je…

- Ce n'est pas bien grave, pendant trois jours j'ai tenté d'élaborer une sorte de vengeance contre toi, alors quoi de mieux qu'un voyage romantique à travers le pays ?

- Tu avais donc tout prévu ?

- Oui, quasiment, les trois Antoine n'étaient qu'un prétexte, il fallait que ce soit crédible à tes yeux, je ne voulais pas que tu te rendes compte de quoique ce soit. J'ai réellement du prendre trois Antoine dans la liste des invités.

- Attends, une seconde, le parc à Cardiff, l'hôtel à Liverpool…tu avais aussi prévu ça ?

- Hum, oui, toussa son ange gêné, pour l'hôtel, j'ai du faire un miracle pour qu'il ne reste qu'une chambre.

- Quoi ? s'exclama le démon, tu…tu voulais dormir avec moi ?

- Ecoute, c'était l'occasion, gémit-il, et...puis, j'ai pu t'observer dormir, en fait, je n'ai pas dormi de la nuit. Tu étais tellement mignon… »

Le souvenir de son réveil en serpent lui revint en tête. Aziraphale avait donc assisté à sa transformation pendant son sommeil, il ne savait pas s'il devait se sentir heureux ou embarrassé.

« Et le shopping à Glasgow ?

- Pure coïncidence, assura le blond, c'était juste une hasardeuse occasion pour te voir dans un autre style vestimentaire.

- Bon sang, Aziraphale, tu aurais été parfait en démon, admit Crowley en secouant la tête devant le plan angélique, loin d'être innocent.

- Je préfère largement être ton ange. »

Encore une fois, il perdit l'usage de la parole de la parole, ce qui était souvent le cas quand Aziraphale sortait des phrases de ce genre. 

« Ce que j'ai dit au bal, j'étais sincère, je t'envie d'avoir un mari qui a su te garder aussi longtemps, continua-t-il dans un murmure.

- Je…je mentais quand je disais que j'avais un mari, rappela Crowley.

- Oh…je n'étais donc pas ton mari ?

- Putain, mon ange ! Comment tu…

- Franchement, Crowley, après 6000 ans, tu penses que je ne te connais pas ? rit Aziraphale, il était si facile de deviner tes inspirations."

Il semblerait que cela amusait fortement le céleste, qui s'approcha de lui, leurs genoux se frôlant. Sa main dans son dos remonta derrière sa nuque, le guidant doucement vers lui, rapprochant leurs visages. Devant ses gestes, Crowley en eut le souffle coupé, incapable de reculer ou de repousser l'ange. D'ailleurs, le voulait-il vraiment ? Cette soudaine proximité n'était même pas désagréable, au contraire. 

« Cela fait des années que j'avais envie de te dire mes sentiments, mon cher, mais j'étais terrifié, dit doucement l'ange, je me suis dit que c'était l'occasion pour découvrir ce que tu ressentais et tu ne peux pas savoir à quel point, j'étais heureux d'apprendre que mes sentiments étaient partagés…

- Tu veux dire que…

- Que je t'aime, Crowley. Je t'aime tellement. »

Et cette fois, c'était Aziraphale qui se jeta sur les lèvres du démon. La main derrière sa nuque, se glissa derrière son épaule, l'autre attrapa sa hanche, obligeant Crowley à se pencher plus en avant, contre lui. Il n'avait jamais imaginé que l'ange serait aussi fougueux pour cet acte aussi passionné. C'était presque énivrant, c'était beaucoup mieux que lors de sa création de nébuleuse, il pourrait presque en avoir les larmes aux yeux.

« Est-ce que…tu vas t'enfuir ? haleta Aziraphale lorsqu'ils se séparèrent.

- Quoi, non ? rougit Crowley malgré lui.

- Alors…nous avons toute la nuit, devant nous ?

- Non, mon ange, nous avons toute l'éternité.

- Ça sonne plutôt bien. »

 

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Quelques jours plus tard


Torse nu, Crowley se regarda dans le miroir, il y avait trois suçons encore visibles sur son cou, il allait devoir porter un col roulé aujourd'hui. Il claqua des doigts et ses hauts apparurent par miracle. Ravi, il esquissa un sourire satisfait pour lui, avant de se précipiter au rez-de-chaussée, pour rejoindre son amant céleste.

Alors qu'il descendit, Aziraphale le remarqua et le salua chaleureusement, venant à son rencontre.

« Oh…j'aime ce nouveau style, lança-t-il en l'embrassant sur la joue.

- J'étais bien obligé, quelqu'un a eu la bonne idée de me laisser des traces, rétorqua-t-il faussement énervé.

- Excuse moi, j'ai cru que tu étais un délicieux cake !

- La prochaine fois, choisis un endroit moins visible !

- Je ne te promets rien, minauda Aziraphale avec un sourire narquois.

Crowley roula les yeux, mais n'en pensa pas moins.

« Au fait, j'ai un petit cadeau pour toi. » ajouta l'ange en lui tendant un livre.

Non, en fait, ce n'était pas un livre, c'était un album photo. Intrigué, Crowley s'en saisit et l'ouvrit. Ses yeux s'écarquillèrent alors à la vue de la première page. C'était des photos pris par le polaroid, chaque moment qu'ils avaient passé lors de ses trois jours, ont été saisis par l'ange. Il y avait même une photo où il dormait en serpent !

Au départ, Crowley voulut se moquer mais l'émotion le paralysa et il dut se retenir de pleurer de joie en tournant les pages.

« Tu as…pris toutes ses photos pour me les offrir ? réalisa-t-il.

- Oui, pour m'excuser de t'avoir menti. Je me suis dit que ce serait un beau souvenir de notre petit voyage à deux. Nous n'avons pas eu d'autres souvenirs de ce genre auparavant… »

Sans prévenir, Crowley le coupa en lui donnant un tendre baiser, empli d'émotions purs de joie.

« Je vais finir par perdre la tête à cause de toi, mon ange, grimaça le démon en s'écartant.

- Ce n'est pas déjà le cas ?

- La ferme, mon ange ! »

Aziraphale éclata de rire, se préparant à ouvrir la librairie. Une nouvelle journée s'annonçait pour eux. Pourtant, Crowley lui attrapa le bras, l'empêchant de s'éloigner, lançant au loin l'album photo, qui tomba indemne miraculeusement au milieu d'une pile de livre.

« Crowley, ne le jette pas comme ça ! s'écria Aziraphale plus scandalisé par le traitement de son cadeau que par le fait que le démon le serrait contre lui.

Ce dernier activa par miracle le tourne-disque de son ange et une musique, une valse, s'éleva dans la libraire, résonnant entre les livres et les étagères. Aziraphale fronça les sourcils, levant des yeux intrigués vers lui.

- Qu'est-ce que tu fais ? Je vais ouvrir !

- M'accordes-tu cette danse, mon ange ? l'ignora le démon.

- Crowley, il est 9h du matin, protesta-t-il, nous…

- Il n'y a pas d'heures pour t'inviter à danser, susurra Crowley dans son oreille, avec une expression malicieuse.

- Espèce de démon… »


Lorsque des clients indésirables voulurent ce matin entrer dans la librairie, cette dernière fut fermée. Il était impossible de rentrer. Par contre, à travers les vitres, les étagères, les fauteuils, les livres, tout ce qui constituait la librairie, avaient disparu, on pouvait alors apercevoir une immense salle lumineuse de bal, et au centre, un démon et un ange étaient en train de danser une valse, dans une tranquillité paisible, comme s'ils étaient les seuls au monde. 

Cette fois, aucun des deux ne portait de masque et c'était beaucoup mieux.



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Se retrouver au milieu d'humains masqués et déguisés était un pur plaisir, avec cette ambiance d'une époque qu'Aziraphale avait toujours appréciée. Mais ce qui le rendait encore plus heureux, c'était de savoir que quelque part, parmi tous ses gens, un adorable démon, qui se croyait discret, l'espionnait. Le Principauté était loin d'être un ange ignorant, pouvant être facilement dupé. Cela lui arrivait d'être naïf, voire parfois un peu stupide sur les bords, il en était conscient, mais concernant son démon préféré, il était particulièrement attentif. Chaque fois que le démon tournait autour de lui, le surveillant dans l'ombre, Aziraphale était au courant, il n'avait jamais rien dit, parce qu'il était heureux d'avoir son démon à ses côtés et si cela faisait le bonheur de Crowley, alors il fermait les yeux sur ces adorables manigances, prétendant de ne pas savoir, ne rien voir, ne rien entendre.

Pourtant, ce soir, il avait envie de s'amuser un peu et de se révéler à Crowley. Ses sentiments, il avait envie de les partager et il était curieux de connaître la réaction de Crowley. Il ne savait pas si cela allait marcher, mais il devait tenter le coup. C'était l'occasion ou jamais. 6000 ans à tourner autour du pot, il était désormais temps que quelqu'un fasse le premier pas.

Prudemment, il jeta un coup d'œil vers la direction où se trouvait Crowley. A peine, avait-il croisé son regard, que ce dernier se faufila hors de sa vue, cherchant une cachette. Avait-il remarqué qu'Aziraphale l'avait remarqué ? Amusé par sa réaction, il ne put s'empêcher de sourire et par un miraculeux hasard, il se retrouva juste derrière le petit démon cachottier qui ne nota pas tout de suite sa présence.

« Excusez moi…»

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