La Pantoufle en verre qui n'était pas une Pantoufle
Il était resté trois jours sans voir Aziraphale. Ses journées consistaient surtout à tourner en rond avec sa Bentley dans Londres, errant et se morfondant dans ses sombres pensées. Le baiser qu'il avait eu avec Aziraphale le hantait toujours et il s'était longuement demandé comment il pourrait regarder son ange droit dans les yeux après ça. Il ne regrettait pas d'être parti, il était certain qu'il avait fait le bon choix. C'était une belle soirée, un rêve éveillé, un fantasme qu'il avait pu réaliser. Désormais, c'était terminé, il était redevenu Crowley, le démon, un allié d'un ange. Un ange qui ne douterait jamais que l'homme qu'il avait rencontré et dont il était probablement tombé sous son charme était un démon.
Finalement, Aziraphale, à sa grande surprise, avait fini par l'appeler lui demandant s'il pouvait venir dès que possible à la librairie, prétendant qu'il avait quelque chose à lui raconter. Intrigué, le démon n'avait pas refusé et il s'était mis sen route.
« Mon ange ? »
Crowley entra dans la librairie comme à son habitude, cachant son anxiété. Aziraphale sortit entre deux étagères, toujours vêtu de ses vêtements démodés qui dataient du siècle dernier. Ses traits exprimèrent une joie, en voyant le démon.
« Crowley ! Je t'attendais ! s'exclama-t-il enthousiaste.
- Je suis là, me voilà, qu'est-ce que tu voulais ?
- J'aimerai que tu m'aides… »
Il se précipita à son bureau et sortit une liste de plusieurs noms de personne. Crowley le suivit et s'approcha de la liste. La majorité des noms étaient barrés, seuls trois d'entre eux avaient été entourés et pour sa plus grande stupéfaction, ses trois personnes avaient tous le même prénom : Antoine. Gardant une main dans les poches, il tenta de dissimuler sa nervosité. Qu'est-ce que voulait Aziraphale ?
« Qu'est-ce que c'est ? fit-il.
- C'est la liste des invités présents au bal masqué où j'ai été invité, déclara Aziraphale.
- Oh…et ?
- J'ai rencontré quelqu'un. Une charmante personne…mais je ne connais pas son nom de famille, ni son visage. Je sais juste qu'il s'appelle Antoine et qu'il est français. Seuls trois hommes correspondent à cette description.
- Oh, donc tu veux le retrouver ? Pourquoi ? »
Contre son gré, Crowley trembla, une panique intérieure se réveilla, créant des nœuds dans son estomac. Il n'aimait pas ça du tout, il aimait encore moins l'enthousiasme qu'avait Aziraphale face à ça.
« Je veux lui parler, nous avons été…interrompus, répondit-il mal à l'aise, et je veux lui rendre son masque.
- Son masque ? répéta le démon dans un ébranlement sous le choc.
Aziraphale avait donc récupéré son masque ? Bon sang, il avait été tellement idiot d'avoir abandonné le mobile de son crime ! L'ange ouvrit un tiroir de son bureau et saisit le masque en question avec délicatesse, comme s'il craignait de le briser. Il le tendit à Crowley qui n'osa guerre le toucher, sur le point de s'effondrer devant l'ironie de la situation.
- Tu vois ? Il a laissé un si bel objet, je me devais de le remettre à son propriétaire.
- Juste pour ça ? Tu ne pouvais pas le vendre aux enchères sur internet ? Ou bien demander à Internet de retrouver le gars qui l'a perdu ?
- Oh, très cher, je ne suis pas un sauvage, je préfère chercher par moi-même et le rendre en main propre. »
Crowley haussa les épaules, voyant qu'il ne fera pas changer d'avis le céleste, au moins il aurait essayé. Cela aurait été plus facile pour lui d'ailleurs.
« Et donc, que veux-tu que je fasse ? s'enquit-il.
- Est-ce que tu accepterais…de m'accompagner ?
- De t'accompagner ?
- Oui, d'aller voir ses trois personnes…Car je ne sais pas qui est celui que j'ai rencontré à la fête.
- Mon ange, tu n'as pas de photos ? Tu sais que maintenant internet peut…
- Non, je le crains, et il portait un masque, des photos d'eux ne m'aideraient pas, coupa-t-il, et je trouve plus amusant de me rendre sur place.
- Tu n'es pas sérieux ?
- Ce n'est que trois personnes !
- C'est déjà beaucoup trois ! Heureusement qu'ils ne sont pas dix ! Ecoute, si cet…inconnu a fait tomber le masque par terre sans le ramasser, peut être qu'il ne s'en souciait pas donc, tu devrais l'oublier, mon ange !
- Ce n'est pas uniquement pour ça ! protesta Aziraphale, j'ai besoin de lui dire quelque chose. Quelque chose de très important.
- Est-ce vraiment important pour toi ? Et si tu ne le trouves pas…
- Je le retrouverais, Crowley, insista-t-il, et s'il ne s'avère qu'aucun des trois n'est l'homme que j'ai rencontré alors j'abandonnerai et je n'en parlerai plus. »
Cela eut pour effet de convaincre le démon. Certes, ils allaient perdre un temps fou à rendre visite à des inconnus mais au moins, Aziraphale laissera tomber à la fin de son périple et il oubliera Antoine. C'était une bonne chose, même si cela faisait mal au cœur de voir son ange mettre autant d'énergie pour un fantôme. Fantôme qui n'était autre que lui.
CARDIFF
Le premier Antoine se trouvait à Cardiff : Antoine Grassberry, directeur d'une banque renommée. Quand Crowley avait découvert le nom de cet homme, il ne parvint pas à retenir un rire et Aziraphale l'avait légèrement réprimandé même si il avait esquissé un sourire narquois.
C'est ainsi que l'après-midi, Crowley se retrouva à conduire son ange jusqu'à Cardiff, se questionnant sur l'utilité réel de toute cette supercherie. Il avait menti volontairement à son ange et le voilà qu'il réalisait le désir de ce dernier, sachant très bien que ce serait un échec. Mais la consolation qu'Aziraphale abandonnerait dès qu'il ferait chou blanc l'incitait à continuer. C'était un gros mensonge et il fallait bien un gros effort pour s'en sortir.
Le trajet dura moins de deux heures, la Bentley ne respectant pas du tout les limitations de vitesse. Etonnement, son ange s'avérait être plutôt très bavard, il se rappelait les villages qu'il avait visités, reconnaissant certains endroits alors qu'ils ne faisaient que passer. A sa grande surprise, il ne se plaignait même pas de la playlist Queen que Crowley avait imposée.
Lorsqu'ils arrivèrent à Cardiff, Aziraphale ne paraissait pas du tout presser de voir le dit Antoine Grassberry, il demanda à Crowley de s'arrêter à une boutique touristique.
« Pourquoi faire ? gémit le démon alors qu'ils entrèrent tous les deux dans le magasin.
- Ce n'est pas souvent qu'on va à Cardiff, très cher, fit Aziraphale joyeusement, sais-tu que pour Doctor Who qu'ils ont tourné beaucoup de scènes ici ?
- Tu me dis ça comme si tu avais vu la série…
- Je lis beaucoup, mon cher.
- Oh vraiment ? C'est surprenant… »
L'ange lui jeta un regard mi-amusé, mi-dédaigneux, il parcourut la boutique, tandis que Crowley le suivait machinalement, se laissant entrainer par ses étranges manies. Il aurait pu refuser de l'accompagner, mais le démon n'avait jamais véritablement réussi à dire non à l'ange qu'il aimait tant.
Finalement, Aziraphale avait jeté son dévolu sur un polaroid jaune. Un des produits les plus chers de la boutique. Ce qui n'avait aucun sens, car ce n'était pas un objet souvenir. Après avoir demandé des informations concernant son utilisation, le libraire n'avait pas hésité à l'utiliser dès qu'ils sont sortis.
« Mon ange, qu'est-ce que tu fais ? s'exclama Crowley en le voyant lever le bras avec cet engin à peine étaient-ils arrivés à la voiture.
- Je nous prends en photo ! répondit Aziraphale tout en activant l'appareil.
Il eut un clique et une photo sortit du polaroid. L'ange s'en empara et la garda en main pendant quelques secondes avant de la montrer à Crowley. Il y avait au premier plan son ange, en selfie, puis lui, qui ne faisait pas attention, et juste derrière la Bentley. C'était une photo pris sur le vif digne d'une publication Instagram.
- C'est donc ton nouveau jouet ? dit-il.
- Pour des souvenirs !
- On a pas besoin de ça.
- Si tu le dis, fit Aziraphale en riant doucement en entrant dans la voiture.
- Ça veut dire quoi ça ?
- Rien du tout, je dis juste que tu as raison. »
L'ange continua à agir de la même manière, tandis que Crowley ne savait quoi penser de sa réaction.
Et bien entendu, Aziraphale avait bien l'intention d'utiliser son nouvel appareil à bon escient. Il demanda à Crowley de s'arrêter à un parc, le Roat Park. Le démon ne put refuser, surtout quand l'ange lui donna un regard beaucoup adorable, à croire qu'il savait quoi faire pour qu'il lui fasse ce qu'il voulait.
Tandis qu'ils se baladaient dans ce parc de Cardiff, il vit au loin un marchand de barbes à papa, ce qui amena Crowley à en acheter pour Aziraphale, qui s'excita rapidement devant son geste. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce genre de chose pour son ange et cela lui faisait toujours plaisir quand ce dernier exprimait un joie si pure, que son cœur s'attendrit à cette vue.
« Oh, très cher, c'est très gentil de ta part ! s'écria-t-il en prenant une bouchée directe dans la barbe à papa.
- Pas gentil, corrigea-t-il, juste…attentif, tu étais trop concentré à prendre en photos des volatiles, et je nous ai fait gagner du temps.
- Oui, bien sûr, évidemment, approuva l'ange faussement.
Ils s'installèrent sur un banc proche d'eux, permettant à Aziraphale de déguster sa friandise. Finalement, ce n'était pas une mauvaise idée de s'arrêter ici, c'était reposant pour Crowley, il avait conduit pendant deux bonnes heures et c'était toujours agréable de visiter un jardin, avec son ange.
« Crowley, tiens. »
Le démon se tourna vers Aziraphale, il écarquilla les yeux devant la vision. Son ange avait la main tendue vers son visage, avec un nuage de barbe à papa dans la main.
« Quoi ? souffla-t-il incapable d'émettre le moindre mot.
- Ouvre la bouche, insista l'ange sérieusement, je te fais gouter, cette barbe à papa est incroyable, ça va te plaire.
- Mon ange, je ne suis pas sûr que…
- Tu ne veux pas ? réalisa-t-il d'un ton boudeur.
- Non, d'accord, je vais le prendre. »
Il s'apprêta à lui saisir la main, mais Aziraphale le feinta et plaça ses doigts devant la bouche de Crowley. Ce dernier n'eut pas d'autre choix que d'ouvrir la bouche, permettant à la gourmandise d'y entrer. Ses lèvres effleurèrent les doigts angéliques qui se retirèrent après. Est-ce que son ange savait ce qu'il faisait ? Bon sang, il allait perdre la tête à force.
Contre toute attente, la barbe à papa était plutôt bonne, voire délicieuse, il comprit désormais pourquoi Aziraphale avait insisté pour qu'il goute. Lorsqu'il croisa les yeux de son ami éternel, celui-ci l'observait, attendant probablement son avis.
« C'est vrai que c'est pas mal, avoua Crowley en évitant de penser au fait que son ange avait quasiment mis ses doigts dans sa bouche.
- Tu vois, je te l'avais dit, tu aurais dû t'en prendre une aussi.
- Je n'en ai pas envie.
- Qu'est ce qui te fais envie alors ? »
Le céleste avait le don pour poser des questions dérangeantes, à croire qu'il lui avait appris à faire ça.
« J'ai juste envie de rentrer, mon ange, on ne peut pas aller voir cet …Antoine et en finir, au plus vite ?
- Oh, oui, bien sûr, bégaya l'autre, tu as raison, allons-y ! »
Malgré son sourire divin et cette fougue qui lui était propre, Crowley pouvait entendre une certaine déception, dans sa voix, qui le rendit confus. Il espérait que c'était juste parce qu'il n'avait pas pu rester au parc plus longtemps, car après tout, il faisait tout ça pour faire plaisir en partie à son ange. Ils étaient à Cardiff pour retrouver un certain Antoine. N'était-ce pas ce qu'il voulait ?
Le retour à la voiture était trop silencieux et tendu au gout de Crowley, qui conclut alors que quitter le parc aussi vite était la pire idée actuellement.
« Tu es fâché, mon ange ? soupira le démon lorsqu'ils furent installés dans la Bentley.
- Quoi ? Non, pas du tout, où est ce que tu es allé chercher ça ? fit Aziraphale avec un faux rire.
- Tu ne sais pas mentir.
- Je ne suis pas fâché.
- On peut rester encore un peu au parc si tu veux.
- Quoi ? Non ! Ce n'est pas…Ecoute, je ne suis pas fâché.
- Alors qu'est-ce que c'est ?
- Si tu ne voulais pas venir, tu aurais du me le dire, expliqua Aziraphale, je ne veux pas que tu te forces à faire quoi que ce soit…pour moi. »
Oh non. Ce n'est pas ça qu'il voulait dire à son ange. Ce n'était surtout pas ça qu'il voulait faire croire. Croire qu'être avec lui ne lui plaisait pas.
« Je ne me suis pas forcé, commença-t-il.
- Tu as envie de rentrer ! J'ai l'impression que je t'ai forcé à faire quelque chose qui …
- Non, c'est faux, coupa Crowley, nous avons eu un marché, nous étions d'accord que je t'accompagne voir ces…trois personnes. Je veux juste…respecter la parole que je t'ai donnée. »
Quel hypocrite. Il voulait surtout qu'Aziraphale oublie « Antoine » le plus vite possible.
« Tu es sur ? Sinon, je…je peux faire ça tout seul et…
- Mon ange, cela fait 6000 ans que je te colle, ce n'est pas aujourd'hui que je vais me remettre en question. »
Aziraphale cligna des yeux, puis esquissa un sourire, ses yeux brillant de nostalgie.
« Oui, c'est vrai… tu as raison ».
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.
Antoine Grassberry était un homme d'une cinquantaine d'année, beaucoup trop sérieux et très à cheval sur les principes. Le bureau dans lequel entrait Crowley et Aziraphale ne montrait aucune poussière, aucun désordre et comme si toute forme de dérangement était bannie de cette pièce. Même sa chevelure blonde plaqué sur son crâne semblait avoir été taillée chaque matin. Son costard lui était parfaitement bien ajustée et ses chaussures étaient si bien lustrés qu'on voyait des reflets.
Les étagères étaient décorées de vieilles babioles d'une autre époque que l'ange et le démon reconnaissaient pour les avoir eux-mêmes vus il y a quelques siècles. La pièce, bien qu'elle soit un bureau de travail pour un banquier aussi riche que lui, ressemblait tout aussi bien à un musée.
« Ah, Monsieur Fell, je vous ai eu au téléphone, ce matin, les salua-t-il sèchement, je dois avouer que j'ai été très surpris d'être contacter par vous, on m'a beaucoup parlé de vous. Vous êtes très connus à Soho pour votre librairie familiale.
- Oh, euh, merci, je n'ai aucun mérite.
- Allons, vous avez acheté pas mal de premières éditions et gagné de nombreux enchères face à de nombreux clients tout aussi influents…j'en suis presque admiratif. »
Il avait dit cela avec une certaine animosité qui fit penser à Crowley qu'Aziraphale avait probablement gagné des enchères contre lui.
" Et, vous vous êtes ? demanda-t-il en s'adressant au démon.
- C'est Crowley, mon…partenaire.
- Partenaire ?
- Collègue, rectifia le démon avec un méchant sourire qui le perturba un instant le banquier humain
L'occulte n'appréciait absolument pas le ton qu'employait Grassberry envers son ange, il se retenait fortement de faire quoique ce soit qui pourrait mettre Aziraphale dans une position désagréable.
« Pourquoi avez-vous besoin de venir me voir, Mr Fell ? s'enquit l'homme en évitant soigneusement le regard noir de Crowley, un besoin d'argent ? De placement financier ? Vous voulez ouvrir un compte en Suisse ?
- Non, rien de tout ça, en fait, j'aimerai savoir si cela vous dit quelque chose. »
Aziraphale sortit le masque rouge, sorti miraculeusement de nulle part, mais Grassberry ne semblait pas le remarquer, et il le lui tendit, le déposant soigneusement sur le bureau. Crowley trembla de rage quand l'homme s'en saisit et observa le masque. Il se sentait vraiment impuissant, il ne pouvait pas dire que c'était son masque et voir un humain le touchait, le dérangeait. Ce masque était quand même une de ses créations.
« C'est…étrange, fit Grassberry.
- Quoi donc ? questionna l'ange intrigué.
- Je n'ai jamais vu un masque aussi beau et aussi…original, où l'avez-vous trouvé ?
- Oh, euh, au bal masqué, il y a trois jours.
- Ah oui, ce bal…Je m'étais fortement ennuyé…se plaignit Grassberry.
- Il n'est donc pas à vous ?
- Ce masque ? Pas du tout, d'ailleurs, je ne pense pas que je puisse le mettre.
- Pourquoi ?
- Il a été fait pour un seul visage, expliqua Grassberry en montrant l'intérieur du masque, vous voyez ses formes, ils sont faits pour convenir à la forme d'un seul visage. Si je mets le masque, il ne m'irait pas. »
Et pour approuver ses dires, il enfila le masque, qui paraissait beaucoup trop petit pour lui, le masque ne s'ajustait même à son nez. Il le rendit à Aziraphale, ce qui soulagea Crowley, plus rassuré de le voir entre les mains de son ange.
« Eh bien, je vous remercie, Mr Grassberry, pour votre temps, congédia l'ange.
- Avec plaisir, vous pouvez revenir quand vous le voulez, j'ose espérer que vous retrouverez le propriétaire de ce masque rapidement. »
Lorsqu'ils sortirent de la banque Grassberry, Crowley exprima son soulagement, ravi de s'être débarrassé d'un Antoine.
« Quelle condescendance, lâcha-t-il, tu as vu comment il te parlait ! J'espère que sa banque connaîtra une faillite financière.
- Je suppose qu'il n'avait pas apprécié de perdre des livres de valeurs, ajouta Aziraphale pensif.
- Tu le connaissais en plus ! Pourquoi tu as cru que c'était possible qu'il soit cet Antoine que tu cherchais ?
- Je voulais juste vérifier, répondit-il en se mordant les lèvres, on ne sait jamais, les humains sont surprenants.
- Mais mon ange, ça se voit à des kilomètres qu'il n'est pas ton genre !
- Pas mon genre ? répéta Aziraphale en s'arrêtant soudainement.
Face à son immobilisation, Crowley réalisa alors son erreur, mais c'était trop tard. L'ange le regarda curieusement, fronçant les sourcils.
« Et qu'est ce qui est mon genre ?
- Eh bien, je…je suppose que comme tu es un ange…ton genre serait…un humain…gentil comme toi avec tout le tralala et les bigoudis angéliques…
- Qu'est ce que tu en sais, Crowley ? » répliqua Aziraphale avec un sourire moqueur, reprenant sa marche, passant à ses côtés, en lui jetant un air suffisant.
Le démon en perdit ses mots.
Qu'est ce qui venait de se passer au juste ?