La Cendrillon de Grandview

Chapitre 1 : La Cendrillon de Grandview

Chapitre final

7284 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/04/2025 12:35


Cette présente fiction participe au défi d’écriture du forum de fanfictions.fr « Réécriture d'un conte (février 2017 », en seconde chance. Le premier niveau est respecté.




Il était une fois, à Grandview, une petite ville en Amérique du Nord, un gentilhomme riche, le juge Thomas Gordon, dont la femme, Elizabeth, une fleuriste, était tombée malade. Lorsqu’elle sentit approcher sa fin, le 4 octobre 1984, elle appela son unique fillette, alors âgée de cinq ans, et lui dit : « Mon enfant chérie, reste toujours bonne et pieuse, et tu pourras compter sur l’aide du Bon Dieu ; et moi, du haut du ciel, après avoir passée dans la Lumière, je te regarderai et te protégerai. » Après ces paroles, elle ferma les yeux et mourut(1). Chaque jour, désormais, la fillette se rendit sur la tombe de sa mère et pleurait. Elle s’appliquait à rester pieuse et bonne. Cependant, elle n’était pas une enfant ordinaire, car elle avait un don, qu’elle avait hérité de sa douce mère, celui de voir les esprits errants, des âmes détachées de leur corps, qui demeuraient, pour une raison ou une autre, parmi les vivants. Ainsi, elle remarqua que sa mère était l’un d’eux. Elles discutèrent à chaque jour et Elizabeth avait appris à sa fille les principes des passeurs d’âmes(2). De plus, elle encourageait sa fille à rester bonne.



Cinq ans après la mort d’Elizabeth, le 3 mai 1989, Thomas Gordon épousa en secondes noces une femme, une certaine Charlotte, qui était sa secrétaire depuis quelques années, la plus hautaine et la plus fière qu’il eût jamais vue. Elle avait d’un précédent mariage deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toute chose. Elles étaient jolies et blanches de visage, mais vilaines et noires de cœur. L’aînée se prénomma Emma, la cadette Jessica. Le mari avait de son côté une jeune fille, mais d’une douceur et d’une bonté sans exemple ; elle tenait cela de sa mère, Élisabeth, qui était la meilleure personne au monde. Non seulement elle hérita du caractère doux de sa mère, mais aussi les cheveux et les yeux bruns. Les noces ne furent pas plus tôt faites que cette seconde épouse montra rapidement son mauvais caractère. Pour la pauvre Mélinda, ce fut une période affreuse qui commença. Sa belle-mère et ses deux filles jugèrent qu’elle ne devrait pas être au salon avec elles. Ces deux demoiselles et leur mère s'entendaient sur le rôle à donner. « Puisqu’elle est si chétive et petite, elle peut être notre bonne… Sa place n’est pas ici parmi nous, au salon, mais dans la cuisine, avec un tablier sale et non des fins vêtements ! Hors d’ici, la fille de cuisine » Elles lui arrachèrent sa jolie robe pour lui remettre une robe aux couleurs sombres démodée et un tablier gris et la chaussèrent de vieilles pantoufles usées et trouées. Elle était ensuite chassée dans la cuisine. La seconde épouse de son père chargea la jeune fille des plus viles occupations de la maison : c’était elle qui se levait très tôt pour acheter des croissants frais pour le petit-déjeuner de sa belle-mère et de ses filles ; qui faisait les courses ; qui nettoyait la vaisselle et les montées ; qui préparait à chaque jour du pain frais, qui faisait la lessive. Elle passait le balai dans la maison, faisait la cuisine et tous les autres gros travaux. De plus, le soir, sa belle-mère et ses deux filles jetaient des pois ou des lentilles par terre, ou encore cassaient des verres et riaient d’elle à tout propos, en filmant le tout avec leurs cellulaires. La jeune fille supportait tout cela avec patience et n’osait pas s’en plaindre à son père. Emma et Jessica, elles, s’amusaient avec leurs amies et regardaient des films sur leur ordinateur personnel, en attendant avec impatience les plats préparés par Melinda. Thomas était plus absent que rien d’autre, car il travaillait comme juge à la cour d’appel de Grandview et de la ville voisine, de sorte qu’il ne remarqua point le mauvais traitement que subissait sa fille de son premier mariage. Le soir, exténuée de sa longue journée, la fille du juge n’avait qu’un petit lit au grenier, mais sans aucun chauffage, de sorte qu’elle s’était résolue en hiver à dormir près du feu de l’âtre, afin d’être bien au chaud. Elle était surnommée Melinda(3) car elle était toujours sale et souillée par les cendres noires de l’âtre. Cependant, même avec ses méchants habits, Melinda paraissait cent fois plus belle que ses demi-sœurs, quoique vêtues magnifiquement.



Un jour de mai 1999, alors que Thomas Gordon décida de se rendre dans un grand centre commercial de la ville voisine, il demanda à ses deux belles-filles et à sa fille ce qu’elles voulaient qu’il leur en rapportât. « Des belles robes et de beaux vêtements de haute couture ! » dit Emma. « Des bijoux ! » dit Jessica. « La première branche de l’arbre qui cinglera ton visage en cours de route » dit Melinda, car sa mère lui chuchota cette idée. Il embarqua Jessica et Emma dans sa voiture, une Mercedes décapotable bleue. Il voulut inviter sa fille du premier mariage, mais Charlotte intervint d’un ton sec : 

– Tom, laisse-là à la maison ! Ne vois-tu pas son aspect peu présentable ?

Le cœur serré, le père de Melinda salua sa fille puis lui demanda gentiment de veiller sur la maison pendant leur absence. Et il démarra la voiture, avec Charlotte comme coconductrice et Jessica et Emma sur les sièges arrière. Ils se rendirent au centre commercial de la ville voisine, où les trois femmes passèrent plusieurs heures à faire du lèche-vitrine dans les différents magasins et boutiques. Elles mettaient tout ce qu’elles voulaient dans le chariot, et Thomas payait tout à la caisse, sans rien leur refuser. Une fois les achats faits, la petite famille embarqua dans la voiture, avec tous les sacs des achats de vêtements de haute couture, de bijoux, de chaussures et d’autres accessoires dernier cri.

Sur le chemin du retour, en conduisant sa voiture, Élisabeth posséda un écureuil, qui lança une noisette sur le conducteur. Étonné, Thomas comprit qu’il doit rapporter une branche de cet arbre à sa fille. Le juge, possédé par l’esprit errant de sa première épouse, s’arrêta près du trottoir pour sortir de sa Mercedes, sous les protestations de Charlotte, d’Emma et de Jessica, afin de découper la branche d’un noisetier qu’il trouva près de lui et la plaça à côté de son siège. L’esprit errant cessa alors sa possession et revient auprès de leur fille.



Arrivé à la maison, Thomas déchargea la voiture pendant que Charlotte, Jessica et Emma sortirent du véhicule et se rendirent dans leur chambre respective. Évidemment, Melinda aida à ranger les différents cadeaux. Une fois tous les achats bien rangés, Thomas tendit la branche du noisetier à sa fille, qui la prit et la planta sur la tombe de sa mère, qui était contente que sa fille suivit son désir. 

Élisabeth s’exclama : « Mon enfant chérie, je souhaite que cette branche de noisetier te protège des mauvais esprits et te guide avec sagesse vers la justice ! »

Émue, Melinda fixa sa mère. De quels mauvais esprits est-il question ? Je n’ai pas remarqué d’autres esprits dans la maison, à part… toi…

Ses yeux se perlèrent de larmes. La scène des derniers moments au chevet de sa mère lui revint en mémoire.


Élisabeth, allongée dans son lit, immobile, murmure d’une voix faible : 

– Mel, es-tu là ?

Melinda, alors âgée de cinq ans, la regarde d’un air étonné.

– Oui, maman, je suis là…

Un faible sourire se dessine sur les lèvres du visage émacié d’Élisabeth. Elle murmure : 

– Tu me promets une chose…

La fillette, les yeux agrandis, réplique : 

– Quoi ?

– D’être toujours gentille et d’aider le plus possible les vivants et les âmes errantes… S’il te plaît, aide-les à passer dans la Lumière, mais sans te mettre en danger… Avoir un contact avec les esprits est un don qu’il ne faut pas ignorer ou négliger…

– Oui, je te le promets, maman.

Melinda tient la main droite de sa mère entre ses petites mains, ayant l’impression que le pouls de sa mère se fait de plus en plus faible. Puis, Élisabeth ne bouge plus, les yeux vitreux, le visage pâle, la peau froide. Et son âme, qui a la même apparence que son corps, sort de ce dernier. La jeune passeuse d’âmes la fixe. 

L’âme d’Élisabeth lui sourit puis s’exclame : 

– Enfin libre ! Mais je veillerai encore sur toi, mon enfant chérie. Je sais que je dois, selon l’ordre des choses, partir dans la Lumière, ou dans l’Au-delà, peu importe le nom… Sauf que je ne veux pas partir tant que je ne te sais pas en sécurité, non seulement toi, mais aussi ton père…

Et l’esprit errant qu’est maintenant devenue Élisabeth Gordon s’évapore dans les airs jusqu’à disparaître complètement de la vue de sa fille, qui éclate alors en sanglots. Thomas entre à ce moment, puis se joint à ses pleurs. Il prend sa fille par les épaules pour la rassurer, mais rien n’y fait. 



Sa mère, faible sourire aux lèvres, répondit dans un murmure : 

– Des ombres, des parties d’esprits fragmentés(4), qui sont devenus méchants et qui obéissent à un sombre esprit sorti tout droit de l’Enfer, qui s’appelle Romano(5)… Ce dernier est assisté par un autre sombre esprit dont je ne connaîs pas le nom(6)… Mais ce n’est pas grave… 

Élisabeth fit une courte pause puis s’exclama : 

– Ces esprits sont des suppôts de Satan !

Effrayée, sa fille sursauta, les yeux grands comme des soucoupes, la bouche entrouverte en o

L’esprit errant s’excusa aussitôt puis ajouta : 

– Mais tu dois savoir, mon enfant bien-aimée, que de telles ombres rôdent autour de ta belle-mère et de ses filles… Ce sont ces entités qui leur inspirent leurs mauvaises actions envers toi…

Melinda, tremblante comme une feuille sous le vent automnal, manifesta sa compréhension d’un mouvement de tête positif. Elle revint à ses tâches dans la cuisine, suivie par sa mère qui l’observa en silence.



Il arriva que le fils d’un médecin, lui-même médecin et ancien ambulancier, un certain Jim Clancy(7), à l’initiative de son père, le docteur Aiden Clancy(8), se rendit dans un club de danse sociale, comme à toutes les fins de semaine depuis ses dix-huit ans, dans l’espoir de trouver une femme. Là-bas, il vit différentes femmes entre dix-huit et trente ans, mais aucune ne lui plut. Comme les rumeurs couraient vite à Grandview, Jessica et Emma décidèrent d’y aller, dans l’espoir de le rencontrer et de le séduire. Les voilà alors bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur seyaient le mieux. Thomas Gordon voulut y inviter sa fille du premier lit, mais sa seconde épouse s’y opposa. Il n’osa pas alors se répéter deux fois. Ses deux belles-filles appelèrent Melinda et lui ordonnèrent de les coiffer, ce qu’elle fit en pleurant, attristée de ne pas pouvoir participer elle aussi à la danse sociale. Elle alla demander la permission à sa belle-mère, qui refusa catégoriquement. Nouvelle peine pour Melinda, car c’était elle qui repassait les robes et les habits de ses belles-sœurs et qui godronnait leurs manchettes. Elles ne parlaient que de la manière dont elles s’habilleraient. L’aînée essaya tantôt un habit de velours signé Alexander McQueen, tantôt une robe de haute couture de Yves Saint-Laurent. La cadette essaya une jupe en lin avec un manteau de Chanel, tantôt une robe de soie avec une ceinture de Vogue. Melinda supporta avec beaucoup de patience les différents essayages des toilettes, passant plusieurs heures dans la chambre de l’une et de l’autre. De plus, elle les coiffa avec beaucoup de soins. Une autre que Melinda les aurait coiffées de travers ; mais elle était bonne et les coiffait parfaitement bien.


Une fois après un essayage terminé, Melinda alla pleurer près du noisetier. Sa mère la consola du mieux qu’elle put, mais la jeune brunette était triste d’être exclue du club de danse sociale. L’esprit errant appela deux pigeons et leur ordonna de suivre sa fille. À ce moment précis, un esprit apparut devant Melinda, à savoir une Observatrice(9), prénommée Esther, vêtue d’une longue et ample robe blanche. Ses yeux marrons la regardaient avec bienveillance. La jeune passeuse d’âmes était très familière avec elle.

La voyant ainsi pleurer, recroquevillée près du noisetier à proximité de la tombe de sa mère, l’Observatrice demanda d’une voix douce, en secouant son abondante chevelure brune qui tomba en cascade sur ses omoplates :

 – Et bien, seras-tu une bonne fille ?

Sur un ton larmoyant, Melinda leva ses yeux brun rougis de larmes, répondit d’un mouvement de tête positif.

L’Observatrice demeura pensive puis affirma : 

– Ne pleure pas comme ça, mon enfant… Tu iras au club de danse sociale, puisque tu es très gentille…

La jeune femme la regarda d’un air étonné, les yeux écarquillés de surprise. 

Comment peut-elle faire en sorte que je puisse me rendre au club sans être reconnue par mes belles-sœurs ?  

Sourire énigmatique au visage, l’Observatrice répliqua à sa pensée : 

– Tu n’auras qu’à suivre les indications de ta marraine Mary…

Perplexe, Melinda se demandait bien comment sa marraine Mary, qui était sa riche tante paternelle, pouvait l’aider. Mais elle attendit patiemment que sa marraine vienne. L’Observatrice posséda Mary, une femme vers la trentaine, qui accourut devant la maison de Thomas. Ce dernier était au travail ; de même pour sa seconde épouse. Jessica et Emma étaient sorties avec leurs petits-copains et avec des amies. Mary arriva dans une voiture, une Mercedes-Benz, qu’elle stationna devant la maison. Elle trouva rapidement Melinda, qui lui expliqua son désir. 

Sa marraine lui dit : 

– Ne t’inquiètes pas, mon enfant, je t’aiderai pour aller au club de danse sociale voir le docteur Clancy…

Elle sortit en vitesse du coffre de sa voiture plusieurs robes de soie avec des paillettes d’or et d’argent ou encore de lin, qu’elle présenta à sa nièce. Cette dernière regarda d’un air étonné, la bouche en o, les yeux écarquillés de surprise, les sourcils levés.

Mary précisa d’une voix douce : 

– Mel, puisque tu es très sage et gentille, tu mérites bien d’y aller… Si les deux filles de ta belle-mère peuvent y aller, toi aussi, tu peux bien y aller… Seulement, je devrais t’apprendre quelques pas de danse et t’apprendre à marcher avec des talons hauts…

La jeune passeuse d’âmes approuva ses propos d’un mouvement de tête positif. 

Mary ajouta : 

– Ces pratiques ne doivent point être connues de personnes… Parmi les vivants… Surtout pas tes demi-sœurs et ta belle-mère… Quant aux esprits, tu me tiendras au courant…

Melinda confirma sa compréhension en bougeant sa tête de haut en bas. Elle savait se confier à elle au sujet des esprits errants qu’elle avait jadis rencontrés dans la cour d’école. Sa tante l’écoutait toujours attentivement, comme si elle était une seconde mère pour elle.

Sa marraine poursuivit : 

– Et bien, lorsque tu te sais seule, appelle-moi à mon numéro de cellulaire et j’arriverai aussitôt…

Mary lui offrit un cellulaire afin qu’elle puisse l’appeler la prochaine fois. Elle montra à sa nièce les principales fonctionnalités de l’appareil. Melinda était heureuse comme une enfant. Enfin j’ai un cellulaire comme mon père, ma belle-mère et mes demi-sœurs !

La jeune brunette cacha le cellulaire sous l’oreiller dans sa misérable chambre et revint au salon. Sa marraine l’aida à se chausser de talons hauts, puis l’apprit quelques pas de danse au salon. Sa nièce s’exerçait ainsi à chaque jour, lorsque son père et sa belle-mère étaient au travail et que ses demi-sœurs n’étaient pas à la maison. Dès qu’elle refermait la porte d’entrée, elle courut dans sa chambre pour appeler sa marraine, qui accourut aussitôt puisqu’elle n’habitait pas loin. Ainsi, de jour en jour, elle était de plus en plus à l'aise avec des talons hauts. Chemin faisant, elle apprit quelques pas de danse, afin de ne point être une étrangère au club de danse. 




Enfin l’heureux samedi arriva ; on partit et Melinda les suivit des yeux le plus longtemps qu’elle put. Lorsqu’elle ne les vit plus, elle se mit à pleurer.

L’Observatrice, qui la vit en pleurs, lui demanda ce qu’elle avait.

D’une voix gémissante, la jeune brunette répondit : 

– Je voudrais bien…

– Tu voudrais aller au club de danse sociale ?

– Oui !

– Et bien, mon enfant…

Ainsi parla l’Observatrice Esther, qui disparut aussitôt de sa vue pour posséder Mary Gordon, qui accourut aussitôt dans sa voiture. La chuchoteuse d’esprits salua sa tante paternelle et lui expliqua la situation. Tout sourire, celle-ci appela sur son cellulaire son chauffeur de limousine, un véhicule qu’elle n’utilisait que très rarement. Puis Mary se tourna vers Melinda et lui dit que son chauffeur était en route. Quelques minutes plus tard, voilà une limousine dorée qui se stationna devant la maison du juge. Les voisins de droite et de gauche regardèrent avec curiosité le véhicule, se demandant bien qui était arrivé chez le juge Gordon. 

Melinda, à l’invitation de sa tante, regarda par la fenêtre du salon, qui donnait sur la rue, avec curiosité. Muette de surprise en voyant la limousine, elle balbutia, le cœur cognant très fort dans sa poitrine sous l’effet de l’émotion : 

– C’est parfait pour le club de danse ! … Mais est-ce que j’irai comme ça, avec mes vilains habits ?

La marraine répondit d’une voix douce : 

– Bien sûr que non, mon enfant… Tu dois avoir une robe appropriée pour un tel événement… Pour être certaine que Jim Clancy te remarque, je te suggère une robe de princesse…

La marraine courut jusqu’à sa voiture, pour sortir une longue robe verte en soie pailletée et perlée Christian Dior ainsi qu’une paire d’escarpins dorés à talons hauts qu’elle apporta à Melinda. Étonnée, elle la revêtit en vitesse et chaussa les talons hauts. Puis Mary la maquilla et la coiffa avec soins.

L’Observatrice, contente pour sa protégée, apparut devant la jeune passeuse d’âme et ajouta une dernière recommandation : elle devait quitter le club avant minuit. Si elle demeurait au club un moment davantage, elle ne serait que plus fatiguée le lendemain, ce qui réveillerait la suspicion de Jessica et d’Emma. Melinda rapporta ses propos à sa marraine et promit à l’Observatrice Esther de faire attention à ce détail.

Ainsi parée, Melinda se rendit au club de danse sociale, où se trouvait depuis quelques heures Jim Clancy. Ce dernier, qu’on alla avertir qu’une dame qu’on ne connaissait point venait d’arriver, courut la recevoir lorsque son chauffeur, un homme vers la quarantaine, lui ouvrit la porte de la limousine. Jim se demanda bien qui était cette mystérieuse femme ainsi vêtue de haute couture. Certainement une demoiselle d’un riche de la ville voisine, pensa-t-il, perplexe. J’ignorais que les rumeurs courent aussi vite… 

Une fois entrée dans le club, Melinda reconnut sa belle-mère et ses demi-sœurs un peu plus loin, verres à la main, en discussion animée avec deux hommes plus âgés. 

Étonnée, elle pensa en fronçant des sourcils, perplexe. Il me semble que Jessica et Emma ont un petit-copain… Que viennent-elles faire ici ?

De peur d’être reconnue par elles, la jeune brunette fixa Jim Clancy, qui fit fière allure avec son complet bleu marine et sa chemise blanche, qui rehaussait bien ses yeux bleus et ses cheveux noirs coupés courts. Melinda tomba amoureuse de lui, tout comme Jim tomba amoureux d’elle. Il lui donna la main à la descente de la limousine, et la mena dans la salle où était la compagnie. Cependant, ni la belle-mère ni les demi-sœurs ne reconnurent Melinda, pensant plutôt que ce devait être là quelque fille d’un riche de la ville voisine, tant elle était belle dans sa robe de haute couture.

Lorsque Jim entra avec elle, il se fit alors un grand silence ; on cessa de danser, et le platiniste cessa de faire jouer la musique, tant on était attentif à contempler la beauté de cette inconnue. On n’entendait qu’un bruit confus : « Ah ! Qu’elle est belle ! »

Melinda, en regardant rapidement les autres gens présents dans la pièce, remarqua plusieurs esprits errants, des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, près de leurs proches. Parmi eux, se trouva un jeune homme, vêtu d’un complet noir et d’une chemise blanche, à la gauche de Jim, visiblement son frère, étant donné leur air de famille(10). Ils regardèrent vers sa direction lorsqu’ils comprirent qu’elle les avait vu. 

Elizabeth, derrière sa fille, s’adressa en ces termes à ces âmes : « Mesdames et Messieurs, laissez ma fille profiter du bal. Elle réglera vos cas après… »

La brunette approuva d’un mouvement imperceptible de tête positif. Les esprits errants continuèrent à observer les vivants en silence. Melinda les ignora, afin d’éviter des questions des autres invités. Jim la mit à la place la plus honorable, sur un siège à sa droite. On y apporta une fort belle collation de fruits et de fromage, dont il ne mangea point, tant il était occupé à la considérer, et ensuite la prit pour la mener danser.

Et Melinda dansa avec Jim. Elle dansa avec tant de grâce, qu’on l’admira encore davantage. La brunette s’étonna elle-même de marcher avec aisance avec des talons hauts – par là, elle vit bien que les entraînements avec sa marraine n’avaient point été vains. Il ne voulut même pas danser avec nulle autre, et c’est pourquoi il ne lui lâchait pas la main. Si quelque autre cavalière venait pour l’inviter à son tour, le médecin disait : « C’est ma cavalière. » Jusqu’au soir elle dansa et causa avec lui et d’autres invitées, parmi lesquelles étaient ses demi-sœurs. Melinda s’étonna qu’elles ne la reconnurent point. La passeuse d’âmes entendit sonner onze heures trois quarts ; elle voulut rentrer chez elle, mais Jim lui dit qu’il irait avec elle et l’accompagnerait, tant il était curieux de voir de quelle famille venait cette jolie jeune fille. Elle le remercia d’un air gêné d’être si attentif, et s’en alla au plus vite qu’elle put. Jim l’accompagna, en effet, mais au dernier moment elle lui échappa et sauta dans sa limousine, qui partit aussitôt. De plus, il dut se débattre avec les deux pigeons qui suivirent la mystérieuse demoiselle, car l’esprit errant qu’était Elizabeth les influença à agir ainsi, de sorte qu’il ne put la rattraper malgré son agilité. Déçu, il revint dans la salle de danse du club pour annoncer la fin de la journée. Tous retournèrent chez eux. Melinda, elle, alla trouver sa marraine, qui l’attendit au salon, la remercia puis lui dit qu’elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au club, parce que le fils du médecin l’en avait priée. Elle lui demanda aussi comment elle n'avait point été reconnue par ses demi-sœurs. Sa réponse fut la suivante : étant donné le changement de coiffure, de vêtements et de chaussures, du maquillage et des faux cils prolongeant les siens, afin d’accentuer ses qualités, de sorte qu’elle était une autre personne. Une fois défaite de sa magnifique robe et de son maquillage, Melinda raconta tout à sa marraine, puis elle alla dormir dans son lit au grenier. Mary ramassa le tout, qu’elle rangea dans sa voiture puis elle et son chauffeur de limousine revinrent chez elle, au bout de la ville de Grandview.



Lorsque Jim revint dans la maison paternelle, il ne cessa de vanter la grâce et la beauté de la mystérieuse demoiselle inconnue. Malgré qu’il demanda plusieurs fois son nom, elle refusa de se présenter. Aiden, une fois que leur fils alla dormir dans sa chambre, parla à voix basse au salon avec sa femme, Faith(11), disant qu’il y avait longtemps qu’il n’avait pas entendu parler d’une si belle et si aimable demoiselle. Elle partagea son avis et tous les deux furent d’accord pour marier leur fils benjamin avec cette mystérieuse dame, qui semblait lui plaire. Leur aîné, Daniel, avait été fiancé à une demoiselle, fille d’un docteur de la ville voisine, sauf qu’il mourut quelques jours avant son mariage(12). Ce qui jeta une ombre sur la famille Clancy. Les parents espèrent que leur benjamin aura plus de chance que son aîné.




Le lendemain, les deux filles de Charlotte allèrent de nouveau au club de danse sociale. Melinda appela à nouveau sa marraine et l’attendit au salon, fébrile à l’idée de revoir Jim. Sa marraine arriva rapidement et lui apporta une robe fourreau à sequins d’or et d’argent encore plus belle que celle de la veille et des talons hauts dorés. Puis elle la maquilla et la coiffa avec soins. Ainsi vêtue, Melinda alla à nouveau danser avec Jim. Ils parlèrent de tout et de rien. Ils n’étaient que plus amoureux l’un de l’autre. Il voulut savoir son identité, ce à quoi, inspirée par l’Observatrice Esther, qui apparut à sa droite, la brunette lui répondit qu’elle la lui dira un jour, en plus de quelques informations la concernant(13). Chacun, charmé par l’autre, ne remarqua pas le temps passer rapidement. Melinda avait presque oublié que minuit se rapprochait à grands pas. 

Elle était tellement charmée par le jeune homme et ce dernier ne voulut point lâcher sa cavalière que la passeuse d’âmes avait presque oublié que minuit se rapprochait. 

Élisabeth apparut soudainement à sa droite pour lui murmurer à l’oreille : 

– Mon enfant bien-aimée, il est bientôt minuit ! N’oublie pas la recommandation d’Esther !

En panique, le cœur battant la chamade, les yeux agrandis de peur, Melinda se libéra de l’étreinte de son bien-aimé, pour sortir en vitesse de la salle. 

Jim s’exclama : « Pourquoi me fuyez-vous, Mademoiselle ? » 

Sa question demeura sans réponse. Il la suivit, mais elle lui échappa, et les deux pigeons l’attaquèrent sans le blesser, incités à agir ainsi par la possession de l’un d’eux par la défunte mère de Melinda, ce qui le ralentit dans sa course. Dans son hâte, elle laissa échapper le talon haut de son pied droit. Elle n’y prêta pas attention, sauf quand elle faillit tomber en raison de son pied déchaussé. De rage, la passeuse d’âmes ôta prestement son autre talon haut qu’elle tint dans sa main gauche puis elle sauta, pieds nus, dans sa limousine, qui partit aussitôt. Cette fois, Jim se dépêcha de prendre sa voiture – une Ford verte – pour la suivre, mais l’esprit errant qu’est devenue Élisabeth Gordon se joua de la voiture du docteur, empêchant le véhicule de démarrer, de sorte qu’il abandonna son idée de suivre la demoiselle, qui était déjà partie au loin à bord de sa limousine. Il revint dans la maison paternelle, où il partagea ses émotions à ses parents, qui l’écoutaient attentivement. 


Melinda, elle, revint dans la maison paternelle, fatiguée, mais contente de sa soirée.

Sa marraine, qui l’attendit au salon, la voyant arriver pieds nus, la sermonna : 

– Melinda, où sont passés les talons hauts ? Ne me dis-tu pas que tu les as perdus ? 

La jeune brunette gémit d’une voix larmoyante, en lui montrant la chaussure gauche : 

– J’en ai perdu un dans ma course… Je suis vraiment désolée ! Je serais prudente…

Sa marraine s’éclaircit la gorge pour commenter d’une voix douce : 

– C’est correct, mon enfant… Je t’en passerais une autre paire… Au moins, rassures-toi à l’idée que ton bien-aimé saura ton identité grâce à ton talon haut, puisque tu es la seule qui puisse le chausser… 

Melinda, perplexe, répliqua : 

– Es-tu sûre que l’une des invitées ne profitera pas de l’occasion pour se jouer de Jim car elle a la même pointure de chaussure que moi ? Je serais jalouse qu’il en connaisse une autre…

Sa marraine murmura d’une voix douce : 

– Ne t’inquiète pas, mon enfant… Je t’assure que tu es la seule à pouvoir chausser ce talon haut… Si une autre en venait à le chausser, il serait soit trop grand, soit trop petit… D’ailleurs, même si une autre invitée aurait la même pointure de chaussure, elle n’aurait point l’autre escarpin à talon haut avec elle…

La jeune passeuse d’âmes, moue dubitative, hocha lentement de la tête. Elle ôta sa robe et se démaquilla pour aller dormir dans sa chambre. Sa marraine, comme la veille, ramassa tout, robe et trousse de maquillage, qu’elle rangea dans le coffre de sa Mercedes, puis elle revint chez elle, suivie par le conducteur de sa limousine.




Le lendemain, Jim Clancy lança un message dans les journaux locaux affirmant qu’il épousera la demoiselle à laquelle appartient le talon haut doré perdu, dont il en publia une photographie. Il précisa que ce message ne concernait que les femmes de plus petite taille, entre un mètre cinquante et un mètre soixante, car il avait remarqué que sa cavalière, malgré ses talons hauts, était plus petite que lui. Il pria les invitées de le contacter par courriel électronique. Les demoiselles qui correspondaient aux critères énoncés écrivirent un message électronique à Jim pour réclamer le talon haut perdu. Et voilà le fils du médecin qui alla de maison en maison chez ces dames, en conduisant sa Ford verte, afin de leur faire essayer le talon haut et il leur demanda si elles en portaient. Celles qui ne portaient point de talons hauts ne purent pas l’essayer. À celles qui portaient des talons hauts, pour certaines, celui-là était trop grand, pour d’autres, il était trop petit. Même si une pouvait le chausser, il lui demanda si elle avait l’autre talon haut, ce à quoi la réponse était négative. Cela dura plusieurs jours, avant que Jim se rendit chez Thomas Gordon, qui l’accueillit bien dans son salon. Les demi-sœurs de Melinda essayèrent le talon haut ; sauf que pour l’aînée, l’orteil n’entrait pas ; pour la cadette, le talon ne pouvait entrer. Jim demanda alors à Thomas s’il n’avait pas d’autre fille. 

Le juge répondit : « Monsieur Clancy, il ne me reste que Melinda, la fille de ma première femme, qui est dans la cuisine… Mais elle ne saurait être la demoiselle que vous recherchez, c’est impossible ! Elle ne fréquente jamais de club de danse… Et elle ne sait pas marcher avec des escarpins à talons hauts… »

Il pensa tristement. Dommage que Melinda n’ait pas été invitée au club de danse sociale ! J’aurais pu la convaincre d’y aller… Comment pourra-t-elle alors se marier, en s’enfermant ainsi dans ma cuisine ?

Sa seconde épouse ajouta : 

– D’ailleurs, Melinda n’est pas présentable ! Elle n’est pas digne de vous !

Jim, d’un ton sévère, répliqua : 

– S’il vous plaît, si elle répond aux critères…

Thomas hoche la tête.

Le docteur ajouta, en agitant sa main droite qui tenait la délicate chaussure : 

– Laissez-la essayer le talon haut ! Car aucune des demoiselles qui l’ont essayé ne peut point le chausser… Ou n’avait pas l’autre talon… Pouvez-vous comprendre ?

Le juge, devant le regard noir que lui jeta Jim, n’osa lui désobéir. Il en avertit Melinda. Cette dernière se lava les mains et le visage puis accourut au salon. Elle salua Jim, qui la salua en retour puis il lui tendit le talon haut doré. Elle la chaussa aussitôt, épousant parfaitement son pied. Sous les regards ébahis de son père, de sa belle-mère, de ses demi-sœurs et de Jim, Melinda courut jusqu’à sa chambre, pour revenir avec l’autre talon haut, qu’elle avait caché sous son matelas, puis elle le mit à son autre pied.

 À ce moment, l’Observatrice apparut devant elle. Étonnée, la passeuse d’âmes lui jeta un regard interrogateur, mais elle n’eut pas le temps de dire un seul mot que quelqu’un frappa doucement à la porte. Thomas l’ouvrit pour tomber nez-à-nez avec sa sœur Mary. Ils se saluèrent et il lui demanda froidement la raison de sa venue. Elle répondit qu’elle voulait voir Melinda. Il la laissa alors entrer. Elle salua Jim, Charlotte, Jessica et Emma, puis tendit à Melinda une robe encore plus magnifique que les précédentes, une robe en velours bleu de style baroque avec une ceinture en cuir issue de la collection Christian Dior de printemps-été 1998. La jeune passeuse d’âmes, gênée d’avoir autant de témoins, alla dans la salle de bain se changer en vitesse, puis elle revint au salon.

Jim fronça des sourcils, en la regardant amoureusement. Hors de doute, elle est ma bien-aimée ! Elle est encore plus belle sans maquillage !

Il reconnut aussitôt la mystérieuse dame qui s’était présentée au club de danse la fin de semaine passée. Comment un tel changement de comportement est-il possible ? Je n’aurai jamais douté que cette jeune demoiselle sache danser avec autant d’élégance… Je ne suis pas un psychologue ou un psychiatre, mais un simple médecin…

Thomas, Charlotte, Emma et Jessica s’entr’observèrent, perplexes. Les trois femmes pâlirent de jalousie. Mary, sourire victorieux au visage, parcourut du regard le petit groupe de vivants. Le juge se demanda bien comment sa fille du premier lit avait pu se rendre au club sans que personne n'ait rien remarqué. Sa belle-mère et ses deux filles tombèrent aux genoux de Melinda pour obtenir son pardon, mais celle-ci leur dit de se relever, ce qu’elles firent aussitôt.

Jim, fou d’amour pour la brunette, la releva du canapé sur lequel elle était assise en la prenant par la main. Il lui demanda son nom. Elle se présenta d’une voix songeuse puis elle avoua son don, celui de voir les esprits errants, dans un murmure, mais les autres vivants entendirent tout ce qu’elle dit. Un silence plana après un tel aveu dans le salon. Thomas, devant les protestations de sa seconde épouse et de ses belles-filles, expliqua que sans doute Melinda avait hérité ce don de sa défunte femme, Élisabeth. Charlotte, Jessica et Emma s’entr’observent, interloquées. Elles jetèrent un regard jaloux et haineux à la passeuse d’âmes.

Jim embrassa Melinda sur les lèvres et murmura à son oreille : 

– Mademoiselle Gordon, vous êtes vraiment adorable ! Je ne peux que vous aimer encore plus ! Marions-nous !

Émue jusqu’aux larmes, la brunette pleura de joie. Une fois calmée, elle avoua avoir été présente au bal grâce à l’aide de sa marraine.

Thomas, les sourcils levés d’étonnement, balbutia : 

– Melinda, tu me dis que Mary t’a aidé ?

Sa sœur, en soutenant le regard de son frère, confirma d’un mouvement de tête positif.

Sa fille répliqua : 

– Oui… En plus d’être conseillée par l’Observatrice Esther, que je suis seule à voir… C'était ma marraine…

Elle se tourna légèrement vers Mary et murmura : 

– Merci…

Mary répliqua d’un ton chaleureux qui adoucit ses yeux bleu glacial : 

– Il n’y a pas de quoi…

Melinda ramena son attention vers son père et poursuivit :  

– C’était elle qui m’a permis de me rendre au club de danse sociale en me prêtant pour l’occasion sa limousine conduite par son chauffeur privé… Sans oublier les magnifiques robes, le maquillage et les talons hauts… 

Jim, en serrant les deux mains de Melinda entre les siennes, se tourna vers Thomas Gordon, dont les yeux bleu glacial brillèrent de joie, et affirma d’une voix forte : 

– Monsieur Gordon, est-ce que vous m’accordez la main de votre fille ?

Le juge balbutia d’un air ému : 

– Bien sûr ! 




Le lendemain, Jim présenta Melinda à ses parents puis se maria à l’église locale de Grandview deux mois plus tard. Dans sa bonté, la passeuse d’âmes accorda à ses demi-sœurs de se marier à des ambulanciers, anciens collègues de Jim, à savoir Robert Tooch et Timothy Flaherty(14).




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(1) Nous avons un peu modifié la relation des parents avec Melinda Gordon. Dans la série, Élisabeth, sa mère, est seule à l'élever. Thomas Gordon n’est que son beau-père. Sauf que pour cette fiction, nous avons décidé de faire de lui son père. Dans la série, c’est Thomas Gordon qui meurt à la fin de la troisième saison, tandis qu’Élisabeth est toujours vivante. Sauf que nous avons décidé de respecter un peu le conte en ce qui concerne la mort de la mère de la fillette. De plus, nous avons changé le caractère de la mère à Melinda, car dans la série, elle ignore son don. Par contre, nous demeurons fidèles à la série lorsqu’il s’agit de l’héritage du côté maternel du don (celui de voir les esprits errants).


(2) Dans Ghost Whisperer, ce n’est pas sa mère qui a appris à Melinda les tâches qui incombent à un passeur d’âmes, mais sa grand-mère maternelle, Mary Ann.


(3) Melinda Gordon est le personnage principal de la série Ghost Whisperer. Son prénom est d’origine grecque, dérivé de melanos, qui signifie « noir ». De sorte que nous faisons un jeu de mots avec son prénom.


(4) Les Ombres (Shadows en anglais) apparaissent seulement dans la dernière saison de la série. Elles sont des parties fragmentées d’esprits, puisque ce sont des parties qui ne sont pas parties dans la Lumière, lieu où vont les âmes après leur mort physique. Elles sont des formes non humaines sombres, comme des fumées noires. Les Ombres ne peuvent point être vues par Melinda. Dans la série, c’est son fils, Aiden, qui les voit.


(5) Romano est un esprit errant, l’ennemi de Melinda au cours des trois premières saisons de Ghost Whisperer. De son vivant, il était le chef d’une secte, qui est mort empoisonné au cyanure, avec son associé et les membres. Il est un esprit manipulateur, vêtu de noir avec un chapeau noir. Cependant, le rapport que nous établissons entre Romano et les Ombres est notre liberté artistique.


(6) Cet esprit est l’associé de Romano, qui est désigné dans la série comme l’homme qui rit. Mais il n’a pas plus de prénom.


(7) Jim Clancy, la mari de Melinda, est un ambulancier qui devient plus tard docteur.


(8) Aiden Clancy est le nom du père de Jim. Sauf que dans la série, il meurt alors que Jim à dix ans. Seulement, nous avons décidé de faire une entorse à ce fait de la série pour le garder parmi les vivants. 


(9) Un Observateur (une Observatrice au féminin) est un esprit qui ne passe pas du tout dans la Lumière, et qui regarde tout ce qui se passe. Dans la série, il y a plusieurs Observateurs et Observatrices non-nommés, sauf Carl Sessick, l’Observateur présent à la fin de la quatrième saison et tout au long de la cinquième saison.


(10) Daniel Clancy, le frère aîné de Jim dans la série, est mort jeune. Sauf que les circonstances entourant sa mort ne sont pas précisées. Il apparaît comme un jeune homme vêtu d’un complet noir avec une chemise blanche.


(11) Faith Clancy est la mère de Jim.


(12) Comme dans la série rien n’est précisé au sujet du frère aîné de Jim, nous avons pris un peu de liberté artistique.


(13) Dans la série, lors de leur première rencontre, Melinda a dit à Jim qu’elle lui dira un jour au sujet de son don. Dans tous les cas, il semble le savoir avant leur mariage, étant donné sa réaction dans le premier épisode de la première saison (Pilot - Trente ans d’errance).


(14) Dans la série, Robert Tooch, surnommé Bobby, est un ambulancier, collègue de Jim Clancy. De même pour Timothy Flaherty, surnommé Tim, qui est aussi un ami et collègue de Jim.







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