Jusqu'à la dernière chance

Chapitre 1 : Première chance inespérée

3291 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/09/2024 13:46

Cette fanfiction participe au Défi du forum de Fanfictions.fr La Boucle temporelle, un jour sans fin (septembre à octobre 2024) en seconde chance



Première chance inespérée



En ce sept novembre deux mille huit, dans le salon du chalet où le mariage de son amie Tricia est prévu, Jim s’assoit sur l’un des canapés brun foncé, revenant d’une discussion avec le fiancé de celle-ci, Hunter Clayton, prenant un verre d’eau en attendant son épouse. Il observe la petite table basse en cerisier qui trône devant les canapés et la salle éclairée par la lumière naturelle, ajoutant un air accueillant à l’endroit. Il sourit en espérant que Mélinda, son épouse, ait réglé le cas de l’esprit errant qui suit son amie. Celle-ci, une petite brunette aux yeux marron habituellement pétillants, assombris par l’inquiétude qui s’y lit en eux, avance vers lui, croisant ses yeux bleus coruscants étonnés.

— Mél, qu’est-ce qui préoccupe autant ton esprit ?

L’interpellée tourne sa tête à droite, fixant le vide pendant quelques secondes avant de répondre d’une voix blanche : 

— C’est le petit garçon, ami d’enfance de Tricia, qui vient nous poser une énigme… Un certain Owen Grace… Les indices sont au nombre de quatre, à savoir…

Elle énumère avec ses élégants doigts les indices, tout en tournant la tête vers Tricia qui rejoint la chuchoteuse d’esprits, élégant visage devenu sérieux, yeux agrandis d’angoisse.

— … Une pomme (apple), une corde (rope), un pic à glace (ice pick), des sangsues (leeches), des fourmis (ants), les lettres Bob écrites sur un miroir, un médaillon où les initiales RL sont gravées et une photographie d’enfance où deux garçons de douze ans, Robert Langowski et Christopher Murray, y sont…

La fiancée qu’est Tricia est une grande et élégante femme aux yeux marron, aux longs cheveux noir comme ébène qui retombe en cascade sur ses épaules et dans le creux de son dos et a un teint naturellement hâlé. Elle agite ses longs et fins doigts bien soignés pour prendre un verre d’eau avant de s'asseoir et de promener son regard entre le couple. De l’autre main, elle ajuste sa robe blanche. La femme extraordinaire continue d’une voix tremblante, le souffle court, la main tremblante, ses traits se tendent.

— … Et je ne comprends guère comment trouver une interprétation de ce jeu enfantin… Et Owen Grace ne veut pas nous aider ! J’ai l’impression qu’il est important de trouver la clé du jeu pour aider Tricia et cet esprit errant !

Jim se lève et s’approche de la brunette pour être à ses côtés, lui tenant tendrement sa main en signe de soutien et pour calmer momentanément son angoisse montante.


Un silence assourdissant et lourd s’installe entre eux pendant quelques minutes qui semblent une éternité pour tous. Soudain, le grand homme aux yeux bleus céruléens tousse fort et prend la parole : 

— Mél et Tricia, je viens de discuter avec Hunter Clayton et son ami Christopher Murray et j’ai appris des informations intéressantes et quelque peu intrigantes ! 

Il se gratte le menton, perplexe, lueur de méfiance dans le regard. Les deux interpellées le fixent, étonnées, sourcils relevés.

— Et qu’y a-t-il de si étrange dans leurs propos ? l’interroge Tricia en murmurant de sa douce voix mélodieuse, intriguée.

— Disons qu’ils tiennent des propos contradictoires… Ton fiancé, lorsque tu nous l’avait présenté en arrivant à la boutique d’antiquités de mon épouse pour les meubles, affirme détenir un diplôme en Économie de la Harvard Business School en 2004… Et aujourd’hui, en discutant un peu avec lui, il affirme qu’il obtient ce même diplôme en 2006… 

Il fixe son amie.

— … Étrange, non ? …

Elle ouvre et referme la bouche d’étonnement pour répliquer, mais un silence n’en sort. Elle demeure coite, les yeux agrandis d’étonnement et d'incrédulité.

— … Peu importe l’année qu’il termine ses études, continue-t-il, ton fiancé ouvre un restaurant avec son ami, Christopher Murray en décembre 2006, l’Axiom Steakhouse

— Oui, réplique Tricia, sourcils froncés, lèvres devenues un mince filet, ne comprenant pas où son ami d’enfance veut en venir.

— … Et ce restaurant est introuvable ! Je l’ai cherché dans l’annuaire du téléphone, mais en vain ! Je pense que je ferais mieux de demander à mon ami de la police, l’inspecteur Carl Neely, pour qu’il enquête sur le cas de Hunter Clayton et de Christopher Murray. Qu’en pensez-vous, mesdames ?

Les deux approuvent d’un geste de la tête.

— Très bien. J’y vais de ce pas l’appeler. 

Il se lève prestement et se rend à l’extérieur de la petite maison en bois pour trouver son cellulaire dans le grand automobile bleu dans lequel le couple est venu pour transporter les divers meubles, tables et chaises à l’occasion de la cérémonie. Il compose rapidement le numéro de l’inspecteur et l’informe de sa requête que celui-ci accepte.


Le mari de la femme extraordinaire revient au salon, réfléchissant sur les indices, perplexe, laissant son cellulaire sur la table pour ne pas rater l’appel de son ami..

— Mél et Tricia, je suis bien intrigué par ces indices… À qui se réfèrent-ils ? Serait-ce aux garçons de la photographie ? Le seul point commun est Christian Murray. Enfant…

Il prend la photographie en noir et blanc et indique d’un geste de la main le garçon.

— … Et maintenant adulte, associé de Hunter Clayton…

Se tournant vers son amie d’enfance, mine sérieuse.

— … Et que sais-tu de ce Robert Langowski ? 

Elle soupire et murmure, croisant ses bras en-dessous de sa poitrine : 

— Un garçon très méchant et guère apprécié de moi qui avait l’habitude de venir dans ce chalet qui appartient à mes parents pour jouer quelques mauvais tours à mon pauvre ami Owen.

— Les indices nous suggèrent qu’Owen Grace veut t’avertir de Robert Langowski, continue l’ambulancier, mine pensive, prenant des notes dans un calepin.

Son épouse se lève, fixant le vide, yeux agrandis d’étonnement, et murmure : 

— D’accord Owen Grace, j’arrive ! …

Se tournant vers Tricia et vers Jim en affichant un faible sourire.

— … Je m’excuse de ne pas m'être concentrée sur tes paroles, mais l’esprit errant veut que je vienne près de la rivière… Il veut m’expliquer la cause de son décès ! Je vous laisse !

Elle s’approche du grand homme pour se hisser sur la pointe des pieds et l’embrasse chastement sur les joues et s’éclipse du salon. Celui-ci l’observe jusqu’à ce que son élégante silhouette disparaisse de sa vue.

— Et, complète la fiancée d’une petite voix incertaine, rompant le silence, Jim, tu penses que les indices réfèrent à Robert Langowski ?

Au son de sa voix, l’interpellé détourne son regard du vide, se concentrant sur les paroles, reprenant une mine sérieuse, son front se plie légèrement et fixe la page de son calepin, tout en jouant avec son stylo.

— Je pense que les indices nous amènent à Robert Langowski… Pourquoi ?

Il griffonne dans son calepin quelques mots.

— … D’abord, les lettres Bob me rappellent plutôt un surnom… Surnom qui convient à Robert, non ?... 

Son amie hoche la tête pour confirmer qu’elle suit son raisonnement. 

— … Et cette hypothèse est d’autant plus confirmée par le médaillon aux initiales RL, pour Robert Langowski, logique ?

Il fixe attentivement Tricia qui, mine confuse, ne comprenant guère l’importance des indices, ni du rapport entre Robert Langowski et son mariage, approuve faiblement, regard étonné.

— Jim, tu as raison… Mais quel rapport avec les autres indices et mon mariage ? …

Elle soupire, baisse ses sombres yeux sur ses mains.

— … Le point commun est Christopher Murray… Ami d’enfance de Robert Langowski et associé de mon fiancé, en plus d’être son garçon d’honneur… Mais quel rapport avec Hunter ?

— Telle est la question ! Question tout aussi énigmatique pour toi que pour moi…

Il observe la photographie avec attention. Soudain, son visage s’illumine, ses yeux brillent d’un éclat encore plus vif.

— Tricia ! J’ai trouvé ! Ne trouves-tu pas que le petit Robert Langowski ressemble à ton fiancé, non ?

Bouche bée, éberluée, les yeux encore plus grands d’étonnement, son amie le fixe, incrédule, moue d’étonnement. Elle prend la photographie des mains de Jim et analyse attentivement le visage des garçons.

— Mais, c’est impossible ! murmure-t-elle, secouant sa tête, niant l’évidence. Mais c’est vrai qu’il y a une ressemblance ! Acceptons ta conclusion provisoire… Mais que conclure des autres indices ?

Un silence angoissant s’installe entre eux. Griffonnant quelques mots sur une page vierge de son calepin, quelques minutes plus tard, Jim sourit et s’écrie : 

— Tricia, je pense trouver l’énigme ! …

Tournant un regard interrogateur vers son interlocuteur, la fiancée l’invite à développer son idée d’un geste de la main avant de jeter un rapide coup d’œil à sa montre.

— … Une corde (rope), un pic à glace (ice pick), des sangsues (leeches) et des fourmis (ants) permettent de former le mot menteur (liar)... Et la pomme, à l’instar de la photographie, du surnom écrit sur le miroir et du médaillon, n’est qu’un indice supplémentaire pour te guider vers Robert Langowski et ton fiancé qui ne sont qu’une seule et même personne. Autrement dit, Hunter Clayton semble être un pseudonyme de Robert Langowski !

Ouvrant la bouche pour répliquer, Tricia ne dit pas un mot, interrompue par la sonnerie du cellulaire. Jim prend immédiatement l'appel. Carl Neely l’informe du résultat de son enquête et raccroche aussitôt.

— Et Tricia, mon ami inspecteur m'informe que ni Christopher Murray, ni Robert Langowski n’ont étudié à la Harvard Business School et que le restaurant est fictif ! Sans oublier que Robert Langowski et Christopher Murray sont des escrocs poursuivis pour détournement, connus pour se marier avec des femmes riches pour s’accaparer de leur biens et argent.

La fiancée blêmit, atterrée par la conclusion, puis, quelques secondes plus tard, ses yeux couvent une sourde colère, colère envers elle-même et son aveuglement. Son visage s’enflamme de la soudaine réalisation. Elle explose : 

— Et ainsi, mon fiancé, hurle-t-elle, serrant les poings dans sa rage, retenant néanmoins des larmes, est le pire des menteurs ! Il aurait volé tout mon argent le lendemain du mariage ! 

Elle se lève de son siège et fait les cent pas dans le salon. Soudain entre en trombe Mélinda, souffle court, épuisée de sa course, regard alarmé, traits tendus, clairement angoissée. Son mari l’invite à s'installer et à prendre une gorgée d’eau avant de dire quoique ce soit. Tricia calme un peu sa colère et revient à sa place, intriguée de l’attitude de l’épouse de son ami.

— Jim, Owen Grace est mort en voulant traverser la rivière, parce que Christopher et Robert, alors enfants, ont coupé la corde… affirme-t-elle dans un souffle. Et ce même Robert est le fiancé de Tricia sous un pseudonyme… Autrement dit, Hunter Clayton est Robert Langowski.

— Mél, nous sommes exactement arrivés à cette conclusion il y a quelques minutes ! s’exclame-t-il. Il faut remercier Carl pour son aide efficace !

La fiancée a l’impression que le ciel lui tombe sur la tête à la suite d’autant de révélations sur celui qu’elle mariera dans cinq heures. Mais elle doit reconnaître la vérité tellement évidente. Plus elle réfléchit à la conclusion, plus elle se rend à l’évidence des mauvaises intentions de son fiancé. Ses yeux lançant des éclairs de colère elle affirme d’une voix puissante : 

— Jim et Mélinda, j’annule mon mariage ! Je cours de ce pas avertir ce menteur de quitter le chalet familial !

Elle sort en trombe du salon pour aller à l’extérieur où Hunter et Christopher discutent et rient avec des invités, insouciants du jeu de l’esprit, ni de la vérité dévoilée. La fiancée est rapidement suivie par le couple. 

S’arrêtant devant l’escroc, elle lui hurle : 

— Hunter Clayton, ou plutôt Robert Langowski, j’annule notre mariage !

L’interpellé blêmit, ses traits s’affaissent, une lueur de panique brille dans ses sombres yeux avant de lancer des éclairs en direction du couple derrière Tricia.

— Mais Tricia, ma chère, susurre-t-il dans un ultime effort de la faire changer d’avis, quelle mouche t’a piquée ? 

— Non, et partez immédiatement !

Il serre les poings de rage et une moue se dessine sur son visage.

— Pourquoi ce coup de tête soudain ?

— Mon ami d’enfance m’a aidé avec son jeu d’énigmes et je dois remercier Mélinda Gordon-Clancy qui m’a énormément aidé à te démasquer, escroc ! Voleur et menteur !

L’ancien fiancé darde son regard, dans lequel une sombre haine couve à peine dissimulée, sur le couple. Il dépasse Tricia et murmure, en passant près de la femme extraordinaire, sur un ton menaçant, d’une voix rauque : 

— Mélinda, vous paierez cher pour gâcher le plus jour de ma vie !

L’interpellée pâlit considérablement, ses yeux s'agrandissent à la menace sous entendue Et il accélère le pas jusqu’à ne plus être visible. Jim, inquiet, serre son épouse contre lui.



Quelques heures plus tard, le couple a rangé les meubles prévus pour la cérémonie annulée. Une fois que Jim a déposé les tables dans la voiture, il range les chaises pliantes non loin d’une petite cabane en bois. L’édifice, adjacent à la demeure principale semble vide de toute vie, hormis une lumière qui attire le regard de l’ambulancier. Curieux, il laisse son travail pour s’approcher de l’endroit, malgré l’heure tardive. Il n’entend pas la sonnerie du cellulaire dans la voiture. Il entre sans frapper, faisant grincer la porte de bois sur ses gonds. À l’intérieur, n’entendant aucun bruit, sauf celui de ses pas, le vingtenaire affirme de sa voix masculine forte et claire : 

— Quelqu’un est-il dans cette pièce ?

Soudain, un bruit s’entend, celui d’un verre déposé par terre.

— Vous venez me voir ? réplique ironiquement la voix bourrue et avinée de l’ancien fiancé de Tricia.

Il charge l’arme qu’il tient sur ses genoux.

— Hunter Clayton, ou plutôt Robert Langowski, sachez que mon amie, Tricia, ne change pas d’avis… votre attente est vaine… Je vous conseillerai de quitter cet endroit.

— Il est exact que je sois un peu menteur… 

Il fixe son verre de whisky avant de le vider d’un trait, serrant plus près de lui un fusil de chasse.

— … Mais vous avez gâché le plus jour de ma vie à cause d’un esprit, d’un défunt, d’un fantôme ! s’emporte-t-il, échauffé par l’alcool.

— Calmez-vous ! lui ordonne l’ambulancier. Mais sachez que cet esprit errant, Owen Grace, ne protégeait que mon amie de vous avec son jeu. Ce garçon défunt tenait beaucoup plus à Tricia que vous, un homme qui a bâti toute sa vie sur des mensonges ! …

Les yeux de l’escroc lancent des éclairs, son teint devient rouge de colère, ses traits se déforment en un horrible rictus et ses mains tremblent sous la nervosité. Il agite l’arme devant son interlocuteur, tenant le manche de l’arme, l’index sur la gâchette.

— … D’une certaine manière, conclut posément Jim, cet esprit, bien que je ne le vois pas, est plus réel, authentique et véridique que vous, Robert Langowski.

Le grand homme aux yeux bleus recule de quelques pas, inquiet pour sa sécurité, lorsque le fiancé déçu le vise.

— Vous avez, malheureusement raison, éructe son interlocuteur, poing gauche serré. Je n’ai fait que mentir pour parvenir à mes fins ! Mais tout mon plan n’aurait pas tombé si votre femme, Mélinda Gordon, ne serait intervenue ! Je l'abhorre pour son don et je vous hais pour le soutien inconditionnel et indéfectible que vous lui vouez !

Il appuie sur la détente et vise son interlocuteur. Heureusement, il rate sa cible de peu et le miroir derrière l’ambulancier se brise en mille morceaux.

Jim et Hunter arrivent rapidement au corps-à-corps pour essayer de récupérer l’arme de son côté.

Quelques minutes plus tard, une détonation du fusil de chasse s’entend. Ce coup est rapidement suivi d’une réplique à l’extérieur. La balle brise la fenêtre et se plante, traîtreusement, dans l’épaule gauche de Jim qui s’écroule sous la douleur. Et son ami policier, Carl Neely, entre dans la cabine, quelques secondes plus tard, maîtrisant Robert. Il appelle du renfort d’une escouade de collègues et une équipe d’ambulanciers, lueur d’inquiétude pour la vie du mari de Mélinda qu’il a accidentellement atteint.


Arrivé à l’hôpital Mercy, qui est le seul hôpital dans la petite ville de Grandview, la balle est immédiatement extraite et Jim est rapidement opéré. Son épouse est venue, angoissée, jouant nerveusement avec l’alliance de son mari. Elle s’endort dans la chambre à côté de Jim. Ce dernier, au milieu de la nuit, soudainement léger, constate qu’il est libéré de son corps. Debout, près de Mélinda, il sourit tristement à la vingtenaire se remémorant leur moment de vie commune.

— Revenez immédiatement ! lui ordonne une voix masculine de stentor au-dessus de l’âme de l’ambulancier. Ce dernier sursaute et tourne sa tête vers le ciel pour discerner un Ange majestueusement vêtu d’une dalmatique vermillon par-dessus un himation blanche comme la plus immaculée des neiges du monde, une épée de Feu à la taille, des ailes blanches brillantes déployées, tenant un mêrilo d’or brillant de mille feux à la main droite et un zertsalo surmonté d’une croix à l’autre main. L’entité surnaturelle aux traits délicats, aux grands yeux sombres et à la blonde chevelure dorée, nul autre que l’Archange Michel. Jim est saisi d’une terreur sacrée à sa vue, baissant ses paupières par respect.

— Vous ne pouvez quitter si tôt votre vie terrestre ! Votre mission n’est pas encore terminée ! Réanimez votre corps sur-le-champ ! Vous bénéficiez aux Cieux d’une chance supplémentaire de vivre. Utilisez cette seconde chance à bon escient ! En répétant le même événement, tout en gardant souvenir, vous devez tirer leçon de vos connaissances !

Le mortel s’incline poliment devant l’Archange et regagne rapidement son corps. Il ferme les yeux fatigués, louant Dieu de cette seconde chance inespérée.




À suivre

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