Est-il possible de réparer son erreur ?
Chapitre 1 : Est-il possible de réparer son erreur ?
3693 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 23/09/2024 16:48
« Et si un jour ou une nuit, un démon se glissait furtivement dans ta plus solitaire solitude et te disait : ''Cette vie, telle que tu la vis et l'a vécue, il te faudra la vivre encore une fois et encore d'innombrables fois; et elle ne comportera rien de nouveau, au contraire, chaque douleur et chaque plaisir et chaque pensée et chaque soupir et tout ce qu'il y a dans ta vie d'indiciblement petit et grand doit pour toi revenir, et tout suivant la même succession et le même enchaînement – et également cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et également cet instant et moi-même. L'éternel sablier de l'existence est sans cesse renversé, et toi avec lui, poussière des poussières !'' – Ne te jetterais-tu pas par terre en grinçant des dents et en maudissant le démon qui parla ainsi ? Ou bien as-tu vécu une fois un instant formidable où tu lui répondrais : ''Tu es un dieu et jamais je n'entendis rien de plus divin !'' Si cette pensée s'emparait de toi, elle te métamorphoserait, toi, tel que tu es, et, peut-être, t'écraserait; la question, posée à propos de tout et de chaque chose, ''veux-tu ceci encore une fois et encore d'innombrables fois ?'' ferait peser sur ton agir le poids le plus lourd ! Ou combien te faudrait-il aimer et toi-même et la vie pour ne plus aspirer à rien d'autre qu'à donner cette approbation et apposer ce sceau ultime et éternel ? »
Friedrich Wilhelm Nietzsche, Le Gai Savoir, IV, § 341.
Quartier de police de Grandview, bureau B-193, 7 novembre 2008, 20 h 30.
Carl Neely, un policier âgé de trente-six ans, est assis sur sa chaise, les mains sur son bureau, simplement vêtu d'une chemise bleue rayée, dont il a retroussé les manches. Il joue avec son stylo, qu'il tient entre les doigts de sa main droite. Son bureau est une simple pièce dans laquelle se trouve en son centre un bureau, un classeur gris derrière lui et deux chaises. Le mur derrière le policier est recouvert de photographies de cas portés disparus ou des cas non-résolus. Au plafond, la seule ampoule éclaire la pièce, en particulier le bureau, laissant les coins dans l'ombre. Carl pense, en parcourant du regard un rapport qu'il a déposé sur son bureau : « Les quarts de soir sont toujours aussi ennuyants... Et ce rapport que je lis et relis pour une énième fois... Je n'ai oublié aucun détail... » Il soupire. « Allez, Carl, remonte-toi le moral ! » Voilà un mois que sa belle-fille, Caitlin Mahoney, est décédée à l'Hôpital Mercy des conséquences de son anorexie mentale. Le policier pense tristement, en portant son regard sur sa main gauche, sur laquelle ne brille aucune alliance : « Non seulement tu as perdu ta belle-fille – qui était vraiment adorable –, mais aussi ta femme... » Évidemment, trois jours après la mort de Caitlin, sa femme et lui ont divorcé, car ils n'ont pas d'enfant ensemble; seulement elle traîne sa fille de son premier mariage. Le policier est quelque peu déprimé par les récents événements. Mais il tâche de se concentrer au travail pour oublier cette double perte.
Tout à coup, le téléphone sonne, brisant la monotonie dans laquelle il se trouve.
Carl jette un coup d'œil rapide à l'afficheur : le numéro de la boutique de Melinda Gordon, une jeune antiquaire qui voit les esprits errants et épouse de son ami ambulancier Jim Clancy. Sauf que l'agent de l'ordre ignore son don particulier, mais il la trouve sympathique et il l'a aidé à enquêter sur Thomas Gordon et Paul Eastman, afin de dévoiler que Paul Eastman – un policier qui voyait les esprits errants de son vivant – est mort tué par Thomas Gordon – un juge et l'époux de la mère de Melinda.
Intrigué, il soulève le combiné : – Carl Neely à l'appareil.
Melinda, d'une voix inquiète : – Monsieur l'inspecteur Carl Neely, c'est Melinda Gordon. Pouvez-vous venir immédiatement au domaine près du lac Morton, 145 rue Morton, à l'extérieur de Grandview ? Je pense que mon mari est en danger…
– Lequel ?
– Il se trouve en présence d’un homme armé…
L'agent de l'ordre ajoute d'un ton calme : – J'arrive au plus vite !
– Merci beaucoup !
Les téléphones sont raccrochés.
Carl Neely met en vitesse la veste bleu marine de son uniforme, sur laquelle se voit l'insigne de la police de Grandview sur les épaules, prend au passage son émetteur-récepteur portatif et son trousseau de clés puis sort de son bureau. Il embarque dans un véhicule de fonction, regarde rapidement sur une carte la route la plus courte pour se rendre à l'endroit, la plie et la range dans l'une des aires de rangement près du tableau de bord, puis démarre le véhicule. Carl n'hésite pas à activer les sirènes et à brûler les feux rouges pour arriver en cinq minutes près du chalet à l'extérieur de Grandview.
Une fois rendu au chalet, où s'élève une grande et vieille maison en bois, entourée de chênes, de cyprès, de tilleuls, il aperçoit Melinda Gordon, une petite brunette toujours chaussée de talons hauts, simplement vêtue d'une légère veste blanche à manches longues, sous laquelle se voit un chandail à manches courtes de couleur bleue et d'un pantalon jeans. L'antiquaire sort rapidement de son véhicule (de couleur rouge) et se tient à côté de la porte du conducteur, très inquiète pour son mari. Un coup de feu détonne dans la cabine, une petite construction en bois non loin du chalet, brisant la vitre d'une fenêtre et faisant sursauter la jeune femme, qui est alors angoissée, car elle pense : « En espérant que Jim est sauf... » Carl Neely sort de son véhicule, se cache derrière un arbre et regarde en direction d'une petite cabine en bois qui s'élève non loin de l'endroit où il a stationné le véhicule. La lumière des ampoules éclaire la cabine, laissant voir des ombres bouger près de la fenêtre.
Melinda, qui remarque l'esprit errant d'une fillette très maigre vêtue d'un peignoir bleu à la droite de Carl, regarde, intriguée et perplexe, la scène. L'esprit errant agite ses bras et s'exclame : « Concentre-toi, Carl ! Ne te laisse pas déconcentrer ! » La passeuse d'âmes pense, yeux agrandis d'étonnement et sourcils froncés : « Qui est cet esprit errant ? Que veut-il ? » Un autre esprit attire son attention : un vieil homme d'âge mûr vêtu d'un complet beige foncé et d'une chemise blanche. Il ne fait que regarder la scène en silence, immobile et droit, un peu en retrait, comme s'il avait une vue d'ensemble sur ce qui se passe. Melinda, très étonnée de la présence d'un tel esprit, pense : « Que veut-il aussi celui-là ? » L'esprit du vieil homme, comme s'il a lu sa pensée, s'approche d'elle et lui répond d'un ton calme : « Je suis Karl Recht, un Observateur, et j'ai pour mission d'observer simplement ce qui se passe. Et je ne dois pas passer dans la Lumière, car je ne suis pas errant. »
Après quelques secondes de pause, il ajoute : « Ah, oui ! J'ai oublié un détail ! » Encore plus étonnée, les yeux écarquillés, la bouche entr'ouverte, la jeune femme fait un geste de sa main droite pour l'inciter à poursuivre. L'esprit ajoute : « Parmi les Observateurs, certains sont simplement silencieux – ce qui signifie qu'ils ne font que strictement leur travail de regarder ce qui se passe parmi les vivants et les esprits errants. D'autres sont plus actifs, comme moi, et se permettent alors d'agir sur les vivants... »
Melinda pense, perplexe, en clignant des yeux : « Et qu'est-ce que cela change ? »
Un sourire énigmatique au visage, son interlocuteur réplique : « Vous verrez ! » Puis il observe les événements sans ajouter un seul mot. La brunette ramène son attention vers la cabine, très inquiète pour son mari, le cœur battant la chamade et front plissé.
Carl Neely, en observant attentivement les ombres, remarque que deux hommes sont en lutte avec un objet. Il pense : « Sans doute Jim et un autre homme... Ils tiennent un objet long, soit un bâton, soit une arme... » L'agent de l'ordre tient son arme de fonction de sa main droite, l'index à quelques millimètres de la gâchette, la lève lentement vers la fenêtre qui laisse voir les ombres des deux hommes en lutte avec l'objet, mais par mégarde, appuie sur la gâchette, fatigué, faisant éclater la vitre. L'une des ombres bouge vers la fenêtre, en s'écroulant. Le policier pense, rongé de culpabilité : « Zut ! » Il court aussitôt plus près de la cabine pour remarquer que le blessé n'est nul autre que son ami Jim Clancy. Il se dépêche de faire irruption dans la cabine pour maîtriser Hunter Clayton, qui tient un fusil de chasse entre ses mains. Jim est vêtu d'une chemise à carreaux bleue et d'un pantalon jeans retenu à la taille par une ceinture brune; Robert Langowski est vêtu d'une chemise blanche, dont il a retroussé les manches, et d'un pantalon bleu marine d'un complet. L'ambulancier est allongé près de la fenêtre et du sang coule de sa blessure à l'épaule droite. Carl, en gardant son sang-froid, appelle du renfort au moyen de son émetteur-récepteur portatif.
Quelques minutes plus tard, des ambulanciers et des policiers arrivent aussitôt. Carl Neely, qui tient les bras de Hunter Clayton derrière son dos, lui passe des menottes et l'amène dans son véhicule. Il remarque du coin de l'œil que les ambulanciers, parmi lesquels se trouvent le collègue de Jim Clancy, Bobby Tooch, s'affairant à allonger le blessé sur une civière. Déçu de lui-même, l'agent de l'ordre, en conduisant le véhicule, pense : « J'espère que Jim s'en sortira bien... » Ensuite, Carl suit l’un de ses collègues pour une interrogatoire. Il en sort après deux heures, non-admis coupable. Pourtant, ceci ne change point son sentiment de culpabilité.
Le lendemain, vers 18 h 00, Carl Neely revient à son bureau, cette fois avec un journal. En lisant la section des nécrologies, il lit malheureusement que son ami ambulancier Jim Clancy est mort au cours de la soirée, d'une embolie à la suite de son opération à l'épaule droite, car il a été visé par accident par un policier. Rongé de culpabilité à l'idée d'avoir tué un homme, Carl pense tristement : « Et bien ! Dans ce cas, je donne ma démission ! » De rage, il jette le journal sur son bureau et se frappe la tête contre la table.
L'esprit Observateur Karl Recht, le prend en pitié et dit : « Dans ce cas, que Monsieur Carl Neely répète le même événement, en gardant souvenir de ce qu'il a agi. »
Quartier de police de Grandview, bureau B-193, 7 novembre 2008, sauf que le policier pense qu’il s’agit du 8 novembre, 20 h 30.
Vers 20 h 30, Carl Neely, est assis sur sa chaise, les mains sur son bureau, simplement vêtu d'une chemise bleue rayée, dont il a retroussé les manches. Il joue avec son stylo, qu'il tient entre les doigts de sa main droite. Il pense, en parcourant du regard un rapport qu'il a déposé sur son bureau : « Les quarts de soir sont toujours aussi ennuyants... Et ce rapport que je lis et relis pour une énième fois... » Il soupire. Réalisant qu'il a déjà eu une telle pensée, il murmure à lui-même : « J'ai l'impression d'un déjà-vu et d'un déjà-vécu... Vraiment bizarre... » Il soupire. « Allez, Carl, remonte-toi le moral ! » Voilà un mois que sa belle-fille, Caitlin Mahoney, est décédée à l'Hôpital Mercy des conséquences de son anorexie mentale. Le policier pense tristement, en portant son regard sur sa main gauche, sur laquelle ne brille aucune alliance : « Non seulement tu as perdu ta belle-fille – qui était vraiment adorable –, mais aussi ta femme... » Évidemment, trois jours après la mort de Caitlin, sa femme et lui ont divorcé, car ils n'ont pas d'enfant ensemble. Le policier est quelque peu déprimé par les récents événements, mais il tâche de se concentrer au travail pour oublier cette double perte.
Tout à coup, le téléphone sonne, brisant la monotonie dans laquelle il se trouve.
Carl jette un coup d'œil rapide à l'afficheur : le numéro de la boutique de Melinda Gordon, une jeune antiquaire sympathique et l'épouse de son ami ambulancier Jim Clancy.
Intrigué, le policier pense « Madame Melinda Gordon m'a déjà appelé hier... » Il soulève néanmoins le combiné : – Carl Neely à l'appareil.
Melinda, d'une voix inquiète : – Monsieur l'inspecteur Carl Neely, c'est Melinda Gordon. Pouvez-vous venir immédiatement...
L'agent de l'ordre lui coupe la parole d'un ton froid : – 145 rue Morton, près du lac, à l'extérieur de Grandview ! J'arrive au plus vite !
Étonnée, elle pense : « Comment peut-il savoir l'adresse avant que je la lui dise ? A moins que Owen Grace* l'a possédé... »
Elle murmure pour cacher sa surprise : – Merci beaucoup !
Les téléphones sont raccrochés.
Carl Neely met en vitesse la veste bleu marine de son uniforme, sur laquelle se voit l'insigne de la police de Grandview sur les épaules, prend au passage son émetteur-récepteur portatif et son trousseau de clés puis sort de son bureau. Il embarque dans un véhicule de fonction puis démarre le véhicule, bien qu'il trouve très troublant le sentiment de déjà-vu comme s'il se rappelle avoir déjà consulté la carte, de sorte qu'il ne la consulte même pas. Carl décide de se rendre à l'endroit, sans hésiter à activer les sirènes et à brûler les feux rouges pour arriver en cinq minutes près du chalet à l'extérieur de Grandview.
Une fois rendu au chalet, où s'élève une grande et vieille maison en bois, entourée de chênes, de cyprès, de tilleuls, il aperçoit Melinda Gordon, une petite brunette toujours chaussée de talons hauts, sortir de sa grande voiture rouge. Elle est simplement vêtue d'une légère veste blanche à manches longues, sous laquelle se voit un chandail à manches courtes de couleur bleue et d'un pantalon jeans. L'antiquaire se tient près de la porte du conducteur, très inquiète pour son mari. Un coup de feu détonne dans la cabine, brisant la vitre d'une fenêtre et faisant sursauter la jeune femme, qui est alors angoissée, car elle pense : « En espérant que Jim est sauf... » Carl Neely sort de son véhicule, se cache derrière un arbre et regarde en direction d'une petite cabine en bois qui s'élève non loin de l'endroit où il a stationné le véhicule. La lumière des ampoules éclaire la cabine, laissant voir des ombres bouger près de la fenêtre. Le policier pense : « Je ne dois surtout pas tirer de loin, et surtout pas le haut du corps... On se concentre ! Qu'est-ce qui se passe ? Même si je ne peux pas voir très clairement ce qui se passe dans cette cabine, je sais qu'un homme ivre et Jim qui s'y trouvent et luttent pour un fusil de chasse. Bizarre d’avoir un tel souvenir... »
Melinda, qui remarque l'esprit errant d'une fillette très maigre vêtue d'un peignoir bleu à la droite de Carl, regarde, intriguée et perplexe, la scène. L'esprit errant agite ses bras et s'exclame : « Concentre-toi, Carl ! Ne te laisse pas déconcentrer ! » La passeuse d'âmes pense, yeux agrandis d'étonnement et sourcils froncés : « Qui est cet esprit errant ? Que veut-il ? » Un autre esprit attire son attention : un vieil homme d'âge mûr vêtu d'un complet beige foncé et d'une chemise blanche. Il ne fait que regarder la scène en silence, immobile et droit, un peu en retrait, comme s'il avait une vue d'ensemble sur ce qui se passe. Melinda, très étonnée de la présence d'un tel esprit, pense : « Que veut aussi celui-là ? » L'esprit du vieil homme, comme s'il a lu sa pensée, s'approche d'elle et lui répond d'un ton calme : « Je suis Karl Recht, un Observateur, et j'ai pour mission d'observer simplement ce qui se passe. Et je ne dois pas passer dans la Lumière, car je ne suis pas errant. » Après quelques secondes de pause, il ajoute : « Ah, oui ! J'ai oublié un détail ! » Encore plus étonnée, les yeux écarquillés, la bouche entr'ouverte, la jeune femme fait un geste de sa main droite pour l'inciter à poursuivre. L'esprit ajoute : « Parmi les Observateurs, certains sont simplement silencieux – ce qui signifie qu'ils ne font que strictement leur travail de regarder ce qui se passe parmi les vivants et les esprits errants. D'autres sont plus actifs, comme moi, et se permettent alors d'agir sur les vivants... »
Melinda pense, perplexe, en clignant des yeux : « Et qu'est-ce que cela change ? »
Un sourire énigmatique au visage, son interlocuteur ne répond point et se contente d'observer les événements sans ajouter un seul mot. La brunette ramène son attention vers la cabine, très inquiète pour son mari, le cœur battant la chamade et le front plissé.
Carl Neely place sa main droite sur son arme de fonction, mais se ravise en pensant : « Non, tu ne dois surtout pas lever ton arme ! » Vif comme l'éclair, il accourt rapidement devant la porte de la cabine, qu'il force. Les deux hommes, dont leurs mains sont posées sur un fusil de chasse, tournent leur tête vers l'agent de l'ordre, très étonnés de cette irruption inattendue.
Carl, content de l'effet, d'un air sérieux, s'exclame : « Haut les mains ! » De surprise, Jim et Robert lâchent le fusil de chasse, qui tombe bruyamment sur le sol, les faisant sursauter. Ils se tiennent immobiles, leurs bras à la hauteur de leur tête. Jim est vêtu d'une chemise à carreaux bleue et d'un pantalon jeans retenu à la taille par une ceinture brune; Robert Langowski est vêtu d'une chemise blanche, dont il a retroussé les manches, et d'un pantalon bleu marine d'un complet. Seul Carl Neely est impassible. Il saisit son arme de fonction, qu'il tient de sa main droite, mais sans avoir son index près de la gâchette – pour éviter la même erreur – puis ordonne d'un ton sévère : « Messieurs, que personne ne touche à l'arme et identifiez-vous. » Jim et Robert fouillent dans leur porte-monnaie pour sortir leur carte d'identité. Carl jette un coup d'œil rapide : sur la carte d'identité de Robert Langowski, le nom inscrit est Hunter Clayton. Le policier se rappelle avoir déjà enquêté sur ce cas et que le nom de Hunter Clayton n'est qu'un pseudonyme, une fausse identité, de Robert Langowski. Il a fait cette enquête à la demande de son ami ambulancier. Carl ajoute : « Merci pour les papiers, mais dites », en se retournant vers l'ex-fiancé de Tricia, « vous n'aurez pas de papiers au nom de Robert Langowski ? » L'interpellé demeure silencieux. Carl précise : « Dans tous les cas, sachez que je dois vous arrêter pour vol d'identité et pour menace armée... » Et il s'approche de lui pour le maîtriser aisément. Jim sort discrètement de la cabine et rejoint sa femme, qui lui saute au cou en pleurant de joie. Carl Neely appelle du renfort au moyen de son émetteur-récepteur portatif.
Quelques minutes plus tard, des ambulanciers et des policiers arrivent aussitôt. L'agent de l'ordre, qui tient les bras de Hunter Clayton derrière son dos, lui passe des menottes, explique à ses collègues et aux ambulanciers la situation et l'amène dans son véhicule. Il remarque du coin de l'œil que Jim et Melinda se tiennent enlacés et se dirigent tranquillement vers la voiture rouge. Carl conduit son véhicule de fonction pour ramener l'escroc à la station de police.
Le lendemain, vers 18 h 00, Carl Neely revient à son bureau, cette fois avec un journal. Évidemment, la nouvelle de l'arrestation de Robert Langowski est sur la une. L'agent de l'ordre est très content de lui-même d'avoir fait son travail. Il pense, perplexe : « Bizarre de revivre un épisode de sa vie, mais si c’est pour le meilleur, j’en suis ravi ! Répéter une intervention pour ne pas faire mourir un innocent et éviter d’être rongé de culpabilité… Quelle chance inespérée ! »
L’Observateur Karl Recht, face au policier murmure : « Félicitations, Monsieur Neely ! Vous savez corriger vos erreurs. »
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* Owen Grace est l'esprit errant d'un ami d'enfance de Tricia, qui voulait que cette dernière joue à un jeu d'indices afin qu'elle évite un second mariage avec un escroc, qui se présente sous le nom de Hunter Clayton, alors que son vrai nom est Robert Langowski. Il prétend être propriétaire d'un restaurant l’Axiom Steakhouse avec son ami Christopher Murray. Jim Clancy soumet l'enquête à son ami policier Carl Neely, qui parvient à établir que ni Hunter Clayton ni Christopher Murray n'ont fait des études en économie et que l'Axiom Steakhouse n'existe pas. Une fois rendue à l'évidence, Tricia annule son mariage. Jim range alors les chaises qu'ils avaient loué pour recevoir les invités. C'est ainsi qu'il aperçoit une lumière dans la petite cabine. Intrigué, il entre et trouve l'ex-fiancé déçu ivre, avec un fusil à la main. Simultanément, Owen Grace a informé Melinda que son mari était en danger. Elle l'appelle, mais il a laissé son cellulaire dans son véhicule, de sorte qu'il n'a pas vu son appel. En panique, l'antiquaire téléphone à Carl Neely.