Can you see us ? Monde ordinaire et monde extraordinaire
Chapitre 14 : Enquête et remariage, ou comment bien choisir une seconde épouse
3608 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 20/10/2023 14:47
« Comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes. Les feuilles, tour à tour, c’est le vent qui les épand sur le sol et la forêt verdoyante qui les fait naître quand se lèvent les jours du printemps. Ainsi des hommes : une génération naît à l’instant où une autre s’efface. » Homère, Iliade, VI, 146-149.
Situation des personnages en 2011,
Carl Neely, âgé de trente-huit ans, inspecteur à Grandview, est père de Samuel (âgé de onze ans), de Marie (dix ans) et de David (neuf ans) et est veuf de son épouse Hélène Popović-Neely depuis cinq ans. Les enfants voient les esprits errants et leur père leur apprend comment gérer leur don. L'inspecteur pense se remarier, même s'il sait que sa Hélène ne peut être facilement remplacée. Mais une présence féminine lui manque, non seulement pour s'occuper des enfants et pour ne pas être seul dans le lit ou pour repasser ses chemises, mais surtout pour avoir un autre point de vue sur ses enquêtes et les cas d'esprits errants et pour apporter une douceur féminine à la maison et un peu de vie et de sourire aussi. Il se sent particulièrement fautif de ne pas avoir pris au sérieux les poèmes de son père et ses conclusions d'enquête sur Ivan IV, et d'avoir vu sa femme mourir par sa faute, par son inattention. Au moins, il a veillé au gain pour ses enfants, déjouant les plans machiavéliques de Robert Langowski grâce à son épouse qui l'informait à temps.
Jim Christopoulos, âgé de trente-sept ans, toujours marié à Mélinda (qui a changé son prénom en Marianne deux ans avant la naissance de son premier fils) Eastman, ambulancier, est père de trois enfants, un garçon, Hector, né en 2007 (âgé de quatre ans), d'une fille, Emma, née en 2009 (âgée de deux ans) et d'un garçon, Alexis, né en 2010 (âgé d'un an).
Paul Eastman, âgé de cinquante-quatre ans, est policier et aide sa fille benjamine du premier mariage avec les cas d'esprits errants. Il est toujours marié à Aglaé Christopoulos, âgée de soixante-trois ans. Leurs fils, Georges et Jean, des hommes de vingt-neuf ans, sont mariés et pères de famille depuis cinq ans pour le premier et depuis sept ans pour le second. Paul Eastman gâte ses petits-enfants, autant ceux de ses enfants du premier mariage que ceux du second mariage. Ses enfants sont exaspérés du comportement de leur père envers leurs enfants, mais ils ne se fâchent pas pour autant.
Robert Langowski et Gabriel Lawrence sont devenus fous par les esprits qui les poursuivaient. En 2009 et en 2010, respectivement, Chasseur et Mort se sont internés volontairement à l'hôpital psychiatrique de Grandview sous la surveillance d'Élie James.
Ivan Neely, le demi-frère de Carl Neely, jeune homme de vingt-quatre ans, est marié depuis un an avec Marie Du Beauséjour, de deux ans sa benjamine. Et le couple souhaite ardemment avoir des enfants.
Andrea Marino, âgée de trente-cinq ans, travaille toujours comme secrétaire à l'unique commissariat de la ville de Grandview. Depuis que Carl Neely est veuf, elle essaie de le séduire pour l'avoir comme amant, voire comme mari, mais son entreprise est vouée à l'échec jusqu'à maintenant.
Par un beau jour de mai, Carl Neely se rend au commissariat pour travailler. Il salue ses collègues et se plonge dans ses enquêtes. À l'heure du midi, Andrea Marino l'invite à lui tenir compagnie, mais il refuse. La secrétaire est offusquée et s'en va manger seule à son bureau.
Un peu plus tard, alors que le chuchoteur d'esprits a mis sur papier les dernières conclusion d'enquête, il les apporte au bureau de la secrétaire. Dès qu'il entre, il est accueilli par Andrea Marino qui lui susurre d'une voix avinée :
— Carl... veux-tu... m'aider ? Mon amour, STP...
Le chuchoteur d'esprits est très gêné de voir la secrétaire dans cet état et il pense que le proverbe russe Ce que l'homme sobre a dans la tête, l'homme saoul l'a sur la langue est exact... parce que, comme le dit si bien un autre proverbe, Le vin est innocent, l'ivrogne seul est coupable... Et qu'il avait bien compris qu'elle essayait de le séduire au cours des cinq ans dernières années... Andrea Marino se lève en titubant et lui murmure :
— Carl vous serez mien... Vous ne pouvez qu'être avec moi... Reconnaissez que vous m'aimez...
Il la repousse violemment, dégoûté de son attitude, et réplique posément et sévèrement :
— Andrea Marino, je vous donne les dossiers des enquêtes récemment terminées. Vous n'avez qu'à les classer. Merci. Au revoir.
Il tourne les talons à la secrétaire, n'ayant pas vu qu'elle lui faisait un geste menaçant, influencée par Romano, et revient à son bureau. Carl Neely continue, bien sûr, à aider les esprits errants lorsqu'ils se présentent à lui. L'inspecteur fait une tournée à pieds de certaines rues de la ville pour se changer les idées des enquêtes.
Le surlendemain, lors d'une de ses patrouilles quotidiennes, il remarque une belle femme de son âge, aux yeux bruns et aux cheveux bruns clairs, mère de deux enfants, un garçon et une fille, âgés respectivement de douze et onze ans, assise dans le parc de la ville, observant les enfants s'amuser et interagissant avec eux en russe. Carl Neely remarque qu'elle ne porte aucune alliance, c'est-à-dire, pense-t-il, qu'elle est divorcée ou n'a jamais connu les liens du mariage ou, que Dieu la protège, qu'elle est veuve. Il continue sa patrouille, malgré sa curiosité de la présence d'une Russe à Grandview... Surtout qu'il se surprend à penser aux manières de la courtiser et de l'avoir pour épouse... Il chasse l'idée de ses pensées et discerne son épouse, Hélène Popović-Neely en face de lui, mine sérieuse. Il lui demande d'une voix affectée par l'émotion et quelque peu teintée de honte et de culpabilité :
— Ma Hélène, pour quelle raison es-tu encore parmi les vivants ? Pourquoi ne part-tu pas comparaître devant Dieu ?
— Ne t'inquiète pas, Carl, je n'ai rien qui me pese sur l'âme... Je ne veux que tu trouves une bonne épouse, et non une vipère. Et je suis fière que tu sois parvenu à bien élever nos enfants.
— Penses-tu sérieusement que j'épouserais une vipère ? Surtout qu'aucune autre femme ne t'égale, ma chère Hélène. Une autre femme n'est qu'une manière pour ne pas vieillir seul...
Sur ces mots, Hélène Popović-Neely sourit à son mari et lui dépose un chaste bisou sur les joues et disparaît. Une larme coule le long de la joue du détective, très agité émotionnellement à la vue de sa chère épouse. Il se ressaisit et continue sa tournée.
Un peu plus tard, alors qu'il revient à la maison, l'inspecteur voit une fillette de douze ans qui parle avec Samuel. Elle porte un peignoir bleu, les cheveux en bataille, les traits fins du visage, très maigres, quasiment anorexiques, aux yeux et cheveux bruns, et a une mine très triste au visage. Dès que l'inspecteur la voit, elle se déplace vers la sortie, apeurée. Avant qu'elle ne parte, Carl Neely l'interpelle et lui dit gentiment et paternellement de se présenter et de lui faire comprendre la raison pour rester encore parmi les vivants, lui expliquant qu'il ne veut pas lui faire mal, mais uniquement l'aider pour qu'elle parte dans la Lumière. Dubitative, elle répond :
— Je veux vous avertir de ne pas prendre pour femme ma mère... Elle n'est pas si bonne qu'elle en a l'air... Elle est responsable, indirectement, de ma mort.
Carl Neely la regarde, très étonné, ébahi des propos de la petite. Il ouvre la bouche pour l'interroger, mais l'esprit est parti. L'inspecteur soupire et demande à son fils s'il connaît l'identité de la fillette. Il lui répond qu'elle se prénomme Caitlin, surnommée Katioucha par sa mère. Il sursaute lorsqu'il entend le surnom russe de la fillette, mais il prend en note les informations mentionnées par son fils. L'inspecteur est surtout intrigué de la mort de Caitlin. Cette dernière n'a pas été tuée. Peut-être est-elle morte empoisonnée ? Ou d'une maladie ? Pour l'instant, il n'est pas en possibilité de se prononcer sur la cause du décès.
Le lendemain matin, Carl Neely est accueilli dans le salon par Cailtin qui ne lui dit rien, mais ne fait que jeter une pomme en sa direction. L'inspecteur évite le projectile, mais ne comprend guère le sens de son geste. Elle lui murmure :
— Pour ma mère... C'est de sa faute.
Et la fillette s'en va. Le détective observe la pomme et l'ouvre pour la manger, mais il constate qu'elle est pourrie. Il la jette et réfléchit au sens des mots de Caitlin. Pour l'instant, l'unique piste qu'il a est que Caitlin accuse sa mère de sa mort, d'être une mauvaise femme, une femme corrompue et éristique... n'est-ce pas Éris qui lança, dans la mythologie des Anciens Grecs, la pomme d'or destinée à la plus belle des déesses, ce qui divisa la gent féminine parmi les immortels... Carl Neely est perplexe.
Comme il ne travaille pas aujourd'hui, alors il part, avec ses trois enfants dans le parc de la ville. Et l'inspecteur en civil voit la même Russe avec ses enfants. Alors que les enfants de chacun jouaient. Carl Neely s'approche d'elle et essaie d'amorcer une conversation banale, la trouvant très charmante... il est devenu amoureux d'elle... Une émotion qu'il n'a pas ressenti depuis longtemps... La dernière fois, c'était pour sa chère et bien-aimée Hélène... Il note la présence de son épouse à sa droite et celle de Caitlin à la droite de la Russe. L'inspecteur fait tout un effort physique pour ne pas laisser paraître son étonnement... Il pense que si la fillette de ce matin est aux côtés de cette charmante et belle Russe, ce veut dire soit qu'elle est sa mère, soit que la fillette a quelque chose de très important à lui communiquer, indépendamment de la Russe. Indécis sur le sens de la présence de la fillette, il essaie de se montrer imperturbable, sérieux, pour ne pas effrayer la Russe... Il n'a pas envie, pour un premier contact, de lui expliquer son don... Une fois la discussion banale terminée, chacun revient chez soi avec leurs enfants. Dès que la Russe est partie avec les enfants, Carl Neely voulait interroger l'esprit errant, mais la fillette est partie. L'inspecteur et ses enfants reviennent chez eux, très intrigués par Caitlin.
Le soir, Carl Neely, en allant boire un verre d'eau, est attendu par Caitlin. Il lui affirme gentiment :
— Caitlin, Katarina, Katioucha, ...
La fillette se fâche au surnom affectueux et commence à allumer et éteindre des lumières dans le salon et dans la cuisine de colère.
— ... D'accord... Caitlin... veux-tu bien m'expliquer en quoi ta mère et fautive de ta mort ? Aussi, ta mère, est-ce la Russe avec qui j'ai parlé aujourd'hui ?
— Katioucha est le surnom méchant de ma mère.... Ce n'était jamais affectueux.... Ma mère a pour prénom Irina... Elle a tué mon père. Ce dernier est mort par ma faute... Il est mort de chagrin... Je sais qu'il n'a pas encore quitté ce monde-ci... comme moi d'ailleurs, mais.... Je vous laisse.
Et la fillette disparaît. L'inspecteur se retourne pour tomber nez-à-nez avec un homme un peu plus vieux que lui, début quarantaine. Par l'apparence physique, il est évident qu'il est le père de Caitlin et aucune trace de mort violente, seulement une maigreur anormale et une tristesse dans ses yeux. Carl Neely lui demande sérieusement :
— Monsieur, déclinez-vous et dites-moi la raison de demeurer encore parmi nous ?
— Je suis Jack Mahoney, père de Caitlin, Michaël et Olga. Caitlin est défunte aussi. Je reste parce que j'ai bien vu la sorcière et vipère que j'avais eu comme épouse... Et j'ai remarqué que vous avez jeté votre dévolu sur elle...
— Votre femme est la Russe avec qui j'ai parlé dans le parc...
— Oui, c'est la femme que vous avez vu dans le parc... Mais elle n'est pas Russe. Elle est Kazakh... Mais c'est un détail...
— Et son prénom est Irina.
— Pour le nom complet de ma vipère, c'est Irina Vladimirovna Orlova.
Carl Neely est confus, pensant que les esprits errants se sont peut-être trompés... parce qu'il ne peut associer un caractère ophidien avec la belle femme qu'il a vu...
— Merci Jack Mahoney.
— Et je reste aussi parce que je voudrais parler avec ma fille, pour la faire comprendre que je l'aimais bien... Et qu'elle n'a pas de raison de se sentir fautive de ma mort...
Le père de Caitlin s'évapore. Carl Neely connaît au moins l'identité complète de la fillette, elle est Caitlin Mahoney, fille de Jack Mahoney et d'Irina Vladimirovna Orlova. Sa recherche sera considérablement simplifiée. En cherchant, il trouve que la fillette est décédée il y a un an et demi d'une complication de l'anorexie nerveuse. L'inspecteur ne comprend guère cette maladie, ni la raison pour laquelle la fillette l'avait développé, mais il se promet qu'il finira bien par comprendre son cas.
Le soir, dans son rêve, Carl Neely comprend que Caitlin Mahoney avait développé une forme d'anorexie parce que sa mère, Irina Vladimirovna Orlova, ne cessait de la critiquer et de la dénigrer, rejetant sa fille parce qu'elle voyait en elle son mari qu'elle détestait. Et la fillette ne voulait que sa mère l'aime et l'apprécie pour ce qu'elle était, comme tout enfant... Et elle pensait qu'en maigrissant elle sera plus aimée... Au contraire...
L'inspecteur se réveille en sueur, fatigué de sa nuit. Caitlin Mahoney est dans un coin de la chambre, faible sourire aux lèvres et larmes dans le coin des yeux. Il murmure à la fillette :
— Katarina, je ne voulais pas te faire peur, mais je veux t'aider... Ce que j'ai vu en rêve, ces sentiments de rejet et de n'être jamais aimé sont tiens ? Parce que ta mère ne t'aimait pas, voyant en toi ton père, son mari... D'ailleurs, c'est vrai que vous vous ressemblez...
— Monsieur... Vous avez raison... Ma mère, chaque fois qu'elle m'appelait Katioucha, me critiquait, m'insultait d'une manière ou d'une autre, mais jamais un bon mot pour moi... Papa avait longtemps pleuré ma mort et s'était inquiété pour ma santé. Il s'est soucié de moi... Mais il était trop tard...
— Et votre mère est cette femme, cette belle femme que j'ai vu en rêve...
— Belle vipère, voulez-vous dire ?, commente Jack Mahoney.
À sa venue, sa fille s'en va, apeurée.
— Caitlin ne part pas...
Mais sa fille ne l'entendit pas, étant déjà partie auprès de son frère et de sa sœur. Elle encourage sa sœur à ne pas se dévaloriser, à demeurer forte.
— Donc votre épouse, Irina Vladimirovna, est fautive de la mort de votre fille, devenue anorexique parce qu'elle voulait uniquement qu'elle soit aimée par sa mère comme tout enfant... Et que votre épouse ne voyait que vous en elle, ajoute Carl Neely.
Le père de Caitlin opine du chef et s'en va. L'inspecteur tient sa tête entre ses mains et chuchote pour lui-même :
— Si Irina, une si belle femme, est ainsi cruelle envers ses propres enfants, je m'inquiète pour mes propres enfants et pour moi-même... Peut-être est-il mieux que ne me lance pas dans une aventure avec elle... Même si qu'elle est tellement belle, séduisante...
— Une crise de la quarantaine, commente ironiquement Hélène Popović-Neely, faisant sursauter son mari.
— Non, ma chérie...
— Très bien... Si tu le dis... Mais fait le bon choix avant qu'il soit trop tard.
Son épouse parle ainsi et disparaît, laissant Carl Neely, partagé entre ses sentiments amoureux et les récentes révélations sur la femme qu'il aime, ne sait pas pour quoi trancher. Il revient dans son lit et, attendant le lever du soleil, s'est endormi, n'ayant pas vu que devant sa porte Calvin Byrd essaie de l'influencer pour qu'il suit ses sentiments et court ainsi à sa perte.
Le lendemain matin, au travail, lors d'une patrouille, il rencontre à nouveau Irina Vladimirovna Orlova. Les deux se saluent et discutent un peu de banalités, et l'inspecteur se retenait pour ne pas se frotter les yeux de ce qu'il voyait. Il voit, sur les mains de la femme des traces de sang... qui disparaissent après quelques minutes. Il tourne le regard et voit à la droite de la Russe sa fille et son mari. Dès que Carl Neely est revenu à son bureau, Caitlin l'attendait. Elle lui affirme :
— Monsieur l'inspecteur, vous devez comprendre que ma mère est une meurtrière... et si elle a été capable de me tuer et de tuer mon père... rien n'est impossible... Alors fuyez-la! Tenez-vous loin d'elle!
— Très bien... Caitlin, Katarina, je dois aussi t'informer que ton père t'aimait et t'aime bien comme tout père et qu'il veut que tu cesses de te culpabiliser de sa mort, puisque c'est ta mère qui est fautive de sa mort... Il est mort de chagrin, de faim et empoisonné au mercure dans son café... Je l'ai vu dans une vision hier soir... Tu n'es jamais coupable.
— Sérieusement ? Ce n'est pas une blague pour que je parte dans la Lumière ?
— Non, intervient son père à ses côtés, ma fille... Mon enfant bien-aimé... Je suis sérieux, arrête de te culpabiliser ma chouette... Vois-tu cette lumière ?
La fillette opine et continue la phrase de son père :
— Cette lumière est pour nous, papa... On y va...
Elle se retourne vers l'inspecteur une larme de joie dans le coin des yeux et lui dit :
— ... Merci monsieur le policier... vous nous avez grandement aidé... et vous savez maintenant qui est ma mère... Au revoir... Et dites à ma sœur, Olga, de rester forte en pensant que papa et moi l'aimons beaucoup... Voulez-vous lui dire nos derniers mots ?
L'inspecteur fait un geste de la tête pour signifier qu'il a compris et qu'il informera Olga Mahoney de leur volonté. Père et fille, contents, partent dans la Lumière.
Un peu plus tard, en civil, il se rend au parc de la ville avec ses enfants et rencontre à nouveau Irina Vladimirovna. Il discute un peu avec Irina, mais il abandonne l'idée de la séduire. Alors que les enfants de chacun jouaient ensemble, l'inspecteur réfléchissait à la manière d'informer Olga des derniers mots de sa sœur... Et une idée lui vient à l'esprit. Il s'excuse auprès d'Irina et rejoint les enfants dans le parc. Lorsqu'il est près d'Olga, il lui transmet les derniers mots de sa sœur et les derniers moments de sa sœur et de son père. La fillette est émue, mais le croit. Quelques minutes plus tard, Carl Neely et ses enfants reviennent chez eux. Hélène Popović-Neely est ravie que son mari n'ait pas tombé dans le piège de la belle vipère.
Carl Neely continue sa vie quotidienne jusqu'en juillet. À la mi-juillet, en civil, il remarque une femme de trente-sept ans, divorcée, avec deux enfants, un garçon et une fille respectivement de dix et onze ans. Elle est une belle et élégante femme aux yeux marrons et aux cheveux bruns foncés, aux traits délicats et quasi angéliques du visage. L'inspecteur est amoureux d'elle, Hélène Popović-Neely ne se fâche pas et l'ange de femme n'est suivie par aucun esprit... Bon signe pense l'inspecteur... Ainsi, tranquillement, les deux se sont rapprochés. La belle femme répond au nom de Nathalie Belova, une Franco-Russe, divorcée de son mari John May depuis quatre ans. Les enfants sont en garde partagée jusqu'à leur majorité.
Carl Neely et Nathalie Belova, tranquillement se rapprochent et finissent par se marier à l'église orthodoxe de la ville voisine de Grandview, Eastview, en août. Au mariage de Carl Neely, Hélène Popović-Neely y assiste également, contente que son mari ait retrouvé sa joie habituelle et une bonne seconde épouse. Après la cérémonie, elle part dans la Lumière. Avant de partir, elle se tourne vers son mari et lui souhaite tous les meilleurs vœux avec sa seconde épouse, l'embrasse sur les joues, saluent les enfants et leur donne un câlin maternel.
Carl Neely, une fois que sa première épouse n'est plus définitivement parmi les vivants, a un petit sourire au coin des lèvres et avec les enfants du premier lit de chacun des mariés et sa seconde épouse vont dans leur nouvelle maison.
Et ainsi une nouvelle vie de couple pour l'inspecteur commence.