Ghost Whisperers in Canada
Rappel sur les principaux événements survenus à Carl Neely.
Le 8 janvier 2004, Carl Neely divorce de son épouse, Daphné Papachristopoulos. Leurs enfants, Anne-Marie, François et Sara, vivent avec leur mère, dans la maison unifamiliale que leur père a quitté depuis. Il est sergent au poste de quartier 22 depuis décembre 2005, où son double, le Russe Dmitri Mikhaïlovitch Dragomirov, assume avec sérieux son rôle. Carl est aussi sous-chef des renseignements du SCRS depuis novembre 2006. Dans ce cas, son travail se résume à espionner et à tuer sur commande, en plus de donner les directives à son frère benjamin, Pierre. Pour se débarrasser des âmes errantes de ses victimes qui viennent le hanter, il fait souvent appel à l'aide de Melinda Gordon-Lawrence ou de Gabriel Lawrence. Sans oublier que Carl Neely obtient dix pour cent de l'argent des Marino destiné au blanchiment et un peu de cocaïne (ce qui l'aide beaucoup pour satisfaire ses collègues et supérieurs). Depuis mars 2007, il vit dans un manoir au Westmount, 90 Summit Circle. Il ne veut pas quitter l'endroit malgré qu'il comprend d'où lui vient son sentiment d'insécurité, insécurité qui lui rappelle ses vies passées en tant que Đurađ Branković et Godefroy de Lastours, qui ont connu une fin assez triste. Sauf qu'il s'est habitué à l'endroit. De 3 mai 2007 au 4 mai 2008, Carl Neely mène ses enquête sur les deux seigneurs du Moyen Âge, enquête qui l'amena à se lier d'amitié avec des chefs de renseignements et des sous-chefs de la Безбедносно Информативна Агенција (BIA) et de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE). Il a alors compris que ses collègues et supérieurs du SCRS veulent répéter la même histoire... Comme il ne veut pas, inconsciemment, que ses fautes (il est néanmoins alcoolique, mégalomane, bisexuel et drogué) retombent sur sa ex-épouse et leurs enfants, Carl s'est assuré qu'ils soient bien protégés, mais pour combien de temps ? Au moins, il n'est pas complètement seul dans son manoir : une bonne, Anna White, s'occupe de la cuisine et des travaux ménagers; un jardinier s'occupe de l'aménagement paysagiste de terrain rattaché au domaine. Et aussi, les amis de SCRS lorsqu'il les invite chez lui, malgré qu'il sait de son frère (en passant par son double) qu'ils cherchent à le manipuler, sauf qu'il ne peut pas les refuser, pour ne pas éveiller des soupçons. Par ailleurs, il ne veut pas encore quitter le monde ici-bas...
Depuis mai 2008, Carl Neely décide d'observer de loin (ou encore lors de visions à distance) sa ex-femme, Daphné (28 ans) et leurs enfants, Anne-Marie (huit ans), François (sept ans) et Sara (six ans). En les observant, il se surprend, lorsque le peu de conscience morale qui lui reste refait surface, de se retrouver dans un état d'âme semblable à la chanson Je voudrais vous revoir de Jean-Jacques Goldman :
Cette lettre peut vous surprendre
Mais sait-on ? peut-être pas
Quelques braises échappées des cendres
D'un amour si loin déjà.
Vous en souvenez-vous ?
Nous étions fous de nous.
Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires
Tendres adolescences, j'y pense et j'y repense
Tombe mon soir et je voudrais vous revoir.
Nous vivions du temps, de son air
Arrogants comme sont les amants
Nous avions l'orgueil ordinaire
Du "nous deux c'est différent"
Tout nous semblait normal, nos vies seraient un bal
Les jolies danses sont rares, on l'apprend plus tard
Le temps sur nos visages a soumis tous les orages
Je voudrais vous revoir et pas par hasard.
Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller
Qui sont vos rois, vos royaumes ? mais je ne veux que savoir
Même si c'est dérisoire, juste savoir
Avons-nous bien vécu la même histoire ?
L'âge est un dernier long voyage
Un quai de gare et l'on s'en va
Il ne faut prendre en ses bagages
Que ce qui vraiment compta
Et se dire merci
De ces perles de vie
Il est certaines
Blessures au goût de
Victoire
Et vos gestes, y reboire
Tes parfums, ton regard
Ce doux miroir
Où je voudrais nous revoir.
Parfois, Carl, après une telle vision à distance forcée (puisqu'il espionne sa ex-épouse ainsi, ce qu'il trouve plus intéressant que d'espionner son propre père), est dans un état d'esprit comme dans la chanson J't'aimerai quand même de Jean-Jacques Goldman :
Jusqu'au tréfonds de mes veines
Jusqu'aux gouttes de mon sang
Jusqu'aux lourdes portes en chêne
De tous mes châteaux d'enfant
Même si les dieux s'en mêlent
Ou si le diable me prend
Mais que nos âmes s'emmêlent
Dans le grand feu qui m'attend.
J't'aimerai quand même.
Même au frisson de tes peines
Sans passions, sans émotions
Sans les mensonges et ses chaînes
Moi, je redirai ton nom
Dans le vide du départ
Sans l'image et sans la voix
Reste en plein cœur une écharde
Je te hurlerai tout bas
J't'aimerai quand même
Même si c'est interdit
Illégal ou hors la loi
Impur, obscène ou maudit
Par les hommes et par les croix
Je me mettrai dans la marge
Je m'écarterai des lois
Parmi les fous d'être sage
Enfin délivré de moi
J't'aimerai quand même.
Carl Neely, en voyant dans une vision à distance sa Daphné prier le soir avant de dormir, il est très ému, malgré qu'il se veut insensible en matière de religion. Depuis qu'il a accepté de vendre son âme au Diable, il abandonne toute forme de piété, ce qui est incompatible avec sa nouvelle vie. Mais ceci ne l'empêche pas, s'il était honnête avec lui-même, d'être ému, en particulier lorsqu'elle récite en grec la prière de la mère (dont nous en donnons ici la traduction) :
Seigneur, Tu es la Vie et la source de toute existence. Aussi, je Te rends grâces, non seulement pour la vie que Tu m'as donnée mais encore parce que tu m'as honorée du grand don de la maternité. Oui, Seigneur, je Te remercie de l'avoir destinée à transmettre la vie à mes propres enfants, à offrir à l'humanité de nouveaux êtres et à augmenter le nombre de citoyens de ton Royaume. Mais je mesure aussi, Seigneur, l'importance de toutes mes insuffisances. Je me cherche des vertus et je n'en trouve point. Et je viens à Toi, Seigneur très bon et tout-puissant, et je Te supplie d'envoyer ta grâce sur ta fragile créature: creuse mon cœur; de Ta main robuste laboure mon monde intérieur, que je sois citée en exemple dans tout ce que je demande ou que j'attends de mes enfants. Veille aussi sur mon époux et sois le gardien vigilant de mes petits.
Seigneur, donne-moi des nerfs solides; diminue mes fatigues du jour. Oh, Sainte Trinité, fais de ma maison une habitation où règnent la concorde, la sérénité et ta propre paix. Amin.
Inutile de décrire le malaise et les remords de Carl après une telle scène... « Ah ! », pense-t-il avec tristesse, « je réalise à quel point je me suis éloigné de cet idéal de piété... Tant pis pour moi ! Aller, Carl, l'heure n'est pas aux regrets ! » Et il file dans la cuisine boire un verre d'alcool pour se remonter (en vain) le moral. Ces visions à distance lui rappellent avec nostalgie à son mariage, qui lui semble si loin (voilà quatre ans et quelques mois que le couple a divorcé)... Il trouve qu'il a trop changé en quatre ans : être un bisexuel alcoolique, drogué, sans scrupules, paranoïaque et mégalomane... C'est carrément le contraire du bon mari et père de famille qu'il était... Il conclut donc que ce n'était qu'un voile, un simulacre de bonté et de bonheur... « Voilà quatre ans que j'ai décidé de m'assumer pleinement dans toute ma cruauté, mais comment expliquer cette nostalgie pour mon mariage ? » pense le sous-chef des renseignements du SCRS en sirotant son verre de vin. Il est simplement perplexe. Il essaie de faire fi de cette nostalgie et du sentiment d'insécurité sinistre qui persiste dans son manoir; Carl s'est décidé de faire comme si ce n'est rien et continue ses tâches d'espion, entre l'organisation de meurtres prémédités de gens indésirables, les organisations des missions des espions qui lui obéissent au doigt et à l'œil, et bien sûr, la satisfaction de ses différents collègues et supérieurs, autant au SCRS qu'au poste de quartier 22...
Centre-Ville de Montréal, un jour ensoleillé de fin mai 2008, maison unifamiliale de Kenneth Neely.
L'avocat, cinquante-huit ans, aide sa femme, Danica (cinquante-quatre ans) dans la cuisine. Il a compris il y a quelques jours, à la suite de plusieurs rêves répétitifs et de quelques poèmes inspirés par les possessions de Vuk Branković et d'Hildegaire de Rochechouart, son rapport avec son fils aîné Carl dans ses vies passées en tant que Gabriel de Galliffet et Nikola Grgurević. Il s'inquiète alors pour lui, malgré qu'il l'a maudit pour avoir retourné sa veste. Son fils reste son fils...
« Au moins, » dit Kenneth à sa femme, « j'espère néanmoins que la malédiction familiale ne retombera pas complètement sur nos fils... Certes, ils ne sont pas des anges, mais ils sont loin du reste de nos familles... Je suis presque prêt à... »
Danica complète sa phrase : – Remettre la bague prophylactique et l'icône de saint Michel à l'un, le collier avec le pendentif à l'autre.
– Exactement, ma chérie.
– Sauf qu'il ne restera aucune protection pour toi...
– Je demandera à mon ami Paul son avis. Je dois t'avouer que je suis perplexe.
– C'est une bonne idée ! Vas-y ! Appelle-le maintenant !
L'avocat téléphone à son ami policier, pour savoir s'il peut venir maintenant chez lui. Paul Eastman se présente devant la porte de sa maison quinze minutes plus tard. Kenneth Neely l'accueille chaleureusement et l'invite au salon; Danica prépare un thé vert. Lorsqu'il lui expose ses inquiétudes et hésitations, le policier remarque Vuk Branković et Hildegaire de Rochechouart à la droite du fauteuil sur lequel est assis l'avocat. Il lui explique la configuration des esprits errants. Mais il doit avouer qu'il est aussi perplexe que lui par rapport à l'attitude à adopter envers ses fils...
Vuk Branković prend la parole : « Nous sommes contents que Kenneth et Carl Neely ont terminé presque sans encombre leur enquête, sauf qu'ils doivent se protéger... Par contre, je ne sais pas s'il est trop tard pour le fils... J'espère que le Miséricordieux le prendra en pitié ! »
Le seigneur serbe se signe trois fois.
Paul Eastman dit : – Monsieur Vuk Branković est content que ton fils Carl et toi avez bien mené l'enquête. Vous devez vous en protéger, sauf qu'il ignore s'il n'est pas trop tard pour ton fils... C'est pourquoi il espère que le Miséricordieux le prendra en pitié. Et moi, de mon côté, je peux seulement espérer que toute cette histoire se terminera bien pour tes fils et pour toi. Que Dieu vous aide et vous éclaire tous les trois !
Kenneth Neely, ému : – Merci...
Et les deux hommes se signent. Hildegaire de Rochechouart et Vuk Branković se signent aussi. Les deux vivants boivent dans un silence d'église le thé, entre-temps servi.
Après quelques minutes de silence, Kenneth Neely dit : – Peut-être que j'ai tort de maudire mes fils dans un accès de colère, mais je ne peux pas leur pardonner de nous avoir trahi... Mais, d'un autre côté, Carl et Pierre sont néanmoins mes fils, la chair de ma chair, et je ne peux quand même pas les abandonner entre les griffes de la maudite famille, qui n'attend que ça... Tu sais très bien, Paul, que c'est mon cœur de père qui souffre le plus de cette désunion de famille...
Vuk Branković, d'un air triste, pose ses mains sur les épaules de l'avocat et dit : – Je vous comprends très bien, Monsieur. Nous nous trouvons dans la même situation: comment agir envers celui qui est notre fils... Le dilemme est déchirant...
L'esprit errant, malgré tout son sang-froid, ne peut pas s'empêcher de lâcher une larme (si un esprit a encore des larmes).
Paul Eastman, en ignorant les propos de Vuk Branković, dit d'un ton neutre : – Je comprends très bien ton dilemme, mon ami, sauf que je ne peux pas t'aider. Par contre, les seuls conseils que je peux te donner pour te protéger sont les mêmes que ceux que j'ai recommandé à ta ex-bru – à savoir d'entourer de branches d'aubépine et de charme les portes de ta maison, en plus d'allumer une bougie au coucher du soleil, pour faire fuir les mauvais esprits. Ces conseils, je les ai dit à Daphné Papachristopoulos lorsque j'ai appris de... Carl Neely... qu'il voulait que sa femme et ses enfants n'aient pas à payer de ses fautes. Sauf qu'un curieux détail m'a mis la puce à l'oreille et ne me présage rien de bon pour ton fils aîné...
Kenneth, étonné, dépose la tasse de thé qu'il voulait porter à ses lèvres et dit : – C'est-à-dire ?
– Les esprits errants qui l'accompagnent; habituellement, il a toute une cohorte pas très sympathique... La dernière fois que je l'ai vu, il n'était accompagné que d'un seul esprit errant, un vieil homme blond qui lui fait des commentaires en russe... Ceci me fait penser à un double, car je ne pense pas que sa cohorte l'aura quitté si tôt... C'est pourquoi je pense que quelque chose ne tourne pas rond si Carl m'a envoyé un double...
– Surtout qu'il est difficile de lui trouver un double... Là, je suis d'accord : la situation est plus inquiétante... Mais comment lui faire savoir ?
– Je l'ignore, mais il nous restera à espérer que le Seigneur vous sera clément et vous éclairera !
– Tu as raison, Paul. Désolé de te déranger pour si peu de chose...
– Ce n'est pas rien ! D'ailleurs, il est quand même normal qu'un père s'inquiète pour ses enfants, peu importe leur âge, car le rapport filial est là... Merci à toi, Kenneth, et passe une bonne journée !
– Merci d'être venu et passe aussi une bonne journée !
Paul Eastman termine sa tasse de thé, remercie les amphitryons et sort de la maison de son ami pour revenir chez lui.
Kenneth Neely aura la réponse à ses questions dans plusieurs rêves répétitifs au cours des nuits suivantes. Il comprend qu'il ne peut pas aider son fils aîné; il doit garder pour lui-même les protections qu'il a récupéré de sa bru. La seule chose qu'il peut lui remettre, c'est son icône portative de Saint Michel. Évidemment, l'avocat en discute avec sa femme, très inquiet pour Carl, surtout quand il eu droit en rêve de comprendre la situation dangereuse dans laquelle son fils aîné se trouve. Il décide alors de demander à Paul Eastman de remettre à son fils son icône portative. Paul Eastman se rend alors après son quart de travail, au bureau de Dmitri Mikhaïlovitch Dragomirov/Carl Neely pour lui remettre son icône; gêné, il la prend et la dépose sur son bureau. Quelques jours plus tard, le double se rend directement chez Carl Neely pour la lui remettre, en répétant les propos que lui a dit Paul Eastman : il la refuse d'un ton sec et dit : « Monsieur Dragomirov, gardez-la pour vous l'icône de Sveti Mihovil, euh... de... Saint Michel ! »
Le Russe la range alors dans sa poche, très inquiet pour lui. « Je comprends : Monsieur est un peu trop arrogant et sûr avec ses amis... Et il s'éloigne d'une forme de piété... Je ne le dirais pas qu'il est orthodoxe ! On dirait que j'ai devant moi le pire des mécréants ! Que Dieu l'éclaire ! »
Ainsi, lorsque son double trouvait du temps entre les différentes tâches de sergent de police, il priait avec ferveur devant la petite icône, en espérant qu'elle reviendra un jour à son propriétaire. Le pauvre Dmitri Mikhaïlovitch Dragomirov est, depuis, plus que gêné dans son rôle de double. Il a hâte de terminer son contrat avec Carl Neely, conscient qu'il ment quant à son identité... Lorsqu'il revient chez lui, il embrasse sa femme et prie en son for intérieur que le Miséricordieux les délivre de leur position de pécheurs (pour Carl Neely et pour lui-même). Peut-être que le Russe manque un peu de scrupules pour accepter d'être son double, mais il y a quand même une limite... Ce qui est trop est trop...
Kenneth Neely décide de donner le collier avec le pendentif en fer à cheval à son benjamin, à la suite de rêves effrayants de sa femme le concernant. Il le lui remet en personne en passant à son bureau; Pierre, étonné de sa visite, accepte néanmoins de porter la protection. Voilà l'avocat rassuré.
Cependant, Paul Eastman, qui soupçonne depuis un certain temps la présence d'un double, demande à certains esprits errants qu'il rencontre au cours de ses patrouilles du quartier 20 de l'informer de la situation de Carl Neely, et en échange, de partir dans la Lumière. De plus, Vuk Branković et Hildegaire de Rochechouart le tiennent informé de la situation dans laquelle se trouve le fils aîné de l'avocat. Certains esprits errants sont ainsi partis dans la Lumière après avoir salué Paul Eastman. Inutile de dire l'étonnement du policier chuchoteur d'esprits, qui en informe aussitôt son ami Kenneth Neely. Tous les deux sont étonnés de la résignation de Carl face aux possessions de son corps, surtout lorsqu'il satisfait bien ses collègues, mais aussi de son manque de scrupules, combiné, avec, paradoxalement, une volonté assez ferme à protéger sa ex-femme et ses enfants. Paul Eastman et Kenneth Neely ne savent pas que penser, mais ils espèrent qu'il s'en sortira bien de cette folie, malgré qu'ils ont la vague impression que Carl ne peut s'en sortir que s'il meure... Ils n'en sont que plus inquiets pour lui.
Et oui, malgré son manque de scrupules (il n'hésite pas à tuer sur commande et à espionner lorsque ses supérieurs lui confient une mission importante), Carl Neely veut protéger sa famille. Influencé par ses sordides ancêtres qui l'accompagnent, il pense qu'il devra continuer à monter en grades au sein du SCRS (et l'on devinera que le rituel de ses chers collègues fait son effet, combiné avec sa crise mégalomaniaque). Il pense qu'une ascension pourrait sauver sa chère épouse et ses chers enfants, peu importe le prix...
Tout se complique lorsqu'il augmente son cercle de connaissances. Depuis juin 2008, des membres de la famille paternelle et maternelle de Carl Neely viennent en visite... Il a alors des contacts avec des cousins, des cousines et leurs familles, mais aussi d'autres individus dont il ignorait leur existence. Ainsi, il fait la connaissance de sa cousine paternelle, la fille unique de son oncle Feardorcha, Margaret, née en 1976, et de son mari, Henry Macpherson (de six ans son aîné), un officier de l'armée britannique et un agent du Secret Intelligence Service (dit aussi Military Intelligence 6; l'agence de renseignements secrets du Royaume-Uni). Ils sont mariés depuis 1995 et sont les parents d'un garçon prénommé Jullian (né en 1996). C'est Margaret qui présente son époux à Carl Neely; les deux hommes discutent en privé (une histoire entre espions), en plus de se connaître personnellement... Censurons la scène. Il fait aussi la connaissance de deux autres cousines de son oncle paternel Greagoir, à savoir Stephanie et Sabrina, des jumelles nées en 1977. Carl les rencontre et les connaît personnellement, elles et leurs époux, respectivement Elliot Windsor (né en 1970) et Philip Armstrong (né en 1975). Ces messieurs sont issus d'une branche de la famille royale du Royaume-Uni; de plus, ils sont espions de haut grade, d'où leur intérêt pour Carl Neely. Inutile de préciser que chacune des cousines sont déjà mères, mais ceci ne les empêche pas de connaître l'espion canadien. La cerise sur le sunday est une fille de Carl Neely à Sabrina, fille illégitime conçue alors qu'il était possédé par Devin Neely. Elle est née en 2010 et est prénommée Mary. Carl Neely fait la connaissance de ses cousins paternels de sa tante Ida, à savoir Jeremy (né en 1967) et Vanessa (née en 1969). Jeremy est marié à Sarah Tindall depuis 1999 et il est le père de deux adorables enfants, Jack et Peter, nés respectivement en 2000 et en 2001. Carl Neely connu le mari de Vanessa, Alexander James Erskine, un comte britannique né en 1950. Vanessa et Alexander James sont les parents d'une fille prénommée Diana (née en 1990).
Du côté maternel. le sous-chef des renseignements du SCRS fait la connaissance de la fille benjamine de son oncle Goran, Catherine, qui est mariée depuis 2000 à Jevrem Nenadović, un sergent de l'armée de la terre de la Serbie. Le couple a une fille prénommée Slavica (née en 2000). Cependant, Carl, possédé par Gilbert de Boissieu, son grand-oncle maternel, qui agit sur la suggestion d'Adrian Neely, conçu un fils avec Catherine Bogdanović-Nenadović, né en 2009 et prénommé Ante. Aussi, Carl Neely fait la connaissance de son cousin Miroslav Jovanović, fils de sa tante Draginja, et de son épouse, Ljiljana Blažević-Jovanović, avec laquelle il conçu, possédé par Mijo Ratković (l'époux de sa grande-tante maternelle Ivanka), une fille, prénommée Ana, née en 2009.
Carl Neely rencontre des membres de la famille de Gabriel Lawrence. Il ne faut quand même oublier que le sous-chef des renseignements du SCRS est un bon ami de Melinda et de Gabriel... Carl rencontre la sœur de Gabriel, Marie, et son époux, Luc Demers, un sergent de la Sûreté Québec (la police provinciale du Québec), en 2009. Il rencontre aussi Heinrich Reiter, l'oncle maternel de Gabriel, qui est un agent de l'Amt für den Militärischen Abschirmdienst (service de contre-espionnage militaire allemand). Franz, le fils d'Heinrich (et donc le cousin de Gabriel), est un agent de l'Agencja Wywiadu (Agence de renseignements extérieurs de la Pologne) et collègue de Robert Langowski (1975) (dont son nom secret est Hunter Clayton). Ils rencontrent Carl Neely en juillet 2008, alertés par Hilda Reiter-Lawrence, la mère du constable spécial, qui détient l'information de son fils. Carl connaît Heinrich, Franz et Robert pour obtenir son poste d'analyste au SRCS en 2009. De plus, il tua froidement d'une balle dans le dos son frère, Pierre (qui refuse depuis quelques semaines de lui obéir et qui voulait même se retirer de ses activités d'espion), alors qu'il avait congé et qu'il voulait s'acheter un paquet de cigarettes dans le dépanneur le plus près ; pour l'avoir tué et pour avoir bien satisfait ses supérieurs, Carl Neely obtient en récompense le poste tant convoité et une prime d'embauche. Cependant, il suit avec attention Robert Langowski, dont il voit d'un mauvais œil son intérêt pour son ancienne amie Tricia. Il l'avertit : « Robert, si tu penses tuer le mari de Tricia pour prendre sa place auprès d'elle, tu es six pieds sous terre, compris ? On ne dit pas pour rien que le chasseur est chassé, Monsieur Hunter Clayton ! » L'espion polonais rit de sa menace. Il lui passe un verre de vin dans lequel il a dilué de la cocaïne, et le tend à Carl Neely, qui ne le refuse pas... Censurons la suite, alors qu'il est possédé par Elvin Neely. Son âme préfère alors regarder sa ex-épouse; le spectacle est plus beau pour ses yeux que de voir son corps possédé qui s'offre aux désirs pervers de l'espion polonais... « Voilà qu'est-ce qu'il pense de mes menaces ! » pense l'âme de Carl, offusquée, « Pourtant, il ne rira plus lorsque je regagne ce corps ! Franchement, ce n'est pas parce que je suis moi-même responsable de mon divorce que je voudrais être responsable de la dissolution de couples heureux... Je ne suis quand même pas méchant à ce point... »
Le 7 novembre 2009, alors que Hunter Clayton/Robert Langowski tient son arme à feu, dans un cul-de-sac, attendant que Faris Regragui, l'époux de Tricia, passe devant lui, Carl Neely tua froidement l'espion polonais un peu avant que le mari de Tricia passe. Et il ne rate pas son coup (il veut ainsi lui montrer qu'il est sérieux et qu'il sait tirer autant de la main droite que de la gauche). Par contre, l'analyste du SCRS se trouve avec une âme errante de plus qui attend son tour pour le posséder, très fâchée...
Peu de temps après, Carl, possédé par Adrian Neely, tua froidement d'une balle dans le dos sa bonne, Anna White. Sauf que l'âme de celle-ci le prend en pitié, et elle préfère partir dans la Lumière plutôt que de le hanter, car elle comprend qu'il est simplement accablé de remords. D'ailleurs, en voyant sa compagnie d'esprits errants malintentionnés, Anna ne veut pas lui ajouter des problèmes supplémentaires. Cependant, le fait que Hunter Clayton/Robert Langowski possède le corps de Carl Neely lui « ajoute » un amour pour Tricia, ce qui créa un malaise pour l'âme de Carl Neely, qui s'arrange au moins pour le détourner de ce désir malsain... En un sens, elle préfère que ce corps possédé se tient loin de ses anciens amis, car elle sait très bien qu'il a trahi leur amitié... « En un sens, » pense son âme, « je préfère que... Carl-Carla s'amuse avec ses collègues plutôt que de toucher ses anciens amis ! Franchement, détruire d'autres mariages ! JE NE PEUX PAS ACCEPTER ÇA ! » En s'adressant à l'âme errante de son frère benjamin, elle dit : « Frérot, si Carl-Carla en vient à s'en prendre (ou même à y penser à s'en prendre) à Jim, à Tricia, à Paul, à leurs époux et épouses et enfants, je te laisse carte blanche pour que ce salaud se suicide, compris ? » L'âme de Pierre hoche de la tête pour signifier son consentement. De plus, Carl Neely renoue avec les espions qu'il a rencontré en Serbie et en France au cours de son enquête. Dans les faits, ce sont ses amis français et serbes qui viennent le visiter chez lui, au sujet d'une collaboration entre services d'espionnage, en plus de se connaître personnellement... Depuis 2009, Carl Neely décide de renouer avec ses « amis les professeurs » Joshua Bedford, Adrienne Mckay-Bedford, Mireille Bedford-Legault, Henri Legault, Richard Payne, Kate Webber-Payne, Gerard Payne, Mery Sommerstein-Payne (les jeunes gens se sont mariés entre-temps), Élie James, Françoise Lalonde-James, Sébastien James, Ginette Tremblay-James (ils se sont mariés entre-temps), Joseph Benkemoun, Alain Saint-Germain, Laetitia Leduc, Rémi Marchildon, Katharina Fritsch, Matthew Brinkerhoff et Micheal Pedersen. Il maintient ses visites aux chalets des universitaires, pour se venger de ses collègues du SCRS qui l'obligent à prendre le rôle de Carla (ceci est même devenu son surnom affectueux depuis que Carl Neely est devenu analyste). Sans oublier ses visites à Mitchell et Andrea Marino, qu'il parvient à convaincre, après une orgie bisexuelle, de lui augmenter son pourcentage d'argent qu'ils auront blanchi (les augmentations de ses connaissances lui coûtent cher en argent, en raison de ses consommations grandissantes d'alcool et de cocaïne et de lubrifiants); ils acceptent après en avoir discuté avec leur père. Le revenu qui revient à l'analyste, de dix pour cent, passe à vingt pour cent, parfois même à vingt-cinq pour cent lorsque les profits d'outre-Atlantique étaient plus élevés que prévu. Cette augmentation de revenu lui permet de tenir le rythme avec ses « amis » qui le connaissent intimement et profondément... Comme il est plus possédé que rien d'autre, il essaie de provoquer, avec les mauvais esprits qui le possèdent, des visions à distance, mais n'y parvient pas. Carl Neely, ainsi possédé, accepte comme une certaine fatalité la disparition de son don... Il se demande alors pourquoi rester dans le SCRS, s'il est d'aucune utilité, à part filtrer les informations reçues de ses inférieurs et de bien satisfaire ses supérieurs, en gardant les fesses bien en l'air... C'est son âme qui regarde avec indifférence ces différents ébats; elle préfère regarder sa Daphné, et imaginer ses belles formes féminines sous ses longues robes jusqu'aux chevilles, ou encore la regarder lorsqu'elle est nue le soir avant de revêtir sa robe de nuit pour dormir dans leur lit...
Pierre Neely, une fois mort, est très fâché contre son frère... Il décide de jouer, un certain temps avec les armes de son aîné, ce qui le laisse mort de frayeur. Et sans oublier les remords qui le rongent, l'empêchant de dormir...
Un jour, l'âme de Pierre apparaît dans le bureau de Paul Eastman, qui le salue.
Paul lui dit : – Alors, Pierre Neely, merci de vous présenter ainsi ! Qu'est-ce qui se passe ?
Pierre Neely, d'un ton sec : – Mon frère m'a tué ! Il fait passer ma mort pour un accident... Et vous pensez que je lui pardonne !? Il a vraiment le caractère d'un trou...
– Ça va, j'ai compris! Alors, vous voulez vous venger de lui ?
– Exactement !
Et l'esprit errant disparaît de sa vue.
Paul Eastman en informe son ami avocat, qui est attristé d'avoir perdu son benjamin... Il se console avec sa femme.
Depuis la mort de son frère, Carl Neely éprouve beaucoup de remords. Pour s'encourager, il chante (en s'accompagnant soit de verres de vin, de whisky ou de šljivovica) Puisque tu pars de Jean-Jacques Goldman, Auprès de toi, mon frère de Marc Lavoine, Sois tranquille d'Emmanuel Moire, Ta main de Grégoire, Vole de Céline Dion, Марш на Дрину (Marš na Drinu), Тихо ноћи (Tiho noći) et Тамо далеко (Tamo daleko).
Voici les textes des chansons.
Puisque tu pars de Jean-Jacques Goldman:
Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents, plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des ainsi-soit-il
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton coeur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars.
Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque
l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais, nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance.
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau
reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi
comme une empreinte
indélébile.
Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs,
qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Puisque ta maison, aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil, essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard.
Dans ton histoire, garde en mémoire
Notre au revoir, puisque tu pars.
J'aurais pu fermer, oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste,
mais tu ne l'as pas fait
J'aurais pu donner tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais,
ça n'était pas encore assez
Pas assez, pas assez, pas assez...
Auprès de toi, mon frère de Marc Lavoine :
A nos amours, à nos amis perdus
A nos idoles un peu déchus
A nos combats, nos rêves presque nus
A nos voyages au bout d’la rue
A nos silences, à nos hivers frileux
A nos croyances autour du feu
A nos secrets, à nos trains de banlieue
A nos parents, aux jours heureux
Je lève encore mon verre, un peu comme une prière
Sans dire un mot et sans pleurer
Je marche de travers, auprès de toi mon frère.
Peux-tu encore me protéger ?
J’me laisse aller
A nos enfants, à nos désirs de vivre
A nos vieux profs et à leurs livres
A nos princesses charmantes et qu’on délivre
A nos nuits blanches, nos bateaux ivres
Je lève encore mon verre, un peu comme une prière
Sans dire un mot et sans pleurer
Je marche de travers, auprès de toi mon frère
Peux-tu encore me protéger ?
J’me laisse aller
A nos chagrins, nos bonheurs partagés
Je lève encore mon verre, un peu comme une prière
Sans dire un mot et sans pleurer
Je marche de travers, auprès de toi mon frère
Peux-tu encore me protéger ?
J’me laisse aller
J’me laisse aller
Auprès de toi mon frère
J’me laisse aller
J’me laisse aller.
Sois tranquille d'Emmanuel Moire :
Je sais la peine
Je sais les pleurs
Et les pensées
Que le mots ne peuvent apaiser.
Je sais l'absence
Je sais le manque
Et les regrets
Les souvenirs
Qu'il faut revivre
Et partager
Je sais tout ce qui est
Pour toi
Sois tranquille
Tout va bien.
Sois tranquille
Je suis serein
Je repose en paix
Où je vais
Sois tranquille
Ce n'est rien
Sois tranquille
J'en ai besoin
Et je m'en sers
Je me libère
Enfin.
Je sais le temps
Je sais les heures
Les nuits passées
Que les rêves ne peuvent soulager.
Je sais l'effort
Et le courage
A retrouver
Se souvenir
Qu'il faudra vivre
Et continuer
Je sais tout ce qui est
Pour toi.
Sois tranquille
Tout va bien
Sois tranquille
Je suis serein
Je repose en paix
Où je vais
Sois tranquille
Ce n'est rien
Sois tranquille
J'en ai besoin.
Et n'oublie pas
N'oublie pas
Je suis là
Je suis là
Je suis là
Là.
Sois tranquille
Tout va bien
Sois tranquille
Je suis serein
Je repose en paix
Où je vais
Sois tranquille
Tout va bien
Sois tranquille
Et sois certain.
Où que tu sois
Je veille sur toi
Mon frère.
Ta main de Grégoire :
Tu sais que j'ai du mal
Encore à parler de toi
Il parait que c'est normal
Y'a pas de règles dans ces jeux là
Tu sais j'ai la voix qui se serre
Quand je te croise dans les photos
Tu sais j'ai le cœur qui se perd
Je crois qu'il te pense un peu trop
C'est comme ça, c'est comme ça
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps
J'aurais aimé que mon chagrin ne dure qu'un instant
Et tu sais j'espère au moins que tu m'entends
C'est dur de briser le silence
Même dans les cris même dans la fête
C'est dur de combattre l'absence
Car cette conne n'en fait qu'à sa tête
Et personne ne peut comprendre
On a chacun sa propre histoire
On m'a dit qu'il fallait attendre
Que la peine devienne dérisoire
C'est comme ça, c'est comme ça
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps
J'aurais aimé que mon chagrin ne dure qu'un instant
Et tu sais j'espère au moins que tu m'entends.
Je voulais te dire que j'étais fier
D'avoir été au moins un jour
Un peu ton ami et ton frère
Même si la vie
A ses détours.
C'est comme ça, c'est comme ça
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps
J'aurais aimé que mon chagrin ne dure qu'un instant.
Vole de Céline Dion :
Vole vole petite aile
Ma douce, mon hirondelle
Va t'en loin, va t'en sereine
Qu'ici rien ne te retienne.
Rejoins le ciel et l'éther
Laisse-nous laisse la terre
Quitte manteau de misère
Change d'univers
Vole vole petite sœur
Vole mon ange, ma douleur
Quitte ton corps et nous laisse
Qu'enfin ta souffrance cesse.
Va rejoindre l'autre rive
Celle des fleurs et des rires
Celle que tu voulais tant
Ta vie d'enfant.
Vole vole mon amour
Puisque le nôtre est trop lourd
Puisque rien ne te soulage
Vole à ton dernier voyage
Lâche tes heures épuisées
Vole, tu l'as pas volé
Deviens souffle, sois colombe
Pour t'envoler.
Vole, vole petite flamme
Vole mon ange, mon âme
Quitte ta peau de misère
Va retrouver la lumière.
Marš na Drinu :
У бој крените јунаци сви,
кренте и не жалте живот свој,
Цер нек види строј, Цер нек чује бој, а река Дрина,
славу, храброст и јуначку руку оца сина.
Пој, пој, Дрино водо хладна ти,
памти, причај кад су падали,
памти храбри строј који је пун огња, силе, снаге,
протерао туђина са реке наше драге.
Пој, пој, Дрино, причај роду ми,
како смо се храбро борили,
певао је строј, војев’о се бој крај хладне воде,
крв је текла, крв се лила Дрином због слободе.
Voici la traduction :
Allez au combat, tous les héros,
Allez-y et ne regrettez pas vos vies,
Que votre fille voit la machine, que votre fille entend la bataille, et la rivière Drina.
La gloire, le courage et la main héroïque du père et du fils.
Chante, chante, Drina à l'eau froide,
Souviens-toi quand ils tombaient,
Rappelez-vous la brave machine qui était plaine de feu, de puissance, de force,
Qui a expulsé les étrangers de notre rivière.
Chante, chante, Drina, dis à ma famille,
Avec quelle bravoure nous nous sommes battus,
La machine a chanté, la bataille a été menée près de l'eau froide,
Le sang a coulé, le sang a coulé sur la Drina à cause de la liberté.
Tiho noći :
Tiho noći, moje sunce spava;
Za glavom joj od bisera grana;
A na grani k''''o da nešto bruji
- To su pali Sićani slavuji:
Žice predu iz svilenog glasa
Otkali joj duvak do pojasa
Pokrili joj i lice i grudi
- Da se moje Sunce ne probudi.
Voici la traduction :
Nuit silencieuse, mon soleil dort;
Derrière sa tête se trouve une branche de perles;
Et sur la branche comme si quelque chose bourdonnait
- sont tombés des petits rossignols :
Les cordes ronronnent d'une voix soyeuse
Le linceul est jusqu'à la taille
Il recouvre son visage et sa poitrine
- Pour que mon Soleil ne se réveille plus.
Tamo daleko :
Тамо далеко, далеко од мора,
Тамо је село моје, тамо је Србија.
Тамо је село моје, тамо је Србија.
Тамо далеко, где цвета лимун жут,
Тамо је српској војсци једини био пут.
Тамо је српској војсци једини био пут.
Тамо далеко, где цвета бели крин,
Тамо су животе дали заједно отац и син.
Тамо су животе дали заједно отац и син.
Тамо где тиха путује Морава,
Тамо ми икона оста, и моја крсна слава.
Тамо ми икона оста, и моја крсна слава.
Тамо где Тимок поздравља Вељков град,
Тамо ми спалише цркву, у којој венчах се млад.
Тамо ми спалише цркву, у којој венчах се млад.
Без отаџбине, на Крфу живех ја,
Али сам поносно клиц’о, Живела Србија!
Али сам поносно клиц’о, Живела Србија!
Voici la traduction :
Là-bas au loin, très loin de la mer.
Là-bas se trouve mon village, là-bas est la Serbie.
Là-bas se trouve mon village, la-bas est la Serbie.
Au loin, où fleurit le citron jaune,
Là-bas c'est le seul chemin de l'armée serbe.
Là-bas c'est le seul chemin de l'armée serbe.
Au loin, là où fleurit le lys blanc,
Là, père et fils ont donné leur vie ensemble.
Là, père et fils ont donné leur vie ensemble.
Où la Morava voyage tranquillement,
Mon icône y est restée, et mon saint patron.
Mon icône y est restée, et mon saint patron.
Où le Timok salue le Veljkovo,
Là où ils ont brûlé l'église dans laquelle je me suis marié jeune.
Là où ils ont brûlé l'église dans laquelle je me suis marié jeune.
Sans patrie, j'ai vécu à Corfou,
Mais j'ai fièrement crié, Vive la Serbie!
Mais j'ai fièrement crié, Vive la Serbie!
Par ailleurs, tout ce complique lorsque le corps possédé de Carl Neely se rend à l'avis de ses collègues qu'il devra tuer son père, car il est dangereux, puisqu'il est un honnête avocat qui refuse de défendre des criminels (des cas arrangés par ses collègues); il ne veut point être l'avocat du Diable... Ce sont les âmes des deux fils qui paniquent, ne sachant pas comment en avertir leur père... Ils décident d'opter par la voie onirique et par les possessions lors de la rédaction de ses poèmes. Kenneth comprend le message, ce qui lui permet d'éviter une mort certaine. Mais il est néanmoins très perplexe de ce manque de scrupules de son fils aîné et se demande bien ce qui lui est arrivé pour carrément devenir un monstre...
Comme le corps de Carl Neely est plus possédé que rien d'autre, son âme pense tristement à la chanson
À l'envers de Jean-Jacques Goldman :
J'ai bu dans toutes les tasses
J'ai goûté à tous les verres
J'ai perdu cent fois la face
Mais sans rien gagner derrière.
J'voudrais bien trouver ma place
Naufragé cherche une terre
Déposer un peu d'angoisse
Y respirer un peu d'air
Autre part, autre frontière.
La tête à l'envers
J'fais jamais, jamais, jamais l'affaire
Déguisé comme un gagnant
Tout dehors et rien dedans
Bronzage été comme hiver
Ça j'ai jamais su le faire
J'suis tombé profond profond
J'croyais tous les zéros frères
Mais dans la jungle des bas-fonds
Rallume un peu la lumière
J'suis pas plus doué pour l'enfer.
La vie à l'envers
J'fais jamais, jamais, jamais l'affaire
J'ai cherché dans tous les livres
En long, en large, en travers
J'ai rien trouvé qui délivre
J'ai rien trouvé qui espère.
J't'ai pas dit les mots des autres
J'connais pas l'vocabulaire
Suffit pas d'être sincère
Y a des façons, des manières
J'suis pas doué, j'sais pas y faire.
Le coeur à l'envers
J'fais jamais, jamais, jamais l'affaire.
Ensuite, Carl Neely, devient chef analyste du SCRS en janvier 2013. Au préalable, en 2012, il fait la rencontre de l'oncle et des cousins de la branche paternelle de Gabriel Lawrence, à savoir Andrew, Mathew et Marc, tous les trois des chefs analystes du SCRS. Andrew aide ses fils à exercer le métier que lui. Son fils aîné, Mathew (né en 1978), est marié à Anny Meyerson, de dix ans sa benjamine, depuis 2009. Il est déjà père d'une fille de trois ans prénommée Jane. Carl, par ailleurs, connu les trois chefs analystes et leurs épouses, faisant en sorte qu'il est plus possédé que rien d'autre... De plus, il conçu, alors possédé par Elvin Neely (son soi-disant grand-père paternel), une fille à Anny, née en 2013, prénommée Liz. Ayant bien satisfait les trois chefs analystes, Carl Neely devient aussi chef analyste.
Comme si les connaissances n'étaient pas suffisantes, le frère de Melinda, Samuel Gordon, s'intéresse de plus en plus à Carl Neely, surtout depuis qu'il est devenu analyste en 2009. Il le fréquente afin de transférer sur lui certains de ses mauvais esprits... Ceci réjouit beaucoup les âmes errantes qui font la file pour posséder le corps de Carl. Son âme abandonne alors tout espoir de regagner un jour son corps. Elle s'en réjouit, en un sens, puisque ces possessions déresponsabilise son corps; elle n'a pas la conscience tranquille. C'est pourquoi consciemment, Carl a une impression de vide, de néant, lorsque son âme regagne son corps; à ce sentiment, il préfère sa froide cruauté d'espion, son délire de grandeur, son ego en est gonflé, orgueil augmenté par l'euphorie de la drogue qu'il consomme.
C'est l'âme de son frère qui est étonné de cette résignation. C'est pourquoi l'âme de Pierre Neely décide de posséder occasionnellement le corps de son frère pour alléger un peu ses malheurs. Certes, elle était en colère contre son aîné (elle ne lui pardonne pas d'avoir été son meurtrier), sauf qu'elle abandonne sa colère après trois semaines. Il le prend en pitié, surtout par la manière dont les esprits errants abusent de la situation... Depuis que l'aîné est devenu analyste, disons que Carl est devenue Carla, ce qui lui fait très mal. Pierre décide alors de prendre un peu la relève, pour le tenir un peu loin de ses « amis », de la drogue (dont, par ailleurs, le corps développe une forme de dépendance), et pour lui remonter un peu le moral, en le dirigeant vers des femmes aux mœurs légères. Au moins, Carl reprend son rôle masculin. Après, ce n'est qu'un détail s'il est pervers avec une femme, mais au moins, il est avec une femme, pour faire changement des hommes... Par ailleurs, Carl Neely, depuis la mort d'Anna White, remarque à quel point une présence féminine lui manque pour les travaux ménagers et la cuisine... Comme il ne peut pas compter sur les femmes qu'il glisse dans son lit, il fait tout par lui-même, ce qui diminue la propreté de sa grande maison et son menu, qui se limite aux cinq-sept recettes (les plus simples, bien évidemment).
Malgré que Carl Neely s'est convaincu d'avoir tourné la page de son mariage, il ne peut point s'empêcher de penser à sa chère Daphné, qui est la femme la plus précieuse au monde pour lui. Lorsqu'il n'est ni mégalomane ni possédé, il lui arrive de chanter Pas toi de Jean-Jacques Goldman :
Graver l'écorce
Jusqu'à saigner
Clouer les portes
S'emprisonner.
Vivre des songes
A trop veiller
Prier des ombres
Et tant marcher.
J'ai beau me dire
Qu'il faut du temps
J'ai beau l'écrire
Si noir sur blanc
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t'efface
Je pense à toi.
Passent les jours
Vides sillons
Dans la raison
Mais sans amour.
Passe ma chance
Tournent les vents
Reste l'absence
Obstinément.
J'ai beau me dire
Que c'est comme ça
Que sans vieillir
On n'oublie pas
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t'efface
Je pense à toi
Et quoi que j'apprenne
Je ne sais pas
Pourquoi je saigne
Et pas toi.
Y'a pas de haine
Y'a pas de roi
Ni Dieu, ni chaîne
Qu'on ne combat
Mais que faut-il
Quelle puissance ?
Quelle arme brise
L'indifférence ?
Oh, c'est pas juste
C'est mal écrit
Comme une injure
Plus qu'un mépris
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t'efface
Je pense à toi
Et quoi que j'apprenne
Je ne sais pas
Pourquoi je saigne
Et pas toi...
Lorsque Carl Neely est dans sa crise de mégalomanie, il lui arrive de chanter, imbu de lui-même, Српска се труба с Косова чује :
Српска се труба с Косова чује,
Србина сваког да обрадује,
трубите браћо, силније, боље,
опет је српско Косово Поље
Српски јунаци, Сунце вам сину,
осветисте се ви душманину,
осветили сте цара Лазара,
све Југовиће, Богдана стара
Ивана, Милана, Милоша лава,
Српство им кличе хвала и слава,
Бановић Страхињу, Краљевић Марка,
све нас је српска родила мајка.
Voici la traduction :
La trompette serbe se fait entendre depuis le Kosovo,
Chaque Serbe doit se réjouir.
Soufflez, frères, dans le cor d'harmonie, plus fort, mieux,
Kosovo Polje est encore serbe.
Héros serbe, Soleil de vos fils,
en se vengeant de vos ennemis,
vous vengez le tsar Lazare,
tous les Jugović, et les vieux Bogdan.
Ivan, Milan, Miloš, des lions,
La Serbie leur crie merci et gloire à
Banović Strahinju, Kraljević Marko,
nous sommes tous nés d'une mère serbe.
D'ailleurs, avertit par certaines visions à distance, Carl Neely, corps et âme (qui sont malheureusement plutôt rares), décide de rôder un peu plus autour de sa ex-épouse; il tua ainsi quelques tueurs à gages payés par un collègue du SCRS en décembre 2009. Après, inutile de dire que le collègue en question (lorsqu'il découvrit qu'il a gâché son plan) lui fait payer très cher cette trahison en l'obligeant à le satisfaire dans tous les sens du terme...
Quelques mois après cette ascension spectaculaire, Carl Neely pense tristement, pris de vertige, dans son château, à la chanson d'Ibrica Jusić, Ne dajte da vas zavedu, une adaptation musicale du poème homonyme de Desanka Maksimović. Il laisse par ailleurs jouer la chanson sur son ordinateur de bureau dans le salon, pour être sûr que le texte lui rentre dans sa tête. Voici le texte :
O povratku ništa ne piše
Sumrak je već na redu
Čuje se vjetar na ledu
A jutra nema više.
Ne dajte da vas zavedu.
Da je život lažni dim
Na iskap se mora piti
Nećete ga biti siti
Na rastanku, na rastanku s njim.
Ne dajte da vas zavedu
Nemate mnogo vremena
Stranci nek pobožno bljuju
Mudraci kroz život trunu
On nestaje kao pjena.
Ne dajte da vas zavedu
Na glad i na razbojište
Čemu vam glad i bjeda
Sve stvorove smrt odvede
A poslije nema ništa.
Ne dajte da vas zavedu.
Voici la traduction :
Rien n'est écrit sur le retour
C'est déjà le crépuscule
On entend le vent sur la glace
Et il n'y a plus de matin.
Ne les laissez pas vous induire dans l'erreur.
La vie est une fausse fumée
qu'il faut boire d'un coup
Mais vous n'en aurez pas assez
lors de la séparation, la séparation avec elle.
Ne les laissez pas vous induire dans l'erreur
Vous n'avez pas beaucoup de temps
Que les étrangers vomissent avec révérence
Les sages pourrissent dans la vie
Elle disparaît comme de l'écume.
Ne les laissez pas vous conduire dans l'erreur
de la faim et du vol
quand la mort emporte toutes les créatures
et qu'après il n'y a rien.
Ne les laissez pas vous induire dans l'erreur.
Inutile de décrire son état d'âme : arrogance et fierté, mais victoire au goût très amère. « Tant pis, Carl », pense-t-il, « il faut boire le calice jusqu'à la lie ! » Il vide un autre verre de vin, pour ne pas pleurer sur lui-même; il est simplement brisé. Il vide verres après verres une bouteille. Tout lui semblait vide, terne et vain. À l'exception de sa chère Daphné et de leurs enfants, qui le motivent encore à rester en vie. Lorsqu'il les voit de loin, il ne peut point s'empêcher de penser au fossé qui le sépare d'eux... Les larmes lui viennent aux yeux, touché en son âme paternelle. C'est ainsi qu'il remarque que des espions payés par des collègues du SCRS, rôdent autour de sa ex-épouse. Ceci le dégrise et l'enrage... D'ailleurs, il n'hésite pas à tuer des espions qui voulaient tuer sa Daphné. « Personne ne doit pas toucher à ma chère Daphné ! » pense Carl, enragé. Là, son âme est plus active, qui s'oblige alors à regagner son corps pour tuer les espions... Elle sait très bien que ceci lui ajoute des victimes de plus; inutile de dire que sa conscience n'est pas tranquille. Le chef analyste ne dort pas beaucoup, ou plutôt, il y parvient après quelques verres d'alcool dans lequel il a dissous de la cocaïne...
Lorsque son âme regagne son corps possédé, Carl sombre dans une mélancolie sans nom, en s'accompagnant de la chanson Sit svega toga d'Ibrica Jusić :
Sit svega toga, vapim smrt smirenja
Sit svega toga, vapim smrt smirenja.
Kad gledam vrijednost k’o voće rođenu
I ništavnost u duhu uzvišenja
I tvrdu vjeru sramno pogaženu
I čast predivnu sramotno izdanu.
Kad gledam savršenost grubo osramoćenu
I djevičansku krepost, krepost prokurvanu
U krzmanju snagu razdrobljenu
I umjetnost od vlasti zauzdanu.
Kad gledam ludost kako nadzire umnika
I istinitost glupošću nazvanu
I rob će dok rob je dvorit silnika
Sit svega toga vapim smrt smirenja
Sit svega toga napustio sve bih
Kad smrću ljubav ostavio ne bih.
Voici la traduction française :
J'ai marre de tout, je pleure l'humilité du mort,
J'ai marre de tout, je pleure l'humilité du mort.
Quand je regarde la valeur d'un fruit né
Et le néant dans l'esprit exalté,
Et la fois solide honteusement piétinée,
Et le bel honneur honteusement trahi.
Quand je vois la perfection grossièrement honteuse
Et la vertu d'une vierge, la vertu d'une pute
Dans la traite, la force est brisée
Et l'art bridé par le gouvernement.
Quand je vois la folie contrôler les sages
Et la vérité appelée stupidité
Et l'esclave est esclave dans la cour des grands
J'ai marre de tout, je pleure l'humilité du mort
J'ai marre de tout, j'abandonnerais tout
Quand je mourrai, je n'abandonnerais pas l'amour.
À chaque vers, un verre de whisky. Carl Neely réalise que tous ses titres lui servent à rien quand il seul, parfaitement seul. Pris de remords, il chante Comme avant de Michel Sardou :
Souvent tu croiras que le ciel
N’est noir que pour toi
Et je te montrerai que la pluie
Tombe aussi sur moi
Souvent tu croiras que le temps
S’arrête le soir et je te montrerai que la
Nuit peut être un départ
Et moi dans le miroir de tes rêves d’enfant
Je me revois comme avant
Une étoile d’amour dans tes yeux d’océan
Je me revois comme avant
Et toutes les blessures que la vie m’a
Laissé, à quoi je te promet
Je ne les montrerai jamais
Pour qu’éternellement dans ton
Regard d’enfant, je me revois comme avant
Souvent tu croiras que la fin est
Au bout de ta rue et je te montrerai qu’une
Impasse devient une issue
Souvent tu croiras que les yeux
Ne font que les larmes
Et je te montrerai qu’un regard
Est plus fort qu’une arme
Et moi dans le miroir de tes rêves d’enfant
Je me revois comme avant
Une étoile d’amour dans tes yeux d’océan
Je me revois comme avant
Et toutes les blessures que la vie m’a
Laissé, à quoi je te promet
Je ne les montrerai jamais
Pour qu’éternellement dans ton
Regard d’enfant, je me revois comme avant
(je me revois comme avant).
Et moi dans le miroir de tes rêves d’enfant
Je me revois comme avant
Une étoile d’amour dans tes yeux d’océan
Je me revois comme avant
Et toutes les blessures que la vie m’a
Laissé, à quoi je te promet
Je ne les montrerai jamais
Pour qu’éternellement dans ton
Regard d’enfant
Pour qu’éternellement dans ton
Regard d’enfant
Pour qu’éternellement dans ton
Regard d’enfant, je me revois comme avant.
Carl Neely dit : « Ma folie aura toujours raison de moi ! Tu ne peux fuir de toi-même, pauvre con ! » Il soupire et se verse un verre de whisky dans lequel il dissout de la cocaïne... « J'essaie de me remonter en vain le moral... » Après avoir bu son verre, influencé par Adrian Neely, son grand-père paternel, il dit : « S'il vous plaît, ne m'appelez plus jamais «Carl», car il est mort ! C'est ma dernière volonté ! Ah!Ah!Ah!Ah!Ah! » L'allusion aux vers de la chanson de Michel Sardou Le France est évidente : « Ne m'appelez plus jamais "France" / La France elle m'a laissé tomber. / Ne m'appelez plus jamais ''France'' / C'est ma dernière volonté. »
Entre ses différentes tâches (lesquelles ?) en tant que chef analyste du SCRS, Carl Neely, dépressif et pris de remords, commence parfois à chanter Seul de Jacques Brel. Voici le texte pour décrire son état d'âme :
On est deux, mon amour
Et l’amour chante et rit
Mais, à la mort du jour
Dans les draps de l’ennui
On se retrouve seul.
On est dix à défendre
Les vivants par des morts
Mais, cloué par leurs cendres
Au poteau du remords
On se retrouve seul.
On est cent qui dansons
Au bal des bons copains
Mais, au dernier lampion
Mais, au premier chagrin
On se retrouve seul.
On est mille contre mille
À se croire les plus forts
Mais, à l’heure imbécile
Où ça fait deux mille morts
On se retrouve seul.
On est million à rire
Du million qui est en face
Mais, deux millions de rires
N’empêchent que dans la glace
On se retrouve seul.
On est mille à s’asseoir
Au sommet de la fortune
Mais, dans la peur de voir
Tout fondre sous la lune
On se retrouve seul.
On est cent que la gloire
Invite sans raison
Mais, quand meurt le hasard
Quand finit la chanson
On se retrouve seul.
On est dix à coucher
Dans le lit de la puissance
Mais, devant ces armées
Qui s’enterrent en silence
On se retrouve seul.
On est deux à vieillir
Contre le temps qui cogne
Mais, lorsqu’on voit venir
En riant, la charogne
On se retrouve seul.
Carl Neely, seul, brisé, dépressif et désemparé, pleure sur lui-même. Sa solitude lui est insupportable. Il s'oublie en s'amusant un peu trop avec ses collègues... Sinon, il se console avec l'alcool, ce qui exaspère beaucoup Pierre Neely, mais réjouit leurs ancêtres, Robert Langowski/Hunter Clayton et les autres âmes errantes qui l'entourent. Sauf qu'à chaque état euphorique des drogues succède une dépression et une mélancolie sans nom. Par ailleurs, son âme revient rarement dans son corps, car elle ne veut pas connaître les douleurs après de tels excès... Étonnée de voir l'âme de son frère, elle craint une vengeance de sa part. Pierre rassure son aîné en disant qu'il le possède pour lui trouver quelques femmes faciles, car sérieusement son corps est assez malmené avec ses collègues... Au moins, les frères Neely n'ont pas perdu leur complicité, ce qui rassure beaucoup l'aîné. Ainsi, il tente de se rassurer, mais pour combien de temps ? Il n'en demeure pas moins qu'il est divisé, partagé entre ses remords et sa cruauté, Carl Neely ne sait pas combien de temps il pourra encore protéger sa ex-épouse et ses enfants, ce qui l'inquiète beaucoup, conscient que s'il leur arrive quelque chose, il est fini et il doit s'avouer vaincu.
À suivre.