Variante du sixième épisode de la quatrième saison («L’Ennemi imaginaire»)

Chapitre 3 : Jim et sa confrontation avec sa vie passée

7084 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/08/2022 23:18

Jim, à l’hôpital Mercy, s’est résolu à aider l’âme de l’infirmière qui cherche ses clés, maintenant qu’il a compris son rapport avec lui. Il attend dans le corridor de l’hôpital que ses collèges ramènent un blessé.

L’esprit de l’infirmière apparaît devant lui et lui murmure : — Monsieur, pouvez-vous m’aider ? Je vous conseille de sortir de l’hôpital au plus vite. Soyez prudent, car le Docteur et le directeur arrivent.

Jim lui répond : — Bien sûr, je vous aiderais. Et ce, à l’instant. Pour le reste, ne vous inquiétez pas, je serais sain et sauf, promis.

L’ambulancier fouille dans ses poches pour trouver ses notes. Il retrouve l’endroit de la salle de réunion du personnel et file jusqu’à un couloir où se trouvent les bureaux des docteurs. À ce moment, l’esprit de l’infirmière apparaît et lui dit : « Le directeur est à l’entrée de l’hôpital. Faites vite ! »

Jim, après avoir regardé autour de lui, répond : « Pouvez-vous me dire l’endroit précis où vous pensez avoir perdu vos clés ? »

— Si mon souvenir est exact, près d’une table qui se trouve contre un mur.

Jim se trouve dans une vision. Comme s’il voit tout ce qui s’était passé dans la salle de réunion. Ainsi, il voit l’infirmière qui discute avec une collègue. En regardant sa montre, elle s’excuse auprès d’elle et dit qu’elle doit s’occuper d’un patient. Elle sort en vitesse les clés d’un petit sac qu’elle traînait toujours avec elle, les échappant par terre, mais elle ne le remarque que plus tard, alors qu’elle se trouvait déjà devant l’aile psychiatrique. Dans la salle de réunion, les clés sont restées à la place où elles sont tombées. Ce n’est que plus tard que le concierge les ramasse et les ramène à l’infirmière en chef, responsable des autre infirmières, qui, elle, les remet au directeur Samuel Douglas. Fin de la vision.

L’ambulancier, voyant que l’esprit-infirmière est encore devant lui et que personne n’est susceptible d’arriver, lui dit : « Inutile de chercher vos clés dans la salle de réunion, elles sont en possession du directeur de l’aile psychiatrique de l’hôpital »

— De Monsieur Samuel Douglas.

L’esprit-infirmière disparaît de sa vue. Jim se retourne et salue une infirmière qui passe. Celle-ci lui demande qui cherche-t-il. Il lui répond évasivement et revient dans la salle d’attente. L’esprit-infirmière apparaît devant lui et dit : « Faites attention ! Le directeur est là ! »

En effet, Samuel Douglas apparaît devant Jim, qui s’assied sur une chaise, interloqué. L’esprit l’apostrophe : « C’est comme ça ! Vous croyez m’échapper ! Sachez que les évadés méritent une punition terrible ! »

Il serre très fort le bras droit de l’esprit-infirmière, qui déguerpit de peur. Le mauvais esprit est devant l’ambulancier, qui se lève de sa chaise et court jusqu’à l’entrée de l’hôpital. Là se trouvent ses collègues qui amènent un blessé ; Jim ignore Samuel Douglas qui le nargue. L’esprit lui dit : « En pensant m’échapper et voilà que vous revenez ici, car vous y êtes apparemment trop attaché à cet endroit. Sauf que cette fois, vous ne m’échapperez pas ! » Il éclate d’un rire diabolique et fonce sur Jim au moment où il aide ses collègues à déposer doucement le blessé de la civière de l’ambulance sur une autre de l’hôpital. Jim, le souffle coupé, s’excuse auprès de ses collègues, sort de l’hôpital et allume une cigarette quelques mètres plus loin. L’esprit disparaît. Jim, après avoir terminé sa cigarette, revient aider ses collègues. L’esprit-infirmière, tremblante, murmure : « Allez-vous, jeune homme. Ne restez pas ici. Sortez immédiatement avant que le directeur revient. » Puis elle disparaît de sa vue. Jim s’excuse auprès de ses collègues, en prétextant un malaise et revient chez lui.



Quand Mélinda ferme sa boutique et revient dans sa maison, elle voit Jim à table, en conversation avec l’esprit-infirmière. Cette dernière disparaît à la vue de Mélinda. Jim lui dit qu’elle n’a rien à craindre de sa femme ; elle réapparaît alors devant le couple. L’épouse de Jim demande quel est le sujet de leur conversation. Il répond qu’ils réfléchissent sur les moyens de récupérer les clés perdues de l’infirmière alors qu’elles sont entre les mains du directeur de l’aile psychiatrique. L’infirmière affirme que c’est peine perdue d’exiger à ce que ce dernier les rende. Jim, au contraire, pense qu’il est possible de les retrouver, en sachant où se trouve le bureau du directeur par rapport au plan actuel.

Mélinda demande à son mari : — Sais-tu où se trouve le bureau du directeur par rapport au plan actuel de l’hôpital ?

— Oui. C’est le bureau du directeur actuel de l’hôpital. Seulement, il est modernisé, mais il conserve néanmoins quelques anciens meubles.

L’esprit-infirmière : — Mais vous n’imaginez pas frapper à la porte de son bureau et lui demander les anciennes clés des infirmières ? C’est insensé !

Jim : — Pas forcément de cette manière. D’ailleurs, il ne faudrait pas s’attendre à trouver les anciennes clés, qui ont forcément été fondues afin de servir à autre chose. Dans ce cas, Mademoiselle, inutile de chercher vos clés. Mais, laissez-moi trois minutes, le temps de confirmer l’information. Par contre, s’il existe un exemplaire de ces clés, je vous le remet et vous partez dans la Lumière, c’est correct ?

L’esprit-infirmière hoche de la tête. Jim, sur l’ordinateur de Mélinda, cherche au sujet des clés des infirmières. Il découvre ainsi qu’en effet, la plupart d’entre elles sont encore utilisées, sauf qu’elles ont été réparées. Quelques exemplaires sont conservés dans les archives locales de la ville et les plus usées ont été fondues. Il rapporte les résultats à l’esprit, qui partage alors l’espoir de retrouver ses clés. Elle lui murmure : « Vous devez absolument les retrouver, elles vous ouvrirons une porte dans votre âme et vous comprendrez votre grandeur. » Puis elle disparaît de la vue de Jim et Mélinda, qui sont, à vrai dire, perplexes. Ils prennent leur souper, font la vaisselle, et dorment dans leur chambre, Mélinda enlacée par son mari.

Leur nuit est très agitée; Mélinda rêve que son mari, affaibli par des traitements psychiatriques, la supplie de le sauver du Docteur John Bird et lui montre comme au travers une fenêtre les traitements. Jim, lui, rêve qu’il subit ces traitements par le Docteur John Bird. Cette fois, son cousin le Docteur Calvin Byrd et le Docteur Samuel Douglas l’assistent. Jim, impuissant, est attaché à lit. Il comprend que les docteurs font une expérimentation bizarre afin que son âme ne puisse pas rejoindre son corps au matin. Cette perspective le terrifie. Il comprend que les docteurs ont pris possession du corps de certains de ses collègues docteurs, ce qui complique un peu la situation. Jim tente néanmoins de se sauver de leur emprise. Il y parvient in extremis, grâce à l’intervention de Mélinda et de l’esprit-infirmière. Il se réveille en sueur. À côté de son lit, une ombre noire apparaît : l’ombre se dissipe et il voit qu’il s’agit du Docteur Samuel Douglas. Ce dernier lui sourit malicieusement, passe à travers lui et disparaît. Jim tousse lorsque l’esprit passe à travers lui, ce qui réveille Mélinda. Il la serre tendrement dans ses bras pour la rassurer. Ils se racontent mutuellement leur cauchemar et s’endorment, avec la suite du rêve, qui devient de plus en plus angoissant pour Jim, car Romano est venu les assister. Il comprend tout le sérieux de la situation : Ou bien lui, ou bien eux. S’il parvient à trouver la dernière clé (celle que lui fournit l’esprit-infirmière), il parviendra à les vaincre, car il saurait toutes ses capacités dans le monde des esprits. S’il ne parvient pas à la trouver, il est vaincu et sera encore une fois leur victime.



Le lendemain matin, après le petit-déjeuner, Mélinda et Jim s’embrassent tendrement, puis chacun va à son lieu de travail; elle, dans sa boutique d’antiquités, lui, à l’hôpital Mercy. Lorsque Jim entre dans l’hôpital, l’esprit-infirmière apparaît devant lui. Elle dit : « Soyez prudent, le directeur est à son bureau et les quatre hommes se sont réunis hier soir. Ils vous ont préparé quelque chose. »

Jim pense : « Et je ne dois rien accepter d’eux. »

Elle hoche discrètement de la tête et disparaît de sa vue.

Il se dirige tranquillement jusqu’à la salle d’attente réservée au personnel, dans laquelle il trouve ses collègues. Ils se saluent mutuellement. Un docteur fait interruption peu après l’arrivée de Jim. Ce dernier se retourne à moitié, et voit du coin de l’œil que le docteur est possédé par John Bird. Jim l’ignore et s’assied à côté de l’un de ses collègues. Ainsi, le docteur serait face à lui. Le docteur, à travers lequel parle le mauvais esprit, dit : « Monsieur Jim Clancy, je voudrais vous remercier pour votre dévouement dans votre métier. Vous êtes un vrai professionnel. Voici, aux noms des docteurs de l’hôpital Mercy, un anneau d’argent. »

Il s’avance vers l’ambulancier, qui lui réplique : « Merci Monsieur le docteur, mais je pense que le travail m’appelle. » En effet, les haut-parleurs de l’hôpital crient : « Les ambulanciers doivent intervenir d’urgence. Qu’une équipe soit envoyée à la rue Heinstein, numéro 33. Un incendie est déclaré et les pompiers se dépêchent de rejoindre les lieux. »

Jim et plusieurs collègues se rendent à l’endroit pour sortir les survivants. Une fois dans l’édifice, Jim voit un esprit errant qui se tient devant lui et qui le conduit jusqu’à son corps. Jim le rassure par la pensée au sujet de la prochaine étape, à savoir la Lumière. Et l’esprit, satisfait, part dans la Lumière. L’esprit-infirmière apparaît devant lui et dit : « Jeune homme, faites attention à votre collègue de gauche, car il est payé par les méchants docteurs afin de ramasser les traces de votre soulier droit. Attention pour ne pas laisser de traces et que Dieu vous protège ». Elle disparaît. Jim comprend de quel collègue il est question, ce qui l’étonne. Il fait attention où il met ses pieds, afin qu’ils soient mêlés à d’autres traces des autres intervenants (pompiers ou ambulanciers). Cependant, il remarque que ce collègue le suit de loin. Néanmoins, les ambulanciers parviennent à évacuer les survivants. Bilan : cinq vivants, quoique un peu mal en point en raison de la fumée, et un mort. Après avoir accompagner les survivants à l’hôpital, où ils passeront un certain temps pour être sûr de leur rétablissement, les ambulanciers se reposent dans la salle réservée au personnel. Le docteur possédé par John Bird attend Jim et lui remet un petit anneau d’argent sur lequel il est gravé en latin « Fidélité et courage ». Jim prend l’anneau et le range dans la poche droite de son pantalon. Le docteur, satisfait, le salue et sort de la pièce lentement. Une fois le docteur parti, Jim va aux toilettes pour satisfaire un besoin naturel puis jette au passage l’anneau dans une poubelle. Dans la salle d’attente, lorsqu’il revient, il voit l’esprit-infirmière qui lui sourit. Elle dit : « Jeune homme, malheureusement, votre collègue a parvenu à prendre ce qu’il cherche. Soyez vigilant quant aux effets que leurs pratiques peuvent avoir. Et attention au prochain docteur ! » Puis elle disparaît. Quelques minutes après que le mari de Mélinda revient dans la salle d’attente, il voit un docteur, possédé par Calvin Byrd, faire irruption dans la salle. Il salue l’équipe des ambulanciers qui ont intervenu sur les lieux ; il serre la main de chacun pour les remercier de leur courage. Inutile de dire que Jim ne peut pas éviter de lui serrer la main, ce qui l’inquiète au plus haut point, mais il fait mine de rien. Le docteur, satisfait, regarde intensément Jim pendant quelques secondes, puis remercie les individus présents dans la salle et sort de celle-ci. Jim, lorsqu’il sent le regard du docteur rivé sur lui, a l’impression que tous ses collègues se sont tournés vers lui; il avait l’impression que des serpents le regardent, ce qui le fait frémir. Puis Romano et Samuel Douglas font leur apparition dans la salle. Romano possède le traître (le collègue qui travaille pour eux), tandis que le docteur Douglas possède un autre collègue ambulancier. Jim, se sentant coincé, prend de grandes respirations pour rester calme. Le collègue possédé par Romano sort de la salle puis donne ce qu’il a trouvé au docteur possédé par John Bird. Celui possédé par Samuel Douglas tente de parler avec Jim. Ce dernier lui répond poliment qu’il n’est pas d’humeur à la conversation. Mais Douglas insiste et tente de l’hypnotiser, mais Jim fuit son regard et lui réplique qu’il n’a pas le temps et sort de la salle. L’esprit-infirmière apparaît et lui dit : « Sortez immédiatement de l’hôpital, sinon… » Mais elle disparaît de sa vue, effrayée. Jim regarde rapidement autour de lui. Il voit de esprits errants qui flânent dans le corridor où il se trouve. Lorsqu’il porte son regard sur l’un d’eux, l’esprit lève timidement ses yeux vers lui. Ces pauvres âmes semblent terrorisées. Elles s’écartent de son chemin, attendant que Jim passe. Il fonce vers la sortie, sans se soucier du regard bizarre que peut lui jeter la réceptionniste. Lorsqu’il sort de l’hôpital, Romano apparaît devant lui. Jim retient son souffle et attend qu’il parle. Mais l’esprit lui sourit malicieusement en silence. Les docteurs Samuel Douglas, Calvin Byrd et John Bird apparaissent aux côtés de l’esprit malveillant. Jim les contourne et retourne en vitesse chez lui ; il comprend qu’il doit faire vite. Les esprits apparaissent devant lui lorsque le mari de Mélinda s’assied sur le canapé du salon. Romano dit : « Votre naïveté nous fait rire ! Jim, vous pensez sérieusement que cette infirmière vous aide ? Vous pensez sérieusement nous échapper ? »

Samuel Douglas ajoute : « Vous êtes franchement un mauvais élève ! Allez relire ce que dit Friedrich Wilhelm Nietzsche sur l’Éternel Retour et vous comprendrez qu’il est impossible de nous échapper. Vous ne pouvez rien contre nous : à un contre quatre ! Révisez vos mathématiques ! »

Les méchants esprits rient diaboliquement. Jim ne sourcille pas; il est perplexe.



Mélinda, dans sa boutique d’antiquité, a une journée de travail tranquille. Elle revient chez elle, trouvant son mari sur le canapé, en pleine conversation avec les quatre esprits. Lorsqu’elle entre, les quatre esprits et Jim s’interrompent et tournent leur regard dans sa direction. Jim serre la main de sa femme et dit aux esprits : « Messieurs, la conversation est terminée. Assez discuter pour aujourd’hui. »

Samuel Douglas réplique, froissé : — Ce n’est pas à vous de nous donner des ordres. C’est plutôt nous qui devons commander ; n’oubliez pas que vous avez été notre patient et que vous pouvez encore l’être.

Mélinda intervient, fâchée : — C’est assez ! On ne parle pas comme ça à mon mari !

Jim caresse le dos de la main droite de sa femme pour la calmer. Mais elle poursuit : « Et messieurs, vous pouvez bien poursuivre votre conversation après que mon mari se repose un peu. Il serait bien de ne pas le malmener. »

Jim hoche de la tête. Les esprits restent silencieux, vexés. Le couple se rendent à la cuisine, où Mélinda verse à Jim un verre d’eau. Les esprits apparaissent devant eux. Après avoir bu, l’ambulancier dit : « Si vous voulez bien poursuivre votre conversation, allez-y. Je vous écoute. »

Romano : — Enfin, Jim, vous savez une chose : vous êtes rendu à un point de non-retour.

Samuel Douglas précise : — Impossible donc de revenir à ce que vous étiez avant votre expérience de mort imminente. Vous devez savoir pourquoi vous avez eu un don, don qui nous intéresse aussi. Nous voulons en faire une étude scientifique, vous comprenez ?

Jim lui répond : — Je comprends où vous voulez en venir et il est hors de question que je sois à nouveau votre cobaye dans le monde des esprits ! Car vous comprenez bien que nous ne sommes pas de la même communauté des esprits, Dieu merci !

Samuel Douglas : — Nous le savons tous, d’où l’intérêt que nous vous portons. C’est pourquoi nous vous proposons un échange : vous acceptez de venir avec nous afin que nous vous montrons toutes vos capacités psychiques de votre vie passée ce soir, mais comme la démonstration prendra plus de temps que prévu, l’un de nous reviendra au matin dans votre corps. Ainsi, vous auriez une perception différente, intéressant, n’est-ce pas ?

Jim : — Non merci. Je trouverais par moi-même mes propres capacités de ma vie passée. Mon inconscient est assez subtil pour m’informer.

John Bird dit, sarcastiquement : — Voilà un patient original ! Il prétend mieux connaître la psychologie que nous, psychiatres. Calvin, il est comique ce patient.

Calvin Byrd ajoute : — Ouais. En plus, si on le projetait dans l’état mental qu’il était après tes traitements, je pense qu’il ne se montrerait pas si arrogant !

Jim intervient : — S’il vous plaît, ne me faites pas ce coup-là !

Romano dit : — Pourtant vous savez que vous ne pouvez pas l'éviter, car vous l’avez cherché. Ah ! Messieurs les docteurs ! Voici qu’il revient à son état faible et désespéré de cobaye vaincu par la science. La science aura toujours raison de lui !

Mélinda intervient : — Vous savez pourtant que mon mari est solide ! Vous ne parviendrez jamais à comprendre sa véritable valeur.

Les quatre esprits éclatent d’un rire diabolique et passent à travers Jim, qui est renversé sur sa chaise ; leur contact l’a fatigué. Puis, les esprits disparaissent, aspirés par le souterrain.

Mélinda caresse doucement son mari. Jim l’enlace. Elle pleure dans ses bras, il l’embrasse tendrement le front pour la rassurer.

Elle dit, après quelques minutes de silence : — Jim, qu’est-ce que les esprits veulent ?

Il répond : — Ils me proposent de les rejoindre en esprit afin de tout comprendre, mais avec la possibilité de ne jamais revenir dans mon corps, ce que je ne peux pas accepter.

— Mais alors, que fais-tu ?

— Je n’ai pas le choix que de me souvenir de ma vie passée pour les vaincre. Mais je comprends que, comme ils ont possédé des docteurs, qui ont participé avec eux dans cette expérimentation, ils ont voulu me faire des « cadeaux » pour me vaincre, dont une bague, que j’ai jeté. Mais aujourd’hui, je ne pouvais pas éviter le contact de l’un de ces docteurs (j’ai dû lui serrer la main) et pas plus que l’un de mes collègues qui a ramassé un peu de la terre qui est de mon soulier du pied droit alors que j’ai intervenu pour sauver les gens victimes d’un incendie. Il n’y a eu qu’un mort, car c’est son âme qui m’a conduit vers son corps. Pour ne pas les avoir éviter deux fois, je crains la suite ce soir.

— Tu t’en sortiras bien. Je te fais confiance.

— Je suis vraiment en course contre la montre. Et je ne sais pas quoi faire pour me souvenir de ma vie passée.

— Et nous allons rendre visite au Professeur Eli James. Il se connaît en hypnothérapie régressive, ce qui peut t’être utile.

— Non merci. J’ai horreur de l’hypnose, car le directeur Samuel Douglas pratiquait l’hypnose pour me soutirer des informations, mais je n’ai aucun souvenir de ces conversations, ce qui me frustre. Comprends, Mél, que c’est dangereux pour moi une telle situation.

— Désolé.

— Je dois me concentrer. C’est tout.

Elle se lève de sa chaise et s’assied sur les genoux de son mari, qui l’enlace. Ils demeurent ainsi silencieux pendant plusieurs minutes. Jim rompt ce silence : — Mél, je pense que je sais. Mais, enfin, je ne sais pas si mon esprit me joue des tours ou si c’est vrai.

Mélinda, se lève et lui dit : — Qu’est-ce qui se passe ?

— Je ne sais pas tout à fait, mais j’ai une idée.

Il se lève rapidement de sa chaise, file dans leur chambre et revient dans la cuisine avec les photocopies des documents du dossier du Patient Numéro 119. Mélinda revient à sa place, en face de lui, étonnée. Il s’assied à sa place et lit les dossiers. Il se concentre mentalement et pense : « Allez, Jim, tu es capable de te souvenir de ta vie passée. Qu’est-ce que j’ai pour que mes ennemis s’intéressent encore à moi ? » Il soupire en lisant à nouveau le dossier. Sa femme le regarde fixement. En manipulant les feuilles de papiers, il est perdu dans ses pensées. Il dit : « Je ne sais pas comment je dois retrouver la clé qui me manque. Je me demande quelle est cette clé. À moins que… »

Jim s’interrompt et regarde Mélinda. Cette dernière dit : — Que puis-je faire pour t’aider ?

À ce moment, Romano apparaît entre le couple, à côté de la table. Jim et Mélinda tournent leur regard vers lui. L’esprit dit : « Jim, votre naïveté est adorable ! Mais n’oubliez pas que nous savons ce que vous ne saviez pas ! » Il éclate d’un rire diabolique et disparaît, comme aspiré par le souterrain. Le couple s’entr’observe.

Jim, se lève de sa chaise, nerveux ; les propos de l’esprit l’a mis en colère. Il tourne en rond dans le salon. Mélinda le rejoint et le regarde, perplexe. Il la regarde. Ils demeurent silencieux et immobiles pendant plusieurs minutes. Jim s’approche de sa femme et lui serre la main droite. D’un ton sec, il dit : « Je ne suis pas certain de rester normal. Si tu vois qu’ils m’ont eu, tu peux demander divorce, car tu sais que je ne serais plus le mari que tu as aimé. » Elle lui caresse le bras droit et lui murmure doucement : « Ne sois pas si pessimiste. Je suis sûre que tu parviendras à les vaincre. » Jim soupire puis embrasse sa femme. Il est désespéré. Elle lâche son mari, qui s’assied sur le canapé, la tête entre les mains. Elle s’assied à côté de lui. Il se concentre pour trouver la clé qui lui manque.

Le souper est préparé par Mélinda. Après voir fait la vaisselle, Mélinda et Jim s’asseyent sur le canapé du salon ; Jim enlace Mélinda dans ses bras. Il fait attention pour qu’elle ne voit pas qu’il est presque à pleurer sur lui-même. Elle, blottit contre lui, pleure silencieusement. Il s’empresse de sécher ses larmes et lui murmure : « Mélinda, je t’en prie, ne pleures pas. Tu me brises le cœur. Sois courageuse ! »

Elle lui dit : — Je ne veux pas te perdre. Je me sens impuissante face à ce qui nous arrive.

— Ça va, Mél. Je suis là. Du reste, c’est mon combat. Je dois les vaincre, sinon je suis vaincu. Mais je t’avoue que je suis désorienté.

— S’il te plaît, Jim, fais un effort pour se souvenir de ce qui te manque.

— Je fais du mieux que je peux, mais ce soir serait décisif.

Il embrasse sa femme; elle l’embrasse en retour.



Le soir, Mélinda dort dans les bras de son mari. Elle a un cauchemar. Son mari de même. Elle voit Jim attaché à un lit d’hôpital psychiatrique, impuissant. Il l’appelle mentalement à l’aide. Elle ne sait pas comment agir. Il est encadré par Romano, les Docteurs John Bird, Calvin Byrd et Samuel Douglas. Ils le torturent avec beaucoup de sadisme. Puis l’un d’eux prend l’apparence de Jim pour s’approcher de Mélinda, qui s’enfuit à son approche. Ceci la réveille en sueur. Son mari, lui, rêve qu’il suit les quatre esprits malveillants, qui l’amènent dans un lit d’hôpital, sur lequel ils l’attachent, puis commencent à le torturer. Romano lui dit ironiquement : « Jim, tu ne pourras pas regagner ton corps au matin. Mais nous te dirons ce que tu peux : rien ! » Et le docteur Bird dit : « Au sujet de Mélinda, ne t’inquiètes pas. Elle aurait seulement l’impression que son mari a changé de personnalité. »

Samuel Douglas ajoute : « Nous te laissons un choix : tu regagnes ton corps au matin, mais en acceptant notre influence ; ou bien tu restes ici et je me chargerais d’animer ton corps. »

Jim répond mentalement : « Aucune ! »

Romano : — Ce n’est pas une réponse.

Jim : — La première option.

Les esprits libèrent Jim, qui regagne son corps à 2h du matin. Il n’est pas seul. Le docteur Byrd l’accompagne et l’influence à distance.



Le lendemain matin, Mélinda se réveille avant son mari. Elle l’observe. Il semble agité. Elle lui caressa doucement le bras droit. Jim se réveille à son contact. Il la caresse et ouvre ses yeux. Il a l’impression que tout tourne autour de lui. Il voit du coin de l’œil le Docteur Calvin Byrd qui agit sur lui. Jim trouve cela insupportable. Son âme sort de son corps. Mélinda regarde son mari, étonnée. Il lui dit : « Le Docteur Calvin Byrd m’accompagne. » Comme son mari regarde vers sa gauche, elle tourne son regard et voit le docteur qui se tient là, immobile. Il dit : « Jim, si tu changes d’idée, il faut que tu saches que tu resteras avec nous. »

Jim revient en vitesse dans son corps, se lève d’un bond et lui dit : « Essayez, si vous l’osez ! »

— Je ne penses pas que tu trouveras ça drôle. Mais nous t’avons à l’œil. Tu es entre nos mains. À tout à l’heure !

Et l’esprit disparaît, aspiré par le souterrain.

Le couple prend leur petit-déjeuner en silence. Après, Jim rapporte à sa femme son cauchemar; elle lui raconte le sien. Ils s’enlacent tendrement. Il dit : « Je suis désolé. Je ne veux pas te faire de mal, mais je ne sais pas si je parviendrais à me débarrasser de ces esprits. »

Elle lui dit : — Tu y parviendras, je ne doute pas de toi. Nous avons bien réussi à faire passer dans la Lumière Julian Borgia, qui s’est attaché à toi.

— Mais cette fois, Mél, c’est complètement différent. Ils sont quatre, et je dois lutter contre eux pour ne pas devenir fou. La situation est très sérieuse. C’est pour ça, je te répète ce que je t’ai dit hier : je ne serais pas fâcher si tu cherches le divorce, car je ne serais pas le mari que tu as connu.

— Jim, ne sois pas pessimiste. Ne me dis pas que tu crois à ce que ces esprits veulent te faire croire ? Je t’en pris, reprends tes sens.

Elle embrasse son mari, qui l’embrasse froidement en retour. Elle comprend que son âme est torturée et que le docteur Calvin Byrd agit sur lui.

Elle lui murmure tendrement : « Sois prudent. Et n’oublies pas que notre amour est plus fort que leur haine. »

Calvin Byrd passe à travers Jim et disparaît de leur vue. Lorsque l’esprit passe, Jim tousse. Il embrasse tendrement sa femme. Chacun va à son travail, lui, à l’hôpital Mercy, elle, dans sa boutique d’antiquité.


Jim, rendu à l’hôpital, salue ses collègues. Il remarque Calvin Byrd près de lui. Il ressent son énergie négative, ce qui le rend nerveux et lui brouille les pensées. Le collègue traître lui demande d’un air naïf : — Jim, pourquoi es-tu nerveux ? Je comprends que tu es impatient de sauver des gens…

Romano le possède et il poursuit sa phrase : — ce qui est paradoxal, car tu ne peux pas t’aider toi-même.

Le mauvais esprit sort du traître et fonce vers Jim, qui l’esquive au dernier moment. Tous les collègues, interloqués, regardent Jim, comme s’il est fou. Celui-ci, fâché, envoye Romano et Calvin Byrd au Diable, puis s’assied sur une chaise dans la salle d’attente. Bobby, s’approchant de lui, touche légèrement son bras gauche, puis demande : — Jim, qu’est-ce qui t’arrive ? Aurais-tu vu un esprit ?

— Oui.

— Ne t’inquiètes pas, j’ai informé nos autres collègues au sujet de ton don.

Jim se lève de sa chaise et lui dit : — Merci, mais je n’ai pas l’impression qu’ils prennent la nouvelle avec joie.

L’esprit-infirmière apparaît devant lui et dit : Pour votre sécurité, restez ici et concentrez-vous pour trouver la clé. Je vous aiderais, mais pas beaucoup, car je ne voudrais pas qu’ils vous attrapent pour de bon.

Elle disparaît après ces mots. Jim pense : « Il ne me reste qu’une petite chance de trouver la clé de ma vie passée. »

Samuel Douglas apparaît devant lui. Il frémit. L’esprit, comme s’il a lu ses pensées, dit : « Mais vous oubliez que nous avons votre clé. Et que nous vous suivons dans tous vos pas. »

L’esprit se déplace à sa gauche et l’observe. L’ambulancier, nerveux, quitte la salle d’attente et se promène – ou plutôt, flâne comme une âme errante — dans les couloirs de l’hôpital en vue d’un indice. Il se rend jusqu’à la salle d’attente destinée aux patients de l’hôpital, où il s’assied sur une chaise. L’esprit le suit. Il est plongé dans une vision. Il est dans la salle d’attente telle qu’elle était dans sa vie passée. Il est assis sur une chaise, dans une camisole de force, encadré par trois docteurs. L’un d’eux le force à se lever de la chaise. Les autres le soutiennent, car il est faible, la tête lui tourne et il ne sait pas ni où il est ni ce qu’il fait. Entraîné par les docteurs, il passe dans les corridors de l’hôpital, monte les escaliers, passe d’autres corridors sur l’étage. L’air devient de plus en plus oppressant pour lui. Il se trouve devant une porte. L’un des docteurs l’ouvre. Il avait l’impression d’entrer dans une pièce noire. Lorsqu’ils passent la porte, Jim comprend qu’il vient d’entrer dans le bureau de Samuel Douglas. Ce dernier était assis sur sa chaise. Tout à coup, le directeur se transforme en un gros serpent qui fixe Jim, assis de force sur une chaise en face de lui, encadré par les docteurs qui l’ont amené. Le serpent directeur l’hypnotise. Il lui demande certains détails du Monde des Esprits, faisant voyager son âme entre les deux Mondes. Ainsi, il obtient des informations qu’il ne devrait pas savoir. Après la séance d’hypnose, Jim comprend que son âme revenait dans son corps. Il était ensuite ramené par les docteurs dans sa chambre. Fin de la vision.

L’ambulancier se réveille, perplexe de sa vision. Jim se lève de chaise sur laquelle il est assis. Il remarque que Samuel Douglas le fixe à sa gauche. Jim le maudit par la pensée puis il décide de monter les escaliers vers les bureaux des docteurs. Une fois rendu à l’étage, Samuel Douglas apparaît, accompagné de Romano, de John Bird et de Calvin Byrd. L’ambulancier sursaute à leur vue. Les esprits se tiennent devant lui. Il n’ose pas passer à travers eux. Il leur ordonne par la pensée : « Ôtez-vous de mon chemin ! » Ils ne bougent pas; ils font semblant de ne pas comprendre. Jim jette un coup d’œil rapide sur le corridor de l’étage : une infirmière est présente et se dirige avers les escaliers. Elle regarde l’ambulancier, étonnée de son immobilité. Il s’excuse et la laisse passer vers les escaliers. L’infirmière passe à travers les esprits puis descend les escaliers. Le mari de Mélinda se dépêche de passer entre les esprits, espace qui s’est créé par le passage de l’infirmière. Il se promène sur l’étage, suivi par les quatre esprits. Samuel Douglas lui dit : « Rendez-vous au fond de ce couloir et vous comprendriez tout. » Jim se retourne vers les esprits, qui donnent un signe affirmatif. Derrière eux, l’esprit-infirmière apparaît et donne un signe négatif. Les esprits malveillants se retournent et disent à l’unisson à l’esprit-infirmière : « Mademoiselle, mêlez-vous de vos affaires ! Ceci ne concerne que nous et Jim. Disparaissez immédiatement de notre vue ». Elle réplique : « Il n’en est pas question ! » Puis elle disparaît. Elle apparaît devant Mélinda et l’avertit du danger dans lequel se trouve Jim. Elle réapparaît ensuite auprès de ce dernier, face aux quatre esprits malveillants. Mélinda arrive au plus vite qu’elle pouvait. L’esprit-infirmière se tient entre Jim et les quatre esprits malveillants. Elle les empêche de s’approcher de lui. Jim comprend qu’il est en danger et peut-être susceptible d’être manipulé par eux. Il pense : « Je ne me laisserais pas faire ! » Il se concentre et pense : « Jim, tu es capable de comprendre qui tu es ! Reprends tes esprits ! » Cette concentration fait peur aux mauvais esprits, qui s’entr’observent.

Samuel Douglas lui dit : — Jim, n’oublies pas que tu ne peux rien contre nous, car nous te connaissons mieux que toi-même !

L’esprit-infirmière réplique : — C’est faux ! S’il vous plaît, jeune homme, ne croyez pas en ces mensonges !

Mélinda apparaît devant le groupe et dit d’un ton sévère : « Est-ce que quelqu’un veut bien m’expliquer ce qui se passe ? »

Les cinq esprits se retournent vers elle, mais personne ne répond.

Mélinda ajoute : « Et je voudrais bien que vous ne vous jouez pas de mon mari ! »

Romano lui réplique : « Vous pensez vraiment nous faire peur avec un air aussi sérieux ? Au contraire, vous nous faites rire ! »

John Bird ajoute : « Madame, à votre place, faites attention à vos prochaines paroles, car c’est votre mari qui payera les conséquences ! »

Samuel Douglas intervient : « Par ailleurs, mêlez-vous de vos affaires et laissez-nous régler nos histoires avec votre mari. Ce qui le concerne ne vous concerne pas, vous comprenez ? »

Mélinda ne répond pas. Elle regarde les esprits et son mari, qui se tient au milieu du corridor. Jim demeure immobile et essaye de se concentrer pour trouver la clé qui lui manque. Il fixe sa femme, sans prêter attention aux esprits. L’esprit-infirmière l’encourage mentalement, tandis que Romano, Samuel Douglas, John Bird et Calvin Byrd essayent d’influencer ses pensées. Jim est dans une vision, vision qui est une réponse à ses questions.

Il se trouve dans l’hôpital tel qu’il était dans sa vie passée. Il voit dans l’ensemble ce qui s’est passé, selon une perspective extérieure. Il a une vue d'ensemble des événements. Jim voit qu'il est amené par ses parents, à moitié assommé et chancelant. Une voix lui dit : « Cet état est induit par des calmants que les parents ont administré à leur fils unique deux heures plus tôt ». Une fois à l’intérieur, le trio se rend à la réception, où le réceptionniste les redirige vers la salle d’attente. Chacun s’assied sur une chaise. Un docteur arrive et dit : « Au suivant ! » Les parents et Jim arrivent dans le bureau du docteur John Bird. Une fois assis sur des chaises face au docteur, Jim comprend qu’il a vu celui-ci comme un serpent. Après une discussion, les parents le laissent entre les mains des docteurs et sortent de l’asile. Le jeune homme est encadré par trois docteurs, qu’il sait intuitivement être possédés par des mauvais esprits. Jim comprend que le jeune homme prie son ange gardien de le protéger. Il est amener dans une chambre où il est attaché à un lit. Fin de la vision.

Jim regarde les esprits et sa femme. Il se concentre et appelle son ange gardien à son secours pour rester normal. Et il dit, à l’adresse des esprits : « Je comprends que vous ne me pouvez rien si je ne veux pas tomber encore une fois sous votre influence. Allez-vous en ! Je ne veux plus vous revoir ! »

John Bird lui réplique : — D’accord, nous le reconnaissons, nous sommes vaincus. Alors, peux-tu nous dire pourquoi le numéro de ton dossier était 119 ?

Inspiré (ou plutôt, illuminé), Jim répond : — 119, parce que c’est la date de mon anniversaire dans cette vie passée. J’étais né le 19 janvier. En additionnant tous les chiffres, nous obtenons onze. Onze, qui est le chiffre des piliers d’initiation, ce qui se retrouve deux fois; une fois dans la date de naissance, une autre dans le numéro de dossier. Et c’est pourquoi vous voulez m’avoir une troisième fois, afin d’avoir mon âme et de m’utiliser pour vos sombres desseins. Sachez qu’il est hors de question que j’accepte un tel marché. Jamais ! »

Romano, Samuel Douglas, John Bird et Calvin Byrd, interloqués, disparaissent, comme aspirés par le souterrain. L’esprit-infirmière sourit et dit : « Toutes mes félicitations ! Vous avez trouvez la clé ! » Elle sort de son vêtement une clé qu’elle dépose face à l’ambulancier, qui la dépose mentalement dans son cœur. Il lui murmure un timide merci. Elle sourit à nouveau et dit : « Merci à vous. Maintenant que vous êtes sain et sauf, je pars dans la Lumière. » Elle disparaît dans la Lumière. Jim et Mélinda s’entr’observent. Ils se tiennent enlacés. Jim, en regardant autour de lui, voit une infirmière qui s’approche d’eux. Il relâche sa femme. L’infirmière leur demande : « Est-ce que vous allez bien ? » Le couple hoche de la tête. L’infirmière descend les escaliers. Jim murmure à sa femme : — Merci d’être venue.

— Il n’y a de quoi. Je suis obligée d’être présente lorsque tu es en danger. Je t’aime.

— Moi aussi.

Ils s’embrassent et se quittent. Elle revient dans sa boutique d’antiquités, qu’elle a laissé à Délia lorsqu’elle a rejoint son mari. Ce dernier rejoint ses collègues dans la salle d’attente du personnel.


Jim et Mélinda reviennent chez eux pour le souper. Après, ils dorment bien enlacés. Jim rêve qu’il est entouré de mauvais esprits (des ombres), mais que des êtres de lumière lui ont créé un passage pour se promener sans danger. Mélinda fait aussi un beau rêve.

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