Game of Thrones : Fire and Ice.
Chapitre 41 : La mort aux trousses. (Samwell Tarly)
3626 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 18/04/2019 07:53
CHAPITRE NUMERO TRENTE-SIX : SAMWELL TARLY.
Par les Dieux que sa tête lui faisait mal. Une douleur si lancinante qu’il regrettait de ne pas avoir quémandé du lait de pavot au mestre au moment où ce dernier était venu s’enquérir sur les occupants de la pièce. Sam avait assuré que tout allait bien, il avait également certifié que tel était le cas pour sa petite famille alors que celle-ci était allongée sur la couche et que la respiration des deux êtres qu’il aimait lui parvenait.
Il fallait dire que Sam était plongé dans un travail fastidieux depuis déjà plusieurs jours. Pourtant il avait l’impression de ne pas avoir progressé d’un pouce. Car tous les grimoires disposaient devant lui possédaient des centaines de pages et toutes commençaient à s’entremêlaient dans son esprit et chaque mot qu’il lisait paraissait se répéter à l’infini jusque tout n’est plus le moindre sens.
Sam secoua mentalement la tête pour chasser toute fatigue. Il lui fallait resté concentrer un maximum, Jon comptait sur lui. Il le lui avait fait comprendre. Certes Jon escomptait que les visions de Bran apporte des réponses mais comme il se défiait d’une telle science il avait fait part à Sam de se mettre en quête de solutions à travers les ouvrages qu’il avait apporté de la Citadelle ainsi qu’une partie qui provenait des bibliothèques de Château Noir, généreusement envoyé par Edd Tallett peu après que Jon eu pris ses fonctions de roi du Nord. Le reste provenait de la réserve de mestre Luwin qui traitait de cette lointaine époque connue sous le nom du Long Hiver et que mestre Wolkan lui avait confié. Jon s’en était excusé, affirmant que la majorité des archives avaient été réduits en cendres lorsque la tour de la Librairie avait prit feu. Sam ne connaissait pas tous les détails de ce qu’il qualifiait de tragédie et regrettait que de tels témoignages du passé soient perdus à jamais.
Alors oui il aurait pu se faciliter les choses en demandant à Vère de lui apporter de l’aide. La jeune femme ne l’aurait pas refusé puisqu’elle appréciait l’exercice de la lecture, en témoignait ses progrès constants dans le domaine. Sam s’était pourtant refusé à le faire. C’était d’autant plus vrai qu’il percevait les échos de la bataille et il savait que Vère aurait laissé sa peur la dominer quant à ce qu’il pourrait survenir à leur enfant. Toutefois Sam se promit qu’il ne leur arriverait rien. Qui plus est il avait confiance en Jon pour repousser les hordes de spectres.
Entièrement focalisé sur ce qu’il se passait dans la pièce où il se tenait Sam sursauta lorsqu’une voix retentit dans son dos.
« Que faites-vous donc là Samwell.
-Qu’est-ce que, fut la seule chose qui lui traversa l’esprit. »
Jetant un coup d’œil autour de lui il s’avisa des dégâts causés par l’arrivée du nain Lannister. Les livres et parchemins, qui reposaient sur la table, avaient quasiment tous trouvé le chemin du sol. Sam se hâta instantanément de les ramasser en les empilant au mieux. Toutefois il était encore agité par l’arrivée inopinée de Tyrion et tout ce qu’il tenait entre les mains chuta une fois de plus. L’aide providentielle de son visiteur fut la bienvenue.
« Toujours en quête d’une solution pour terrasser le Roi de la Nuit je présume, remarqua l’intéressé qui venait d’observer la reliure d’un des grimoires. »
A quoi bon chercher à réfuter puisque tout le monde avait connaissance de ce à quoi consister le rôle de Sam puisqu’il n’était pas apte à combattre comme le faisait les véritables guerriers.
« Vous ne tiendrez pas indéfiniment en œuvrant comme vous le faites.
-Je ne puis faire autrement messire, confessa Sam. Jon m’a confié le soin de décortiquer ces livres. Les Autres ont déjà été vaincus par le passé. Il y a forcément une trace révélant la manière dont nos ancêtres ont accompli un tel exploit. »
Il jeta un rapide coup d’œil en direction de Lannister, convaincu que ce dernier irait jusqu’à critiquer le fait qu’il ne soit pas sur le champ de bataille et qu’il allait le qualifier de pleutre à se cacher ici à l’intérieur des murs du château pendant que d’autres mouraient sous les coups de la puissance ennemie. Au lieu de quoi ce fut un regard emplit de compassion qui lui fut adressé.
« Vous êtes un ami fidèle Samwell mais les Dieux n’ont que faire des loyautés. Si l’ennemi entre ici vous n’y survivrez pas et je doute que ces grimoires puissent servir pour vous défendre. »
Sauf si ceux-ci pouvaient lui donner la solution au problème du Roi de la Nuit, pensa Sam. Malgré tout ce n’était pas là une réponse qu’espérait entendre son vis-à-vis, aussi Sam dévoila-t-il une dague en verre-dragon.
« Je ne suis pas sans arme, affirma-t-il. J’ai déjà eu l’occasion de tuer un Marcheur Blanc grâce à cela. »
Manifestement l’autre ne le croyait pas sur parole. Les mots silencieux de Tyrion Lannister s’entendait par le biais de son regard suspicieux, aussi Sam décida-t-il de poursuivre.
« On veille sur moi. »
Il suivit le regard de Tyrion qui venait de s’aviser de la présence du loup. La crainte, bien que légère, que le Lannister manifesta ne surprit pas Sam. Rares étaient ceux qui s’habituaient à la présence de Fantôme. Pour sa part Sam se féliciter qu’il se trouvait dans la pièce, c’était une protection en plus. Jon le lui avait confié bien que Sam était persuadé que son meilleur ami eut souhaité avoir Fantôme à ses côtés pour le moment où il aurait à affronter les milliers de spectres.
« Et qu’en est-il de votre famille, s’inquiéta Tyrion. »
Tout comme ce dernier, Sam toisa celle-ci.
« Tout ira bien, garantit-il avec toute la conviction possible. Je peux les protéger. »
Tyrion ne paraissait pas rassurer pour autant.
« Il existe possiblement un moyen pour nous de nous échapper si la situation venait à se dégrader. Je vous conjure d’abandonner ce que vous faites et suivez-moi avant qu’il ne soit trop tard. »
Une offre si attrayante que l’ancien Sam l’aurait probablement accepté avant d’avoir même prit le temps d’y réfléchir. Seulement voilà il ne pouvait se le permettre. Jon avait fondé de grands espoirs en lui et il tenait beaucoup de ne pas faillir devant cette foi que Jon lui avait témoigné quant à ses chances d’obtenir enfin une solution pour terrasser le Roi de la Nuit ainsi que ses incommensurables armées de cadavres ambulant.
« Je ne peux pas. Jon compte sur moi et je ne trahirai pas sa confiance. »
Sam le voyait bien, Tyrion eut désiré entendre une autre réponse.
« Je vais mener les seigneurs jusqu’aux serres où il y a un passage menant aux galeries souterraines. Si vous changez d’avis alors vous pourrez nous y rejoindre. Mais le temps presse Samwell Tarly alors ne tardez pas à vous décider car je crains que l’ennemi ne parvienne tôt ou tard à percer nos défenses puis d’envahir ces lieux. »
Sam opina du chef, toisa le doux visage de Vère. Son choix il l’avait fait depuis bien longtemps.
« Je crois en Jon, il triomphera.
-Dans ce cas bonne chance. »
La seconde suivante le nain quittait la pièce. Sam reprit alors place sur le siège, s’avisa de l’immense tâche qui continuait de l’attendre et jura mentalement lorsqu’il réalisa qu’avec les livres qui étaient tombés il avait perdu les rares trouvailles qu’il avait pu glaner ici et là. Fort lui était de le reconnaître il risquait de devoir tout reprendre à zéro.
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Combien de temps s’était-il écoulé depuis la visite de Tyrion Lannister, Sam n’aurait su le dire tant il avait l’esprit embrouillé et la fatigue n’arrangeait rien. Quoiqu’il en soit lorsque le son d’une lutte lui parvint Sam réalisa que les combats s’étaient rapprochés. Quittant sa chaise il s’approcha de la fenêtre pour regarder en contrebas. Depuis sa position il avait vu sur l’une des cours et il pu assister à l’attaque de plusieurs dizaines de spectres contre des soldats Nordiens qui tentaient difficilement de leur échapper.
Au même instant Fantôme redressa la tête et se mit à grogner. C’était une chose si rare chez lui que Sam le toisa. Le loup le fixa en retour et sans savoir pourquoi Sam était sûr que l’animal cherchait à lui communiquer quelque chose.
« Ils sont à l’intérieur, c’est ça ? »
Fantôme hocha de sa large gueule. Sam secoua mentalement la tête, non il devait s’imaginer que le loup géant lui répondait. Après quoi il se hâta de gagner la couche et il s’empressa de réveiller Vère.
« Il nous faut fuir, débuta-t-il avec empressement. MAINTENANT, aboya-t-il en voyant que ses paroles restaient sans effet. »
Sa compagne paraissait avoir finalement réaliser de quoi il en retournait car avec une inquiétude croissante elle se pencha vers leur enfant et le serra dans ses bras. Vère paraissait ne pas être décidé à quitter cette chambre. Il le fallait pourtant, avant qu’il ne soit trop tard.
« Si je dois les perdre ce sera entièrement de ma faute, pensa-t-il sombrement. J’avais une chance de les sauver et je l’ai laissé filer. »
Finalement Vère attrapa le petit Sam qu’elle serra fortement dans ses bras. Puis elle hocha la tête, prête à le suivre partout où il irait. Sam escomptait que les Dieux se montrassent clément et qu’ils consentiraient à laisser cette famille unie quoiqu’il arrive.
La minute suivante le petit groupe se tenait dans le couloir où le froid était tel que Sam frissonna. Tenant fermement le poignard entre ses doigts potelés et la main de Vère dans son autre pogne, Sam progressait à l’avant du trio pendant que Fantôme ouvrait la marche. L’animal s’immobilisait à chaque intersection, humait l’air puis empruntait une nouvelle direction.
Sam souhaitait grandement que Fantôme savait ce qu’il faisait car lui-même était incapable de prendre une décision adéquate. Tyrion lui avait expliqué ses intentions pour sortir du château mais Sam pensait qu’il était trop tard pour retrouver le nain et les seigneurs qui l’accompagnaient. Il était seul, seul avec sa petite famille et il devait tout faire pour que ses deux protégés survivent.
Près de cinq minutes s’écoulèrent sans qu’aucune mauvaise rencontre ne survienne. Les Dieux étaient peut-être avec eux, se prit à espérer Sam. Dans le même temps Fantôme effectuait toujours le même manège. Où qu’il escomptait les conduire, Sam désirait que le loup savait ce qu’il faisait. Après tout ne s’était-il pas déchargé sur l’animal la responsabilité de sauver ses proches ?
Fantôme s’arrête subitement, forçant Sam à faire de même, bientôt imité par Vère dont il pouvait distinguer la frayeur dans son regard. La jeune femme s’en remettait à lui pour les évacuer alors que lui se fier à l’instinct du prédateur qui leur servait d’escorte.
« Qui y a-t-il, souffla Sam à l’intention de Fantôme. »
En réponse la bête grogna, tournant sa gueule vers la droite et la gauche. Sam comprit que cette fois-ci ils ne pourraient éviter l’armée des morts. Avec un peu de chances ils seraient bien peu et Sam pourrait passer au travers. Une pensée bien idiote, se fit-il la réflexion lorsque plus d’une vingtaine de spectres apparurent au bout du corridor. A lui seul Sam ne pouvait en venir à bout. L’aide de Fantôme serait-elle toutefois suffisante ? Sam ne pouvait le certifier. Il était vrai que le loup était imposant, toutefois il était fait de chair et de sang, et ses morsures ne seraient pas efficaces pour tuer un spectre.
« Courez, décida-t-il en se remettant en mouvement. »
Sam et sa petite famille empruntèrent la direction opposée à celle où se tenait les morts, Fantôme hurla dans sa langue lupine mais Sam refusa de regarder par-dessus son épaule pour savoir de quoi il en retourner. Il n’en eut cependant pas besoin car tel le vent dans les prairies, Fantôme fusa à sa gauche et fonça tête baissée. Sam recommença à le suivre.
Nonobstant il paraissait que l’ennemi était bien décidé à éradiquer toute forme de vie à l’intérieur des murs de Winterfell car leurs cris se répercutèrent en écho le long des parois des murs de pierre et Sam accéléra l’allure pour ne pas se faire rattraper.
Peine perdue, sa corpulence l’empêcha d’aller bien loin ce qui le força à ralentir considérablement le rythme de ses foulées et ce fut en ahanant il s’échina à traîner une Vère au bord de la panique et un petit Sam qui venait de se réveiller à en juger par ses geignements.
Tout à coup il reçut un choc dans le dos ce qui le fit tomber au sol. Il roula sur lui-même pour découvrir qu’un des spectres tentait de le poignarder avec sa vieille épée rouillée. Ni une, ni deux, Sam lui planta sa dague en plein dans son orbite gauche et tira un coup sec, arrachant le crâne du cadavre. D’autres de ses confrères s’étaient saisis de Vère et la tirer vers eux.
« SAM AU SECOURS ! »
Le cri de désespoir emplit Sam d’une rage folle et avec une force qu’il ne se connaissait pas il se jeta dans la mêlée, tranchant les membres sans vie qui osaient s’aventurer trop près des siens. Fantôme lui porta assistance et ensembles ils vinrent à bout de ceux qui en avaient après eux.
Haletant Sam se plia en deux et sursauta lorsqu’une main se posa sur son épaule gauche. Ce n’était que Vère qui lui sourit, heureuse qu’ils s’en fussent tous tirés indemnes. Sam partagea sa joie en l’embrassant à pleine bouche avant de déposer un baiser sur le front de son fils. Ce fut Fantôme qui les interrompit en grognant. Sam jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour s’apercevoir que de nouveaux adversaires venaient de faire leur apparition.
Reprenant la main de Vère, Sam courut une fois de plus, ressentant déjà un point de côté avant même d’avoir atteint l’extrémité du corridor. Le loup tourna vers la gauche et Sam obliqua à sa suite. Néanmoins il était bien difficile d’échapper à des êtres qui n’éprouvaient nul fatigue qui aurait pu les handicaper.
Et ce qui devait arriver arriva, les spectres leur tombèrent dessus. La lame en verre-dragon fit son office au mieux mais Sam dû lâcher sa compagne pour mieux parvenir à se battre. Le concours de Fantôme fut le bienvenue.
« Cours, hurla Sam à l’intention de Vère qui demeurait figé sur place. Vite ! »
Rien n’y fit, Vère refusait de bouger. Sam pesta mentalement et trancha les chairs d’un des cadavres avant de saisir Vère par le bras pour la forcer à se mettre en mouvement. L’intéressée obtempéra et Sam ne pouvait désormais que compter sur Fantôme pour éviter que les spectres ne s’emparent des siens.
Malheureusement ceci se produisit bien plus vite que Sam ne s’y attendait puisque le crie de Vère l’avertit que des êtres à la peau glaciale l’avait attrapé par derrière. Prêt à en découdre une fois de plus pour la libérer, Sam ne put qu’écarquiller les yeux lorsqu’il remarqua du sang qui s’écoulait des lèvres de la jeune femme. Des coups s’abattirent dans le dos de cette dernière qui ouvrit grand les yeux.
« Sam, parvint-elle à murmurer. »
Pour sa part il était pétrifié par la peur et l’impuissance qui l’assaillaient. Vère fut tirer en arrière et de nouvelles lames s’enfoncèrent dans son corps, faisant couler le sang. Dans un dernier sursaut elle tendit son fils en avant, le regard suppliant. Comprenant ce qu’elle attendait de lui, Sam se lança en avant, attrapa le garçon entre ses mains puis prit la fuite sans se retourner.
Il poursuivit ainsi, l’adrénaline lui donnant un regain d’énergie tandis que sa vision se brouillait petit à petit. Il n’était pas bien difficile de deviner qu’il pleurait et d’un revers de la main Sam essuya ses larmes pour ne pas se laisser gagner par le chagrin. Il put dès lors déceler une épaisse porte en bois tout au bout du passage qu’il empruntait, il restait à espérer qu’elle ne fut pas close sans quoi … .
Derrière lui les spectres avaient reprit leur course et durant une demi-douzaine de secondes Sam redouta qu’il fut également arrivé malheur à Fantôme. Il n’en était rien puisque celui-ci parvint à sa hauteur, n’hésitant pas à bondir sur tous ceux qui osaient s’approcher. Sam parvint ainsi jusqu’à la porte qu’il poussa sans plus attendre et manqua de dévaler un escalier en colimaçon qui se perdait dans les ténèbres.
Sam n’en continua pas moins d’aller toujours plus avant, percevant le son de milliers de pas de ceux qui s’étaient lancés à sa poursuite. Il frissonna en imaginant que l’un d’eux devaient être Vère qui se serait déjà relevé grâce à la magie sombre du Roi de la Nuit.
Il ne devait cependant pas s’attarder sur ce genre de détail car l’horreur risquait de le paralyser et il ne pouvait se permettre de perdre également son enfant. La question qui se posait toutefois était de savoir où ce nouveau chemin devait-il le conduire ? Les marches continuaient de plonger toujours plus bas. Fort heureusement les torches lui éclairaient la voie sans quoi il aurait probablement chuté.
Dans le même temps les spectres se rapprochaient toujours plus près et même Fantôme ne pouvait en venir à bout à lui seul. L’animal paraissait pourtant ne pas vouloir l’abandonner à son sort et il remercia les Dieux qu’une telle loyauté émanait du loup. Et peu après tous trois arrivèrent au niveau d’une autre porte dont le bois épais lui fit dire qu’il s’agissait là de ferrugier. Avec un peu de chance Sam pourrait être à l’abri une fois derrière, à condition de pouvoir refermer derrière lui puisque ce bois était connu pour être aussi solide que le métal.
Ne pouvant lâcher le garçon qui geignait Sam ouvrit le montant d’un coup d’épaule et chuta aussitôt sur une surface dure. Il n’eut pas le temps de se demander où il avait débouché que les spectres entrèrent à leur tour dans ces lieux sombres pour se retrouver aussitôt pulvérisé sous les yeux de Sam.
« Qu’est-ce que, fit-il en écarquillant les yeux. »
Les morts qui continuaient d’apparaître se faisaient disloquer dès qu’ils passaient le seuil et dans leur précipitation ils furent des dizaines à disparaître ainsi. Toujours ébahit, Sam mit un certain temps avant de se ressaisir puis de se relever péniblement, portant toujours le garçon dans ses bras endoloris. L’intéressé pleurait encore et Sam ne sut comment le calmer.
« Veille sur lui, déclara-t-il à l’intention de Fantôme. »
Le loup de Jon le toisa droit dans les yeux et ses prunelles rouges parurent promettre qu’il accomplirait cela. Après quoi Sam se précipita vers la porte qu’il s’empressa de refermer. Les spectres s’abattirent dessus mais de toute évidence ils ne possédaient pas assez d’intelligence pour savoir comment l’ouvrir. Quand bien même cela aurait entraîné leur fin.
Sam se laissa tomber les fesses par terre, haletant, partagé entre le soulagement d’être toujours en vie et la tristesse pour la perte de Vère. Finalement il se remit sur ses pieds, tâta le mur en quête d’une torche et en dénicha une qu’il alluma non sans mal. Les ténèbres furent chassées et Sam réalisa où il était.
Il se tenait à présent dans les cryptes de Winterfell et sans qu’il ne sache pourquoi ces lieux avaient suffit à détruire les armées adverses. Ne pouvant s’interroger plus longuement sur ce phénomène et à bout de force, Sam s’écroula et perdit instantanément connaissance.