Game of Thrones : Fire and Ice.
Chapitre 9 : Des Dragons à Winterfell. (Daenerys Targaryen)
3688 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 17/12/2019 11:06
CHAPITRE NUMERO HUIT : DAENERYS TARGARYEN.
Cela n’avait d’abord été qu’un simple point noir dans le lointain horizon, perdu sur un long tapis de neige blanche qui s’étendait sur des lieues et des lieues partout à la ronde. La neige recouvrait tout à la fois les collines, les plaines et même les forêts. Daenerys n’avait eu qu’une seule fois l’occasion d’apercevoir autant de blanc. C’était lorsqu’elle était allée secourir Jon, Jorah et les autres loin au-delà du Mur.
La simple évocation de ce souvenir lui rappela ô combien elle ne supportait toujours pas la perte de son dragon Viserion. Ce jour-là elle en était même venue à croire qu’elle allait également perdre Jon lorsque ce dernier coula dans l’eau glacée du lac, entraîné dans les profondeurs par des soldats morts depuis des années.
Il s’en était finalement tiré. Comment ? Pour être franc, Daenerys devait bien s’avouer ignorante sur la réponse à cette question. Jon ne s’était jamais véritablement montré clair sur les circonstances de sa survie. Daenerys savait qu’il était un homme de secret. En témoignait son silence sur le pourquoi des cicatrices qu’il arborait sur le torse.
Jon était néanmoins quelqu’un de droit et de nature loyal. Elle comprenait pourquoi les seigneurs du Nord l’avaient choisi comme roi. Mais il ne pouvait y avoir qu’une personne pour diriger l’ensemble de Westeros et cela Jon l’avait parfaitement comprit en abdiquant et en lui jurant allégeance à elle Daenerys Targaryen.
Tout du moins il n’avait pas véritablement abdiqué, il avait simplement vu en elle ce que des milliers de gens avaient vu à Meereen ainsi que le reste de la Baie des Serfs.
La relation entre tous deux avaient évolué depuis leur premier face à face sur Peyredragon. Elle ne se souvenait que trop bien de cette nuit qu’ils avaient passée sur le navire qui les conduisait droit vers Blancport. Daenerys en savoura la réminiscence. Elle ne s’était jamais sentie aussi bien, aussi comblée et ce depuis un bon nombre d’années. Même auprès de Daario elle n’avait rien ressenti de similaire. Elle qui s’était pourtant crue amoureuse du mercenaire avant de finalement réalisé que ce n’était pas le cas, qu’elle ne tentait que de soulager un vide en elle.
Avec Jon ce n’était pas la même chose. Était-ce réellement de l’amour ou finalement était-ce là aussi l’unique besoin de se sentir moins seule qui lui faisait ressentir une telle attirance pour ce dernier ? Elle n’aurait su le dire ou se refusait sûrement à vraiment analyser plus en profondeur la nature de ses sentiments.
Toujours était-il qu’elle avait conscience que Jon était dans le vrai lorsqu’il disait que tous deux ne pouvaient aller plus loin dans leur relation. Les Nordiens ne l’accepteraient pas. Les grandes familles non plus n’en feraient rien. Comment respecteraient-ils sont autorités si elle devait se marier avec un enfant bâtard. Malgré tout son attirance pour Jon lui dictait qu’elle pouvait envoyer promener les convenances bien qu’au fond d’elle, Daenerys savait pertinemment qu’elle n’en ferait rien.
Réalisant subitement que ses pensées indiquaient clairement de l’amour qu’elle vouait à Jon, elle décida de se morigéner silencieusement. Ce n’était pas le moment de se laisser aller. Outre une guerre qu’elle allait devoir mener contre les morts, il lui resterait encore un trône qu’il lui faudrait conquérir et ce de préférence avec l’appuie du peuple et des grandes maisons qui demeuraient toujours.
Il fallait simplement qu’elle ne fasse aucun geste qui pourrait attirer les suspicions des Nordiens quant à ce qu’il s’était passé sur le navire entre Jon et elle. Daenerys en vint à se demander si son comportement la trahirait dès lors qu’elle se trouverait trop près de Snow. Elle était certaine que oui, que déjà sur le navire qui les avait conduit à Blancport, Tyrion et Jorah avaient deviné qu’il s’était passé quelque chose. Est-ce qui en allait de même pour tous les autres ? Qui, une fois qu’elle n’était pas en leur présence, allaient de leur commentaire ?
Décidément elle ne parvenait pas à se concentrer, comprit-elle. Elle aimait Jon et ne pouvait tout simplement pas accepter que ça en reste là. Elle le voulait là maintenant alors qu’ils volaient à quelques mètres l’un de l’autre. Si seulement elle pouvait être tout aussi catégorique sur les sentiments de son vis-à-vis. Telle une petite fille qui rêve de savoir ce que ressent l’autre, elle eut l’idée de le presser de questions sur le sujet. Toutefois Jon ne trahirait en rien ses émotions. Il ferait passer son peuple avant son intérêt propre.
La pensée du jeune homme la conduisit à s’intéresser à autre chose en ce qui le concernait. L’étroite relation qu’il paraissait entretenir avec ses dragons Drogon et Rhaegal. Déjà sur Peyredragon elle avait éprouvé une vive surprise de le voir caresser le museau de Drogon et encore plus que celui-ci accepte de se laisser toucher par une autre personne qu’elle-même.
Après quoi, quelques nuits auparavant, et alors qu’elle parcourait les cieux sur son dragon noir, elle avait aperçu Jon faire de même sur le dos de Rhaegal. Malgré quelques difficultés à mener sa monture ailée, Daenerys eu l’impression que Jon et Rhaegal ne faisaient qu’un, comme si toute sa vie durant ils avaient été voués l’un pour l’autre.
La jeune femme savait que tout ceci ne pouvait être possible. Jon n’était pas un Targaryen et seuls ceux appartenant à cette famille possédaient un tel lien avec les dragons. Jon était un bâtard, lui-même ne se privait pas pour le rappeler via son nom Snow. Il ne possédait donc pas le sang qui pouvait expliquer que subitement il pouvait se rapprocher de Rhaegal au point de le monter sans risque et en amazone. A moins que … .
De ce que Daenerys pouvait en savoir, Jon n’avait pas la moindre idée quant à l’identité de la femme qui pouvait bien être sa mère. Son père ayant toujours préservé ce secret par devers lui, l’emportant jusque dans la tombe. Une idée traversa l’esprit de Daenerys, persuadé qu’un début d’explication pouvait percer le mystère entourant les origines du jeune homme.
« Non, Jon est Jon, se morigéna-t-elle. »
Seulement voilà, à présent qu’une amorce de réponse s’offrait à elle, Daenerys ne parvenait pas à s’en débarrasser.
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Une poignée de secondes s’écoulèrent quand tout à coup quelque chose attira son attention. Il lui fallut un certain temps avant de réaliser qu’il s’agissait de son compagnon de route. L’intéressé avait rapproché sa monture au plus près et lui hurler quelque chose tout en pointant l’index de la main droite vers un point situé en contrebas de leur position.
Le vent dans les oreilles l’empêcha d’entendre quoi que ce soit. Néanmoins elle avait deviné de quoi il en retournait. Ils approchaient de Winterfell, le fief ancestral des Stark depuis des temps immémoriaux.
Une soudaine douleur au ventre s’empara d’elle. Surprise elle se questionna sur la raison de celle-ci. Sûrement ressentait-elle plus d’angoisse qu’elle ne l’aurait cru à l’idée d’avoir à se retrouver face aux seigneurs du Nord. Craignait-elle donc à ce point leur inimitié et une réaction virulente de leur part pour se retrouver dans un tel état ?
Jon lui avait prêté allégeance et soutenait qu’avec le temps et surtout l’appuie de sa sœur Sansa, les Glover, Karstark et autres noms que Jon lui avait enseigné ainsi que l’écusson appartenant à des dizaines de maisons différentes, se rallieraient sous son autorité. Ce serait une tâche ardue, Jon ne le lui avait pas caché et Daenerys en aurait eu conscience même sans cette mise en garde.
Et bien qu’à une certaine époque elle aurait décidé de tout simplement « mater » ces têtes de mules qu’étaient tous les Nordiens, Daenerys savait ne pouvoir se résoudre à une telle extrémité. Agir de la sorte ne conduirait à aucun résultat et jamais on ne l’accepterait comme souveraine légitime de l’ensemble de Westeros.
Or sa venue à Winterfell ne devait en aucun cas apparaître aux yeux de ses habitants comme l’arrivée d’une conquérante prête à mettre le Nord à feu et à sang pour leur faire comprendre qu’elle était leur reine et qu’ils n’avaient d’autres choix que de se résoudre à l’accepter. Non elle y venait pour protéger tous ceux qui vivaient là contre la menace du Roi de la nuit et de ses immenses armées de morts.
Devant elle la silhouette du château de Winterfell allait en grandissant, dévoilant de plus en plus de détails comme les tours qui la constituaient. De plus une tâche sombre qui se mouvait sur le sol avant de devenir les silhouettes de plusieurs individus, lui fit comprendre qu’on les avait remarqués et qu’un comité d’accueil serait là pour les recevoir.
Préférant ne pas s’en préoccuper immédiatement, Daenerys se concentra davantage sur Jon afin d’évaluer si oui ou non l’intéressé s’en sortait dans ses manœuvres. Il serait malvenu qu’il lui arrive quoique ce soit juste avant de parvenir aux abords du château.
Daenerys avait pourvu Jon de quelques leçons particulières. En effet, juste avant de quitter la ville de Blancport tous deux s’étaient isolés et Daenerys lui avait donc dicté quelques ordres simples à formuler en langue valyrienne. Jon ne s’en sortait pas trop mal bien qu’il possédait un accent horrible. Fort heureusement son lien avec Rhaegal était assez fort pour que le dragon obéisse aux injonctions quand bien même celles-ci n’étaient pas prononcées correctement.
Il était maintenant manifeste que Jon maîtrisait parfaitement le vol de sa monture, arborant même, à l’étonnement de la jeune femme, un large sourire qui éclairait son faciès juvénile pendant que sa chevelure noire ondulait tout autour de lui.
Daenerys en oublia même ses propres douleurs, savourant la même sensation enivrante et durant les minutes qui suivirent, elle n’éprouva plus la moindre peur quant à ce qui l’attendait, oubliant ses doutes, ses peurs ainsi que la guerre à venir, entièrement focalisée sur l’instant présent où la béatitude lui fit le plus grand bien.
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L’atterrissage qui suivit se fit en douceur malgré la corpulence des dragons et la neige qui vola en tout sens. La chaleur que dégageaient Drogon et Rhaegal était telle que sous leur corps la poudreuse blanche commença aussitôt à fondre, formant des débuts de plaques de boue.
Moins de dix secondes plus tard, Daenerys posait les pieds sur la terre ferme. Jon se tenait déjà à ses côtés et elle en ressentit un certain réconfort et s’apprêter à lui parler. Elle s’en abstint toutefois puisqu’il ne lui fallu pas longtemps pour réaliser que l’attention de Jon se centrait sur ce qu’il y avait dans son dos à elle.
Pivotant elle pu voir une douzaine d’individus. Et à en juger par le fait que Jon toisait en particulier certains d’entre eux elle eu la certitude qu’il s’agissait là des membres de sa famille. Et assurément elle ne s’était pas trompée quand une voix enthousiasme s’éleva de l’assemblée et qu’une petite silhouette bondit en avant.
« JON !!! »
La jeune femme se jeta aussitôt dans les bras de l’intéressé et Daenerys fut témoin de l’affection qui animait Jon et la fille. L’étreinte se prolongea longuement entre les deux avant que Jon n’y mette fin, recule et ébouriffe les cheveux de sa sœur. Un rire cristallin s’échappa de cette dernière qui enlaça à nouveau son frère.
Daenerys nota que les personnes présentes paraissaient très surprises d'une telle réaction de la part de la jeune Stark. Que pouvait-il y avoir d’étrange de trouver bizarre de voir quelqu’un exprimer sa joie face à des retrouvailles longtemps attendues.
Lorsque la fille se recula, Dieux qu’elle ressemblait à Jon, son visage se tourna vers Daenerys. Le changement était saisissant. Autant pour son frère il témoignait de son bonheur, autant en ce qui la concernait Daenerys n’y vit que froidure et hostilité.
Jon salua les autres membres de sa fratrie dans des émotions non feinte, mis à part celui dans un fauteuil dont rien ne laissa deviner si oui ou non il était tout autant ravi du retour de son aîné.
« Nous devons te parler, affirma le garçon. De toute urgence. »
Il n’échappa pas à Daenerys le coup d’œil qu’il lui adressa.
« Oui, surenchérit la jeune femme qui avait surgi la première et dont le visage s’éclaira une fois de plus. On a découvert que… . »
Elle n’alla cependant pas plus loin puisque la femme aux cheveux auburn lui adressa un regard qui ordonnait clairement de ne pas trop en divulguer en présence de l’ennemi. A savoir Daenerys en l’occurrence. Autant s’y faire de suite, ne pas être la bienvenue n’avait rien de surprenant. Le faciès des hommes, et d’une gamine de onze ans, suffisait à témoigner de l’aversion qui régnait ici à l’encontre des Targaryen.
Désireuse d’apaiser les tensions, Daenerys décida de faire le premier pas et se tourna vers l’aînée des deux sœurs Stark.
« Je suppose que vous êtes Sansa, fit-elle d’un ton affable. Je suis ravie de pouvoir faire votre connaissance. »
La dénommée Sansa la toisa en retour mais la méfiance prédominait dans son attitude. Au lieu de quoi l’aînée Stark donna l’accolade à son frère, tout en continuant à fixer la reine des dragons. La défiance qu’elle lui témoignait était telle que Daenerys n’avait jamais ressentie autant de haine à son égard. Même les Fils de la Harpie, ses ennemis masqués lors de son règne dans la ville de Meereen, ne paraissaient pas avoir eu autant de griefs à son endroit.
« Je vous demande à tous de l’accueillir comme notre souveraine légitime, intervint Jon qui comme à l’accoutumé, alla droit au but. Je lui ai prêté allégeance et il est l’heure pour le Nord de faire de même si nous comptons survivre à la menace qui plane sur nous tous.
-Est-ce là une manière détournée pour dire qu’en cas de refus nous deviendrons des rebelles contre la Targaryen, chercha à savoir la gamine à la mine revêche. »
Son expression paru étrangement familière aux yeux de Daenerys qui pensa à Jorah. La gamine devait être de sa famille et de fait elle pu l’identifier d’après ce que Jon lui avait apprit sur les seigneurs qui seraient présents à Winterfell. Il s’agissait très probablement de Lyanna Mormont. Les Nordiens avaient tous un air dur et le froid des hivers les avaient rendus taciturne de toute évidence. Tout du moins envers tous ceux qui n’appartenaient pas à leur peuple.
« Vous n’avez rien à craindre, affirma la mère des dragons. Ma présence en ce lieu s’explique par mon attention à apporter à Jon toute l’aide qu’il lui sera nécessaire contre l’armée des morts.
-En parlant d’armée, où sont vos troupes, chercha à savoir un individu à moitié chauve malgré quelques cheveux gris. »
Elle l’ignorait mais il s’agissait là de Lord Glover. Celui-ci et les différents seigneurs des autres maisons toisaient à présent les dragons, estimant si oui ou non ils n’allaient pas se faire brûler vif. Manifestement chacun d’eux devait avoir connaissance de ses actions près de Hautjardin avec la condamnation à mort des Tarly.
« Mes dragons ne vous feront pas le moindre mal, tenta-t-elle de les rassurer. »
Une affirmation qui ne dérida pas pour autant les Nordiens. Qu’à cela ne tienne, Jon l’avait mit en garde contre la rancœur de ce peuple si particulier. Elle était prête à concevoir de leur laisser le temps pour l’accepter comme souveraine. Toutefois avec la guerre qui approchait contre le Roi de la Nuit et le fait qu’elle demeurait méfiante vis-à-vis de Cersei, le temps était un luxe qui lui ferait rapidement défaut, elle en jurerait.
« Votre père a tué le frère et le père du seigneur Eddard, déclara Glover. Comment savoir si vous n’avez pas menacé notre roi d’en faire tout autant s'il ne ployait pas le genou ?
-J’ai fait ce qui était le mieux pour protéger mon peuple, leur affirma Jon sans se démonter. Sans l’aide de Daenerys et celle de ses Dothrakis et de ses Immaculés, le Nord court à sa perte. J’ai vu les morts et nos forces actuelles ne nous permettront jamais de repousser l’ennemi.
-Et en quoi les siennes feront-elles la différence, interrogea la jeune Mormont. Si ils viennent à mourir ils rejoindront les troupes adverses. N’est-ce pas là malavisé de fournir aux morts des ressources supplémentaires contre nous ?
-Je ne vous cache pas que notre futur ne va pas s’éclaircir pour autant avec les Immaculés et les Dothrakis à nos côtés, concéda Jon. Toutefois si nous voulons avoir la moindre possibilité de sauver nos sujets c’est le meilleur espoir que nous pouvons leur prodiguer et ainsi leur laisser une chance de s’échapper vers des terres plus propices. Sans Daenerys nous serons contraint à nous disperser en trop petit nombre pour permettre aux gens d’escompter survivre bien longtemps à la menace du Roi de la Nuit.
-Daenerys n’est pas notre reine, lui rappela Sansa. Dois-je te rappeler que tes seigneurs t’ont désigné en personne pour les diriger. « Le roi du Nord », ont-ils crié dans la grande salle et non « la reine du Nord », conclu-t-elle en toisant l’intéressée. »
Daenerys réalisa que peu importe ses agissements, jamais ô grand jamais quiconque ici lui pardonnerait les crimes commit par son propre père au cours de son règne qui avait mené à la Rébellion de Robert Baratheon et de son ami Eddard Stark. Si elle devait un jour gouverner Westeros les Nordiens réclameraient leur indépendance c’était pour elle de l’ordre de la certitude. Devait-elle la leur accorder ? Trop de sang d’innocents couleraient si elle devait les contraindre par la force et alors comment l’accepteraient-ils jamais comme reine légitime vers laquelle ils puissent avoir confiance et non craindre des réactions virulentes comme l’aurait fait Aerys ?
Malgré tout leur laisser une telle liberté impliquait des risques. Combien de terres suivraient-elles dès lors cette même voie ? Sûrement les Dorniens, très probablement les terres à l’Ouest fidèles aux Lannister et les Terres de l’Orage toujours loyales aux Baratheon malgré qu’ils avaient disparu. Elle s’était vue comme celle qui sauverait tous les Ouestriens contre les tyrans représentaient à ses yeux comme les seigneurs des grandes familles. Cependant nul ne paraissait enclin à lui accorder le moindre crédit tout ça parce que ses ancêtres avaient fait souffrir le commun des mortels pendant une période bien trop longue.
Elle se disait souveraine de plein droit, celui de sa naissance et de son patronyme. Nonobstant il existait déjà des royaumes bien avant l’arrivée des Targaryen qui les avaient unis par la poigne et le fer. Mais surtout par le feu des dragons. Comment pouvait-elle espérer lier tout à chacun si déjà les gens la craignaient et redoutaient de subir l’ire de ses dragons si jamais ils ne s’inclinaient pas devant elle ?
Quoiqu’il en était, et pour l’heure les Nordiens étaient prêts à la défier ouvertement bien qu’un certain changement dans leur attitude en disait long sur le fait qu’ils redoutaient de disparaître quand surviendraient les armées des morts. Daenerys et ses troupes n’étaient certes pas le soutien qu’ils auraient souhaité recevoir dans de telles circonstances mais elle était la seule qu’ils n'auraient jamais.