Fullmetal Alchimist
Chapitre 19 : Un père qui ne reviendra pas…
4410 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 03/10/2021 21:06
Chapitre 19 : Un père qui ne reviendra pas...
J'ouvrais les yeux sur le plafond du laboratoire de ce fumier de Hermann... J'avais très froid, mon corps tremblait de toute part... Mais, quand j'essayais de me relever, je me sentais retenue... Et pour cause, j'étais sanglé à la table de pierre qui se trouvait au milieu de la pièce. Je ne pouvais plus bouger d'un pouce... En plus de ça j'étais totalement nu et sans mes auto-mails ! Bordel ! Je commençais à m'agiter pour tenter de me libérer...
- Arrête de t'agiter, le bruit des chaînes m'empêche de me concentrer ! Dit l'alchimiste aux deux visages...
Je tournais la tête, tremblant pour le regarder... Il était debout, dos à moi en train de dessiner un cercle de transmutation sur le mur... Je voyais son corps flasque retomber, avec certaines parties de son ventre qui sortaient de son pull...
- Qu'est-ce que vous allez me faire pauvre malade ?! Hurlais-je en me débattant sans relâche. J'entendais Hermann marcher jusqu'à moi... Chacun de ses pas faisait résonance sur le sol tellement il était lourd. Il dit en commençant à tracer un cercle autour de la table.
- Un Alchimiste vieux de quatre cents ans a réussi à changer de corps à maintes et maintes reprises pour gagner la vie éternelle. Dit-il, laissant un bref silence s'installer. Mais... La vie éternelle ne m'intéresse pas... Je veux juste un corps normal… Il se redressait, s'approchant de moi, penchant sa tête au-dessus de la mienne. Un si jeune corps, avec un visage d'ange comme le tiens... Il posait ses mains sur mes joues, me caressant doucement, avant de toucher mes cheveux. Et des cheveux aussi beaux... Je vais être parfait ! Jubilait-il.
- Pauvre malade ! Lui hurlais-je. Laissez-moi !!
- Hors de question ! Je ne peux plus reculer ! Ni échouer ! Mon corps... Dit-il en commençant à retirer son pull. Mon corps est parasité... !
Je découvrais ce que Hermann cachait sous son pull... J'étais horrifié par la vision que j'avais... Horrifié… ! Je... Je n'arrivais pas à en croire mes yeux... Cette vue était aussi terrifiante que la transmutation humaine de ma mère... ! Son ventre pendait lourdement devant lui... Mais sur celui-ci je pouvais voir des visages incrustés dans sa peau... Avec des yeux, des bouches, des nez et quelques mèches de cheveux... Certains des visages avaient comme pourri... Ils semblaient morts… et remplis d'asticots...! Seul l'un des visages situés sur son bas ventre semblait… « Vivre ». Celui-ci me regardait avec des yeux exorbités. Il semblait conscient, apeuré et inquiet… Mais il était solidement bâillonné. C'est tellement horrible que j'en avais la nausée… Sans parler de l'odeur de pourriture que Hermann dégageait… Ce monstre avait visiblement aspiré ces pauvres hommes… sans pour autant les tuer et ils étaient condamnés à vivre sur le corps de ce monstre jusqu'à la mort…!
Je sentais mon corps se mettre à trembler de peur devant pareil spectacle. Ma gorge se serrait, je ne pouvais même pas crier d’effroi…
- Je ne suis qu'un monstre maintenant ! Dit-il en se tournant...
Sur son dos le même spectrale s'offrait à moi... ! Sauf que là, parmi certains visages en décomposition, un autre semblait toujours vivant... Mais comme à bout de force…
- Qu... Qu’est... Ce que vous avez fait... ? Dis-je tétanisé.
- J'ai essayé de changer de corps ! hurlait-il. Mais... Toutes les formules étaient fausses ! Et voilà le résultat ! J'ai fusionné avec une vingtaine de personnes… Et je suis devenu ce monstre. Mais maintenant… Avec toi, avec ton sang ! Je suis sûr de réussir !
- Mon... Sang ? Dis-je apeuré.
- Oui ! Tu ne sais donc pas qui tu es ? Dit-il en souriant.
- Qui je suis… ??
- Ha ha ha ! A quoi bon te l'apprendre ! Tu n'existeras plus dans quelques minutes ! Je vais prendre ton corps ! Soudainement, je voyais le visage sur le bas ventre qui semblait s'agiter. Bon sang ! Ferme là toi ! Dit-il en frappant le visage.
- Vous êtes taré... Dis-je horrifié.
- Il est temps... Bientôt... Dit-il en me caressant tout le long de mon corps de ses deux mains. Il sera à moi... !
- Non... Laissez-moi ! Pauvre malade ! Dis-je en me débattant.
Je commençais vraiment à paniquer ! Je ne pouvais plus bouger ! Si je n'arrive pas à me libérer je vais finir comme les autres ! Hermann terminait le cercle de transmutation. Je hurlais alors totalement paniqué...
- AAALLLLLL !!!!
Putain... Je vais vraiment y rester...
- Ça ne sert à rien ! Ton frère est dehors ! Il ne t'entend pas ! Ha ha ha ! Quand il réalisera que j'ai pris ton corps ! Il sera trop tard !
- AAAAALLLL ! Aide-moi... ! Dis-je en commençant à pleurer. Je voyais Hermann dessiner des cercles sur son corps, puis sur ses mains.
Je ne veux pas finir comme ça... Je ne veux pas... ! Il va m'absorber dans son ventre... ! C'est horrible... ! Je ne veux pas mourir !
- Al… Aide moi... Marmonnais-je une dernière fois... Il posait ses mains sur le cercle... Je fermais les yeux. Est-ce la fin... ?
Pdv Alphonse.
- AAALLLL !!!!
J'entendais mon frère hurler mon nom ! Je comprenais très rapidement que mon instinct me disait vrai ! Je cherchais la porte, mais impossible de rentrer dans ce foutue sous-sol... !
- AAAAALLLL ! Bordel ! Aide-moi... !
Je l'entendais de nouveau hurler... Un cri d’effroi qui me glaçais l'esprit... ! Je ne pouvais pas attendre ! Il a besoin de moi, maintenant ! Je fonçais dans le mur, défonçant celui-ci... ! Immédiatement je voyais mon frère attaché solidement à une table au milieu d'un cercle de transmutation. Choqué, j'avançais d'un bon, frappant la chose se tenant en face de mon frère, de toutes mes forces et celui-ci fut projeté de l'autre côté de la pièce !
- Edward ! Dis-je en me précipitant vers lui pour le détacher.
- Al... Dit-il en pleure et complètement choqué.
- Toi… ! Fit l'énorme monstre en se redressant vers moi...
J'étais totalement horrifié par ce que je voyais en face de moi... Je n’avais jamais vu une horreur pareille... Bon sang… Qu'est-ce que c'est… ? Je le voyais fixer mon frère, qui lui semblait totalement tétanisé. Je me reprenais rapidement, aidant Edward à descendre de la table.
- Alphonse vous n'avez pas le droit de... Fit le soldat Lloyd en arrivant dans mon dos... Mais la vue de l'alchimiste Hermann lui coupait le souffle.
- Bon sang… Lâchait-il.
- Lloyd... Prenez soin de mon frère. Dis-je en me positionnant devant Edward.
- Tu vas me le payer ! Hurlait l'alchimiste en joignant ses mains.
Soudainement, des mains de pierre sortait du sol pour m'attraper, mais grâce à mes réflexes, je réussi à éviter l'attaque... ! Je voyais le soldat Lloyd couvrir mon frère avec sa veste et l'éloigner de nous.
- NON ! Tu ne partiras pas avec mon nouveau corps ! Hurlait-il en créant un mur de pierre devant Lloyd pour pas que celui-ci quitte la pièce.
- Putain... Fit le soldat en déposant mon frère tétanisé à ses pieds. Il sortit son arme, pointant l’alchimiste.
J'avais profité de l'attention qu'il portait à Lloyd pour me rapprocher de lui, et je lui donnais un puissant coup de poings en pleine face, puis un autre, puis un autre... ! Je ne sais pas ce qu'il voulait faire à Edward, mais j'étais hors de moi... ! Edward était complètement sous le choc… Il va payer ! Je frappais aussi fort que possible le visage de cet homme... ! Je voyais ses dents partir en morceaux, et certains bouts de peau également... Mais je n'arrivais pas à m'arrêter… ! Il a tué… Il a voulu tuer mon frère… ce type est fou… !
- Al arrête ! Hurlais mon frère. Immédiatement je me stoppais en entendant la voix d'Edward qui me sortait de ma transe... Hermann tombait au sol, inerte... La bouche pleine de sang.
- Grand frère... Dis-je en me tournant vers Edward qui rampait jusqu'à l'homme.
- Bon sang... pas ça... ! Dit Edward en pleurant. C'est la main tremblante qu'il venait retirer le bâillon de la bouche du visage qui se trouvait sur le ventre de Hermann. Ce visage... Ce visage pleurait en regardant Edward…
- Je suis... Désolé... Dit le visage. J'étais horrifié de voir ça...
Je me sentais vraiment très mal... Tremblant... Ce pauvre homme est vivant, coincé dans le corps de ce monstre. J'hallucine… Comment peut-on faire une telle horreur…
- Vous avez essayé de me prévenir... ? Dit Edward en sanglotant. Je commençais à comprendre le chagrin de Ed... Cet homme est...
- Oui... Je suis désolé... Je ne pouvais rien faire… ! J'ai essayé… ! Dit-il semblant totalement à bout de force.
- Vous... Vous êtes l'alchimiste Henri Strauss... N'est-ce pas... ? Dis-je en m'agenouillant à côté de Edward et du pauvre homme.
- Oui... Je me suis fait piéger par ce monstre, il y a un mois... Je t'en supplie... Tue-le... Tue-le... Tue-moi... Supplia l'homme.
- Je ne peux pas... Dis-je en tombant en arrière sous le choc. Je songeais à Helmut, son fils qu'on avait croisé dans le train en venant ici… Je ne peux pas tuer son père… !
- Votre... Fils… Il vous cherche... Lui marmonnait Edward.
- Helmut… ? Non… ! Je ne veux pas qu'il me voit comme ça… ! Je ne veux pas le traumatiser... Je veux qu'il garde une bonne image de moi… Edward... Dit-il en fixant mon frère. Je t'en supplie... Tue-nous... Si tu ne le fais pas... Nous deviendrons des bêtes de foire... Je ne peux plus supporter ça… Le pauvre homme se mit à sangloter… Soudainement, Hermann se mit à rire, toussant et crachant du sang en même temps.
- C'est drôle... J'étais à deux doigts de réussir...
- FERME LA ENFOIRÉS ! Hurlait Edward furieux.
Il attrapait une grosse pierre, fracassant celle-ci, sur le crâne de Hermann... Il frappait à plusieurs reprises, encore... et encore... Le sang jaillissait, sur lui, sur moi... Mais... Je ne pouvais plus bouger… Je le regardais massacrer ce monstre... Le soldat Lloyd attrapa le poignet de Edward.
- Ça suffit ! Dit-il... Mon frère lâchait la pierre, restant complètement tétanisé... Le crâne de Hermann n'était plus que de la bouillie... Henri fixait Edward et dit d'une petite voix.
- Dit à mon fils que je l'aime… Mais Lloyd lui répondait en s'agenouillant devant Henri.
- Je suis sincèrement désolé... On ne peut pas vous… tuer… Il faut qu'on…
Avant même qu'il ne termine sa phrase Edward attrapa l'arme de Lloyd dans son étui, et il tira en pleine tête de ce pauvre malheureux… Après un long silence... Je regardais mon frère... Ses yeux étaient perdus totalement dans le vague... Il tremblait de tout son corps... Le sang de Hermann coulait sur son visage... Il était complètement choqué... Je ne savais pas quoi faire... Le soldat Lloyd se redressait, prenant ensuite Edward dans ses bras.
- Sortons-le de là... Dit-il en me regardant. Tu peux te lever ? Demandait-il d'une petite voix.
- Oui... Dis-je en me redressant. Mon corps de métal ne ressent pas les effets de la tétanie que mon esprit éprouve...
Avant de sortir, je prenais les affaires de Edward ainsi que ses auto-mails. J'aperçus le livre d'alchimie interdite posé à côté de ses affaires, j'en profitais pour le dérober. Je le cachais dans mon armure rapidement. Ensuite, je rejoignais Lloyd et Edward, remontant au rez-de-chaussée.
Une fois dans le hall d'entrée, Lloyd déposait Edward au sol, appelant immédiatement des renforts. Je voyais Edward complètement choqué par ce qu'on venait de vivre… Il ne disait plus un mot… On restait assis en silence, et sans bouger pendant plusieurs minutes.
Alors que l'armée s'emparait des lieux, on voyait arriver le lieutenant Falman et le sergent Fuery... Ils accouraient vers nous en panique.
- Edward, Alphonse !!! Vous allez bien ?! Dit le lieutenant Falman en s'agenouillant devant nous. Mais... Lui comme moi on n'arrivait pas à lui répondre...
- Que s'est-il passé ?! Demandait Fuery à Lloyd.
- C'est... Horrible... Fit le soldat tremblant. Hermann, l'alchimiste aux deux visages a visiblement réalisé des transmutations sur l'alchimiste Henri Strauss et d'autres hommes... Pour les fusionner à son propre corps... J'ignore pourquoi... Mais il a essayé de le faire sur Edward Elric. Nous sommes intervenus avant… Expliquait le soldat.
- C'est... Horrible. Dit Falman. Fuery aller voir ça ! Ordonna-t-il.
- J'y vais ! Dit le garçon à lunette en partant en direction des soldats de Lloyd qui gardait l'entrée du sous-sol. Falman se retourna ensuite vers mon frère, prenant son visage entre ses mains.
- Edward, tu m’entends ? Tu vas bien … ? Mais mon frère, totalement choqué, restait silencieux. Bon sang... Edward, c'est fini. Dit-il en claquant des doigts devant ses yeux.
- Il est choqué... Dit Lloyd. Falman se retournait vers moi.
- Alphonse... ? Tu m’entends ? Me demandait-il.
- Oui... Marmonnais-je.
- Explique-moi… ?
Mais avant que je n’aie pu ajouter quoi que ce soit, Fuery remontait en courant vomissant ses tripes. Falman se leva pour aller voir à son tour... Je me sentais tellement mal que si j'avais mon corps, je pense que je serais dans le même état... C'est... tellement horrible... Je regardais Edward, et je voyais une larme couler sur sa joue, je m'approchais de lui pour l'enlacer... Mais il restait sans réaction. Je sentais bien qu'il avait besoin de digérer tout ça... J'avais peur pour lui...
- C'est horrible... Dit Falman en remontant.
Il discutait longuement avec le soldat Lloyd, tandis que beaucoup de soldats arrivaient sur les lieux... Certains, comme Fuery ne supportant pas la vue de ce monstre en bas, remontaient en vomissant.
- Il voulait sûrement se créer un corps suprême ? Ou alors prendre la puissance des autres Alchimistes ? Se questionnait Falman. Honnêtement toutes les théories de Falman ne sont pas stupide, mais...
- Je ne pense pas que ce soit ça... Dis-je en les coupant et en me redressant. Les deux soldats me regardaient.
- Alphonse, vous avez une explication ? Me questionnait Lloyd.
- Je pense qu'il cherchait à transférer son âme dans le corps de Edward... Dis-je simplement.
- C'est affreux… Me répondait Falman.
- Un... Alchimiste... Vieux de quatre cents ans... Marmonnait mon frère.
- Quoi ? Dis-je en m'approchant de lui.
- …
- Edward … qu'est-ce que tu dis ? Dis-je en m’agenouillant pour le regarder... Je voyais dans ses yeux le vide total... Il était très perturbé...
Mais de nouveau il restait silencieux et tremblant. Je prenais mon frère dans mes bras, en me levant et je commençais à partir.
- Où allez-vous ? Me questionnait Falman.
- J'éloigne mon frère de cette maison... Dis-je en regardant Falman et Fuery.
- Tu devrais l'amener à l'hôpital, il est couvert de sang. Dit Fuery inquiet.
- Ce n'est pas le sien… Lui répondis-je en lui tournant le dos.
- On t'accompagne dans ce cas. Ajoutait gentiment le lieutenant Falman.
- Merci... Marmonnais-je.
Je regardais Edward... Il semblait totalement bouleversé, et désorienté... Je ne l'avais jamais vu comme ça... Il a tué ce monstre et ce pauvre Henri... J'avais vraiment peur que Edward reste en état de choc comme ça… ! Il faut que je l'aide... Mais je ne sais pas comment... ? On retournait à l'hôtel et je n'avais pas de mot qui puisse soulager la peine de mon frère. Je restais donc assis à côté de lui… en silence, tenant juste sa main dans la mienne...
Pdv Falman.
Quelle horrible situation… Je ne m'attendais pas à ça en venant. Je me retrouve avec deux adolescents complément sous le choc de ce qu'ils viennent de vivre. Que faire… ? Je m’inquiète vraiment de la santé de mentale de Edward. Il ne parle plus, ne réagit plus... Il est complètement sous le choc. Je m'approchais de Edward avec une serviette humide, et je commençais doucement à essuyer sa joue qui était couverte de sang.
- Edward, tu ne veux pas nous raconter ce qu'il s’est passé ? Demandais-je d'une voix calme. Mais je voyais ses yeux dorés se remplir de larmes… Je posais alors mes mains autour de son visage. Tu es en sécurité maintenant. Dis-je, mais ses larmes continuaient de couler sur ses petites joues rouges…
J'échangeais un regard inquiet avec Fuery... J'avais mal au cœur peur eux, ils sont si jeunes et ils affrontent des choses aussi horribles… Je me redressais.
- Tiens Alphonse, essuie-toi. Dis-je gentiment en lui donnant une serviette.
- Hum... Fit-il en prenant celle-ci. Je dis alors en regardant le sergent Fuery.
- Tu restes avec eux. Je vais passer un coup de fil.
- D'accord. Répondait-il. Je vais t'essuyer un peu Edward. Fuery prenait la serviette pour enlever le sang du visage du pauvre jeune homme.
Quant à moi je sortais de la pièce et j'allais jusqu'au téléphone pour appeler Mustang et lui expliquer l’horrible situation... Je ne sais même pas comment je vais lui expliquer...
- Mustang, ici le lieutenant Falman. Je viens au rapport. Dis-je la voix serré.
- « Je t'écoute ?! »
- Vos intuitions étaient bonnes concernant l'alchimiste aux deux visages.
- « Quoi ? Comment va Edward, où est-il ?! » Demandait le colonel d'une voix paniquée.
- Edward a été sauvé de justesse par son frère et le soldat Lloyd. Mais… Hermann ne cherchait pas à le violer, mais à prendre son corps… Il voulait transférer son âme dans le corps de Edward.
- « C'est horrible… ! »
- Oui mais ce n'est pas le pire… Hermann avait déjà tenté de faire cet échange de corps, sur une vingtaine de personnes avant Edward et chaque test a échoué… Transformant monstrueusement celui-ci… Les personnes sujettes de ses expériences ratées, se retrouvaient bloquées dans son énorme ventre… Bloqué, mais toujours conscient... Concluais-je la voix tremblante de dégoût... Un long silence s'installait, puis le colonel reprit :
- « Comment va Edward ? »
- Mustang... Il... Il... Balbutiais-je.
- « Il quoi ?! » S'impatientait Mustang.
- Il est... totalement choqué... Il ne régit plus, il pleure, tremble et n'a pas dit un mot depuis que nous sommes là...
- « Bordel… » Soufflait Mustang, je l'entendais frapper sur son bureau.
- Mustang... Le corps de Herman a été retrouvé la tête complètement explosée... Et l'une des dernières personnes vivantes sur son corps, un alchimiste du nom de Henri Strauss a reçu une balle en pleine tête. D'après le soldat Lloyd, c'est Edward qui a tué Hermann à coup de pierre et qui a tiré une balle sur Strauss, mettant fin à ses souffrances. Je... Je ne sais pas quoi faire... Concluais-je.
- « Falman, je veux que tu rentres au plus vite avec Edward. »
- D'accord… Je vais faire au plus vite... Edward semble vraiment… bouleversé.
- « Prend soin de lui… S'il te plaît… » Me demandait le colonel la voix tremblante.
- Oui mon colonel, comptez sur moi... Je veillerais sur lui.
Je raccrochais le téléphone, retournant dans la chambre. Mais en entrant je n'apercevais pas les frères Elric, Fuery était seul.
- Où sont-ils ?! Dis-je en panique.
- Edward et Alphonse sont dans la salle de bain. M’expliquait-il.
- Ah...
- Qu'est-ce que Mustang a dit ?
- De ramener Edward et Alphonse.
- D'accord... Les pauvres, ils sont traumatisés.
- Oui, vivre ce genre de choses… à leurs âges… Après ce qu'ils ont vécu... C'est affreux...
Je restais avec Fuery pendant plus d'une heure... Mais on entendait toujours le bruit de la douche dans la salle de bain. Je commençais à m’inquiéter pour Edward, des deux, c'est lui qui semblait le plus mal... Je me levais en allant toquer à la porte de la salle de bain.
- Vous allez bien ? Je n'obtenais aucune réponse. Je décidais donc de rentrer sans permission, mais là je découvrais une pièce vide avec la fenêtre grande ouverte. Fuery ! Bordel... Dis-je en partant en courant. Ils sont sortis !
- Quoi ?! S'étonnait le garçon.
- Oui ! Dépêchons ! On doit les retrouver !
Pdv Edward.
- Edward... Qu'est-ce que tu vas lui dire... ?
- La vérité.
- Tu es sûr qu'il faut tout lui dire... ?
- Tu n'aimerais pas savoir toi ?
- Si... je crois que j'aimerais bien savoir...
- Alors, trouvons Helmut.
Alphonse marchait en silence derrière moi... Je n'avais qu'une idée en tête, trouver ce garçon... Je dois lui dire... Je dois lui dire que j'ai abattu son père... J'ai encore du mal à réaliser ce qu'il s’est produit chez Hermann... Cet homme, ce monstre... J'ai failli mourir... J'aurais pu moi aussi faire partie de ce corps immonde. Je suis soulagé d'être vivant... Mais épuisé de vivre sans cesse ce genre de chose atroce...
- Edward, regarde. Dit Alphonse en pointant quelqu'un du doigt.
Je relevais la tête regardant en face de moi... Je voyais Helmut avec une photo en main en train d'interroger les commerçants de la rue. Il semblait si déterminé à trouver son père... C'est horrible... J'avançais vers lui d'un pas décidé... Le garçon en nous voyant nous reconnaissait.
- Oh c'est vous ! Dit-il en approchant. Je le regardais tristement... Je ne savais pas comment lui dire...
- Helmut... Dis-je d'une petite voix.
- Et bah tu en fais une tête ? Dit-il surpris.
- Je... Je dois te parler... Dis-je en serrant les poings.
- Tu as des informations concernant mon père ?! Je voyais ses yeux remplis d'espoir.
- Oui.
- Où est-il ?! Il posait ses mains sur mes épaules.
- Ton père ne reviendra pas... Dis-je en essayant de contrôler mes émotions.
- Quoi ?! Dit-il en me lâchant brusquement. Qu'est-ce que tu racontes... ?
- L'alchimiste Hermann Wilfried, avec qui ton père travaillait... Il a utilisé ton père pour une transmutation humaine... Le garçon me regardait choquer.
- …
- Ton père était monstrueusement transformé... Il m'a demandé d'abréger ses souffrances. Dis-je en fuyant son regard.
- Non...
- Désolé... Mais ton père ne reviendra jamais... Je lui tournais le dos, prêt à partir... Le garçon se laissait tomber au sol. Il m'a dit de te dire qu'il t'aime... Ajoutais-je avant de repartir.
On entendait le garçon hurler de chagrin dans notre dos... C'était difficile, mais il fallait que je le fasse... Je me dirigeais alors vers la maison de Hermann...
- On va où ? Demandait Alphonse d'une petite voix.
- Chez Hermann.
- Pourquoi ?
- Même si ce que l'on vient de vivre est horrible... On doit poursuivre notre chemin. On doit absolument récupérer le livre que j'étudiais chez lui, avant que l'armée ne le récupère...
- Edward. Dit Alphonse en se stoppant.
- Hum ?
- Je l'ai déjà récupéré.
- Vraiment ? Dis-je en me retournant vers lui.
- Oui...
- Ouf... Dis-je en lui adressant un petit sourire soulagé. Mais soudainement Alphonse tombait à genoux
- Al ?! Ça va ?!
- Edward... Dit-il d'une voix tremblante. J'ai eu… Tellement peur que tu ne sois plus jamais comme avant… Après ça… peur de ne plus te voir sourire…
- Al... Je m'approchais de lui, posant ma tête contre celle de l'armure.
- Pourquoi les humains se comportent-ils comme ça... ?
- Je ne sais pas...
- …
On restait quelques minutes l'un contre l'autre, mais nous étions interrompus par Falman et Fuery qui arrivaient en courant vers nous.
- Où étiez-vous bon sang ?! Dit Falman essoufflé.
- On avait un truc à faire. Lui répondais-je froidement.
- Ne vous enfuyez plus comme ça ! Dit Fuery à son tour.
- Hum... Bon, il faut qu'on aille chez Hermann, peut-être que dans ses travaux on aura des trucs intéressants à lire ! Dis-je, mais Falman m'attrapait par la capuche de ma veste rouge.
- Non, non toi tu restes là.
- Pourquoi ? M'énervais-je.
- Le lieutenant-colonel Archer a pris le contrôle du site.
- Putain... Soufflais-je.
- Edward, on s'en fiche de toute façon.... Dit Al en se redressant. On sait déjà tout. Conclut-il.
- Hum...
- Mustang m'a ordonné de te ramener à la caserne. Dit Falman en me tirant jusqu'à lui. Alors nous rentrerons dès demain matin.
- Rentrer ? Maintenant ? Mais on vient juste de partir. Dis-je en croisant les bras.
- Je sais. Dit-il avant de me soulever me portant sur son épaule.
- Ho Hé !! Tu fous quoi ? Dis-je en me débattant.
- J'ai promis que je prendrais soin de toi, alors je te porte pour pas que tu t'échappes encore !
- Je peux marcher ! Dis-je en soupirant.
- Repose-toi. Dit-il d'un ton autoritaire.
Falman nous ramenait jusqu'à l'hôtel et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il était à nos petits soins. Il m'avait même préparé à manger, même si avec les événements de la journée, je n'avais vraiment pas faim... On s'isolait dans la chambre avec Alphonse qui en profitait pour regarder le livre.
- C'est incompréhensible... Dit-il en feuilletant.
- Je commençais à comprendre des choses... avant que... Dis-je en levant ma main en l'air pour étirer mon bras.
- Il va falloir qu'on planche là-dessus sérieusement... Soupirait Al.
- Ça va pas être simple...
- Non...
- Al...
- Oui ?
- Je suis désolé de t'avoir fait peur...
- Ne t'excuse pas Edward... Je... je ne veux plus y penser... Dit-il en se plongeant dans le livre.
Je lui tournais le dos, me blottissant contre l'oreiller... J'essayais de songer à autre chose pour pouvoir m'endormir, quelque chose d'agréable... Mes pensées se dirigeaient alors vers Mustang... C'est dans des moments comme ça, que j'aimerais me blottir contre lui... et pleurer jusqu'à épuisement... J'aimerais entendre sa voix... L'entendre me dire je t'aime... J'aimerais le sentir contre moi... C'est tellement dur, tout ça... Je me revois fracasser le crâne de cette... Chose... Devant Al... Il doit penser que je suis un vrai monstre... Il ne veut même plus en parler... Je suis tellement mal... Même si nous venons juste de repartir, je suis content de me dire que demain je vais revoir Mustang... j'ai besoin de lui...
A suivre, prochain chapitre : Dans ses bras.