Brother Multivers l FASH & ARROW

Chapitre 6 : Chapitre Six

4513 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/07/2021 14:47

Point de vue de Cisco 

Nous sommes en train de nous retrouver entre amis voire même entre membres d’une seule, grande et unique famille quand Oliver dégaine son arc et une flèche et tire vers notre plafond. Heureusement qu’il est précis le bougre parce que tout le matériel présent dans ces pièces vaut une fortune. Dans la seconde qui suit son tir une jeune femme tombe. Décidément, notre cortex est devenu une piste d’atterrissage ces derniers temps. Elle se relève presque instantanément et en fait c’est Lizzy qui se tient debout devant nous. Elle est habillée d’un haut simple banc avec une veste en cuir, un pantalon en simili cuir et des cuissardes à talons. Elle a ses magnifiques cheveux brun roux attachés en deux tresses collées. Rien à voir avec son arrivée en réalité. Elle se tient droite, fière, elle ne baisse absolument pas le regard. Je la sens confiante contrairement à il y a environ un mois ou on ne lisait que tristesse sur son visage.  

Qui es-tu ? demande John en ayant sortie son pistolet en même temps qu’Oliver son arc. 

Je vois que les similitudes entre nos deux Terres sont de plus en plus frappantes. Même sur cette Terre, rien ne peut tromper ton instinct, dit Lizzy en regardant Oliver droit dans les yeux.  

On t’a posé une question, alors réponds. dit simplement Arrow. 

 

Lizzy ne se défile pas et continue de le fixer. Ce regard ne m’est absolument pas inconnu. Je ne l’avais pas remarqué quand elle est arrivée, en même temps, il y avait plus important à gérer à ce moment-là. Mais maintenant qu’elle est en face de moi, je me rends compte que c’était là depuis le début, cette ressemblance plus que frappante avec mon meilleur ami. Elle n’est pas seulement physique mais vraiment dans cette façon de soutenir le regard d’Oliver, cette détermination, cette rage, cette esquisse de sourire qui se dessine au coin de ses lèvres. J’ai l’impression de le voir lui mais version féminine c’est à la fois perturbant et impressionnant. Franchement, il ne manquerait plus que les éclairs et on y est ! 

Oliver pointe une flèche en direction de Lizzy qui ne bronche toujours pas. Je ne suis pas certain que ça soit la meilleure idée du siècle de le défier comme ça. Soudain, l’arc est entouré d’une sorte de fluide rouge. Oliver a beau essayé de maintenir sa prise sur son arme mais il ne peut pas le garder bien longtemps puisqu’il s’envole dans les airs sous les gestes aléatoires des doigts de Lizzy. 

 

Je m’appelle Lizzy Allen et tu es Oliver Queen je suppose ? finit-elle par dire brisant ainsi le silence qui règne dans la pièce depuis son apparition. 

Comment connais-tu mon nom ? 

Parce que j’avais un Arrow sur ma Terre dont j’étais extrêmement proche, je le connaissais par cœur et il était comme toi. Fort, courageux, généreux mais aussi imprudent, impétueux et impulsif. 

Une définition qui te correspond assez bien effectivement, réplique John.  

 

Oliver jette un regard froid à ce dernier et lui donne un coup de coude. L’arc finit par redescendre tout doucement vers le sol mais il atterrit dans les mains de Lizzy. Il semble que cela ne soit pas un objet inconnu, elle le manipule dans tous les sens, le teste même et elle tire à la perfection.  

 

Oliver Queen de Terre 66 n’était pas seulement un bon ami. C’était comme notre frère à Barry et moi, c’était mon Ollie. On faisait tout ensemble presque. Il m’a appris à me battre et à me servir d’un arc. Je ne suis pas aussi douée et précise mais je me débrouille, dit-elle en lui tendant son arc. 

Tu es la femme qui est apparu par une brèche inter dimensionnelle il y a moins d’un mois ? 

-Oui ma Terre a implosé à cause du bras droit du Grand Prêtre. Il tente de créer un monde sans méta-humain. Etant donné que Terre 66 n’avait aucun humain sans pouvoir il n’a pas cherché à comprendre et la détruite. Je suis la seule survivante mais au prix de la vie de mes amis et de mes frères. Je viens de réaliser en te voyant face à moi que je n’avais pas perdu un mais bien deux frères dans cette explosion, comme si la douleur n’était pas assez grande déjà. 

 

Fin de point de vue de Cisco 

 

Point de vue d’Oliver 

Je sais que Lizzy n’est pas la réelle sœur de Barry mais cette ressemblance est folle. J’ai la chance de le connaître depuis des années et il est facile de le cerner. C’est quelqu’un de bien, qui ne refoule pas ses émotions et parle avec son cœur. Il pourrait ne parler qu’avec ses yeux je dirais même. C’est un enfant dans le corps d’un adulte. Lizzy lui ressemble énormément. Cette pseudo assurance dans le regard pour cacher toutes les émotions qui se bousculent dans sa tête est la même. Mais en même temps, j’ai l’impression de me voir en elle. Elle me semble forte, déterminée, impulsive mais en même très instable émotionnellement parlant. J’ai l’impression de me tenir face à la version féminine trait pour trait de mon ami. Elle est plus petite que Barry et moi. Ses cheveux bruns aux reflets rouges tressés de chaque côté de sa tête font ressortir ses yeux bleus gris/vert qu’elle a entouré d’eye-liner. Elle est maquillée mais de manière très légère avec seulement eye-liner, mascara et rouge à lèvre. Non je ne suis absolument pas sensible au maquillage mais je trouve que ce genre de détails en dit long sur la personne. Je pense plutôt qu’elle essaye de se faire passer pour quelqu’un de confiant mais en réalité une simple pichenette émotionnelle et elle s’effondre. Cette façon de parler, de me parler en esquivant pas le regard, sa manière de manipuler l’arc, tout cela ne me semble pas totalement inconnu comme si cela pouvait avoir eu lieu auparavant. Plus je réfléchis et plus je me dis que cette sensation étrange est en fait pour me prévenir qu’elle était là dans le bâtiment. Ce regard où toutes les émotions s’y bousculent me fascine quelque part. Je sens Barry totalement bouleversée par sa présence, il ne la quitte pas des yeux. Dans ces derniers on peut y lire de l’empathie, de l’incompréhension et un peu de colère également. Il a tellement de questions qui semblent lui brûler les lèvres. Il me lance des regards que je n’aurais jamais cru voir chez lui un jour. Lui qui a toujours su trouver les bons mots, il se retrouve sans voix, il n’ose pas. 

- Quel est ton vrai prénom ? demande Laurel. 

Je m’appelle Elizabeth Nora Allen. Mais tout le monde m’appelle Lizzy, jamais par mon prénom entier.  

Quel âge as-tu ? demande à son tour Roy. 

J’ai 28 ans. 

Pourquoi ai-je l’impression d’avoir Barry version femme devant moi ? me risque-je de demander. 

Parce que mon grand frère est Barry Allen, que j’ai toujours tout fait avec lui, on a tout vécu ensemble, nous avons grandi côte à côte sans jamais se lâcher comme deux jumeaux. Nous avions la même sensibilité, tous les deux très à fleur de peau, on finissait les phrases de l’autre parce que nous avions le même mécanisme de pensée. Normalement les doubles des autres terres du multivers n’ont que la ressemblance physique mais il semblerait qu’ici ça ne soit pas le cas. A croire que cette Terre est la parfaite copie de la mienne jusqu’aux personnes qui l’occupent. La seule différence notable est que vous n’êtes pas tous méta-humains. C’est pour ça que lors de mon arrivée je n’ai pas eu l’impression d’être partie de chez moi. C’est pour ça que je pensais que Barry était mon frère. Toutes les personnes que je connaissais sur ma Terre ont leur copie parfaite ici. Je vous connais tous Laurel Lance, John Diggle, Félicity Smoak, Roy Harper, Thea Queen et bien sûr toi Ollie.  

Pourquoi tu n’es pas sortie de ta chambre pendant près d’un mois ? Pourquoi tu n’es pas venu avec nous ? 

 

Au son de la voix de Barry, Lizzy s’est figée. Elle qui était aussi sûre d’elle face à moi, elle semble maintenant au bord du malaise. Elle n’a pas fini son deuil de son frère et de ses amis, cela se voit comme le nez au milieu du visage. Elle a eu un lien tellement fort avec son frère qui lui est impossible de se tenir dans la même pièce que son double trait pour trait. 

 

Tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir pris mon temps pour me remettre de mes côtes cassées et de l’énorme perte que j’ai subi. Je te rappelle également que je t’ai sauvé la vie certes mais j’ai eu l’impression de perdre mon frère une deuxième fois. J’ai pu te paraître confiante et sans peur mais le contre coup n’a pas mis longtemps à me mettre une autre claque derrière la tête. Je ne pouvais pas faire comme si de rien été et me tenir près de vous. Je préférais rester en retrait et vous observer dans mon coin, apprendre à vous connaître ainsi. Ça me faisait moins mal. J’ai suivi tout ce qui s’est passé pendant ces trois semaines mais dans l’ombre, je vous voyais vous démener, travailler d’arrache près. J’avais envie de vous rejoindre et mener l’enquête avec vous parce que ce gros connard s’en est aussi pris à moi et à ma famille. Mais te voir dans cet état, complètement perdu et émotionnellement au pied du mur, ça m’a davantage détruite et je ne me sentais pas à la hauteur. Je n’y arrivais pas à passer le pas pourtant je le voulais vraiment je te le promets mais je ne pouvais pas. Tu me rends beaucoup plus vulnérable que je ne le pensais. 

Pourquoi tu ne lui en as pas parlé plutôt que de rester cloitrer dans ta chambre comme une enfant ? Est-ce que tu penses que c’était la meilleure des solutions ? Est-ce que tu te rends compte dans quel état est Barry ? 

Me culpabiliser davantage ne t’avancera à rien Oliver. Je me sens assez coupable comme ça sans que tu en rajoutes. Toujours à poser des milliards de questions auxquels même toi tu n’es pas en capacité de répondre. Tu es le meilleur pour donner des ordres mais tu es incapable de parler de tes propres sentiments. C’est trop facile de s’en prendre aux autres de cette manière. Tu ne cherches qu’à te protéger toi-même en faisant ça, en créant une pseudo barrière devant toi et espérant que personne n’arrivera à te percer à jour. Tu te veux être le pilier de tous alors que ton propre pilier est rongé par la même culpabilité que tu affliges aux autres. Cette culpabilité que tu t’auto infliges d’ailleurs parce que tu sais que tu n’y peux rien mais te résoudre à l’accepter ce serait admettre que tu as des faiblesses et que tu es comme tout le monde mais tu ressens le besoin de sortir du lot. Tu oublies bien trop souvent que ressentir les choses et les accepter te rendra bien plus fort que de les enfouir au plus profond de ce que tu tentes d’appeler un cœur.  

 

Me sentant légèrement attaquer sur mon ego, j’empoigne mon arc et le brandit face à elle, simplement pour lui rappeler qu’on ne se connait pas sur cette Terre et que donc elle n’a aucun droit de me parler sur ce ton condescendant. Elle a une flèche qui est à quelques centimètres de son visage mais elle ne bronche pas, bien au contraire, elle continue de me fixer droit dans les yeux. 

- Ollie ça suffit maintenant. Passons à autre chose, dit Barry qui ne veut pas que la situation dégénère. 

 

- “ tu veux en découdre le justicier ? “ dit la voix de Lizzy dans ma tête.  

 

Je ne peux pas m’empêcher d’esquisser un sourire. Provocatrice ? J’adore ça, enfin un trait de caractère que Barry exploite très peu.  

 

- “on va bien voir si mon double t’a bien entraîné.” pense-je assez distinctement pour qu’elle puisse l’entendre.  

 

Et la réponse ne se fait pas attendre puisqu’elle brandit ses mains vers moi et un fluide en glisse pour aller directement vers moi et me soulever comme si j'étais un poids plume. Elle me propulse vers le mur avec une force folle. Je m’écrase contre le mur et tombe de tout mon poids sur le sol.  

 

Lizzy, arrêtes ce n’est pas le moment..., commence à dire Barry. 

Mêles toi de tes affaire Barry ! crie-je avant de me précipiter contre mon adversaire. 

 

Fin du point de vue d’Oliver. 

 

Elle l’a bien cherché de se faire botter les fesses par Ollie. Il se précipite sur Lizzy a une telle vitesse qu’elle a à peine le temps de dresser ses bras devant son visage. Elle esquive tant bien que mal les attaques de l’archer. Oliver est un très bon combattant, il a appris des meilleurs et il ne cesse de s’améliorer. Malgré les coups qu’il lui assène, à aucun moment il a le dessus. Comme si, malgré sa force physique, elle est en capacité de parer tous ses coups. Elle arrive même à prendre une seconde le dessus en lui donnant un coup de pied en plein dans le torse, le propulsant ainsi en arrière, elle se penche pour lui donnant un coup de pied dans les jambes lui faisant perdre l’équilibre et sa garde pour récupérer l’arc et la flèche qu’il lui avait décoché quelques dizaines de minutes auparavant et de le maintenir en joue.  

 

- N’oublies pas qui m’a formé, Oliver, dit Lizzy en lâchant l’arc et la flèche. 

 

Oliver, blessé davantage dans son égo, profite de l’avantage qu’elle est baissée sa garde pour l’attaquer dans son dos mais Barry s’interpose en arrêtant son geste grâce à ses pouvoirs. 

 

J’ai dit ça suffit ! crit-il en arrêtant son bras. Je ne t’ai pas appelé pour que vous vous battiez comme des imbéciles. Vous avez quel âge ? 

C’est elle qui m’a cherché Barry, je n’ai pas demandé à me battre contre elle. Ce n’est pas fairplay de ma part je le reconnais, mais elle m’a poussé à bout et elle m’a manqué de respect. 

En réussissant à te botter les fesses une fois et alors ? Elle n’est pas la première et elle ne sera pas la dernière. De plus, il est normal qu’elle ait pu avoir le dessus, c’est Oliver Queen de sa Terre qui l’a formé, tu devrais être flatté.  

Ne me défends pas, j’avoue je l’ai poussé dans ses retranchements mais pendant quelques minutes, j’avais quelques années de moins, je m’entraînais avec mon grand frère de cœur et je n’avais jamais le dessus parce qu’il avait toujours un coup d’avance sur moi. On se bagarrait souvent sans animosité, simplement pour s’amuser. Il adorait me prendre sous son aile et m’apprendre tout ce qu’il savait. Mon jeu favori c’était de le rendre complètement fou de rage contre moi et de tenter de réussir à le battre. Il a toujours été mon modèle, il avait toujours les bons mots pour me redresser, me redonner confiance en moi, me botter les fesses, me faire progresser. Je n’ai jamais pu lui dire à quel point je l’admirais. Il avait la capacité de ne faire passer aucune émotion dans son regard, à tel point que je ne savais jamais ce qu’il ressentait vraiment sans utiliser mes pouvoirs. Je l’aimais du plus profond de mon cœur comme un membre de ma famille et il m’aimait comme sa propre petite sœur. Il m’avait offert un costume entier de Green Arrow parce que j’avais toujours voulu voir ce que ça faisait d’être comme lui, d’être aussi fort. Ce soir, j’ai pu avoir ma revanche et avoir le dessus sur toi. La fin est similaire à toutes nos anciennes bagarres, toi dans un excès de colère a essayé d’avoir le dernier mot et Barry entre nous qui s’interpose avant que ça dégénère. 

 

Elle a dit tout cela d’une traite sans se retourner vers son interlocuteur principal, adossée contre le dos de Barry. Ceux qui sont face à elle, ont eu le bonheur de voir Lizzy avec un sourire totalement sincère et des larmes pleins les yeux en se remémorant ses souvenirs qui lui semblent si lointain. Les bagarres avec ses frères étaient un de ses passes temps favoris parce qu’à la fin c’était vraiment du jeu pur, pas de compétition et ils passaient d’excellents moments ensembles comme des frères et sœurs l’auraient fait. Elle se souvient même qu’une fois dans leur folie, ils se battaient au sommet d’une falaise et par maladresse Oliver l’a poussé et par reflexe elle a voulu utiliser ses pouvoirs pour se rattraper. Elle les a finalement utilisés pour léviter au-dessus du vide. Elle se rappelle de la tête de ses frères qui étaient un parfait mélange entre l’étonnement, la fierté et la peur. Barry a passé le reste de la journée à la surveiller, à lui demander toutes les deux minutes si ça allait pendant qu’Ollie l’aidait à réitérer l’exploit. Ils formaient une super équipe tous les trois. Quand bien même les deux frères et sœurs de sang étaient inséparables, jamais l’un sans l’autre, ils avaient su faire une place très particulière au justicier.  

 

Je vous laisse vous retrouver tous ensemble, murmure-t-elle en commençant à marcher vers le couloir. 

- Non attends, restes avec nous, s’il te plait, dit Barry en lui attrapant la main. 

 

Lizzy se retourne vers lui et regarde sa main tenant la sienne. Se sentant mal à l’aise, elle retire délicatement sa main et détourne le regard.  

 

Je ne veux pas déranger, ni poser de soucis à qui que ce soit

ça ne pose de problème à personne Lizzy, dit la voix d’Oliver. Sans rancune mais la prochaine fois, c’est moi qui gagnerai et à la loyal. 

- Ne sois pas aussi sûr de toi, regardes où ça t’a mené. Tu t’es senti obligé de tricher pour gagner contre moi, répond Lizzy en esquissant un sourire. La prochaine fois je gagnerai encore.  

C’est ce qu’on verra. 

Non mais sérieusement vous avez quel âge ? s’indigne Laurel. 

 

Tout le monde se met à rire ce qui a pour effet de détendre l’atmosphère davantage. Ils passent donc le reste de la soirée tous ensemble, Lizzy compris. Elle ne senti pas de suite à l’aise et a voulu plus d’une fois retourner dans sa chambre mais elle se fait violence. Finalement plus les minutes passent et plus elle se sent mieux, elle finit même par sourire et rire aux éclats, à en avoir mal au ventre. Cisco a su trouver le truc pour dérider la jeune femme. Alors il s’en donne à cœur joie toute la soirée pour multiplier les blagues et les gaffes. Elle passe tellement un bon moment, qu’elle réagit à peine au fait que Barry est assis juste à côté d’elle. En fait, la disposition de chacun fait qu’elle se retrouve entre ce dernier et Oliver. Ils se jettent quelques coups d’œil entre deux rires mais sans se parler directement. C’est encore trop tôt certainement. Même le Dr Wells se joint à eux et montre un aspect inconnu encore de sa personnalité, il sait extrêmement bien chanter... faux. Mais l’alcool doit y être pour quelque chose. Aucun abus d’alcool, juste la dose nécessaire pour aider tout le monde, le temps de quelques heures d’une soirée de se détendre et d’oublier quelques instants tous les problèmes. Cisco a même sorti de l’alcool un peu plus corsé pour Barry parce qu’à cause de son métabolisme qui assimile plus rapidement que la normale, “être pompette” seulement ça lui est impossible. Mais il a dû se tromper avec la fiole d’à côté parce qu’effectivement ce n’était plus le même. Personne n’a pu aller se coucher sans son câlin. 

 

Aller mon grand, toi aussi tu vas aller te coucher, dit Joe qui aide Barry à se lever de son fauteuil. Je pense que tu as assez fais la fête pour ce soir.  

Fallait le dire que tu voulais toi aussi ton câlin, rit Barry en le prenant dans ses bras. 

Oui voilà c’est ça, aller mets un pied devant l’autre, l’homme le plus rapide du monde. 

 

Il ne reste plus qu’Oliver et Lizzy dans le cortex, tout le monde est parti se coucher. Cette dernière sentant le malaise remonter, se lève prête à aller se coucher.  

 

- Ne fais pas de mal à Barry s’il te plait, dit Oliver. Je comprends totalement ta tristesse et ton désarroi face à la situation, elle est totalement légitime ta réaction. Je ne sais pas comment je réagirai moi-même mais il n’y est pour rien lui, moi non plus d’ailleurs et même personne. Ce n’est même pas de ta faute à toi et tu le sais. Il te tend la main par pur empathie et bienveillance comme à son habitude. Il ne le fait pas pour te faire du mal mais pour te protéger. Il souffre lui aussi, pas de la même manière certes mais crois-moi qu’il est malheureux de cette situation presque autant que toi. Je le connais, il ne dit pas grand-chose mais il n'en pense pas moins. Il n’a jamais eu de frères et sœurs à proprement parlé. Il est comme un frère pour moi et je sais que c’est réciproque mais toi, quand bien même tu viens d’une autre terre, le lien de sang est là. Tu ne peux pas le nier, il est là aussi physique que psychique. Je ne te demande pas de remplacer ton frère mais d’apprendre à vivre avec le fait qu’il est là, que je suis là et ça tu ne pourras rien y faire, tu dois l’accepter. Ce n’est pas en essayant de l’ignorer que cela va disparaître. Prends le temps de réfléchir à tout ça. Tu as perdu ta famille, c’est le plus grand malheur que l’on peut vivre dans une vie d’accord, mais elle te donne la possibilité d’en avoir une autre, pourquoi ne pas la saisir ? 

 

Lizzy sent les larmes lui monter petit à petit. Oliver a entièrement raison comme d’habitude. Elle met tellement d’énergie à ériger des barrières entre elle et les autres alors qu’elle pourrait laisser les choses se faire. Mais cette peur qui lui noue l’estomac, qui l’empêche même parfois de respirer, qui la fait pleurer lorsque l’idée lui effleure juste l’esprit, l’effraie au plus haut point : se relever de son chagrin, s’attacher à nouveau et que le destin les lui reprenne. Sa vie n’a jamais été aussi chaotique que depuis qu’elle n’a plus ses frères à ses côtés. Mais peut-être est-ce la chance que la vie lui donne pour lui donner cette confiance en soi qu’elle n’a jamais eu, de prendre sa réelle dépendance. Mais elle ne s’en sent pas capable pour le moment. Qui sait, peut-être que de vivre sur Terre 1 va lui apprendre et lui permettre d’obtenir tout cela ? La jeune femme esquisse un sourire à Oliver. 

 

Peut-être bien... Bonne nuit... Ollie. 

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