FIVE NIGHTS AT FREDDY A TRAP'S STORY
Assise contre le mur de la cave de la pizzeria délaissée, les jambes tendues, la tête penchée sur le coté et les bras ballants, je repense à ce que j'ai fais. Le sang qui coule de ma bouche grandement souriante créer une tache rouge sur mes vêtements et l'odeur de fer qu'il dégage est si forte qu'il embaume toute la pièce. J'aurai voulu pleurer, seulement, je ne peux pas le faire. Je ne ressens rien. Ni la peur, ni même le dégoût, ni la peine et encore moins l'amour.
Pourtant, il y a eu ce type au cheveux noirs, habillé en violet qui venait me voir tous les jours et qui jouait avec moi. Je n'ai jamais su son nom, tous les employés de la pizzeria l'appelaient « Purple Guy » ou encore « Pg ».
J'ouvre les yeux, c'est tellement silencieux depuis qu'il n'est plus là. Je fixe le mur un petit instant. Que vais je faire maintenant ? Vais-je rester longtemps seule ici, ou ses collègues découvriront ils ce qu'il s'est passé ? Trouveront ils les corps des cinq enfants ? Et surtout, trouveront ils celui du Purple Guy ?
La pizzeria ouvre ses portes aujourd'hui. Sur la scène, j'observe les clients rentrer sans bouger. Je ne fais que sourire, la main levée pour les saluer. Le directeur monte sur la scène, se plaçant devant moi. Il prend alors un micro.
«-Bonjour tout le monde, bienvenue chez Freddy's Fazbear's Pizza ! »
Je n'ai pas suivi le discours d'inauguration, je regardais du coin de l’œil l'endroit où j'allais rôder quand je sortirai de ce fichu corps métallisé. J'observe également tous les allés et venues du personnel de la pizzeria, les serveurs, le cuisinier, les vigiles... et surtout les enfants. Ils sont tellement mignons. J'adore les gosses, ça court partout, ça vous fixe comme des pot aux feux et ça sourit bêtement, comme moi quoi.
Le directeur descend de la scène et va dans les coulisses, derrière le rideau avant de m'envoyer une décharge qui m'active et nous fait commencer le show à mes amis et moi.
La nuit tombe, dans la pizzeria, le service se termine et les lumières s'éteignent peu à peu. Plus aucun bruit, il n'y a plus personne, je profite pour bouger. Soudain des bruits de pas me font remuer l'oreille. Je me dirige vers le bruit et aperçoit un homme. Je ne l'ai pas vu ce matin. Habillé de violet avec une casquette noire il tient une lampe torche dont il se sert pour balayer la pièce. Il n'a pas vu que j'étais là, je m'approche alors de lui et lui touche l'épaule.
«-Salut ! Dis je de ma voix robotique infernale. »
L'homme sursaute et lance un cri avant de tomber et ramper jusqu'au mur ou il s'adosse.
«-Ne m'fait pas de mal ! Je t'en pris, j'ai rien fais !
-Oh... je te fais peut être peur comme ça ? »
Je sors alors de mon costume, prenant ma forme initiale.
«-Attends... me dit il. Une gamine piloterai ce truc ?!
-Pas exactement non... dis je en arrangeant les bandes tenant accroché mon nœud papillon à mon cou. Disons que je suis l'âme de la machine, sans moi elle ne marche pas, dis je en souriant baissant une oreille. je prends une forme « humaine » seulement quand j'en sors ! »
L'homme me dévisage tandis que je me met à sa hauteur, il tend alors une main vers moi et tente de toucher mon nez mais celui ci passe à travers. Il lève immédiatement sa main.
«-Tu es... un fantôme ? Demande t-il.
-Je t'ai expliqué ! Tu es sourd ? Je suis une âme, tu ne peux pas me toucher !
-Ok ok, dit il en faisant un mouvement vers le bas avec ses mains. J'ai compris. Et tu as un nom ?
-Un nom ? Pas vraiment, mon robot en a un lui : SpringBonnie.
-SpringBonnie ? Il regarde mon costume inanimé, souriant, la tête penchée. Pourquoi ?
-A cause du mécanisme, on appelle ça les cadenas de printemps.
-Je vois... et tu sera là... toute les nuits ?
-Et oui petit malin ! Je suis ici chez moi et la nuit je vis ! Et toi tu vas rester ?! Demandais je, les yeux pétillants ?
-Je suis le nouveau gardien de nuit alors oui. »
Je sautille en agitant les oreilles. « Enfin quelqu'un avec qui jouer ! »
Le gardien se relève, rattachant ses cheveux noir avant de les caler sous sa casquette.
«-Je ne suis pas ici pour jouer euh... Springy. Il recule, je vais rentrer je ne me sens pas très bien. »
Il s'empresse alors de rejoindre la sortie, me jetant un dernier coup d’œil avant de partir.
Je baisse les oreilles, quel dommage qu'il ne soit pas resté...