Blue Fantasy - Partie 1
Chapitre 23 : Cordon bleu - Partie 1
1485 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour il y a plus d’un an
Il fallut un moment, et un grand bout de chemin avant de pouvoir revoir un bout de chemin, avant de pouvoir retrouver un endroit qui n'eut pas été ravagé par l'explosion du bombo géant.
Azur tenait contre lui Gwenn, afin qu'elle ne tombe pas du chocobo sur lequel ils étaient. Accompagné par celui d'Orchidéa et d'un autre, ayant survécu, qui transportaient les affaires du groupe. Ils s'arrêtèrent un instant à la frontière qui fût délimitée par une bande de terre.
'La limite du cataclysme a creusé une grande barrière de terre, laquelle a empêché la propagation du feu. On a de la chance, le feu avec une telle forêt aussi dense aurait pu se propager sur des centaines d'hectares. Pour une fois que j'ai de la chance. Cependant, ce coin de forêt a l'air différent. Mais après plusieurs heures de cavalcade, et une journée entière à stabiliser l'état de Gwenn, on ne va pas faire la fine bouche. Nous devons trouver quelque chose au plus vite pour refaire nos réserves de nourritures.'
- Un souci Azur ? Demanda la deuxième cavalière sur son chocobo. La robe la gênait clairement, elle s'était assise de ce fait en amazone, afin de ne pas se laisser embêter par ce fait-là.
- Non rien, c'est juste que cet endroit est... Différent.
- Tu l'as bien remarqué, car nous devrions approcher du marécage de la sorcière verte.
- Le marécage de la sorcière verte ? Il y a une notion particulière dans cette appellation ?
- Quelques rumeurs, mais qui n'ont jamais été prouvés. Ce marécage porta son nom depuis au moins 50 ans, enfin, il y a 500 ans. Du coup, 550 ans, on va dire. Certains marchands ou aventuriers, jurèrent avoir aperçu, parfois, la silhouette d'une femme habillée en vert. Il arrivait occasionnellement qu'elle apparaisse, et disparaisse dans un portail, au travers d'un arbre. Pour ma part, je pense simplement que les vapes d'odeur de certains champignons poussant au travers de cet endroit, étaient simplement assez fortes pour provoquer des hallucinations.
- Espérons que ce ne soit pas le cas, je n'ai pas envie d'être complètement shooté aux champignons.
- Complètement quoi ?
- Façon de parler, mettons-nous en route.
Ils arrivèrent en effet dans un endroit marécageux, ou une ribambelle de libellules les accompagna dans leur marche. Ils virent des étendues d'eaux, et des grenouilles, ainsi que plusieurs plantes ressemblant à des quenouilles, mais avec une forme de cercles en leur bout.
Parfois, des bruits inconnus d'Azur se firent entendre, mais rien ne lui donna la vision d'un animal quelconque. Cependant, cette découverte sauvage et inconnue, lui provoqua un sentiment galvanisant d'exploration.
'J'ai vécu bien des situations pourries et qui aurait pu trente fois mettre fin à mes jours. J'ai traversé plein de territoire et plein d'autre restent encore à découvrir. On risque encore d'avoir des instants problématiques nous attendant. Mais pour la première fois de mes deux vies, je me sens vraiment vivant ! J'aime cette aventure !' Souriait-il en observant toute cette farandole de vie se mouvoir autour de lui. Dont le chant des grenouilles brisait le silence pesant qu'ils avaient eut sur les terres brulées.
Ils passèrent sous plusieurs arches naturelles de bois tordus, et débouchèrent dans un endroit bien plus vaste. Parsemés de coin d'eaux. Et des bruits plus grands se firent entendre dans le lointain, lorsqu'il en vit leur origine, il fût surpris, et à la fois nostalgique.
À plusieurs dizaines de mètres devant eux, se dressaient des crapauds géants, ils devaient faire au moins trois fois la taille du chocobo. Et sauter de temps en temps, gobant des insectes passant près d'eux, voir même d'autres grenouilles qui sautaient dans les coins d'eau.
'Bordel de kupo ! Pitié pas de val d'aurum ! Si jamais on croise un morbol, on est mort !' Paniqua-t-il un instant, avant de faire signe à Orchidéa, qui s'approchât, et sembla à moitié surprise.
- Des croissauriens ! Ça fait longtemps que je n'en ai pas vu. Ils sont plus gros que ceux d'avant.
- Des croissauriens ? C'est quoi ce nom.
- Bien sûr, aurais-je dit quelque chose de mal ?
- Non rien... Beaucoup de choses me restent inconnues ici, c'est tout. Question idiote, mais ces créatures sont-elles comestibles malgré leurs apparences ?
- Un des cuisiniers du manoir nous en avait fait manger un jour quand j'étais petite, j'adorais le voir travailler. Ce n'était pas si mauvais que ça, mais pas exceptionnelle non plus. Il faut bien les préparer et bien le découper, en évitant certaines parties qui sont venimeuses, mais pas dangereuse.
- Magnifique... Bon, nous n'avons pas vraiment le choix de toute évidence. Trouvons un coin où s'installer non loin. Nous aviserons ensuite.
Orchidéa approuva d'un signe de tête, et ils partirent explorer les alentours.
Leur recherche au bout d'une heure se vît récompensée, par un arbre en bordure des marais, assez creux pour en faire une tente naturelle, et suffisamment loin du marécage pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Ils s'y installèrent, et consommèrent, une de leurs dernières rations de voyage.
- Si demain, nous n'avons pas de quoi nous nourrir, on n'aura plus rien. Tâchons d'aller chasser pour le ravitaillement. Cependant, je ne compte pas laisser Gwenn ici sans protection. Il faudra qu'un de nous deux restes.
- Aucun besoin, j'ai de quoi m'occuper de ce détail. Viens ! Sortons. Mais avant ça, donne-moi ton couteau.
Il s'exécuta, et observa sa compagne, qui tira sur sa longue robe, et trancha net un pan de tissu sous les yeux médusés d'Azur, qui la vit ensuite tirer d'un coup sec. Une partie de la tenue se déchira, et écourta la robe, qui lui arrivât un peu au-dessus des genoux.
- Qu'est-ce que tu fais ? Elle n'était pas importante à tes yeux. Bégaya-t-il.
- Si, en effet, mais elle risque de m'entraver, si nous survivons à ce voyage, j'espère trouver un couturier assez compétent pour la recoudre. Mais nous ne sommes pas là. J'ai dit que je veux être utile, si je deviens une entrave pour vous, alors ma place n'est plus en votre groupe. Je suis une Del magenta, je ferais honneur à mes paroles.
- Ta détermination t'honore déjà, et tu nous as déjà sauvés la vie. Tu n'as rien à prouver, tu sais ?
- Comment veux-tu faire honneur à ce que tu es, si tu n'es pas capable à chaque instant de pouvoir endosser tes promesses ? Chaque fardeau que je me crée, je l'endosse et le respecterai.
Elle agrippa le bras de son compagnon, et sortit de l'arbre, elle se tourna ensuite, plaça un doigt pointé devant elle, et commença à former des signes dans les airs en incantant.
- Ce qui est au cœur de maelström restera indemne et protégé. Par la tempête silencieuse qu'il en crée, protège ton âme. Gravité !
Une onde de choc s'abattit autour de l'arbre, enfonçant le sol sur plusieurs centimètres, et broyant la végétation.
'C'est quoi ça ! Gravité ? Ce n'était pas un sort réduisant les pv des ennemis de moitié ? '. Se dit Azur, l'air surpris.
Face à son étonnement, elle eut un sourire. Se baissa et pris un caillou de la taille d'un poing. Et le lança en direction de l'arbre. À ce moment-là, une nouvelle secousse s'abattit violemment autour de l'arbre, et une onde de choc se produisit. Réduisant le caillou en poussière sur le sol. Ce qui fît sursauter à nouveau le jeune homme. Et sourire d'autant la magicienne.
Elle se mit face à lui, et croisa les bras en le regardant, comme si elle attendait quelque chose.
- C'est hyper classe et impressionnant ! Je veux pouvoir le faire ! Au moins, nous sommes sûrs qu'elle sera en sécurité, enfin espérons qu'elle ne se réveille pas entre-temps, sinon c'est elle qui risque d'être écrasée...
- Aucun risque, ce n'est que ce qui tente d'entrer qui seront affectés par le sort. Je peux te l'apprendre, ainsi que d'autre sort si tu veux, mais ça sera long, enfin, si ta catégorie de magie n'est pas contradictoire à la mienne. Quoi qu'il en soit, c'est une raison de plus pour que je reste longtemps avec toi. Dit-elle avec un sourire enthousiaste.
Cette situation arrache un rire à l'intéressé, qui hocha la tête.
- Avant de pouvoir tenter de commencer la formation "chère professeure". Je tiens à ce que nous allions chasser immédiatement. Alors en avant ! Des batraciens nous attendent !