Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments
La Légende du Village de Hari
Ils étaient tous réunis dans le studio de Cid et Edéa. Squall, Seifer, Irvine, Selphie, Quistis, Zell et Linoa écoutaient le rapport de Fujin. Et après ce rapport, elle leur raconterait la légende de son village. Mais quand elle reporta le nom de Deep Sea, Squall tiqua.
- Deep Sea ? Il n'y avait rien là-bas...
- La prochaine fois que tu visites un lieu, fouille-le mieux que ça. Ça nous évitera de perdre du temps et d’avoir des ennuis, répondit Fujin.
- Des ennuis ? Mais il n'y avait plus âme qui vive !
- C'est vrai qu'il n'avait rien... Juste un monstre géant à quatre pattes avec une tête de chien sur le poitrail surplombé d'un corps d'homme avec une tête vraiment pas belle et des ailes dans le dos, ironisa Raijin de façon un peu acide. Ah j'oubliais... Il avait juste une épée qui faisait six fois ma taille.
- Le Monarch ? Mais...
- Sans compter les dizaines de monstres que nous avons dû tuer avant, ajouta Raijin.
- Mais...
- Plus tard, coupa Fujin. Donc je continue...
Elle finit la suite de leur périple. Elle reprit son souffle un instant.
- Maintenant, je vais vous raconter la légende mon village, même si elle ne vous apprendra plus grand chose. Je suppose que vous connaissez tous Hyne le célèbre et le premier nécromancien qui a cédé la moitié de son corps aux humains quand il a été battu par ceux qui l'avaient tiré de son sommeil, il y a maintenant des millénaires.
- Évidemment, lâcha Irvine.
- Mais sais-tu ce qu'il lui ait arrivé après ?
Il dénéga.
- C'est normal, nul ne le sait sauf les habitants de mon village. Je vais vous raconter la suite de son histoire, telle que nous l'avons appris et transmis depuis des millénaires jusqu'à aujourd'hui, où le secret n'a plus de raison d'être.
Elle inspira un grand coup et mit de l'ordre dans ses pensées. Il était enfin temps de libérer la vérité que cachait son village.
*
* *
- " Orceïn, j'ai hâte ! "
- "Qu'il y a-t-il ? H y a encore quelques heures, tu broyais du noir..."
- "Oui, mais finalement, tout notre plan a fonctionné. Ils vont réussir, j'en suis sûre ! "
- "On y laissera juste la vie..."
- "Tu veux me refaire déprimer ou quoi ! Alors qu'il y a enfin l’espoir d'en finir avec tout ceci..." bouda Orina.
- "Désolé... Je ne voulais pas... Je pensais juste à notre chaumière..."
- "Tu y tiens vraiment ?"
- "Oui .... "
- "Tu ne devrais pas, il n'y a pas d'espoir..."
- "Je sais mais". J'en ai vraiment envie... Je voyais ses murs, ses fenêtres, ses salles... Enfin... Comme tu le dis, c'est impossible..."
Ils restèrent silencieux.
- "Tu sais... On ne peut pas connaître l'avenir. Seul notre maître le pouvait, et encore, il s'y perdait souvent dans les méandres du destin... Qui sait ce que l'avenir nous réserve ? Peut-être que nous survivrons pour une raison inconnue ?"
- "Peut-être... Mais il n'y aura que deux alternatives : la mort ou la chaumière, quoi qu'il en coûte !"
- "Têtu !"
- "Je sais !"
Et dans la semi-pénombre de la salle silencieuse, leurs lèvres s'étirèrent légèrement un fugace instant, avant de redevenir aussi immobiles qu'avant.
*
* *
"Après la défaite contre les humains qui lui avaient fait perdre la moitié de son corps, Hyne parcourut le monde, intrigué par la force qu'avait montré les humains pour le battre alors que maintenant, ils s'entre-tuaient pour posséder la moitié de son corps. Le monde était alors en pleine déchéance. La famine et la misère s'étendaient partout, les pays étaient sans cesse en guerre sans raison. Les tueries étaient monnaie courante. La vie valait guère en ces temps. A peine une bouse de grains. Hyne observa pendant des dizaines d'années. Il s’aperçut alors que des personnes continuaient à construire des maisons même si elles étaient fréquemment détruites, qu'ils tentaient de continuer à mener une vie simple et agréable. Et malgré le désespoir qui noyait le monde, ils subsistaient. Au fil des années, les créations survivaient et les constructions renaissaient sans cesse, prenant le pas sur la destruction. Hyne comprit alors que les humains, quelque soit leur soif de destruction, ne savaient que créer. La construction, quelle soit matérielle ou juste une pensée, était leur seule façon d'avancer. Pendant ce temps, le monde évoluait lentement. Des empires s'étaient construits et les frontières devenaient de plus en plus stable. Les guerres se réduisirent, s'apparentant plus à des escarmouches plus ou moins violentes le long des frontières. Hyne s'intéressa à un village frontalier. Celui-ci se trouvait en un point névralgique et une des sources de tension entre les empires, étant placé juste à côté des frontières de trois d'entre eux. Il se passait rarement une année sans qu'un des empires ne tente de s'emparer de ce lieu. Hyne observa de plus près ce qu'il se passait dans ce petit village qui vivait au rythme des guerres et des moissons. Il contempla les villageois des jours et des jours, inlassablement. Il voulait savoir si cette création dont faisait preuve les humains n'existait qu'au niveau collectif ou si elle était due à une action individuelle entraînant les autres. Un individu pouvait-il changer le monde ? Chaque individu avait-il ce pouvoir ? Et cet individu suffisait-il à changer le monde ? Pour répondre à cette épineuse question qui le tenaillait, il détailla les moindres actions des villageois, observant leur moindre geste et disséquant chacune de leur action, les analysant sans cesse et de diverses façons, décortiquant chacune des conséquences du geste ou de l'action. Mais il fut pris à son propre jeu. Il commença à s'attacher au village et à ses habitants. Et plus particulièrement à une villageoise. Des sentiments qu'il avait oublié surgirent des tréfonds de son âme et l'envoûtèrent. Des sentiments qu'il pensait futile, le traversèrent de part en part. Lui qui avait renié sa partie humaine pour devenir un nécromancien, il se faisait maintenant posséder par des choses qui le dépassaient. Il en oubliait toutes ses réflexions, chose qui ne lui était jamais arrivé. Était-ce ça le pouvoir des humains ? Il n’en savait rien, mais un soir d'hiver, il apparut chez la fille qui l'attirait. Elle n'eut le temps d'être surprise. Elle tomba aussitôt amoureuse de cet homme différent. Elle ne lui demanda rien et lui non plus. Ils vécurent un an à l'abri des regards dans cette maison à côté du village. De cette surprenante union et cet amour naquit un petit garçon nommé Kyme. Les villageois ne donnèrent aucun avis sur les choses bizarres qui se passaient dans cette maison. Ils n'avaient jamais croisé Hyne, mais ils se doutaient bien qu'il y avait quelques sorcelleries là-dessous. Ils ne cherchèrent pas à comprendre, gardant leur conclusion pour eux. Ils acceptèrent la situation mais gardèrent leur distance avec cet enfant qui grandit sans père. L a soif de savoir avait alors rappelé Hyne et ce dernier était reparti comme il était venu. Celle qu'il aimait, avait souri tendrement en voyant sa couche vide un matin. Elle ne lui en voulait pas. Elle savait bien qu'il n'était pas vraiment de son monde. Elle reporta donc son amour sur leur enfant. Ce dernier avait une vie difficile. Il devait sans cesse subir l'hostilité des adultes et les moqueries des enfants. Son seul rayon de soleil était sa mère. Mais le soir de ses dix ans, il fit connaissance avec l'horreur. Leur empire était en guerre contre un voisin. Les troupes ennemies ou alliées passaient régulièrement mettre le village à sac et incendier les maisons. Chaque prétexte était bon pour faire souffrir les habitants du village. Les villageois excédés cherchèrent un bouc-émissaire. Il ne pouvait y en avoir qu'un : Kyme. Toute leur rancœur et la suspicion sur un enfant sans père, se transforma en torrent de haine. Ils décidèrent de le brûler pour expier le démon. Sa mère s'opposa. Ils la tuèrent et la brûlèrent, ivres de colère. En voyant cela, Kyme devint fou. Ils l’avaient massacrée sous ses yeux. Ce que sa mère lui avait caché, explosa. Cette dernière, avant de rendre son dernier souffle, avait bien demandé à Kyme de leur pardonner, mais il ne pouvait plus se retenir. A son tour, il fut dévoré par la haine, comme les villageois. Dans un endroit perdu de la planète, Hyne sentit la puissante et turbulente magie de son fils. Il revint à la vitesse de l'éclair dans le village. Mais il était trop tard. Kyme avait dévasté le village et tous ses habitants. Pire encore, la folie avait pris possession de lui. Il était devenu incontrôlable. Tout ce qu'il souhaitait, c'était de détruire tous les humains. Il ne leur pardonnait pas l'acte qu'ils venaient de commettre et ne leur pardonnerait jamais. La magie l'envahissait et il comprenait qu'il était bien supérieur à ces misérables êtres. Ils n'avaient donc pas le droit de vivre. Et pour lui, tous les êtres humains étaient donc les mêmes, des êtres sans quasiment aucun pouvoir magique. De ce fait, ils devaient tous mourir, car ils étaient tous semblables et tous ne méritaient que la mort. Il allait continuer son œuvre de destruction mais son père apparut devant lui et s'interposa. Avant même qu'il ouvre la bouche, il sut que c'était son père. Il sut aussi qu'il devrait le tuer. Il sentait que son père était en partie contre ce qu'il venait de faire, mais surtout contre ce qu'il voulait faire. Hyne tenta bien de le raisonner, mais rien n'y fit. Cela ne dérangeait pas forcément Hyne que tous les humains meurent, mais deux choses l'empêchaient de laisser faire son fils. D'une part, il n'avait pas fini d'étudier les humains et d'autre part il avait aimé une humaine. Il tenta vainement de convaincre son fils, mais ce fut peine perdue. La bataille eut donc lieu dans ce village en flammes. Elle dura trois jours et trois nuits. Leur magie se déchaînèrent et s'affrontèrent sans cesse, pulvérisant les derniers restes du village. Au lever du quatrième jour, Kyme comprit qu'il ne pourrait jamais battre son père. Alors, il choisit de s'enfuir. Hyne se retrouva donc seul dans les décombres et ruines fumantes du si paisible village qu'il avait connu. Par ses réflexions, il avait acquis une vérité : seuls les humains pouvaient défaire ce qu'ils avaient fait. C'était donc aux humains de rendre la raison à son fils, sinon ils mourraient de sa haine. Indirectement responsable de ce qu'il s'était passé, il se mit en tâche d'avertir les humains et de former ceux qui pourraient s'opposer à son fils. Il n'en trouva que deux, un garçon et une fille qu'il enleva à leurs parents. Il savait qu'il aurait le temps de préparer ces deux petits enfants, Kyme n'allait certainement pas agir tout de suite, devant se terrer dans quelques endroits, craignant que son père le trouve, mais faisant tout pour augmenter sa force. Les années passèrent et les trois combattants grandirent. Kyme se sentit prêt à réaffronter son père. Durant toutes ces années, il avait considérablement renforcé son pouvoir et s'était constitué petit à petit sa propre armée qui se mit en marche pour ravager le monde. Trois généraux le soutinrent dans cette lourde tâche qui était de détruire méthodiquement tout ce qui était humain : Gorn, la force brute ; Armane, la belle et dangereuse épéiste ; Nietzsch, le vivant mort. Mais dans un autre recoin de la planète, les enfants que Hyne avait formé, non sans mal, avaient grandi et étaient maintenant, eux aussi, prêts au combat. Quand l'heure fut venue, Hyne alla voir son fils. Celui-ci le reçut sans crainte. Il avait eu vent des plans de son père par un espion, Kirsche l'innommable et avait déjà préparé sa riposte. Hyne somma donc d'abord son fils d'abandonner son plan. Mais quand il vit le sourire de son fils devant son ultimatum, il comprit qu'il avait été dupé. Il retourna comme le vent vers ses deux protégés. Mais il était hélas trop tard. Kyme avait profité de l'absence de Hyne pour leur jeter un sort. Il les avaient liés à lui. Sa mort provoquerait leur mort. Et surtout le sortilège de Kyme les privait de toutes leurs forces contre lui. Hyne entra dans une grande colère pour avoir manqué de vigilance. S'il avait volé à ses personnes leur liberté de vivre, leur donnant une destinée à accomplir, ce n’était pas pour qu'ils meurent après le combat contre son fils. Il voulait que ces deux personnes puissent vivre en paix, libres et qu'ils profitent de leur monde, monde dont il les avait coupés. Cela lui semblait un juste retour des choses. Et cela était maintenant irréalisable. Hyne employa toute sa magie pour détruire le sortilège de son fils. Mais ce fut inutile. Il réussit néanmoins à l'affaiblir mais cela était insuffisant. Son fils avait fait le sortilège de telle sorte que seule la mort pourrait le défaire. Hyne entra alors dans une fureur noire. Il incanta de puissants sorts et enferma Kyme et ses quatre généraux, Kirsche venant d'obtenir ce poste grâce à la précieuse aide qu'il venait de fournir à Kyme, dans un profond tombeau à l'abri du temps et des hommes, d'où ils ne pourraient sortir qu'après des millénaires. Il endormit et enferma aussi ses protégés. A leur réveil futur, ils devraient trouver ceux qui pourraient sauver le monde. Ceci fait, Hyne partit à la recherche de la cité ancienne d'où lui venait tout son pouvoir. Il la retrouva au fond des mers. Il s'y rendit et forgea les deux armes qui devraient protéger le monde contre la fureur de son fils. Il les cacha dans un lieu que Kyme ne pourrait jamais atteindre pour qu'elles parviennent à leurs futurs maîtres, ceux qui devront sauver le monde. Finalement, il fonda le village de Hari, qui devaient guider ces sauveurs aux armes cachées. Ce village devait être secret pour que le secret soit gardé et ne se perde pas dans la nuit des temps. Il confia un bâton au chef du village et un boomerang à une fille, mais nul ne sut jamais qui. Les armes devaient se transmettre de générations en générations, jusqu'au jour où elles seraient réunies dans la même famille, signifiant que cette génération connaîtra le retour de son fils et donc, le début des tragédies. Mais Kyme sut en partie ce que son père préparait par l'intermédiaire de Kirsche qui pouvait s'échapper pendant certains temps de sa prison, contrairement aux autres généraux qui dormaient. Kyme utilisa donc Kirsche pour créer des gardiens à ces armes qu'il ne pouvait ni toucher, ni atteindre. Hyne le laissa agir à sa guise, sachant que cette action était inutile. Les sauveurs du futur ne se ferait pas battre par ces monstres. Hyne avait donc fini son travail et tenu son engagement. Le destin du monde était entre les humains et il avait largement payé sa dette envers eux/ Il se retira donc dans un coin reculé de la planète où il disparut à jamais...
Ainsi se finit la Légende de Hari ..."
Fujin s'arrêta un instant et continua.
- C'est tout ce que je sais. Vous vous doutez bien maintenant que les deux personnes dont parlent la légende, ce sont Orceïn et Orina.
- C'est pour ça qu'ils sont si forts, murmura Seifer. Ils ont été formés par Hyne en personne. Impressionnant ....
- Donc je suppose que c‘est à cause de Kyme si le Monarch a ressuscité, constata Quistis.
- C'est exact, approuva Fujin.
- Et moi, je comprends mieux pourquoi ils refusaient de se battre contre Kyme, continua Seifer. Mais pourquoi ne pas nous avoir raconté tout ça avant ? Il n'y avait vraiment rien de secret...
- Ils ne voulaient pas commettre d'erreurs avec nous... Kirsche pouvait encore traîner dans les parages, expliqua Fujin.
- Et alors ?
- Et bien Kyme ne savait pas que Orceïn et Orina allaient nous prévenir. Il a juste su pour les armes et l'existence d'Hari, mais pas pour Orceïn et Orina. Il fallait mieux qu'il apprenne la présence d'Orceïn et d'Orina le plus tard possible. Cela pour la réussite de leur mission et pour notre propre protection.
Seifer eut une moue dubitative. Il n'était pas vraiment convaincu de l'explication de son ami.
- Alors, ça doit être Kirsche qui est venu les voir au bal, il y a dix jours et c’est sa venue qui les avait tant mis en colère, comprit Linoa. Mais... C'est bizarre, j'ai l'impression que quelque chose cloche...
- Quoi donc ? demanda Squall.
- Je ne sais pas... Mais quand Orceïn et Orina se sont disputés avec lui, j'avais l'impression que... Non rien...
- Moi, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi ils ne sont pas restés avec nous ! remarqua Zell. S'ils avaient été découverts par Kirsche, ils n'avaient aucune raison de partir et ils auraient pu tout nous dire.
- En même temps, ils avaient peut-être envie d'être un peu seuls, contra Seifer. Ils mourront quand Kyme mourra. Ils ne voulaient peut-être pas nous infliger un tel spectacle. Et s'ils ne pouvaient se battre contre Kyme comme le dit la légende, il est probable que c'est aussi vrai pour ceux qui servent Kyme. Ils n'auraient pas pu nous aider aux combats et n'auraient été qu'un poids pour nous. Peut-être que c'est finalement le mieux pour eux. Et puis, subir l'entraînement d’un type comme Hyne, ça ne doit pas être rose tous les jours. Je comprends parfaitement qu'ils aient voulu vivre un peu en paix. Vivre libre...
Ils acquiescèrent. La réponse de Seifer leur semblait la plus logique Après tout, ils avaient rempli leur mission. Ils pouvaient bien prendre un peu de liberté pendant le temps qu'il leur restait à vivre.
- Mais j'aurai quand même bien aimé les revoir une dernière fois, maintenant que je sais tout, ajouta-t-il.
Un silence triste se glissa dans la salle. Était-ce la fatigue de ces derniers jours ? Les nombreux morts qui les avaient tous affectés ? A force de côtoyer la mort ces derniers jours, y seraient-ils devenus insensibles ? En temps normal, certains d'entre eux auraient bondi de leur place en criant "Je refuse, il faut qu'on trouve une solution pour les sauver !". Mais là, personne ne parvenait à le faire. Kyme était simplement trop puissant. Il sentait dans leurs entrailles que ce serait une perte de temps que d'essayer de sauver Orceïn et Orina. La constatation s'était faite naturellement, comme une évidence inamovible. Quand Kyme mourra, Orceïn et Orina mourront. Il n'y avait rien d'autre à faire. C'était inéluctable et inévitable.
- Oui..., reconnut Squall. Mais je doute que cela soit possible. Et puis, de toute façon, nous n'aurions pas beaucoup de temps à leur consacrer... C'est à nous de ramener Kyme à la raison mais je doute que nous puissions faire quelque chose. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de le tuer pour stopper sa folie. Ça me fait mal au cœur pour Armane et Orceïn, mais on ne peut vraiment rien faire d'autre. Je pense au contraire qu’eux-mêmes nous encouragerait à le faire. Nous avons donc maintenant trois jours devant nous. Occupons-les intelligemment. Ce soir, je donne le repos à tous et demain je donnerai les consignes.
- Tu fais confiance à Kyme ? s'étonna Zell.
- Oui, même si je ne sais pas si je ne commet pas une erreur. Mais... Je vais lui faire confiance. De toute façon, je n'ai pas grand chose à perdre.
- Et t'oublie ce qu'il a fait à Balamb, à Trabia et à Deling City !? s'énerva Zell.
- Je sais, je sais... Mais je ne changerai pas d'avis, quoique tu dises. Je comprends que tu sois en colère, mais nous sommes tous fatigués. Nous avons tous besoin de repos. Garde donc ton énergie pour demain. Et si Kyme attaque ce soir, et bien tant pis, nous le combattrons. Mais pour le moment, je veux que tout le monde se repose. Je n‘ai rien d'autre à ajouter.
Squall sortit sur ces derniers mots et Linoa le suivit en jetant un coup d'œil inquisiteur à Fujin tandis que Zell tapait du pied.
- Je crois que c'est clair, il n’y a rien à ajouter, lâcha Seifer.
Il sortit aussi tandis que Zell grommelait mais ce dernier finit par prendre la même route. Quistis allait bouger aussi quand Irvine l'appela. Elle se retourna et vit qu'il fouillait sa poche. Il s'approcha et lui tendit un objet plat.
- J 'ai trouvé ça l'autre jour, à côté du combat contre Kirsche.
- Décidément, tu n'arrêtes pas de trouver des objets bizarres en ce moment.
Il sourit et elle prit l'objet qu'elle examina.
- Va voir Zell. Avec Ifrit, il te fera de nouvelles balles. Ça le calmera peut-être un peu.
- C'est vrai ? C'est cool ! J 'étais déjà en train d'y penser. Zell, attends-moi, j'arrive !
Et il sortit sur ces entrefaites. Tous finirent par vider la salle peu après.
Kyme n'attaque pas cette nuit-là, ni la suivante.
NdA :
Et voilà, la fameuse légende a été dévoilée.
Maintenant, on sait pourquoi il y avait deux armes dans le village de Hari et d'où sort le Monarch. C'est t'chi pas cool ça ? :D