Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments

Chapitre 17 : Attaque Nocturne

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 25/07/2010 23:29

Attaque Nocturne


    


    



Quistis repoussa la boule noire. Elle en avait assez. Elle l'avait examiné sous toutes coutures, mais elle gardait tous ses secrets. Rien ne semblait pouvoir la faire réagir. Un simple objet que Nietzsch avait gardé pour une quelconque raison.
- Quelle heure est-il ? demanda-t-elle ayant la paresse de consulter sa propre montre.
- Minuit et quart, répondit Shu. Plus que trois quart d'heure avant la relève.
Zell faisait quelques abdos dans un coin et Müller consultait les écrans de la faculté. Il n'y avait rien d'anormal, quand un éclat vert passa devant leur poste dans un puissant vrombissement.
- Qu'est-ce que ...?
Quistis bondit en direction de la grande fenêtre suivi des trois autres.
- L'Hydre estharienne ? Mais que fait-elle ici ? s'étonna Zell.
L'Hydre caracolait en l'air, montant, descendant, tourneboulant et sautant sans cesse.
- Ça ne me plait pas..., marmonna Quistis.
 Comme pour répondre à son attente, l'Hydre piqua du nez.
"Et maintenant, la première touche..." murmura Kirsche dans les ténèbres avoisinantes.
La deuxième Hydre estharienne vert sombre plongea vers la ville de Balamb. Elle s'y écrasa en explosant et en émettant un lueur blanche aveuglante. Pendant quelques instants, un second soleil sembla apparaître dans la plaine de Balamb. Un sourd grondement se fit entendre et une colonne de feu s'éleva de Balamb dans les secondes qui suivirent l'explosion.
- Par Hyne... Shu fait sonner l'alarme générale ! ordonna Quistis. Dis à tout le monde d'aller à l'entrée principale ! Il faut aller à Balamb maîtriser les incendies et secourir les blessés ! Zell, Müller, avec moi !
Shu se précipita au terminal de contrôle, tandis que Zell, Quistis, qui sans savoir pourquoi, perdit quelques secondes à prendre la petite bille noire, et Müller se précipitaient à l'entrée pour organiser les troupes. Les alarmes générales retentirent dans toutes les parties de la faculté, colorant son intérieur de flashs rouges.
- Et merde, bougonna Seifer, pas moyen d'être tranquille cinq minutes. Et dire que je venais de m'endormir.
Shu cracha les ordres dans le haut-parleur. Nombreux étaient ceux déjà réveillés par le bruyant crash. Les cinq premières minutes furent un peu désorganisées, entre ceux qui avaient du mal à se réveiller et ceux qui étaient réveillés mais qui ne savaient pas quoi faire, à cause de l'absence d'informations sur ce qui s'était produit et et à cause de la surprise de l'attaque. Mais cinq minutes après, l'université était totalement sur le pied de guerre. Squall et Linoa, suivis d'Irvine et Selphie furent les premiers arrivés à l'entrée de la B.G.U.. Quistis les mit aussitôt au courant de ce qui s'était passé, tandis que Zell partait déjà en courant vers Balamb en feu qui n’était qu’à une centaine de mètres, accompagné par quelques hommes. Squall prit aussitôt les choses en main et envoya tous ceux qui avaient une G-Force affiliée à l'eau à Balamb avec plusieurs troupes. Mais il garda beaucoup de troupes près de la B.G.U. craignant un nouveau piège. Selphie, Linoa et Irvine partirent vers Balamb.
- Mais Irvine, t'as pas de G-Force affilée à l'eau toi ? s'étonna Selphie.
- Que crois-tu ? J 'en ai récupéré une l'autre jour.
-  Ah...
Seifer, lui, arriva dans les derniers.
- Qu'est-ce que tu faisais ? l'alpagua Squall.
- Scuse, mais j 'ai eu du mal à décoller. De toute façon, sans GunBlade, je vais pas aller bien loin.
- T'as ptêt besoin d'une GunBlade pour éteindre une incendie ! l'engueula son ami.
- Euh... Non ....
- Abruti, maugréa Squall.
- Toi, t'es toujours pas du matin, murmura Seifer en regardant Squall. Ça a pas changé en dix ans.
"Deuxième touche..." murmura Kirsche.
Une explosion plus puissante que la première parcourut Balamb.
- Par tous les nécromanciens..., souffla Quistis.
La moitié des bâtiments venaient de s'effondrer. A ce rythme-là, il faudrait secourir les équipes de secours.
"Maître Kyme, c'est à vous..."
"Bien..."
De son château, Kyme incanta. Les tombes près de Balamb se mirent à bouger.
- Squall, il faut aller les aider ! hurla Quistis pour couvrir le bruit des flammes et des explosions. Ils vont se retrouver encerclés par les flammes sinon !
- Je sais ! Mais...
- Monsieur, avec votre permission, je vais couvrir leurs arrières, se proposa Müller.
Squall accéda à cette requête opportune. Il était l'homme de la situation. Connu des hommes et efficace au combat. Il partit donc avec d'autres troupes. Les minutes s'écoulaient interminables.
- Gargl...
- Hé ! Qu'est-ce qui t'arrive ? Oh put .... Alerte !!!!! On nous attaque !!!
- Quoi ?!
Squall se tourna vers le cri. Un petit groupe de mort-vivants leur faisaient front. Il vit un autre groupe aller vers Balamb. Les galbadiens et les trabiens qu’ils avaient enterrés. Ils étaient peu  nombreux et ne devaient pouvoir opposer une grosse résistance vu l'état des corps et malgré la fatigue des assaillis.
- Sus à l'ennemi ! hurla Squall. Associez Sidéral et Brasier à vos armes ! On les éliminera plus vite!
Le fouet de Quistis, qui avait déjà changé ses associations, claqua, repoussant un mort, alors que Seifer lançait ses premiers Brasiers et que Squall appelait à lui Helltrain. La mêlée allait commencer quand Gilgamesh fît son apparition. Il les débarrassa des premiers morts avec Renzokuken. La bataille commença peu après.
- C'est bizarre, grommela Seifer, ils sont trop peu nombreux. Ils ont une splendide occasion de faire des ravages dans nos rangs en nous envoyant plein de troupes et on se bat contre quelques pauvres pékins... Ça ne me dit rien qui vaille.
Squall lui donna son assentiment intérieur.



*
*       *



    Espoir voguait à travers les flots. Ils avaient maintenant dépassé le Cap Winhill, au sud de Galbadia. Malgré un puissant vent contraire, ils arrivaient tout de même à progresser un minimum. La nuit noire et la mer noire n'étaient pas très rassurantes mais il en aurait fallu plus pour les arrêter. La houle n'était pas trop forte et la navigation se révélait être plutôt agréable. Quand soudain un bruit sourd toucha le bateau qui tangua violemment.
- Tu veux nous faire couler ou quoi ? Espoir est déjà dans un sale état, pas besoin de lui faire prendre les récifs en plus ! cria Fujin.
- Ce n'était pas un récif, répondit Raijin soucieux.
- Que veux-tu dire ?
Un nouveau coup frappa le bateau.
- Mais par Hyne, qu'est-ce que..?
Fujin se tut, le souffle coupé. Un tentacule d'une dizaine de mètres venait de surgir hors de l'eau.
 


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*       *


- Zell ! On est là ! hurla Selphie.
- Grouillez-vous !
- Comment ça se présente ?
- Pas le temps ! Ma mère est de l'autre côté, je dois passer et ce, par n'importe quel moyen !
- Mais comment...
Un mur de feu se dressait devant eux. Les Seeds et soldats aidaient les blessés proches tout en essayant de contenir le feu. La seconde explosion se fit.
- Irvine, attention !
Linoa le poussa tandis qu'un pan de mur tombait sur lui.
- Merci... T'as pu prendre ta revanche de cet aprem'. Bon puisque c'est comme c'est ça, on va voir ce qu'elle vaut.
Il incanta sa nouvelle G-Force.
- Poseïdon !
Le Dieu des mers surgit dans un torrent d'eau. Il jeta un regard méprisant sur ce feu malappris qui
 osait le défier. Il lança son puissant harpon qui se planta dans les flammes et libéra une explosion d'eau diminuant la taille du feu. Linoa enchaîna avec Léviathan, le serpent-roi des mers. Le feu se mit à reculer petit à petit sous l'action conjuguée des deux G-Forces. L'hyper-compatibilité de Linoa avec sa G-Force permettait un rythme soutenu. Quand Zell jugea que le danger était suffisamment faible, il sauta dans le feu.
- Non, Zell ! N'y va pas tout de suite, c'est trop dangereux !
- T'inquiète Selphie, rassura Irvine. Avec sa vitesse et Ifrit qui le protège, il ne devrait pas y avoir trop de casse.
- On nous attaque ! hurla un étudiant à l'arrière.
- C'est pas vrai, soupira Irvine. Comme si on n'avait que ça à faire...
- Je m'en charge ! Ondine ne pourra guère vous aider contre autant de flammes, cria Selphie. Occupez-vous déjà du feu et des blessés !
- Fais attention ! lança Linoa en lançant une nouvelle fois Léviathan.
- Pas de problèmes ! La grosse sieste que j'ai fait, m'a complètement remise d'aplomb.
  Quelques secondes après, elle eut la surprise de voir que ses ennemis étaient encore des morts-vivants, mais elle sauta au combat !



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"Troisième touche..."
 - Qu'est-ce qu'on fait monsieur ?
- On reste à notre poste Wedge.
- On ne va pas les aider ?
- T'es sourd ou quoi ? Tu veux qu'on se fasse à nouveau rétrograder une nouvelle fois ? Un mois de salaire retenu pour avoir annoncé des bêtises et un deuxième pour s'être opposé à son supérieur !
- Pauvre de moi...
Il songea qu'il avait bien fait de ne pas dire à son chef que ce dernier semblait avoir peur d'aller au combat.
- Mais comme je suis bon prince, je vais t'expliquer pourquoi on ne bouge pas. Monsieur Leonheart, nous a ordonné personnellement de garder l'entrée et c'est ce qu'on va faire. Compris ? Si ces monstres approchent, nous nous occuperons alors de leur cas.
- Comme à Deling City ?
- Chut, je t'ai déjà dit de ne pas parler de ça ! Un mois de salaire de retenu !
"Ça ne me change pas beaucoup de d'habitude", songea Wedge.
- Oui Caporal Biggs, finit-il par acquiescer.
Il sentit un courant d'air glacé lui parcourir le dos. Il se retourna et resta statufié.
- Heu... Caporal ? Qu'a dit Monsieur Leonheart pour les sorties ?
- Que veux-tu dire‘?
Wedge tendit le doigt vers la fac encore vide quelques secondes auparavant. Biggs tourna la tête et il bondit de stupeur. Des centaines de fantômes et autres esprits peuplaient la faculté.
- Waaaaaa  !! !!!!!!! Wedge, il faut prévenir Monsieur Leonheart !
- Mais... Et l'entrée ?
- Plus tard, les sorties d'abord !
Ils coururent vers leur nouveau chef.
- Monsieur Leonheart ! Monsieur Leonheart ! hurla Biggs.
 - Qu'y a-t-il ?
- Y'a plein de monstres dans la B.G.U. !!!!
- Et merde... Je redoutais bien d'un truc dans le genre.
- Yop... On est pas dans la mouise là..., mâchonna Seifer. On va être trop juste pour résister. Que fait-on ?
Un bruit d'arme automatique que l’on charge et arme, attira leur attention.
- T'inquiètes pas Squall, je m'en charge.
C'était Laguna, la mine sombre et furieuse.
- Ils vont regretter de m'avoir gâché la nuit et le sommeil.
- T'étais où ? lança Squall. Je t'ai fait chercher partout !
- Dormais à la belle étoile.
- Hein ?
- Je t'expliquerai une autre fois les plaisirs de la vie, le bonheur de sentir l'air se rafraichir au contact de la peau et tout ça, là j'ai à faire. Vite, plusieurs hommes avec moi ! On va leur montrer ce qu'on vaut ! Vous deux, venez aussi !
- A vos ordres !
Ils partirent vers l'entrée de la B.G.U., alors que les monstres achevaient les dernières personnes présentes dans la faculté.
- Motivé le pater..., sourit Seifer.
Squall acquiesça, ne sachant s'il devait en rire ou non. Mais Laguna pensait déjà à autre chose.
- Kyros, Ward, j'aurais bien aimé avoir votre aide sur ce coup-là.
La donne était en effet mauvaise pour les humains. Les troupes ennemies étaient en effet plus nombreuses qu'eux. Leur espoir de victoire résidait dans le retour des troupes parties à Balamb. Mais il n'avait pas le temps de se poser la question de savoir quand elles allaient revenir. Les fantômes lui faisaient déjà face.
- Feu à volonté !!!! hurla-t-il.
Tous les soldats et étudiants équipés avec une arme à longue portée tirèrent, désorganisant un instant les rangs des monstres. Mais la plupart étant informe, les attaques physiques leur faisaient peu d'effet. Ils ripostèrent par de la magie. Les soldats firent de même. Des éclairs multicolores parcouraient sans cesse la faculté.



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*       *



" Maintenant, la touche finale". Pour Nietzsch..."
Selphie se battait de toutes ses forces. La bataille tournait clairement à leur avantage.
- Selphie ?
Cette voix... Non ce n'était pas possible. Elle tourna la tête, et pourtant elle dut bien admettre que c'était la réalité. Elle en oublia les combats.
- Eméra ? Mais que...
Son amie était comme quand elle l'avait quittée.
- Ce n'est pas possible, tu es morte !
- Oui, c'est vrai... Mais maintenant, je suis libre. Si tu savais comme c'est agréable de ne plus connaître la douleur, de ne plus souffrir. D'être libérée de toutes contraintes physiques. Viens avec moi, Selphie...Tu verras, c'est comme renaître...
Eméra s'avança vers elle.
- N'approche pas ! Tu es morte !
- Oui, mais je te le répète, c'est une sensation, c'est une sensation si agréable. Pour une fois, je me sens en paix avec moi-même. Laisse-moi faire. Tu verras, c'est comme sortir d’un rêve éveillé. Une telle sensation, ça vaut toutes les sensations du monde...
- Reste où tu es ! hurla Selphie.
- Allons, Selphie... Tu peux me faire confiance. Je suis ta meilleure amie, non ?
- Tu n'es plus mon amie..., résista Selphie.
- Tu crois vraiment que tu as ta place ici ? Regarde autour de toi, ils te méprisent tous.
- C'est faux...
- Et ton ami Irvine alors, il ne fait que jouer avec toi. Tu vas voir, un jour, il t'enverra balader comme une éponge que l'on jette après l'avoir pressée de toute son eau.
- Tais-toi ! Il ne ferait jamais... ça.
Eméra était juste devant elle. Elle sortit le long couteau qu'elle cachait dans son dos, tandis que Selphie baissait la tête ne voulant la voir.
- Fais-moi confiance, la mort te délivrera de tous tes fardeaux...
Le couteau se leva.
- Dis-moi Eméra, comment où s'est-on connu ?
- Hein ? Euh, à la T.G.U., non ?
- C'est bien ce que je pensais...
La Sagaie vola, désarmant Eméra de son couteau qui se planta dans son sol.
- J 'ignore qui utilise ton corps Eméra, mais je vais vite te libérer. Tomber dans un piège aussi enfantin, tu me prends pour qui !
Son ex-ami resta un instant immobile.
- Idiote... Tu vas payer ton arrogance,. Tu aurais pu mourir sans souffrir...
 Elle se jeta sur Selphie en criant et en sortant ses ongles. .
- Désolée Eméra... .
  La Sagaie vola à nouveau, la stoppant nette dans sa course. Eméra s'écroula sans un bruit, la Sagaie profondément enfoncée dans son cœur. Selphie resta un moment à la regarder tristement. Avant que Eméra ne se relève à nouveau, elle lui lança un sort de Vie. Le corps se décomposa.
- Attention !
  Elle se retourna et une tête vola près d'elle. Un corps décapité fit quelques pas vers elle, les bras levés, prêt à abattre son épée. Il finit par s'écrouler.
- Ça va ?
C'était Müller. Elle acquiesça. Le combat était loin d'être fini. Il fallait se battre, encore et encore.
- On est venu vous couvrir mais apparemment vous avez l'air de plutôt bien vous en sortir. Comment ça se passe là-bas ? interrogea-t-il en montrant le feu.
- Ils devraient réussir à s'en tirer, répondit Selphie encore un peu lointaine.
- Dépêchons-nous d'en finir ici, j'ai l'impression qu'ils ont des problèmes à la B.G.U..
Elle se reprit. Le temps n'était pas aux pleurs. Elle repartit à l'assaut des monstres. Kirsche l'observait dans les airs.
" Dommage... Je m'occuperai d'elle plus tard alors... Voyons voir cette faculté maintenant .... "
Les combats y faisaient rage. Mais les fantômes commençaient à infiltrer les rangs de leurs ennemis. Kirsche parcourut la scène des yeux. Il finit par trouver une proie qui lui plaisait. Une jeune fille entourée par deux garçons. Il fondit sur elle.


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*       *



    Zell parcourut Balamb en évitant sans cesse les chutes de murs et les foyers d'incendie les plus puissants. Des explosions surgissaient ça et là. Le centre de Balamb était complètement déformé par la chute de l'Hydre E.lI. Un grand trou s'était formé et des cadavres finissaient de brûler autour de lui. Il ne devait y avoir que peu de monde à sauver. Mais il devait retrouver à tout prix sa mère, qu'elle soit morte ou vivante. C'était plus fort que lui. Il priait sans cesse pour qu'elle soit encore vivante. Il bondit par la fenêtre de sa cuisine, la porte étant totalement obstruée. Il parcourut la maison à moitié détruite. Il appela sa mère mais n'eut de réponse. Il eut juste le temps de sortir avant que la maison ne s'effondre. Rien, aucun signe d'elle. Il partit au port sachant qu'elle y était souvent, même à cette heure tardive. Ses vêtements commencèrent à roussir sous la chaleur et quelques mèches de ses cheveux brûlèrent. Il bondit par-dessus les débris de l'hôtel de Balamb. Un groupe d'une cinquantaine d'individus luttait contre l'incendie avec des moyens dérisoires. Quand ils le virent, ils furent soulagés, croyant être enfin sauvés, mais en même temps, ils furent attristés, car ils savaient ce qu'il était venu chercher.
- Où est-elle ? hurla-t-il.
  Le maître d'hôtel lui désigna une des rares tentes encore debout. Il s'y précipita. Sa mère était allongée dans un coin avec d'autres blessés. Il courut à son chevet.
- Maman ! C'est moi, c'est Zell ! Réponds-moi !
- C'est trop tard pour moi, mon zébulon adoré. Mais va dehors et aide-les. Ils en ont besoin.
- Je reste avec toi !
- Zell ! C'est ton devoir de les aider... Comme ton père et moi l'avons fait... C'est ton devoir en tant que fils du maire.
- Je m'en fous ! Tout ce qui compte pour le moment, c'est toi !
- Je t'en prie Zell, vas-y... Rends-moi ce dernier service... Pour ton père et moi... Fait vivre Balamb... Qu'elle existe pour toujours...
Son souffle devenait de plus en plus court, elle n'en avait plus pour beaucoup de temps. Zell le savait. Mais il ne put que céder devant son ton suppliant.
- D'accord, mais promets-moi de survivre...
- Je vais essayer... Merci... Merci mon zébulon adoré... Sois fort et courageux...
- J'y vais.
Il se leva et sortit. Dans la pénombre de la tente, le cœur de la mère de Zell ralentissait. Elle sentait que son heure était proche. Mais elle se devait encore de tenir un peu. Pour son fils... Elle ne put réprimer un petit sourire. Son fils avait bien grandi. Elle pouvait mourir en paix. Mais pas maintenant. En mourant maintenant, elle l'empêcherait d'accomplir sa mission. Elle se prépara à passer les minutes les plus difficiles de son existence, à combattre la mort. Des minutes encore plus difficiles que quand son mari était mort. A l'extérieur, Zell regardait les survivants de Balamb. Tous  attendaient ses ordres.


*
*       *


    Fujin et Raijin se démenaient du mieux qu'ils pouvaient contre leur agresseur. Mais dans la nuit, ils n'y voyaient pas grand chose. Ils concentraient donc sur les tentacules qui attaquaient leur bateau, manquant souvent de le briser avec sa puissance. Et petit à petit, le monstre commençait à enserrer dans ses anneaux. La coque commençait à craquer violemment. Fujin et Raijin apercevait de temps en temps le corps du monstre. Mais comme il restait sans cesse sous l'eau, ils n'avaient aucun moyen de l'attaquer. Ils avaient quand même pu évaluer la taille de la bestiole et l'identifier. Un puissant calamar qui avoisinait dans les dix mètres de long. Eux qui pensaient que ce n'était qu'un mythe... Sans doute était-il sorti des grands fonds en sentant qu'il se passait des choses étranges sur la surface. Mais ce n'était pas le moment de faire de la zoologie. Sous peu, ils allaient être broyés et mangés, et ce n'était vraiment pas le moment pour ça. Un nouveau craquement parcourut le bateau. Il allait céder sous peu. Ils croyaient voir leurs derniers espoirs s'envoler quand un puissant harpon fendit l'air et se planta dans le corps du montre qui trilla. Ils s'entreregardèrent. Qui avait donc pu les secourir ?






 






NdA :
"Je suis ta meilleure amie" <= Phrase qui me fait automatiquement penser à Laurie... Quelle horreur. Oh et oui, n'attendez pas à revoir Poseïdon à priori. C'est l'exemple même de l'invocation qu'on utilise qu'une seule fois dans le jeu et qu'on n'utilise plus après, tellement elle est pourrie.

 

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