Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments

Chapitre 9 : Ne Mettez Jamais une Femme en Colère

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:15

Ne mettez jamais une femme en colère


    
    
    
    
    
    L'Hydre B. fila à travers les nuages. Esthar devint rapidement visible à l'horizon. Des explosions zébraient régulièrement la ville. Les combats faisaient rage principalement à côté du Palais Présidentiel. Squall avertit son père de son arrivée. Ses forces tenaient encore le choc mais commençaient à montrer de plus en plus de signes de faiblesse. L'aéroport étant aux mains des ennemis, l'Hydre n'eut d'autre choix que d'atterrir en force. Les troupes galbadiennes et balambiennes se jetèrent aussitôt au combat, accompagné par Squall, Seifer et Quistis. Le lieu fut rapidement sécurisé. Les combattants continuèrent leur avancée rapidement. Ce tut aux troupes d'Armane d'être surprises. Mais malgré tous leurs efforts, l'avancée de leurs troupes était trop lente pour réussir à arriver à temps au Palais Présidentiel et secourir Laguna. Leurs ennemis les assaillaient sans cesse, les empêchant de progresser. Ils arrivaient même à les contrer complètement tout en continuant d’attaquer le Palais Présidentiel, qui semblait devoir tomber incessamment. Il fallait agir et vite. Squall ordonna à ses généraux de tenir l‘endroit où ils étaient coûte que coûte.
- Seifer, Quistis, avec moi !
Ils prirent la voie sur le côté.
- Que veux-tu faire ? demanda son vieux rival.
- Les contourner... Avec un peu de chance, ils seront tous occupés par nos troupes. On pourra alors se glisser dans le Palais...
- Et ensuite ?
- On verra...
Les trois amis coururent de toutes leurs forces. Ils arrivèrent rapidement au centre commercial après s'être débarrassé de quelques menus ennemis. Squall s'arrêta net, subitement. Ses deux amis s'arrêtèrent un peu plus loin.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? s'inquiéta Quistis.
- Le dernier Ami des Bêtes.
- Hein ? s'étonna Seifer.
- Squall, c'est peut-être pas le moment, on est plutôt pressé là .... Tu pourras toujours l'avoir plus tard par les boutiques de Tomberry Sr.
- Ça met toujours quinze plombes à arriver avec Tomberry . Là, j 'en ai pour une minute.
Squall tapota sur une machine qui semblait être en état de marche. La plupart avait en effet souffert des attaques.
- Tiens, y'a le Baston Mag 007. C'est Zell qui va être content. A lors 4000 gils...
- Squall, accélère .... , commença à s'irriter Quistis.
- C'est bon, c'est bon, le pater peut bien attendre une minute. Il n'est pas à ça prêt et puis il sait encore se battre. Tiens, il me manque 30 gils, tu peux me les passer ?
- Squaaaaaaaalllllll ........
- Oh, c'est bon, tu as bien claqué 4 millions pour des fringues alors...
Il sentit qu‘il aurait mieux fait de se taire car Quistis était sur le point d'exploser, mais elle lui donna quand même 100 gils. Il en mit 30 dedans.
- Comment ça il me manque encore 10 gils ?
Il remit la somme demandée dans la machine.
- Quoi ! 50 gils maintenant!
- Elle se fout de ta gueule, ricana Seifer.
- C'est ça, c'est ça...
Il enfourna la somme demandée. La connexion s'établit, la machine se mit en route avec sa lenteur habituelle mais au dernier instant, un message apparut :
"Veuillez nous excuser mais en raison de problèmes techniques indépendants de notre volonté, nous ne pouvons accéder à votre demande. Veuillez réitérer votre commande plus tard. Merci de votre compréhension."
- Une potion ? Mais elle se fout de moi ????
- Ce que je te disais...
- Bon, Squall, ça suffit maintenant ! lâcha Quistis excédée.
" J 'aurais dû rester avec Müller... " soupira-t-elle.
- Puisque c'est comme ça...
Il jeta un coup d'œil à droite et à gauche. Personne. Il leva sa Gunblade et l'abattit violemment sur la machine. Il attrapa les deux magazines et les extirpa de la carcasse de métal d'un air triomphant.
- C'était pas si dur.
- T'aurais même pu commencer par là, ironisa Seifer.
- Ch'suis pas violent comme toi, moâ...
- Bon, on pourrait y aller les deux comiques ! explosa Quistis
Une alarme retentit subitement autour d'eux.
" Un vol vient d'être commis dans le centre commercial. Un vol vient d'être commis dans le centre commercial. Que toutes les unités arrêtent ces hommes : Squall Leonheart, chef de la B.G.U. pour vol, Quistis Trepe, directeur-adjoint de la B.G.U. et Seifer Almassy, Seed de la B.G.U. Pour complicité de vol."
Seifer eut un sifflement admiratif .
- Efficace, le service de sécurité, dites-moi !
- Bon ! On trace ! ordonna Squall.
- Tu te sens coupable ? taquina Seifer en emboîtant le pas de son ami.
- Idiot ! !
Quelques instants après, ils taillaient en pièce deux ennemis attirés parle bruit. La G·Force Gilgamesh vint les aider au début du combat, mais avec Excalipoor, l'épée la moins puissante de tous les temps, il n'érafla même pas leurs ennemis.



*
*       *



- Laguna, la porte du Palais vient de lâcher l l'avertit Kyros.
- Et merde ! Mais que fait Squall par Hyne !
Ward tendit un papier devant les yeux de Laguna. Laguna bondit de son siège.
- Tout ce qu'il trouve à faire c'est de voler des magazines à un moment aussi critique ! Celui-là, quand il arrivera , je vais lui passer un de ses savons dont il s'en souviendra, croyez-moi !
Kyros et Ward sourirent. Laguna avait fait bien pire que ça dans le passé. Oui, bien pire...



*
*       *


    La porte vola en éclat livrant passage à six épéistes à l'air mauvais. Les enfants se terrèrent au fond de la salle, terrifiés. Edéa, en robe de sorcière, leur faisait face, nullement impressionnée.
- Celui que vous cherchez n'est pas ici. Je vous serai gré de partir et de partir.
- Hey, les gars, cette poulette nous demande de partir et de les laisser en vie. Qu’est-ce-qu'on fait ?
Des ricanements grossiers lui répondirent.
- T'as l'air bonne, ma belle. Si tu fais joujou avec nous, on les laissera ptêt les enfants en vie. Alors ?
- Attends, y'en a une autre là-bas, regarde !
Il désignait Ellone.
- Ah ouais ? Je corrige alors... Si toutes les deux, vous vous laissez faire, on vous laisse la vie. Alors ça marche ?
- Je ne pense pas. Vous êtes trop grossier pour nous.
- Ah mais, on sait être des vrais gentlemen ! Pas vrai les gars ?
- Wouais, de vrais gentlemen !
Leurs rires gras qui résonnaient, ne laissaient aucun doute sur leur déontologie. Pourtant, un des épéistes ne semblait pas partager l'hilarité de ses amis. A l'autre bout de la salle, quelques enfants se mirent à pleurer. Meïrin consolait sa soeur tandis que Cid et Ellone essayaient de rassurer les autres du mieux qu'ils pouvaient.
- Ils sont braillards ces mômes quand même. S‘ils continuent à chialer autant, je vais finir par en bouffer un ou deux, ça les calmera ptêt !
L'homme rigola encore plus grassement suivi de ses autres compagnons. Un seul ne participait toujours pas à leur hilarité. Edéa, elle, restait imperturbable.
- Je ne pense pas que votre générale apprécie votre conduite.
Un froid s'instaura aussitôt. Celui qui n'avait pas participé à l'hilarité de ses compagnons, se recula brusquement, terrifié.
- Euh, les mecs, je ne tiens pas à mourir. J 'ai déjà vu la générale en rogne et je préfère pas qu' ....
- J'emmerde la générale !!!! Compris le bleu ! Si t'as la frousse, tu te casses ! Va donc surveiller le couloir, bon à rien !
L'homme s‘exécuta aussitôt.
- Maintenant chérie, je vais te faire grimper au septième ciel. Tu vas voir, ça va te plaire. Je vais te bourrer jusqu'à ce que tu n'en puisses plus !
- Je vous interdis de parler à ma femme de cette façon ! s'interposa Cid brusquement.
- Cid, laisse-les moi, calma Edéa.
- C'est ton mec ? Je me demande bien ce qu'une bonnasse comme toi fait avec un vieux croulant comme lui. En tout cas...
L'homme lança un BrasierX sur Cid qui fut projeté en arrière gravement brûlé.
- Maintenant, tu es disponible. D'ailleurs tu ferais mieux de venir avec moi, ainsi Maître Kyme t'épargnera. Alors, que dis-tu de cette proposition ?
Le silence tomba.
- Ellone, comment va Cid ?
- Ça ira, débarrassez-nous de ses pourritures, s'il vous plait.
- Avec plaisir...
- Hein ?
- Je vais te dire trois choses... La première, c'est que je ne vais pas me rallier à toi pour la bonne raison que Kyme va perdre cette guerre et j'ai pour principe de ne pas m'allier avec des perdants, la deuxième , c'est que mon mari vaut mille fois plus que toi, et enfin pour finir, la troisième chose...
Elle libéra sa magie
- Je crois que tu m'as mal compris. Si je t'ai demandé de partir, c'était pour éviter que tu ne périsses.
L'homme resta indécis un instant. La puissance d'Edéa était palpable. Elle profita de ce laps de temps pour concentrer sa magie. Son ennemi prit enfin sa décision.
- A l'attaque les gars !!! Faisons lui la peau !!! On s'amusera avec l'autre !!!
Ils se jetèrent sur elle. Elle lança aussitôt une puissante Fournaise qui tua un des hommes.
- Sale garce, souffla le meneur.
- Tu n'as encore rien vu, prévint Edéa, la voix lourde. Tu n'aurais pas dû toucher à mon mari. Rafale !!!

Le sixième épéiste attendait à l‘extérieur, mal à l‘aise. Il se risqua à jeter un œil sur le combat. La sorcière prenait le dessus sur ses alliés. Son regard revint dans le couloir et il se raidit brusquement. Une jeune femme venait d'apparaître au coude du couloir. Il se colla au mur, terrifié. Elle le dépassa et elle jeta un coup d'œil dans la pièce. Elle s'arrêta net. Son visage sans émotion jusqu'à présent respirait maintenant la colère. Elle entra.

Edéa avait déjà envoyé deux autres hommes au tapis.
- Salope !! Tu  me le paieras !! éructa le meneur.
- Pour le moment, tâche de mourir, ça me suffira.
Elle lança un sort que l'homme esquiva.
- Je n'ai pas encore dit mon dernier mot ! nargua l'homme.
Il lança une fiole à terre qui produisit une lumière aveuglante. Edéa baissa sa garde un instant, éblouie. L'autre acolyte en profita pour lui saisir les mains et les bloquer, l'empêchant ainsi d'utiliser ses sorts.
- Alors on fait moins la maligne maintenant... Pour ce que tu as fait, tu vas mourir, pétasse ! J'ai même plus envie de te tringler.
- Je crois que c'est plutôt toi qui va mourir, sourit Edéa.
- Hahaha !!! Quelle bonne blague ! Décidément, les sorcières ont toujours de l'humour, pas vrai Djuls ? Djuls ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
Son ami venait de pâlir brusquement, les yeux affolés et terrifiés. Il ne bougeait plus d'un centimètre. L'homme voulut se retourner mais il n'en eut le temps. Il sentit une épée froide et ronde se glisser sous sa gorge. Une épée qu'il reconnut sans hésiter, du fait du flamboiement vert qui s'en dégageait. L'arme de sa générale.
- Je peux savoir ce qui se passe ici ?
La voix glaciale le fit frissonner.
- Bien... Bien sûr... Ces... Ces gens nous ont attaqué par surprise et nous avons dû nous défendre. Je... Je m'apprêtais à me tuer celle qui nous avait agressés.
L'homme tremblait de tout son corps.
- Tu me prends pour une idiote ? Si c'était elle qui vous avait attaqués par surprise, vous seriez tous morts... A moins que tu ne veuilles me faire croire que vous essayiez de protéger ces enfants ? Je crois plutôt que c'est vous qui l'avez attaquée.
- Non, non .... Ce n'est pas ç ....
- Vous avez désobéi à mes ordres, vous connaissez votre châtiment.
- Pitié, non., je vous en supplie...
L'homme fit sous lui.
- Il fallait réfléchir avant, idiot.
Elle tira son arme à elle. La tête de l'homme vola, le sang gicla, éclaboussant d'une nouvelle couche de sang les vêtements d'Armane. La poigne de Djuls se fit plus lâche et Edéa en profita pour se dégager tandis qu'Armane tournait sur elle-même et enfonçait violemment le bout de son arme dans le crâne de Djuls. Son corps fut parcouru par de nombreux soubresauts. Armane retira son arme, relâchant ainsi le corps qui s'effondra sans un bruit, un trou béant au front. Aussi étrange que cela puisse paraître, l'arme d'Armane ne comportait aucune trace de sang. Sans plus de cérémonie, Armane rangea son arme et commença à partir.
- Merci, souffla Edéa.
- Je n'ai pas fait ça pour sauver la vie. J 'ai juste puni deux hommes qui avaient enfreint mes règles.
- Je sais, reconnut Edéa.
- Si vous voulez me remercier, dites-moi plutôt où se cache le chef de cette cité, ce Laguna Loire.
- Vous comprendrez sûrement que je ne peux pas vous le dire, sourit Edéa avec compassion.
- Je m'en doutais. Veuillez m'excuser, mais j'ai beaucoup à faire.
- C'est vrai, vous devriez vous dépêcher. Ce serait dommage si des complications venaient à apparaître.
- Que voulez-vous dire ? releva Armane.
- Seul Hyne le sait, répondit énigmatiquement Edéa.
- Si c'est des Seeds que vous voulez parler, ils sont déjà là. A votre place, je n'en garderais pas espoir. Quand j'aurai la tête du Président de cette ville et que je l'exhiberai devant eux, ils comprendront leur impuissance et repartiront.
- Si vous le dites... Mais je pense que vous ne devriez pas autant les sous-estimer. Ils sont plus efficaces qu'ils n'en ont l'air.
- C'est ce que nous verrons. En tout cas, je vous demanderais de ne pas sortir de cette pièce. Je ne voudrais pas que la précédente scène puisse se reproduire.
- Entendu.
- Bien...
Sur ce dernier mot, Armane finit de tourner les talons et sortit.
- Toi ! alpagua-t-elle une fois les débris de la porte passée. Quel est on nom ?
- Kyern, ma générale, répondit le dernier épéiste du groupe qui venait d'être décimé.
- Tu n'as certes pas participé à l'attaque de ton chef, mais tu n'as rien fait pour l'en empêcher. Tu vas être puni pour cela.
- Bien ma générale.
Kyern sentit la peur envahir son corps, mais il n'en montra signe, contenant ses frissons de toutes ses forces. Il espérait seulement que s'il était condamné à mort, la sentence serait rapide.
- Tu vas donc rester ici et surveiller cette pièce. Si l'une des personnes présentes dans cette pièce reçoit , ne serait-ce qu'une égratignure, tu le paieras de ta vie. Compris ?
- A vos ordres.
Kyern soupira. Il s'en sortait pas trop mal.
- Ton chef étant mort, tu récupères son grade. Te voilà donc lieutenant, maintenant.
- Merci, ma générale.
- Je dois y aller, j‘espère que tout est clair pour vous, lieutenant Kyern.
- Oui, ma générale.
- Bien...
Sur ces entrefaites, Armane tourna les talons et continua son avancée dans le couloir. Le nouveau lieutenant Kyern souffla. Il s'en tirait plutôt bien. On ne pouvait même pas dire que sa punition était sévère. Pendant ce temps, Edéa se penchait sur Cid et le guérissait.
- Merci, ma chérie.
- De rien... J 'aurais dû les tuer dès qu'ils sont entrés. Excuse-moi, tu as été blessé par ma faute.
- Ce n'est rien. L'essentiel est que nous soyons encore tous vivants et entiers. Mais ce spectacle... Devant les enfants...
Les corps des hommes étaient encore là, et constituaient une vision assez choquante pour ces êtres au début de leur vie. Mais ils semblaient tous heureux d'avoir été protégés par leur gouvernante adorée et tous l'acclamaient. Les pleurs avaient laissé place à la joie. Certains allaient même jusqu'à taper les corps des épéistes morts en signe de victoire et de vengeance.
- Mais Edéa, s'enquit Ellone, pourquoi l'avoir prévenue du danger que pouvait représenter Squall et les autres. Il aurait mieux fallu ne rien dire, non?
- Je ne sais pas... Une envie de la soutenir dans sa tâche...
Ellone eut une expression interrogatrice, mais Edéa regardait déjà vers le couloir où elle voyait le dos du dernier épéiste qui s'était placé devant l'entrée fumante, fermement décidé à interdire l'accès à quiconque.



*
*       *


Laguna appela son fils.
- Squall ? Où c'est que t'en es ?
- Je contourne les troupes ennemies avec Seifer et Quistis. On devrait pouvoir entrer dans le palais sans trop de problèmes. Et toi ? Comment est-ce que ça se présente ?
- Il y a pas mal de combats dans le Palais mais mes troupes arrivent à contenir l'ennemi. Cependant...
- Oui ?
- On a un problème.
- Lequel ?
- Leur chef. Dès que cette générale apparaît quelque part, nos troupes se font massacrer sans même pouvoir lever le petit doigt. C'est juste à cause d'elle si on perd du terrain. Mais elle semble avoir un sens de l'orientation déplorable. Depuis qu'elle est arrivée dans le Palais, elle tourne régulièrement en rond. Je ne sais pas si elle va arriver jusqu'à moi un jour, mais si ça arrive...
- Ne t'inquiète pas, on sera là avant elle. Et après ça, on lui réglera son compte.
- Comme tu le sens...
Laguna raccrocha.
- ...
- Ils ne devraient pas tarder Ward. C'est clair que je pense qu'il n'y a qu'eux qui peuvent la battre, nous on est trop vieux pour ce genre de truc...
- ...
- J 'en sais rien de ce que je ferai s'ils n‘arrivent pas à l'arrêter ! Je verrai le moment venu...
Ward regarda Kyros qui acquiesça à sa proposition silencieuse.



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*       *



    Squall, Seifer et Quistis arrivèrent enfin à la place du Palais Présidentiel. Comme prévu, les troupes ennemies se concentraient sur les nouvelles troupes, leur laissant le champ libre. Ils pénétrèrent dans le Palais sans grande difficulté. Ils se dirigèrent aussitôt vers le bureau de Laguna. Ils se débarrassaient rapidement de tous les assaillants qu'il rencontraient. Au détour d'un couloir, ils tombèrent dans le dos d'unités de Kyme qui combattaient des unités esthariennes coincées par un effondrement du couloir. L'attaque surprise des Seeds fit des ravages dans les rangs ennemis. Les esthariens, revigorés par cette arrivée providentielle, repartirent avec hargne au combat, suivis par leurs cyborgs. Les ennemis furent décimés. Mais l'éboulement était sur la route qui menait au bureau de Laguna. Ils durent faire un grand détour.



*
*       *


- Générale !
Armane se retourna.
- Qu'il y a-t-il ?
- Comme je vous l'ai déjà dit, nous avons localisé le bureau du Président.
- Bien, amenez-moi là-bas.
- A vos ordres. Suivez-moi, c'est par ici. Non, j'ai dit par ici !!!!
C'était déjà trop tard. Armane tombait déjà dans la cage d'ascenseur. Le soldat regarda dans le trou béant et vit sa générale disparaître dans le noir. Nullement inquiet, il repartit. Il devait encore une fois la retrouver. Cela faisait déjà la cinquième fois qu'il la retrouvait pour la reperdre de vue aussi rapidement. Il commençait à désespérer. A chaque fois, elle ne suivait jamais les indications qu'il lui donnait. Mais il reprit courage et repartit à sa recherche. A chaque fois, il avait tout de même réussi à la rapprocher un peu plus du but de leur attaque. Le bureau du Président...



*
*       *


Après plusieurs combats, les Seeds arrivèrent dans la zone la plus sécurisée du Palais où aucun combat n'avait encore eu lieu. L'atmosphère calme contrastait avec les salles qu'ils avaient traversées, salles remplies de la fureur des combats, de cris, de sang. Les soldats et les cyborgs les laissèrent passer, reconnaissant le fils de leur leader et chef de la B.G.U.. Mais ils durent tout de même prouver leur identité en recevant chacun, une grosse claque de la part du chef des armées.
- Simple sécurité, leur avait-il juste dit.
Il leur expliqua tout de même, la raison de cet acte. Ils purent alors circuler librement. Ils se précipitèrent au bureau de Laguna. Ils passèrent la dernière porte. Le chef d'Esthar les attendait.
- Alors, comment est la situation ? demanda immédiatement Squall.
- De plus en plus mauvaise, lâcha Laguna soucieux. Esthar ne dispose plus que du quart de ses forces et il reste les deux tiers de nos assaillants. Même les Seeds commencent à faiblir à l‘extérieur. Squall, je suis désolé de t'avoir fait ce chemin pour rien, je pensais pouvoir renverser la situation mais je crains que tu ne doives partir et ce, tout de suite. Il est trop tard pour sauver Esthar.
- Tout n'est pas encore fini, contra le fils. Si on tue leur cheftaine, on pourra renverser la vapeur.
- Peut-être mais qui sait où elle se trouve ? Le temps de la repérer de la battre, il y aura trop de victimes. Pars tant qu'il est encore temps !
- Si j'ai fait tout ce chemin, c'est pour venir te chercher, si les choses tournaient mal. Il est hors de question que je te laisse mourir maintenant, même si c'est pour ne pas abandonner ta ville ! Tu ne m'abandonneras pas une deuxième fois l hurla Squall.
Laguna accusa le coup mais soutint le regard de son fils. La tension était montée brusquement et sans raisons apparentes. Seifer et Quistis étaient perplexes. Ils se seraient attendus à tout, sauf à cet affrontement père/fils. Par contre, Kyros et Ward ne semblaient nullement troublés. Ils regardaient la scène avec calme. Quand soudainement, un soldat estharien franchit violemment la porte et la ferma aussitôt.
- Monsieur vous devez fuir ! Elle est là ! Elle...
Il ne put finir sa phrase, tranché en même temps que la porte. Une croix se dessina sur la porte et sur le corps du soldat avant qu'ils ne tombent tous deux en morceaux. Armane était là, ses deux armes rondes au bout plat, flamboyantes, l'une bleue et l'autre verte, dans chacune de ses mains. Derrière elle, s'étendaient dans l'allée tous les corps des soldats que les Seeds venaient tout juste de rencontrer. Elle était couverte de sang de la tête au pied, mais elle semblait toujours n'y porter aucun intérêt.
- Président Loire, enfin je vous trouve.





    


    



    



    




 





NdA :
Bon, Edéa a pu avoir son heure de gloire, c'est cool. En me relisant, je réalise qu'on pourrait prendre les armes d'Armane pour les sabres lasers de Star Wars. Mais en fait, je n'ai pas dû tout penser à elles quand je les ai mises en scènes. J'étais plus dans l'idée des armes jumelles utilisées dans Fly/Dragon Quest par l'ancien maître d'arme dont j'ai oublié le nom.
La destruction des machines du centre commercial, c'est une vengeance envers tous les jeux videos. Les joueurs comprendront pourquoi ^^


 

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