Le Réveil des Ombres

Éléazar se préparait à entreprendre le voyage vers le royaume de Valoren pour rencontrer le roi Thalion. Conscient de l'importance de cette rencontre, il savait qu'il devait faire preuve de prudence et de discrétion. Il rejoignit Sir Alaric et ses soldats, accompagné d'Ignis, son fidèle familier.

Avant de partir, Éléazar demanda à Ignis de prendre une forme plus discrète pour ne pas effrayer les soldats. Ignis, obéissant, se transforma en une créature plus petite et moins intimidante, tout en conservant une partie de sa puissance.

Alors qu'ils s'apprêtaient à se mettre en route, Aeon intervint, avertissant Éléazar d'un potentiel problème :

Aeon : « Éléazar, ton aura est immense. Si tu ne la contrôles pas, tu risques d'être arrêté dès ton arrivée au royaume. Alaric et ses hommes ne doivent pas percevoir ta véritable puissance. »

Éléazar, surpris, réalisa qu'il devait agir rapidement pour éviter tout soupçon. Aeon lui révéla alors que, lors de la première rencontre avec Alaric, il avait automatiquement masqué son aura pour le protéger. Cependant, pour ce voyage, Éléazar devait apprendre à maîtriser cette capacité par lui-même.

Aeon : « Tu as débloqué une nouvelle compétence : Voile Mystique. Elle te permet de manipuler ton mana et de cacher ton aura, ainsi que de dissimuler ta véritable puissance. Utilise-la avec sagesse. »

Éléazar se concentra et activa cette nouvelle compétence, sentant son aura se rétracter et se fondre dans l'environnement. Il savait que cette capacité serait cruciale pour naviguer en toute sécurité dans le royaume et pour gagner la confiance du roi sans révéler ses secrets.

Avec Ignis à ses côtés sous une forme discrète et sa nouvelle compétence maîtrisée, Éléazar se sentit prêt à affronter les défis qui l'attendaient au palais. Il rejoignit Sir Alaric et ses soldats, et ensemble, ils se mirent en route vers le royaume de Valoren, déterminés à plaider la cause d'Éléazar devant le roi Thalion.

Le voyage vers le royaume de Valoren se déroulait sous un ciel nuageux, ajoutant une atmosphère de tension à l'expédition. Sir Alaric, chevauchant en tête de la troupe, ne cessait d'observer Éléazar avec une curiosité non dissimulée. Après plusieurs heures de route, il décida de profiter de ce temps pour interroger Éléazar, espérant en apprendre davantage sur cet homme mystérieux.

Sir Alaric : « Éléazar, tu as mentionné avoir trouvé ces terres abandonnées. Mais d'où viens-tu exactement ? »

Éléazar, restant évasif, répondit avec prudence :

Éléazar : « Je viens d'un endroit lointain, un lieu que peu connaissent. J'ai voyagé longtemps avant de m'installer à Valombre. »

Sir Alaric plissa les yeux, cherchant à percer le mystère derrière ces paroles.

Sir Alaric : « Et comment as-tu acquis ces compétences impressionnantes ? On ne devient pas maître d'un tel domaine sans un passé remarquable. »

Éléazar : « Mes compétences sont le fruit de nombreuses années d'apprentissage et d'expériences. J'ai eu la chance de croiser la route de mentors sages et puissants. »

Alaric, insatisfait de ces réponses vagues, insista :

Sir Alaric : « Et ce dragon, Ignis... Comment est-il devenu ton familier ? Un tel lien n'est pas commun. »

Éléazar : « Ignis et moi avons scellé un pacte basé sur le respect mutuel et la confiance. C'est une histoire complexe, difficile à expliquer en quelques mots. »

Alaric semblait de plus en plus intrigué, mais Éléazar restait ferme dans sa détermination à ne pas révéler trop de détails.

Sir Alaric : « Et pourquoi avoir choisi de t'installer précisément sur ces terres ? Elles ne sont pas réputées pour leur fertilité ou leur accès facile. »

Éléazar : « Valombre m'a attiré par sa beauté sauvage et son potentiel. J'ai vu en ce lieu une opportunité de créer quelque chose de grand et de durable. »

Bien que les réponses d'Éléazar soient évasives, elles ne faisaient qu'attiser la curiosité de Sir Alaric. Cependant, ce dernier comprit qu'il n'obtiendrait pas facilement des réponses claires. Il décida de se concentrer sur le voyage, tout en gardant un œil attentif sur Éléazar, conscient que cet homme cachait bien plus qu'il ne révélait.

Alors que la nuit tombait, la troupe établit un campement pour se reposer. Les soldats de Sir Alaric, bien entraînés, mirent en place un périmètre de sécurité autour du camp, prêts à faire face à toute menace potentielle. Éléazar, quant à lui, choisit de s'isoler légèrement, cherchant un moment de tranquillité pour se reposer et réfléchir aux événements récents.

Cependant, le calme de la nuit fut brisé par une alerte soudaine d'Aeon :

Aeon : « Éléazar, attention ! Des ennemis approchent. Ils sont tout autour de nous. »

Grâce à sa compétence "Maître des Lieux", Éléazar pouvait sentir la présence des intrus se rapprochant rapidement. Sans perdre un instant, il se leva et se dirigea vers Sir Alaric pour l'avertir du danger imminent.

Éléazar : « Sir Alaric, nous sommes encerclés. Des ennemis... »

Mais avant même qu'Éléazar ne puisse terminer sa phrase, une silhouette imposante émergea de l'ombre. C'était Kael, le chef d'un groupe de chasseurs de primes, connu pour sa ruse et son impitoyable efficacité. Il s'avança avec une assurance arrogante, ses yeux brillant d'une lueur de détermination.

Kael : « Alaric, te voilà enfin. Tu as une dette envers nous, et il est temps de payer. »

Sir Alaric, visiblement surpris mais rapidement sur ses gardes, dégaina son épée, prêt à se défendre.

Sir Alaric : « Kael, je ne m'attendais pas à te voir ici. Mais tu fais erreur si tu penses que je vais me rendre sans combattre. »

Le campement fut soudain plongé dans le chaos, les soldats se préparant à défendre leur position contre les chasseurs de primes. Éléazar, comprenant que la situation était critique, activa ses compétences, prêt à se défendre et à protéger ceux qui étaient loyaux, tout en cherchant à comprendre les véritables motivations derrière cette attaque.

Le campement, plongé dans le chaos par l'arrivée soudaine des chasseurs de primes, devint le théâtre d'une confrontation inattendue. Sir Alaric, face à Kael, le chef des chasseurs, se préparait à défendre son honneur et celui de ses hommes. Avant que le combat ne commence, il se tourna vers Éléazar avec une expression sérieuse.

Sir Alaric : « Éléazar, observe ce combat. Ne t'en mêle pas. Je veux que tu voies la puissance d'un garde royal. »

Éléazar, bien que surpris par cette demande, comprit qu'Alaric cherchait à démontrer quelque chose. L'atmosphère autour d'eux changea, devenant lourde et pesante, comme si l'air lui-même était chargé de tension.

Curieux de connaître la véritable force de Sir Alaric, Éléazar demanda discrètement à Aeon :

Éléazar : « Aeon, peux-tu me donner les statistiques de Sir Alaric ? »

Aeon : « Je ne parviens pas à déterminer son niveau ni ses compétences. Ses capacités sont bien au-delà de ce que je peux analyser avec ton niveau actuel. »

À peine Aeon avait-il fini de parler qu'Éléazar ressentit une douleur soudaine à la tête. Sa vision commença à se brouiller, et tout devint flou autour de lui. Il lutta pour rester conscient, mais l'écart de puissance entre lui et Alaric était trop grand pour qu'il puisse le supporter.

Aeon : « Éléazar, ton niveau actuel ne te permet pas de percevoir pleinement la puissance d'Alaric. C'est pour cela que tu ressens cette douleur. »

Pendant ce temps, le combat entre Sir Alaric et Kael avait commencé. Kael, un chasseur de très haut niveau, se déplaçait avec une agilité et une précision impressionnante. Ses attaques étaient rapides et calculées, mais Alaric les parait avec une aisance déconcertante.

Kael lança une série de coups rapides, visant à désarmer Alaric, mais ce dernier esquiva chacun d'eux avec une grâce presque nonchalante. Puis, avec une vitesse fulgurante, Alaric riposta, son épée traçant un arc de lumière dans l'air nocturne. Kael, malgré ses compétences élevées, fut incapable de suivre le rythme d'Alaric. Chaque mouvement d'Alaric était empreint d'une maîtrise et d'une puissance qui surpassaient de loin celles de Kael.

En quelques instants, Kael se retrouva désarmé et à genoux, haletant sous la pression de l'épée d'Alaric pointée sur lui. Le combat avait révélé un gouffre de puissance et de maîtrise entre les deux hommes, et il était évident que Kael, malgré son haut niveau, n'était pas de taille face à Alaric.

Éléazar, bien que toujours étourdi, observait la scène avec une admiration mêlée de crainte. Il comprenait maintenant pourquoi Alaric avait voulu lui montrer ce combat : pour lui démontrer l'immense pouvoir des gardes royaux, et peut-être aussi pour lui rappeler l'étendue de ce qu'il lui restait à accomplir.

Alors qu'Éléazar reprenait lentement ses esprits, la réalité de ce qu'il venait de voir le frappa de plein fouet. La démonstration de puissance de Sir Alaric avait été un véritable choc, révélant à quel point il était encore loin du niveau des gardes royaux. Il comprit qu'il avait été trop confiant, et cette prise de conscience le poussa à se promettre de devenir beaucoup plus fort. Il savait que sa survie et celle de Valombre dépendaient de sa capacité à atteindre un niveau de puissance bien supérieur.

Après le combat, Kael et ses acolytes furent rapidement maîtrisés et capturés par les soldats de Sir Alaric. Le campement retrouva un semblant de calme, mais l'atmosphère restait tendue. Sir Alaric, satisfait de l'issue du combat, se tourna vers Éléazar pour lui expliquer la hiérarchie des gardes royaux.

Sir Alaric : « Éléazar, tu as vu aujourd'hui un aperçu de la puissance des gardes royaux. Sache que je ne suis que le moins puissant parmi nous. Il y a deux autres gardes royaux : Dame Lyria et Sir Gareth. Chacun d'eux est plus fort que moi, et ensemble, nous formons la garde d'élite du roi Thalion. »

Éléazar écouta attentivement, réalisant l'ampleur de la force qui protégeait le royaume de Valoren.

Sir Alaric : « La hiérarchie des gardes royaux est stricte et basée sur la puissance et la maîtrise. Pour devenir garde royal, il faut prouver sa valeur à travers des épreuves rigoureuses et des combats contre les meilleurs guerriers du royaume. Seuls ceux qui démontrent une maîtrise exceptionnelle et une loyauté indéfectible peuvent espérer rejoindre nos rangs. »

Il poursuivit en expliquant que chaque garde royal avait un rôle spécifique et des responsabilités uniques. Dame Lyria, connue pour sa sagesse et ses compétences diplomatiques, était souvent chargée des missions délicates nécessitant finesse et intelligence. Sir Gareth, quant à lui, était un maître stratège, capable de mener des armées entières à la victoire grâce à ses tactiques imparables.

Sir Alaric : « Chaque garde royal est un pilier du royaume, et notre devoir est de protéger le roi et ses terres contre toute menace. Notre puissance n'est pas seulement physique ; elle repose également sur notre capacité à anticiper et à réagir aux dangers avant qu'ils ne deviennent incontrôlables. »

Éléazar, impressionné par ces révélations, comprit que le chemin vers la puissance serait long et semé d'embûches. Mais il était déterminé à relever ce défi, non seulement pour lui-même, mais aussi pour protéger ceux qui comptaient sur lui.

Le lendemain matin, le campement fut rapidement levé, et la troupe se remit en route vers le royaume de Valoren. L'atmosphère était différente, plus solennelle, après les événements de la nuit précédente. Éléazar, encore marqué par la démonstration de puissance de Sir Alaric, restait pensif, réfléchissant à tout ce qu'il avait appris et à la voie qu'il devait suivre pour atteindre un tel niveau de maîtrise.

Le voyage se poursuivit à travers des paysages variés, des forêts denses aux plaines vallonnées, chaque pas les rapprochant un peu plus du cœur du royaume. Les soldats marchaient en formation serrée, toujours vigilants, mais le moral semblait plus élevé après la capture des chasseurs de primes.

En chemin, Sir Alaric prit le temps d'expliquer à Éléazar certains aspects de la vie au palais et les attentes du roi Thalion. Il lui parla des coutumes et des protocoles à respecter, insistant sur l'importance de la diplomatie et de la retenue. Éléazar écoutait attentivement, conscient que chaque détail pourrait être crucial pour sa rencontre avec le roi.

Après plusieurs jours de voyage, le paysage commença à changer, devenant plus urbain à mesure qu'ils approchaient de la capitale. Les routes étaient mieux entretenues, et les villages laissèrent place à des bourgs animés, puis à des villes prospères. Enfin, au loin, les tours majestueuses du palais royal apparurent, se dressant fièrement contre le ciel.

Alors qu'ils se tenaient devant les imposantes portes du royaume, Éléazar fut frappé par la grandeur et la splendeur des lieux. Les murs de pierre blanche s'élevaient haut dans le ciel, ornés de sculptures et de bannières flottant au vent. Les gardes à l'entrée saluèrent Sir Alaric avec respect, mais la troupe s'arrêta juste avant de franchir le seuil.

Sir Alaric se tourna vers Éléazar, son expression sérieuse.

Sir Alaric : « Nous y voilà, Éléazar. Avant d'entrer, souviens-toi de ce que je t'ai dit. Le roi Thalion est un homme juste mais exigeant. Sois honnête et respectueux, et tout se passera bien. »

Éléazar hocha la tête, sentant une vague d'appréhension et d'excitation. Il savait que ce qui l'attendait ici serait déterminant pour son avenir et celui de Valombre. La rencontre avec le roi Thalion était imminente, et il devait être prêt à défendre ses actions et à prouver sa valeur.