Le début d'une fin
Chapitre 8 : Bonus : Joyeux anniversaire Alexis !
1563 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 24/08/2022 08:38
Salut Alexis,
Ouais je sais, tu dois certainement te demander pourquoi tu tiens une lettre écrite de mes propres mains. C’est spécial et ça se fait rare de nos jours. Généralement, les gens écrivent un message vite fait pour souhaiter un bon anniversaire à leurs proches, mais j’estime que toi, tu vaux bien plus qu’un simple petit texte accompagné d’emoji…
J’aurais aimé te le dire de vive voix, avec un câlin et un baiser en prime, avant de t’offrir un vrai cadeau, mais je crois qu’avec les kilomètres qui nous séparent, c’est mort et enterré. M’enfin, une lettre c’est pas si mal, non ? Et arrête, je te vois d’ici te foutre de moi, à juger mon écriture si pathétique et mes fautes d’orthographe qui doivent te crever les yeux. J’imagine que tu dois trouver ça con, aussi. Même moi, ça m’a traversé l’esprit. Le problème (si on peut appeler ça un problème), c’est que je voulais marquer le coup, faire quelque chose d’aussi puissant que ton morceau de piano pour mon anniversaire, un truc personnel qui te toucherait autant que ton cadeau m’a touché.
J’aimerais pouvoir te donner ce que les autres ne pourront jamais te donner.
C’est égoïste, non ? Pourtant, je pense avoir le droit de l’être, en fait. Après tout, t’es mon mec, non ? Tu souris, là ? Ouais, je sais que tu souris ! C’est si évident. Et là, tu tires la gueule parce que tu sais que j’ai raison et que ça te saoule, que j’aie touché dans le mille. Ça te met hors de toi parce que j’ai réussi, par de simples mots écrits sur un papier, à te faire sourire comme un idiot. Je t’imagine tellement devant cette feuille, la commissure des lèvres relevée, une main par-dessus pour cacher ce réflexe par peur de te faire surprendre. Ah putain, qu’est-ce que je donnerais pas pour le voir, ce sourire si rare ! Tu dis que le mien est beau, mais si tu voyais comme le tien a plus d’impact. Percutant, déstabilisant. Et tellement sincère…
C’est niais tout ça, tu trouves pas ? Enfin, ça va avec le charme d’écrire une lettre manuscrite, y a ce petit côté romantique et niais, justement... Manquerait plus que je l’asperge de mon parfum et que j’y dépose un baiser, comme dans les films. (Non, je suis pas allé jusque-là. Sens le papier, tu verras.)
Tu sais, ça me rappelle un peu ces petits bouts de papier que les enfants en primaire se passent discrètement en cours, avec écrit « tu veux sortir avec moi ? » et une case « oui » et une autre « non ». Ah, quelle époque... Tu crois que j’aurais eu une chance avec toi, si ça c’était passé comme ça entre nous la première fois ? Avec du recul, je me dis que non, que t’aurais trouvé ça complètement débile, idiot, con et stupide, et je le conçois. Faut oser… Maintenant, la question reste de savoir si tu trouves ça débile. Mais gardes la réponse pour toi, s’il te plait. Laisse-moi espérer être un minimum romantique et original. Laisse-moi être le petit copain qui se donne à fond, celui dont tu te souviendras toute ta vie parce qu’il aura laissé une trace écrite. Je veux être Tom, le pseudo-écrivain pas du tout romantique, mais qui fait de son mieux. Ceci dit, ça sonne moins bien qu’Alexis, l’enfant prodige.
T’as tellement de qualités Alexis, même si elles sont bien camouflées derrière ton mauvais caractère. Mais tu sais quoi ? J’adore ça. J’adore te connaître sous tous les angles possibles (OK, y a une légère connotation sexuelle là-dedans, mais c’est vrai aussi), je suis content d’avoir franchi cette limite comme peu de gens l’ont fait, toujours retenus par le jugement, juste pour découvrir que t’es un mec bien, en fait. Parce que, ouais, t’es un chouette type. T’es même plus que ça. T’es incroyable, formidable, t’as tellement de ressources. On dirait pas mais, peu importe si ça doit troubler ton propre bonheur ou te faire du mal, tu cherches toujours à faire plaisir aux autres. Tu t’affirmes, t’as pas peur, ni honte de rien. Peut-être juste de dévoiler tes vrais sentiments, mais c’est ça qui te rend encore plus humain. Les problèmes, qu’ils soient grands ou petits, tu les regardes en face, tu les affrontes avec beaucoup de courage. T’es une source d’inspiration, je t’admire tellement. Et puis, t’es doué pour plein de choses aussi, mais ça, y a pas besoin de faire une liste.
Parfois, je me demande ce que tu me trouves, si ce n’est de l’attirance physique. Puis, au moment où cette question me traverse l’esprit, comme si tu la devinais, tu me réponds, avec ton éternel ton légèrement agacé, que j’ai tout un tas de qualités à offrir. T’es le seul, depuis que ma mère vit au paradis, à me le dire, à me le répéter et à faire en sorte que ça s’imprime dans ma petite tête. Et tu sais quoi ? J’avais oublié tout ça. J’avais oublié que j’avais de la valeur, une âme et un cœur. Je m’étais même fait une raison, j’étais persuadé qu’il n’y avait plus rien qui faisait de moi une belle personne. Mais toi, Alexis, t’as cru en moi, depuis le début, même si je n’étais qu’un inconnu, un mec lambda. T’as su me redonner confiance et faire en sorte que je ne la lâche plus, parce que t’as tout de suite vu qui j’étais vraiment à l’intérieur. Tu l’as lu, rien qu’en me regardant dans les yeux. Tu l’as su en entendant l’appel au secours au travers de ma voix...
Merde, je sais pas si ça se voit, mais y a une petite trace, juste ici. Je serais tenté de te dire que c’est de l’eau, mais à coup sûr c’est pas ça et tu le sais très bien. C’est juste… une larme. De joie, de tristesse, vois ça comme tu veux. J’ai juste pas réussi à la retenir à temps, et autant rendre cette lettre authentique par le biais d’une émotion sincère, non ?
Et voilà que je repars dans le mielleux. Tu dois certainement grimacer. Ou sourire, encore une fois. Ça me plairait que ça soit la deuxième option, mais je vais laisser planer le doute.
Honnêtement, je voudrais pouvoir écrire encore et encore tout ce que tu me fais ressentir, parce que depuis que je te connais, j’ai jamais autant laissé parler mes sentiments ou mon corps s’exprimer d’une autre manière que par la douleur. Et puis, depuis que je suis parti, y a de nouveau tout qui s’embrouille, comme si j’avais perdu mes repères, une nouvelle fois. C’est dur sans toi (alors que, merde, ça devrait être tout l’inverse…) Est-ce que ça l’est pour toi aussi ? J’espère que non. Je crois bien que non. Toi, t’es fort. T’es plus fort que tu le crois. T’as peut-être pas de muscles, mais c’est parce que c’est à l’intérieur que ça se passe pour toi. T’es un putain de warrior Alexis !
Et rien que d’y penser je… retombe amoureux de toi.
Voilà, c’est là où je voulais en venir. J’avais envie de te donner les quelques raisons qui font qu’aujourd’hui, t’as toujours une place dans mon cœur, malgré la distance, malgré les obstacles et même si parfois on se crie dessus ou qu’on est pas toujours sur la même longueur d’onde. Parce que c’est normal, parce que ce sont des choses qui arrivent. C’est ce qu’on appelle les aléas de la vie…
Ma vie. Dire que sans toi, elle n’aurait pas le même sens que tu lui as donné aujourd’hui.
Alors merci, Alexis. Pour tout. D’être ce mec si authentique et renfrogné à la fois. D’être celui qui me fait pleurer de rire, mais qui me rend aussi parfois dingue. Merci aussi et surtout pour toutes ces couleurs que tu as ajoutées à ma vie, t’es pas un artiste pour rien.
Je t’aime comme ça, je t’aime pour ça.
Joyeux anniversaire ! C’est bateau, je sais, mais je te souhaite que du bonheur (qu’est-ce que je pourrai te souhaiter d’autre, de toute façon ?) Reste en bonne santé aussi, c’est important.
J’ai qu’une hâte, c’est de te revoir bientôt.
Tom