Les Elémentaires

Bonjour à tous !

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Non mais... Non j’ai pas envie de m’excuser du retard à chaque fois alors flute XD

Mais j’ai une excuse pour une semaine, j’ai en effet publié un One Shot sur Kingdom Hearts, pour le 4 décembre, en l’honneur du Vexlarx, Elreven, Elrena X Even ou Vexen X Larxene ^^

Si vous connaissez KH n’hésitez pas à y faire un petit tour ^^

Petite note pour Ensorceleurisee : Tout d’abord merci pour les deux commentaires sur mon chapitre, et mon OS ! Une chose à la fois, commençons par le commentaire sur mon OS. Kingdom Hearts est vraiment un très bonne licence avec des super personnages, je te la conseille ^^ Et merci, je suis contente de t’avoir fait rire ! J’aime vraiment beaucoup ce ship et... J’adore écrire des trucs guimauves :3. Ensuite le commentaire sur les Elémentaires, eh bien tu verras tout ça ^^ Peut être que Kusiya ment, peut-être pas ? Vous verrez bien ^^ Merci pour ton com, et bonne lecture !

Bonne lecture à tous !

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Je n’arrive pas à dormir.

Les mots de Kusiya n’arrêtent pas de tourner en boucle dans mon esprit. Väle est une traitresse, elle va nous tuer, elle va tuer Fey, sa couronne...

Je serre Lionie contre moi. Ou plutôt je serre mon sac dans lequel il y a Lionie contre moi. Je ne veux pas sortir Lionie, déjà que je ne comprends qu’à peine comment fonctionne la bulle d’oxygène autour de moi...

Mais rien que serrer le sac contre moi me rassure, en un sens. Je suis tellement mal là maintenant...

-Bliov mnu plafia lejo ush lomnialë ?

-Hm ?

Je me retourne sur mon lit. Je vois Unasaë, voler légèrement. Il s’est mis dans cette position pour dormir. Il est à moitié allongé, semblant voler au-dessus du sol, alors que la moitié inférieure de son corps est complètement évaporée dans l’eau.

Il me regarde avec une certaine insistance.

-Un problème Una ? Je demande

-Umn mnu plafia lejo ush lomnialë...

-Euh...

-Väle... Kusiya...

-Oh.

Je lui souris. Je crois que je comprends.

-Toi aussi tu n’arrives pas à dormir à cause de ce que Kusiya a dit ?

-Shioë...

Il baisse la tête.

-Umn elia nai’alië lleleoeno aeov alië avqit afaese kaumnje... Alië manë afaese flë...

-Je ne sais pas ce que tu dis Una. J’affirme

-Plauëshu Etian, umn plauëshu mnaillë yuoe. Plauëshu fa’mielniëa.

J’écarquille les yeux. Je reconnais quelques mots ! Una m’ayant appris quelques mots il m’a appris... « Plauëshu », « yuoe » et « fa’mielniëa ». Qui se disent du coup parle, toi et ensemble.

-Tu veux qu’on se parle tous les deux même si on peut pas se comprendre ?

- Shioë.

Il baisse les yeux.

-Lalafyushemn aisa eplyaa...

-Mais pourquoi ?

Il fait un signe avec sa main. Il la place devant sa bouche, puis la balance vers moi, puis vers le bas de son corps. Comme s’il voulait évacuer quelque chose...

-Evacuer ?

Il hoche la tête, et une ampoule s’allume dans ma tête.

-Tu veux qu’on parle pour évacuer ! C’est ça ?

Il hoche sa tête.

-Eh bien... Pourquoi pas ? Je veux dire... Ça ferait du bien de se parler de ce que Kusiya nous a dit. Tu veux commencer ?

Il secoue la tête, et me montre calmement.

-Moi qui commence ?

-Schioë falumna.

-Bon si tu veux...

Je me replace sur mon lit, sac sur mon ventre, regardant le plafond.

-Eh bien ce que Kusiya m’a dit me perturbe vraiment...

Je soupire.

-Väle, une ennemie qui nous vendrait à Fajro ? C’est bien trop dur à croire... Elle avait l’air si gentille, elle parle même humain, et a montré le tourbillon à Fey ! Mais cette peur dans les yeux de Kusiya...

Je serre le sac contre moi.

-J’ai déjà vu cette peur. Elle est la plus primitive et intense forme de peur. Kusiya a vécu ce qu’elle disait, c’est sûr et certain. Elle ne peut tout simplement pas mentir, c’est impossible !

-Umn mnu mnëni mnuaimni vaashien ashvea...

-Et maintenant, à cause de cette révélation... Je n’arrête pas de me dire que Väle n’a pas été gentille pour rien avec nous... Est-ce que des soldats vont venir dans notre chambre pour nous tuer dans notre sommeil ? J’ai peur de dormir maintenant... Et Fey, est ce qu’ils vont l’enlever et essayer de nous faire croire que c’est le Feu qui a réussis à l’enlever ?! Je n’en sais rien...

-Etian...

-Mais ça me terrifie... Je ne veux pas qu’on fasse du mal à Fey, elle est bien trop méritante pour se faire trahir ainsi...

Je me tourne alors vers Unasaë.

-Et toi Una... Alors... Tu veux parler un peu ?

-Schioë...

Il soupire, projetant un petit jet d’eau de sa bouche.

Je l’entends qui parle de Väle. Il répète des mots qu’il a dit auparavant, lorsqu’il défendait la prêtresse. Je n’arrive pas à retranscrire tout ce qu’il dit, mais il parle plutôt lentement et doucement. Timidement même.

Je ne comprends pas ce qu’il me dit, mais j’entends son ton de voix. Il est... Déçu. Profondément déçu. Il continu dans son ton déçu un bon moment, en évoquant cette fois Kusiya.

Il serre les bras. Et cette fois, il pose une bonne dizaine de questions. Des questions auxquelles je ne peux pas répondre... Puisque je ne comprends pas ce qu’il dit.

Il me regarde dans les yeux. Et son regard s’attendrie. Il me lance un nouveau pavé, auquel je ne trouve rien à répondre. A part un silence.

-...

Il lève alors les bras, comme s’il négociait quelque chose. Il se met à parler fortement... Confus ? Et soudainement, son regard devient différent. Il me regarde. Me fixe, avec une certaine curiosité.

-Aisami bli ush bli’alië filifela ?

-Hm ? Tu as une question, Una ?

-... Schoaë.

Il détourne la tête.

-Tu veux que je recommence à parler c’est ça ?

Il hoche sobrement la tête. Alors je souris, et reprend :

-Eh bien... Je voyage avec Fey car elle a besoin de moi, mais je ne sais pas si elle a vraiment besoin de moi...

Il tourne la tête, visiblement intéressé.

-Elle est tellement forte, et courageuse, et belle, et... Et tellement tellement d’autres qualités ! Lorsqu’elle m’a demandé son aide j’ai immédiatement voulu accepter mais... Mais maintenant...

Je croise les bras.

-Je suis pathétique ! Je suis si loin d’être le meilleur humain qu’elle aurait pu choisir ! Je lui ai déjà dit et me le suis dit, et pourtant c’est moi qui ai été choisi... Fey mérite tellement mieux que moi...

Je soupire.

-Mais en même temps j’ai choisi de voyager avec elle... Peut être que je suis maso qui sait. Ou que j’essaie de me prouver quelque chose... Pourtant c’est pas la première fois que je voyage.

-Oe schioë ?

-Je suppose que tu as demandé confirmation alors je te réponds : ouaip, j’ai déjà fait un long voyage quand je suis parti de chez mes parents.

Je reste en silence un petit moment.

-Tu promets de pas en parler à Fey ?

-Umn mnu mnalauplioi faifsh kneve naio yuoe faufan Etian...

-Vu que je ne comprends pas, on va dire que oui.

Je soupire profondément.

-En fait... Je me suis enfui de chez mes parents... Ils n’arrêtaient pas de se disputer, ça criaient tout le temps, sans arrêt, et ils ne voulaient pas divorcer... En fait ils étaient tellement occupés à se hurler dessus qu’ils n’étaient jamais là.

Je souris en coin.

-Ca va paraitre extrêmement stupide, mais ils n’étaient jamais là pour moi. Même quand je venais leur dire que j’étais seul ou que j’avais pas de copine... Même quand... Quand...

Je me tourne immédiatement et serre mon sac contre moi. Je respire plus fort, sans vraiment comprendre pourquoi...

Enfin... Si. Si je comprends parfaitement pourquoi. Mais mon corps lui-même refuse d’en parler. Il ne veut pas y repenser, plus jamais...

Je respirer un grand coup... Comme j’ai pu. Heureusement que la bulle est plutôt permissive.

-Etian ?

-C-Ca va Una. Ça va.

-Oe schoaë, blamnie aeov yuoe mnu emnä faifsh !

-Je te dis que ça va !

Je me tourne brusquement pour lancer un regard mauvais à Unasaë. Mais je vois son regard surpris et inquiet. Ou plutôt, ce sont les émotions qui, je crois, il essaie de me transmettre.

... Quoi. Il a pas de pupilles, c’est compliqué de deviner ses émotions... Mais vu son visage, je pense deviner à peu près ses émotions.

Puis je réalise ce que je viens de dire.

-Oh pardon, je... J’aurais pas du te parler sur ce ton. T’es seulement inquiet.

-Oamn lelo Etian ?

-Je suppose que tu insistes pour savoir si ça va ?

Il lève un pouce vers moi.

-Eh bien ça va... ça va. T’en fais pas pour moi.

-Afaese yuoe pluee fau... Yuoe plamnun plemn faufan yuoe-

Je le coupe en riant.

-Je comprends pas Una, inutile d’insister !

On se regarde une minute, et je me mets doucement à rire.

-Mnaoia ffeshemnea amnuea eomna...

-C’est pas facile de communiquer !

-Mnaoia ffeshemnea kushavë umn omnë !

-Mais pourquoi on rit !

-Umn faifsh mnaoia ffeshemnea yuoe kusho !

-Mais qu’est ce qui va pas chez nous !

On rit tous les deux. Le rire d’Unasaë ne ressemble pas à un rire d’humain, non, c’est comme... Un clipoti. Mais siiii vous savez, on dit le clipoti de l’eau sur les rochers, un truc du genre !

Je vous jure que ce mot existe !

... Ou alors c’est un clapotis... Oui je crois que c’est clapotis.

En tous cas, on rit un petit moment, puis on se calme. Unasaë me regarde d’un air insistant... Comme s’il voulait me demander quelque chose, mais n’osait pas le faire.

-Una ? Un problème ?

-...

Il sourit, et murmure quelque chose de manière inaudible.

-Hein ?

-Faufan, fa’yanferau yuoe omnë !

Il mime le geste de tout à l’heure, parler, et me montre. Puis se montre.

-Tu veux que je parle puis toi ?

-Schoaë schoaë schoaë !

Il secoue la tête, mime parler, et nous montre... Tous les deux ?

-Parler tous les deux ?

-Plaaa, Etian !

-Oh je sais ! Tu veux parler comme je viens de le faire !

-Schioë !

-Oui ?

-SCHIOËËËËËËËËËËË !!!

-Bah il fallait le dire plus tôt !

Il pousse un soupir interplanétaire, je ne peux m’empêcher de rire à nouveau.

-Mais allez dit moi Una !

-... Faplaefun.

Il soupire.

-Faufan Väle...

-Väle ? Tu veux parler d’elle ?

-Schioë...

Il se met sur le dos, les mains sur son ventre, et regarde le plafond, l’air soudainement triste.

-Kusiya, fafvëfpleshë umnë ille shimnunn, bliov lleleoeno umn mnëni uaan meaoaey fa’aluiiuav...

Il... Il pleure ?

Il pleure ! Il lâche une larme sous l’eau ! Ou plutôt, en réalité, c’est si blanc qu’on dirait... Du sel. Oui, il lâche du sel au lieu de pleurer, comme Fey lâche de la sève !

-Väle esheli fafvëfpleshë o’esh laevo moevin einamnalu...

En continuant à pleurer, il me parle. Hélas pour moi, il me parle trop vite pour que je puisse tout retranscrire ici. Retranscrire tout ce qu’il me dit est impossible...

Mais il me parle. Longtemps. Plusieurs larmes de sel coulent le long de ses joues bleues. Il me fait horriblement de peine...

Pendant un long moment, je massois, serrant mon sac contre moi, et ne bouge pas. Je me contente de le regarder, sans rien faire.

Il parle et parle et parler, sans aucune pause...

Puis d’un coup il se redresse... Et plaque ses mains contre son visage.

J’ouvre d’immenses yeux. Je flanque mon sac dans mon dos, et m’approche de lui.

-Hey, Una, ça va ?

Il retire ses mains... Et je vois littéralement des mers de sels couler le long de ses joues.

-Una !

-E-Etian... laë umn mnu plamnun faifsh... Väle... Väle...

-Shhhh...

Je le serre immédiatement contre moi.

Quoi ? Je suis pas un monstre ! Una pleure comme ça, je ne peux pas le laisser... C’est au-delà de mes forces, excusez-moi !

-Mnai ?

-Arrête de pleurer Una. Ça va aller, d’accord ? Ça va aller.

-Etian...

Je sens ses mains passer dans mon dos. A cause de la bulle, je ne les sens pas directement sur moi, mais je sens qu’elles sont là. Je souris un peu.

-Peut être que Kusiya se trompe un peu qui sait ? Peut être qu’elle a confondue Väle avec une autre ? Väle cruelle me surprend tout autant...

-Eshu ille plaiashyë filifela omnë ille ashemnëfa Atalanta... Fa’yanferau ploauia bliov...

-On éclaircira ce mystère, d’accord ? Demain, nous serons reposés, les informations auront eu le temps de mariner un peu, tu verras on pourra mieux réfléchir, d’accord ?

-Uanmnië.

Unasaë me recule un peu, et me regarde en souriant.

-Faplaefun, Etian.

Je souris en comprenant ses mots.

-Mais de rien, Una.

Je retourne alors vers mon lit, m’allonge, et regarde Una une seconde.

-Je t’aime bien Una.

-Umn amemnio Etian.

Il me regarde à son tour.

-J’espère que tu vas bien dormir... Pour ma part, je vais essayer de piquer un petit roupillon.

Je ricane en serrant le sac contre moi. Il me murmure doucement quelque chose.

-Je ne comprends pas ce que tu dis mais étrangement, je me sens rassuré.

On se regarde tous les deux.

-Bonne nuit Unasaë.

-Kemiao pliya Etian.

Je ferme les yeux, pensant à autre chose. A Lionie, toujours dans mon sac, à Fey, dans la chambre d’en face, à ma grand-mère, qui m’attends à la maison...

Et en repensant à toutes ces petits choses qui me font du bien, j’arrive, petit à petit, à plonger dans un sommeil profond.

Je n’ai aucun rêve. Aucun cauchemar. Je ne fais que dormir, ce qui est bien suffisant.

C’est agréable de dormir, de ne se soucier de rien durant un instant... Ca fait un bien fou.

Et puis, d’un coup, sans trop d’explications, je me réveille.

Nous sommes le lendemain.

Et nous devons partir.