Les Elémentaires
Petite note pour ensorceleurisee : Contente de lire que ça te plait toujours autant <3 Bonne lecture !
Petite note pour Mimicook : C’est pratique vu qu’on parle en privé j’ai pas à faire des pavés de trois kilomètres XD Bref ! J’aimerais qu’on donne de l’amour à Kafflef, le pauvre chou… Et pour la langue, il y a que 12 lettres pour l’instant… Attends de voir les autres XD Et NON Fey n’est pas une princesse. C’est la fille du chef, c’est pas une princesse ! Et Fajro n’est pas au village, qu’est ce qu’elle irait foutre au village XD Bref, retournons à nos macaronis, c’est parti !!! (Oh mince je suis si fière de ça oskour)
Petite anecdote : Durant ce chapitre, je me suis retrouvée sans le vouloir avec 8 traductions différentes du mot « jamais » XD La version qui reste est « arorev », mais j’ai eu pendant un moment « wievko », « rallar », « araire », et d'autres que j'ai oublié XD Je suis pas douée…
Bonne lecture à tous !
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Fey se tourne vers moi, l’air grave. Elle baisse les yeux. Mais sans les fermer… Comme craintive.
…
C’est que maintenant que je remarque qu’elle n’a même pas de paupières ! Elle ne peut pas fermer les yeux !
Je secoue la tête. Etian, ce n’est DEFINITIVEMENT PAS le moment de penser à ça.
-Venir ?
-Oui, oui, une seconde.
Je m’approche. Alors ça y est, je vais voir ce fameux village, l’endroit ou Fey est sensée vivre…
Et alors… Je fais un pas… Un autre…
Et enfin… Je tombe sur…
…
…
… ?
Une clairière ?
C’est… C’est littéralement… Une clairière… Juste une très, très classique clairière. Une très jolie, oui, mais c’est tout de même une clairière.
Non, je… Je suis pas déçu… C’est faux…
J’avance d’un ou deux pas. Je regarde partout. Non, non il n’y a rien de plus. Comme si personne n’était là…
-Fey, c’est normal ce vide ?
-Non… Avoir peur, peut être…
Fey se place au centre de la clairière.
-Ohé ?! Ou être vous ! Crie Fey
Je croise mes bras. Je suppose que mon rêve va bientôt…
-Kei kuensch ?
Je me retourne… Et cligne plusieurs fois des yeux.
-Une… Une fleur ? Je fais
-Yu wvveu wef iulla ? Murmure la fleur
Je regarde la… LES fleurs devant moi. La personne (on va dire que c’est une personne) est toute petite. Très sérieusement, je dois faire le triple de sa taille, du haut de mon pauvre mètre 80.
Si je dis les fleurs, c’est parce que sur ce petit corps vert semblant à de la mousse, il y a des dizaines et des dizaines de fleurs blanches. Ses yeux sont même faits de pollen noir, entouré de pétales.
-Tu es une fleur ? Je demande
-Ei ? Fais la fleur
-Etian.
Je vois Fey se mettre à genoux à côté de moi.
-Yu fiwel weiwyv, Fey ? Via yaui kwy joa raschaf iulla ? Souffle la fleur
-Iae, via wirffyf, Kawa. Ef ewyrlly ui elfu.
-…
Je me tourne vers Fey.
-Comment je lui dis bonjour ? Je demande
La sève aux yeux de Fey se met à briller. Elle sourit, et se penche à mon oreille, pour me murmurer :
-Toi dire : « Kelo, erif kyw Etian ». Vouloir dire, bonjour, moi être Etian.
-Ok.
Je me tourne vers la fleur.
-Kelo, erif kyw Etian ! Je lance
La fleur pousse un petit cri de surprise.
-Kei kuensch… Kwy all wi Eraear… Elle s’écrie
-Ef woel uvavauel, ei ! Sourit Fey
Fey se relève, et me tend sa main.
-Toi voir père moi. S’il te plait.
-Bien sûr. Je souris
Je lui prends la main, et elle m’aide à me relever. Fey fait un signe à la fleur.
-Ey willr ywlaker, Kawa ! Fait Fey
-Ey willr ywlaker, Fey ! Répond la fleur
Elle fait de grands signes.
-Ey willr ywlaker, Etian ! Reprend la fleur
Je me tourne vers Fey.
-Kawa dire « a plusse » ! Souffle Fey
Je ris un peu, et fait un signe en retour à cette Kawa. Elle est si chou ! Je n’aime pas vraiment les enfants, mais elle est très mignonne !
Ce village est bien vide, mais cette…
…
Je tourne ma tête.
-Oh. Alors c’est là que vous étiez. Je fais
-Bonjour ! Reprend Fey
Devant moi, des dizaines et des dizaines de… De plantes. Je vois des arbres, aussi grand que Fey, voir plus grands de deux, trois têtes… Je vois des espèces de buissons, plus gros et bourré de feuilles. Je vois des fleurs, très petites, de toutes les couleurs.
Je peux être honnête ?
Ça doit être la plus belle chose que je n’ai jamais vu.
Tous ces gens sont si différents, si uniques ! Je veux dire… Il y a des fleurs jaunes aux grandes pétales, juste à côté de petites fleurs blanches adorables, et même les arbres ont différentes couleurs de troncs ! Sans rire, c’est juste…
Incroyable.
Bouche bée, immobile, je peux juste… Les observer.
-Qui… Qui sont-ils ? Je demande
Je me tourne vers Fey. Elle sourit.
-Voici village.
Elle me prend la main. Je n’arrête pas de fixer toutes ces plantes…
Et enfin, je remarque une chose.
Tout ces plantes… Aucune, et je dis bien AUCUNE ne ressemble à celles des environs. Par-là, je veux dire que les arbres entourant la clairière ont des troncs différents des arbres qui sont vivants devant moi.
Je me tourne vers Fey.
-Vous… Vous venez d’où ?
La sève de ses yeux devient triste. Non, moi non plus je ne sais pas comment c’est possible, exactement… mais elle semble triste.
-Venir Alpes. Tous venir Alpes.
-Vous avez tous du partir ?! Je m’écrie
Fey hoche la tête.
-Avkor, père moi, amener nous ici.
-… Je… Je suis désolé…
Je baisse la tête. Alors ceux de ce village sont des survivants de… Des Alpes… Des incendies…
D’abord, je suis confus. Triste. Mais ce n’est qu’un rêve, rien de tout ça…
Je regarde toutes ces plantes, aux airs aussi confus que moi. Je doute, je doute, je doute…
Puis, je me frappe le visage.
-Etian ! S’écrie Fey
-Via uvawokllisch …
-Kei kuensch iulla !
-Wius er allaov ui fiwell ?!
-Fey… Uwyfk llaer via Fey kwy…
Non…
Je me frappe à nouveau.
-Etian ! Pourquoi ? Demande Fey
-Uwyfk a kralliollia kuenschi ?
-Waruw ef wveuf yav…
-Krif Avkor ! Krif Avkor !
Je me frappe une troisième fois. Si fort que je sens ma joue rougir. Ma paume est tout aussi rouge.
Je respire plus fort. Non. Ils n’ont pas disparu.
-C’est pas un rêve, Fey…
-Hein ?
Je la regarde droit dans les yeux.
-C’est pas un rêve. J’ai beaucoup d’imagination, mais à ce point ? Certainement pas.
-Que… Toi dire ?
-Je dis que c’est pas un rêve ! Tu… Vous… Je commence
Je me tourne vers toutes ces autres plantes. Je crois que je tremble un peu, mais je suis pas sûr.
-Vous existez pour de vrai… Pourquoi vous êtes… pourquoi on a jamais entendu parler de vous ! Je comprends plus rien, je…
Je recule de plusieurs pas.
-Etian… Tente Fey
-Pourquoi personne ne sait pour vous ? Vous êtes… Vous êtes… Je reprends
-…
-Vous êtes magnifiques.
Je me redresse enfin.
-Vous êtes magnifiques. Vous êtes incroyables. Pourquoi personne n’a jamais entendu parler de vous !
-Toi… Toi penser…
-Bien sûr que je le pense ! Je veux dire… Fey ! Regarde-toi ! Regarde-les !
A vrai dire, je n’arrive pas à quitter les plantes des yeux.
-Si je ne vous avais jamais rencontré, je l’aurai regretté toute ma vie.
-Etian…
Fey s’approche de moi. La sève de ses yeux… Coule de ses yeux. Elle sourit.
-Merci… Toi être magni… Magnifique aussi.
Elle se plonge alors dans mes bras. Je rougis un peu, puis la serre en retour.
J’arrive pas à croire… Que c’est pas un rêve. Que tous ces gens existent. C’est juste… Incroyable. Pourquoi personne n’était au courant !
Qu’est ce que j’ai de spécial, pour les avoir vu en premier ?! Pourquoi moi ?! Je… Je ne mérite pas de…
Je redresse la tête. Les plantes… Je souris. Je suppose que leur village n’est pas vraiment un village… Je pense juste que cette clairière n’en est habituellement pas une.
Si, si, vous voyez ce que je veux dire.
-FEY !!! LAEJLL EFA UOFOWAI !!!
Je sens Fey se raidir contre moi. La foule s’écarte, laissant passer…
…
Je crois que j’ai rarement eu aussi peur de ma vie.
-Krif Avkor ! Lancent toutes les plantes en s’inclinant
C’est un arbre, assurément. Sans doute un saule, son tronc ressemble à celui de Fey. Ses yeux sont de la même sève, ses cheveux des mêmes feuilles.
Son crâne, par contre, est plus grand. Enfin… On dirait que quelque chose part du dessus de son nez, pour aller au-dessus de sa tête. Ça lui fait comme… Une couronne, au-dessus de la tête. Une couronne qui ressemble à deux branches liées.
Cependant, je remarque qu’il n’a pas de gemme comme Fey, en haut de son torse. Maintenant que j’y pense… Fey est la SEULE à avoir une gemme, solidement plantée dans son corps.
Oh ! J’ai oublié un très, très léger détail !
IL FAIT AU MOINS TROIS METRES !!!
Sans rire, il me surplombe totalement, alors qu’il est à une dizaine de mètres de moi ! Je recule même un peu, tant sa présence est imposante. Et je déglutis. Bien sûr.
-Père. Terre
-Fey.
Fey s’avance un pas décidé. Elle lève la tête, déterminée. Elle… Elle serait capable de me faire peur, avec une aura pareille !
-Voici Etian. Humain moi trouver plusse loin.
-Erif iwyf ekoevi ! Erklura wirffyf uwyfk kei’ef iulla, vakwr !
Fey se fige. Mais elle ne perd pas courage.
-Lui pouvoir aider ! Lui pouvoir voir Fajro sans mort ! Lui pouvoir aller Feu ! Si nus amener Etian à Feu, lui parlir avec Fajro, Fajro esspliquer lui pourquoi elle attaquer nus !
-… Waruw all wi yu aiw kuensch, Fey ? Demande le chef
-Car Etian pas com… Ce…
-Comprendre ? Je souffle
Seigneur, le regard que viens de me lancer le chef… Je regrette d’avoir ouvert ma bouche.
-Comprendre ! Etian pas comprendre Terre ! Reprend Fey
-Erif aykkai arorev fyllisch feik iulla ar avkeschra, Fey.
-Père, vous avoir…
-ALL WI AIW ERAEAR, FEY ! Terre
Sa voix est si lourde et grave… Je ne peux m’empêcher de reculer un peu. Mais Fey demeure statique.
-Non.
-Wius ? Insiste le chef
-Moi pas parler Terre car Etian pas comprendre Terre.
-Klasch ifrolev !
-MOI PAS VOULOIR VOUS PARTIR GUERRE !!!
Elle avance d’un pas.
…
Une seconde, une guerre ?!
-Moi pas vouloir vous mort ! Si vous partir guerre contre Feu, vous mourir ! Etian… Seul… offeivuvio ! Fajro écouter lui, F…
-Aweiki iweusch Fajro.
Le chef… Serre les poings ? On dirait que c’est le nom « Fajro » qui le vexe. Enfin vexe… Je l’interprète comme une vexation, c’est peut-être pas ça.
-Fajro woel verrall, uwuvk.
-Fajro… Fajro amie toi… Murmure Fey
…
Fajro… Amie toi…
Fajro… Amie… Chef terre.
…
…
…
FAJRO LA REINE DU FEU EST UNE AMIE DU CHEF DES PLANTES ?!
Mais comment c’est biologiquement possible ! Comment une fille faite de feu peut devenir amie avec un mec fait de plante ?! Une minute, je pars du principe que la reine de Feu est faite de Feu… Si ça s’trouve, c’est même pas pareil… Peut être qu’elle ressemble à une flamme bleue, ou de la lave ?
Je me creuse l’esprit pour rien, ce n’est pas le moment de penser à ce genre de choses !
-Fajro waki evejerfie e ui ryvoschiere. Ui vuvy aiw kriry, Fey.
Il se baisse un peu, et pose sa main sur la joue de Fey. Il semble réellement… Inquiet.
-Pour aider nus… Besoin Etian.
Elle se tourne vers moi.
-Lui parler Fajro sans mort…
-Fey…
-Père… Si toi amener nus, moi et Etian, a Fajro, nous pouvoir parler elle.
-Av yu lreku ke yu vyyv falluo e iwallro rruw ? Demande le chef (enfin à en juger par son ton de voix)
-Fajro pas méchante…
-Veiviw owerial, ei ?
-Pas méchante…
Le chef se redresse. Il semble écouter Fey, c’est un point positif… J’aurais bien aimé avoir un père comme ça, tient.
Arbre ou lampe de chevet, je m’en fiche. Ce chef… Ne me semble pas si terrible.
-Fey. Wov Fajro e’woel veiw owerial, af aykkai orware oer av kuensch. Af ve ui fykke veiviw ryvoschiere aiw kriry.
-Père…
-Yu fykke arorev fyllisch raschaf av kuensch iulla. Yu wissy ke ky kuensch syv ky wosafilo.
-Non, père, ils…
-Erif weryk wuschai wyrwy loswarer e ef.
-Non !
-Ef ui llolle wov erif ve weuf werwy !
-Etian gentil ! Etian aider nus ! Et…
Le chef coupe Fey… En la frappant au visage. Je reste figé une seconde. Fey tombe au sol sous le choc.
-F-Fey ! Je m’écrie
Je m’approche un peu d’elle, mais je me rappelle que le géant est juste devant moi… Alors je n’ose pas bouger.
-Kuensch, yu weryk wuschai ferwev.
Il approche de moi. Menaçant. Je recule d’un pas.
Soudain, il attrape sa couronne. De ses deux mains. Il brise sa couronne en deux. Deux branches se trouvent dans ses mains.
Il abat ses bras brusquement. Et par je ne sais quelle magie noire… Les deux branches deviennent plus grandes. Comme deux poignards. Quant à ses épaules… Elles semblent plus petites. Quelque part, c’est comme si du bois de ses épaules s’étaient retrouvés dans ses branches.
Il s’approche de moi, et lève les bras… Les deux branches, semblant à des poignards… Je…
…
Ça y est ? Je… Je vais mourir ?
C’est pour ça qu’il semblait si nerveux ? C’est pour ça qu’il… Qu’il a frappé Fey ? Parce qu’il se mettait en travers de sa route ? J’aurais jamais du être ici, c’est ça ?
Non, non, je veux pas… Je veux pas mourir… Je veux me réveiller ! Non, c’est même pas un rêve ! Je vais vraiment crever ici, sans personne pour m’aider, et personne ne trouvera mon corps…
Peut être qu’ils vont me dévorer, peut être que je vais servir d’engrais…
Je ferme les yeux. Je suis désolé, Grand-mère, je serais… Je serais très, très en retard pour le diner… J’aurais jamais dû y aller… Je t’aime…
Ses poignards s’abattent sur moi. Le temps semble s’arrêter. J’ai envie de pleurer, de crier, de m’enfuir… Mais rien ne vient. Rien pour moi…
Et rien sur moi.
J’ouvre les yeux.
Fey est devant moi. Son bras droit est soudain bien plus petit, comme si on lui avait arraché quelque chose. Quant à son bras gauche…
Elle… Elle tient une branche dans sa main, elle aussi ! Elle bloque les deux poignards avec ! Comment c’est possible ?! C’est quoi, une branche bionique qui sert d’épée ?!
-Comment… Je tente
-Fey… Wius yu waweikisch… Reprend le chef
Fey ne répond pas. D’un geste, elle repousse les poignards. Elle se redresse, et frappe de sa paume droite le menton du chef. De son père.
Surpris, le chef recule un peu. On entend un énorme « crac ». Fey recule. Elle range son épée/branche sur son bras droit, qui redevient relativement normal. Elle recule de plusieurs pas. Je reste immobile une seconde.
Mais je sens la main de Fey prendre la mienne. Elle commence à partir, m’entrainant dans son élan. Elle me crie alors, déterminée, inquiète, pressée…
Forte.
-Enfuir, maintenant !