Les Elémentaires
Bonjour tout le monde ! J’espère que cette fic vous plaît, et que vous voulez savoir la suite ^^
Enfin… Si je parle ici c’est parce que j’ai une info. Il n’y aura pas de chapitres la semaine prochaine, car je participe à la Igraph’s Week du 8 au 14 mars ! Une semaine comme j’en ai déjà fait avec Claude et Dedue du jeu Fire Emblem : Three Houses, mais cette fois ci sur le couple : Ignatz X Raphaël
N’hésitez pas à jeter un coup d’œil si vous connaissez… Et même si vous ne connaissez pas, il y en a un spécial le quatrième jour ^^
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture de ce premier chapitre !
(PS : Les petites étoiles signifient soit un passage de ma voix au chapitre en lui même, soit une ellipse dans le récit)
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Je m’appelle Etian Irving.
Je suis un ado comme les autres. Je vis comme les autres, je m’habille comme les autres, je respire comme les autres. Lorsque je me regarde dans le miroir, le matin, je me dis :
« Bon sang, qu’est ce que je suis banal ».
Tout en moi est banal. Mes cheveux bruns sont banals. Mon sweat gris est banal. Mes jeans bleus sont banals. Mes yeux verts sont banals.
Le seul détail qui pourrait sortir de l’ordinaire est cette gemme rouge ou orange. De l’ambre, je crois, que j’ai trouvée dans le jardin. Une jolie pierre parfaitement ronde. Ma grand-mère a payé quelqu’un pour en faire un pendentif.
J’aime penser que c’est juste ce détail qui me différencie des autres.
Mais quelque part, est ce que je veux vraiment être différent des autres ?
… Cette description de moi est absolument terrible. Attendez, je recommence.
Je m’appelle Etian Irving.
Fils de… Deux Irving, du coup ? Ou un et demi, si on ne prend pas en compte le mariage ? Mais surtout fils de Sirel Irving. Pas vraiment fils, sûr, c’est ma grand-mère. Mais je vis chez elle.
Non, mes parents ne sont pas morts dans un accident étrange et non justifié, ou tué par la mafia italienne, non je n’ai pas eu l’histoire la plus triste (et clichée) du monde.
Mes parents sont juste des c*ns. Alors je suis parti. Et ils ne m’ont pas cherché. Bref, je suis là maintenant. Et c’est pour le mieux.
Je suis un lycéen. 17 ans, citoyen (ou presque ?) français. Je vis au beau milieu de l’auvergne. Entouré de volcans. C’est vraiment chouette ici, j’aime beaucoup.
Je pense que c’est grâce à cet endroit que j’aime tant la forêt.
Je me regarde encore un peu dans le miroir. Je ne suis pas narcissique, mais j’aime bien regarder mes yeux. Ils sont beaux. Sûr, personne dans la rue ne vas me dire « Etian, qu’est ce que tu as des beaux yeux » !
Ça serait flippant.
Mais je les aime tout de même.
…
…
…
Ça doit bien être mon seul argument positif dans ma conquête de relation.
Je sors enfin de ma chambre. Il est relativement tôt, 8 heures pour un samedi, mais je n’aime pas paresser au lit.
Ma grand-mère, en revanche, ne doit pas encore être levée. La pauvre se fait bien vieille… Elle est en plutôt bonne santé hein ! Mais elle a de plus en plus besoin de dormir, elle est si souvent fatiguée…
J’arrive dans la cuisine. Notre maison est très simple. Pas d’étage, une cuisine, un salon, trois chambres, une salle de bain, et un couloir qui relie toutes les pièces entre elles.
Et un débarras. Pour… Plein de trucs.
Je ne sais pas vraiment quoi faire. Je m’apprête à m’installer devant la télé pour regarder une émission bidon en attendant midi…
Mais je remarque un petit mot sur la table du salon. Je me penche un peu.
« Etian, mon chéri, puisque tu es très probablement réveillé, pourrais tu partir chercher du pain ?
Bisous mon chéri
Ta grand-mère favorite »
Je ne peux m’empêcher de sourire. Je repose le petit papier, attrape un stylo plus loin, et continu :
« Déjà parti ^^ »
J’adore ma grand-mère.
De toute manière, je n’avais rien d’autre de mieux à faire alors…
Je me lève, attrape précipitamment des baskets, et sort. Moi et ma grand-mère vivons plutôt loin du centre-ville. Mais je suis un rapide.
Je marche un peu dans les rues. Il fait gris. Les nuages couvrent le peu de soleil qu’il y a. C’est vraiment une journée à rester couché…
J’enfoui mon visage dans mon sweat. Il fait plutôt froid… Et je déteste, déteste avoir froid ! Je crois que je préfère encore avoir chaud ! Quoique, les deux sont insupportables…
Je marche en silence. Je n’aime pas vraiment la musique en marchant. Je préfère le silence relatif. J’ignore un peu pour…
Je me fige. Je viens de voir quelque chose devant moi… Hehehe…
Allez Etian, cette fois, c’est ton moment.
Je me recoiffe rapidement, m’étire un peu, et part en avant… Ou plutôt, part à la chasse.
Une jeune fille de mon âge. Elle est seule, et boit un café sur un banc. Comment c’est son nom déjà… Allez, Etian, je sais que tu l’as déjà vue en cours…
Ah oui ! Nora !
Alors, chère Nora… Je n’ai jamais eu l’occasion de te parler, mais tu vas voir, tu ne pourras plus jamais m’ignorer.
-Bonjour, Nora !
Je me place devant elle, alors qu’elle lève ses yeux noirs sur moi.
-Bonjour ? On s’est déjà vu ?
Aïe. Un point en moins.
Allez, Etian, je sais que tu peux le faire.
-Eh bien, si je me souviens de ton nom, c’est que nous nous sommes forcément déjà vus.
-Est-ce que tu te souviens de toutes les filles auxquelles tu as fait ce discours ?
Réfléchis, réfléchis, réfléchis…
-Seulement celles avec d’aussi beaux yeux que les tiens.
Et m*rde.
-Haha. Hilarant. Elle répond
-Hehe, désolé, c’était peut-être un peu naze. Je réponds en plaçant une main derrière la tête
-Effectivement. Au moins tu as le talent de le reconnaitre.
Elle sourit. Elle sourit ! Tout espoir n’est peut-être pas perdu !
-J’essaierais de me souvenir de toi pour la prochaine fois. Ton nom ?
-Etian.
-Etian. C’est pas si mal. Elle sourit
Elle fait un clin d’œil. Etian, tu n’as jamais été aussi près du…
-Nora !
-Ah, te voilà !
Nora termine son café, et se lève. Je me retourne, et perd mon sourire.
Oh. Un autre prétendant.
-Salut, Lex ! Ça fait longtemps ! Lance Nora
-Trop longtemps ! Répond l’autre
J’enrage intérieurement. Vas-y, vole-moi ma future femme, je vais pas t’en vouloir ! Fichu… Lex ? Quoi, t’as trois lettres dans ton prénom tu te sens plus c’est ça ?!
… Bon si je commence à avoir des arguments aussi nuls c’est vraiment que je commence à m’énerver.
-Désolée, Etian l’inoubliable, je dois te laisser. A plus ! Elle fait
-A plus. Je réponds
Je fais un petit signe, et les deux disparaissent. Ils ne se tiennent même pas la main ou quoi, mince ! Qui c’est ce type ?!
Je soupire finalement, lorsqu’ils sont assez loin pour ne pas m’entendre.
Et me voilà inconnu-zoned…
Je soupire, et me rédige mollement vers la boulangerie. Moi qui pensais enfin trouver une fille, non, bien sûr ! Il faut que le premier pécore du coin me la prenne ! Fichus paysans, toujours à se…
…
Je… Je crois que j’ai dévié. Un peu trop.
Je pars, traînant un peu la jambe. Voir une fille si tôt, c’était une aubaine ! Une chance si rare ! Je suis tellement tellement déçu… Enfin, c’est pas comme si je pouvais y faire grand-chose de toute façon.
Je soupire. Cependant, en relevant la tête, je remarque quelque chose… D’intéressant.
Sonia et Mona. Deux filles dans ma classe. Elles, elles se souviendront de moi, on a travaillé en groupe, après tout ! De toute manière, je ne suis plus à ça près, je me suis déjà fait inconnu-zoned…
Ça fait mal de se faire inconnu-zoned. Mais j’ai connu des gens qui ont été family-zoned. Et CA, ça fait mal. Je n’ai pas encore eu la chance de connaître le célèbre : « T’es comme un frère pour moi ».
Enfin. Ça ne sert à rien de cogiter comme ça, j’ai deux sublimes dames qui n’attendent que moi !
Elles sont en train de parler tranquillement. Etirons nous un peu… La boulangère peut attendre. (Enfin… Roger, 49 ans peut attendre. Même pas le droit à une boulangère, ici.)
Je me recoiffe un peu. Cette fois, je suis confiant ! Ce n’est pas la première fois que je leur parle, je dois leur avoir laissée une forte impression. J’en suis certain.
-Bonjour, vous deux.
-Etian ? C’est toi ?
-Comment va !
Elle me sourit, et m’invite à les rejoindre. Ah, Mona, quel rayon de soleil.
-Ca va. Et vous ! Ça fait trop longtemps.
-Oui, je suis d’accord ! Tu nous as manquée ! Pas vrai Sonia ? Demande Mona
-Sûrement. Je suppose. Répond Sonia
Elle sourit à son tour.
-Alors, depuis le temps ? Reprend Mona
-Oh, rien de bien spécial. Je fais
Je place mes mains derrière ma tête. Les filles a-do-rent ça.
-Je vis ma vie, voilà tout. Rien de vraiment intéressant.
-Oh je t’en prie, Etian, pas de ça avec nous ! Fait Mona
-Mais et vous, que faites-vous ici ? Je demande
-Nous attendons quelqu’un.
Sonia rougit très, très légèrement et détourne la tête. Moi, je me fige.
Oh non… Encore un, sérieusement ? Il peut pas y avoir moins de mecs dans cette foutue ville, non, vraiment pas ?
Je rage un peu intérieurement, mais je ne le montre pas. Si je commence à enrager, je vais leur faire peur, et ça va mal se passer.
-Oh ? Et puis je savoir qui est l’heureux élu ? J’insiste
-Oh, eh bien c’est… Commence Mona
-Mona ! Coupe Sonia
Elles se mettent à rire. Je les accompagne, sans trop d’envie. Cependant, en 4 ans de technique, j’ai appris à rire pour de faux sans me faire repérer.
-Tiens, mais ne serais ce pas ton prince charmant ? Lance Mona
Je me retourne. Et je saisis le concept de rival. Yeux bleus, cheveux noirs, visage allongé, bien fringué, derrière moulé…
Il est p*tain de sexy, le sale type.
-Salut ! Il lance
-Hey ! Comment va ! Sourit Mona
Les deux charmantes filles à mes côtés se lèvent. Mona se tourne vers moi.
-Eh bien, nous allons devoir te laisser, Etian ! Elle fait
-A la prochaine ! Renchérit Sonia
-Bye, j’espère vous revoir vite ! Je réponds
Je fais un petit signe de main, en voyant mes chères amies partir. Le mec ne m’a même pas fait un mot. Il se croit mieux que moi parce qu’il s’est fait refaire le derrière c’est ça ?!
Mais, alors que je baisse la tête, j’entends clairement ce gentil fils de sa maman dire :
-C’est qui lui ?
Et pire. Sonia répond.
-Oh, c’est rien. Laisse tomber.
…
« C’est rien ».
Ça fait mal, « c’est rien ».
Je soupire, et me relève. Avec toutes ces bêtises, je n’ai même pas acheté mon pain.
Je marche mollement vers la boulangerie. Je n’ose même pas lever le regard. Pourquoi les filles s’obstinent elles à me considérer comme rien ? Je ne suis pas rien !
J’ose lever les yeux pour me regarder dans une vitre. Une boutique, peut-être, je m’en fiche. Mais je vois mon reflet.
Je ne suis pas rien ! Je suis Etian Irving, je suis plutôt beau gosse, et… Je sais pas ce qui leur faut.
Que j’aimerais avoir une copine…
J’arrive devant la boulangerie. J’aborde un sourire narquois. Même Roger, 49 ans pourrait devenir mon ami à ce point. Je suis si bas en charisme ? Nah, je suis confiant en mes capacités.
Ce sont elles qui sont insensibles, voilà tout.
-Bonjour jeune homme. Que puis-je faire pour vous ? Demande Roger
-Une baguette pas trop cuite. Je réponds
-Tout de suite !
Il est sympa Roger tout de même.
Il me tend une baguette, je lui tends quelques pièces. J’attrape le pain, et commence à reculer.
-Merci, Roger.
-Hein ? Roger ?
Je sors de la boulangerie sans attendre. Puis, une fois dans la rue, je me fige…
Et éclate de rire.
Il n’y a personne à cette heure-là, je peux me le permette ! Et puis ce que je viens de faire est si ridicule, bon sang, je suis le pire… Pfff…
Il ne s’appelle même pas Roger !
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J’arrive enfin chez ma grand-mère. Je regarde rapidement l’heure sur mon portable. 10 heures. Je suis vraiment resté aussi longtemps dehors ? Pauvre grand-mère.
-Te voilà enfin, Etian.
Je relève la tête. Ma grand-mère est devant la télé.
-Désolé, grand-mère, je suis en… Je tente
-Vient voir les infos. Elle coupe
Oh.
Lorsqu’elle parle sur ce ton, je sais que c’est sérieux. Habituellement, elle est toute gentille… Les seules fois ou elle ose lever la voix, c’est lorsque je casse quelque chose.
C’est arrivé deux fois. Ça fait 4 ans que je vis ici.
Mais ce n’est pas de ma faute, je n’ai rien fait de mal ! Quoiqu’il se passe je n’ai rien fait ce coup-là !
… Pas vrai ?
Quoi, c’est parce que j’ai dragué trois filles aujourd’hui et une d’entre elle m’a traité de rien ? Non enfin depuis quand c’est un crime de vouloir séduire des jolies filles ! J’aime les filles, je veux juste leur faire savoir !
C’est criminel maintenant ?! Je croyais que je n’étais pas assez lourd pour les énerver…
Je pars la rejoindre, et soupire de soulagement en voyant ce qui est sur la télé. C’est « seulement » les infos.
Je m’installe à côté de ma grand-mère. Elle semble concentrée sur la télé… Je tourne mollement la tête pour regarder avec elle.
-Le feu se propage encore, et rien ne semble pouvoir l’arrêter. C’est hélas le cinquième ce mois-ci, après l’Amazonie, le nord de l’Italie, le sud de l’Espagne et au centre de l’Inde. Les pompiers sur placent n’ont pas accès au lac le plus proche, alors…
-Encore un incendie ? Je demande
Je me tourne vers ma grand-mère.
-La présentatrice l’a dit elle-même, c’est le cinquième ce mois-ci. Pourquoi tu m’appelles pour celui-là en particulier ? J’insiste
-Etian, comment peut tu être aussi froid ? Souffle ma grand-mère
Je soupire, attrape la télécommande, et éteint la télé.
-Etian ?
-J’ai acheté du pain. On devrait le manger, il est encore chaud.
-…
Elle reste en silence, et part plus loin.
Elle sait que quand je suis comme ça, ce n’est pas la peine de discuter. Et elle n’est pas comme mes parents, elle n’est pas idiote. Elle me laisse me calmer.
5 incendies, 1 mois. C’est pas normal. Ces temps-ci, des incendies explosent de partout, pire que des centrales nucléaires. Les experts parlent de réchauffement climatique ou je ne sais pas quoi.
Mais je sens, je sais qu’il y a autre chose. Je suis au courant que 2 degrés ça change une vie, merci ! Mais… Autant d’incendies en si peu de temps ? C’est trop bizarre. Et trois sont arrivés en Europe. Là, celui que la journaliste présentait, c’est dans les Alpes. Les Alpes pour l’amour de tous les dieux de cette planète !
Et ça me fait si mal au cœur.
J’inspire un bon coup. Ça ne sert à rien de paniquer ou d’y repenser plus que nécessaires. Je vais pas partir éteindre les feux avec un arrosoir non plus ! Je ne peux rien faire du tout.
Cependant, plus je regarde les infos, et plus je me pose cette question :
-Comment on en est arrivés là ?