Enquêtes à Mytoss

Chapitre 5 : Déchiquetés #5

1157 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/04/2018 17:17

Albert, Maria et Sam étaient réunis devant le domicile du juge. Ils attendaient devant le portail que quelqu'un vienne leur ouvrir. Devant eux se dressait une grande propriété privée. Une villa. Avec un grand jardin et une piscine à étages. 3 pour être précis. C'était une maison assez moderne, aux couleurs blanches et noires. Il y avait une grande terrasse qui surplombait la piscine. De l'autre côté du portail, une limousine attendait sagement que quelqu'un monte à bord.

Nos trois enquêteurs attendaient devant le portail. Ils sonnaient, mais personne ne venait leur ouvrir.


-Peut-être qu'il n'est pas là, s'enquit Sam.

-Quoi qu'il en soit, dit Maria, moi j'entre.

-C'est une propriété privée, dit Milton. Tu peux pas entrer comme dans un moulin.

-Peut-être mais on arrête pas de sonner ici et pas de réponse alors je vais toquer, on sait jamais, on aura sûrement plus de chance.


A peine posa-t-elle la main sur le portail qu'il s'ouvrit dans un grincement strident. Elle rentra dans la propriété tandis que ses deux collègues restèrent en arrière, les mains sur le portail, comme des prisonniers dans leur cellule. Maria monta les quelques marches qui la séparait maintenant de la porte. Une fois devant cette dernière, elle s'arrêta, sans la toucher. La porte était entre-ouverte. Elle fit signe à Milton et Digg avant de sortir son arme. Les deux autres s'approchèrent et sortirent leurs armes à leur tour.Milton fit un signe de tête à ses collègues. Il poussa la porte d'un coup d'épaule. Ils entrèrent tous trois dans le bâtiment avant de se séparer pour l'explorer. Après un temps, ils se retrouvèrent dans le salon.


-RAS

-RAS

-RAS, dit Milton, mais la maison est sans dessus dessous.

En effet, tout était dérangé. Comme si un cambrioleur était passé. Un ouragan. Sur la table du salon, il y avait deux verres à vin. L'un d'eux était renversé. Une petite flaque de vin rouge restait sur la table.


-On dirait qu'il n'est pas là, dit Ravel.

-Il risque d'avoir une bonne surprise en rentrant, dit Milton. J'appelle l'équipe scientifique.

-Attendez, dit Sam, c'est quoi ça ? Le juge Lynja ?


Digg se tenait devant la baie vitrée qui donnait sur la piscine. De la, on pouvait en voir les trois étage. Il était là. Le juge Lynja. Il gisait dans une mare de sang.


-Descendez voir, Sam, j'appelle la morgue.


Il descendit voir le cadavre, attendant l'arrivée de la morgue et de Mounio. Le corps arborait les mêmes marques que les précédents. Son cœur avait aussi été remplacé par une pierre. Mounio finit par arriver.


-Il n'y a pas de secrets, dit-il. Avec les différentes autopsies, je peux assurer que les pères Gordon et Jacques ont été tués par la même personne. Quand aux cinq cadavres dans les sous-sols de la cathédrale, ils ont été tués par quelqu'un d'autre.

-Comment peut tu en être si sûr ? demanda Milton.

-L'angle des blessures. Sur les cinq corps de la cave, les blessures étaient faites par un gaucher. Les pères Gordon et Jacques ont quand à eux été tués par un droitier.

-D'après les témoignages, Gordon était gaucher, dit Maria.

-Quel âge avaient les corps dans la cave ? demanda Milton.

-Entre 10 et 15 ans.

-Le père Gordon venait chercher des enfants tous les dimanches et les tuaient dans la cave de sa cathédrale, dit Milton. Mais pourquoi ? Et que viennent faire Jacques et Lynja là dedans ?

-Ça reste à trouver, dit Ravel.

-Regardez ce que j'ai trouvé, s'enquit Digg.


Il portait un pot dans lequel flottaient cinq cœurs dans un liquide jaune.


-Où t'as trouvé ça ? demanda Ravel.

-Bien en évidence sur son bureau.


Un officier entra dans la pièce.


-Vous devriez descendre à la cave, dit-il.


Ils s'exécutèrent et descendirent à la cave. Une fois en bas, ils virent de grandes étagèrent sur lesquelles étaient posés des dizaine de pots comme celui de Sam. Renfermant chacun cinq cœurs.


-Bon, dit Milton, imaginons. Gordon tue cinq enfant de l'orphelinat tous les dimanches. il enlève les cœurs qu'il donne ensuite au juge. Que vient faire Jacques dans tout ça ?

-Nous savons qu'il était riche, dit Sam. Il finance. Il finance l'orphelinat, et peut-être même la cathédrale de Gordon.

-J'ai du mal à croire qu'il ne fasse que ça, reprit Albert.


Il y avait une table au centre de la cave, sur laquelle étaient posés deux livres. Tous deux ornés d'un genre d'étoile. Sam ouvrit l'un d'eux.


-On dirait un registre, dit-il.


A l'intérieur, les pages étaient distribuées en trois colonnes : "date et heures" ; "nom et prénom" ; "signature". Ce registre renseignait que, tous les dimanches, à 17 heures, Gordon, Jacques, ainsi que le juge, se retrouvaient ici. Maria et Albert s'approchèrent. Ravel ouvrit le deuxième livre. A la première page, on pouvait lire, en gros, au centre, les mots "Efil-Imgal". Sur la page suivante, il était écrit : "Société cannibale de Efil-Imgal". Elle feuilleta les autres pages. Elles étaient remplies de schémas et de textes sur comment découper un corps, comment conserver des cœurs...


-Ils vouaient un culte aux cœurs, dit Ravel. Ils formaient un genre d'organisation cannibale qui garde les cœurs de ses victimes.

-Et si Jacques était l'investigateur de tout ça, le chef de cette organisation. Le juge serait un espèce de chaman qui utilise les cœurs. Gordon était peut être le sbire qui tue.

-Ça se tient, dit Sam. Mais pourquoi auraient-ils été tués ? Et par qui ? J'ai aussi du mal à croire que madame Krald n'y serait pour rien.

-C'est peut être l'éleveuse, dit Maria. Elle élève les enfants, les choisis avec x critères. On lui donne une semaine pour faire un choix. Une fois fait, elle appelle Gordon. Il attend dimanche pour aller chercher les enfants choisis. Puis il fait sont affaire.

-Mais il se font tous décimer uns par uns, dit Milton. Quel intérêt aurait-elle à tous les tuer ?

-J'en sais rien non plus, dit Maria. Mais que ce soit elle ou non la tueuse, on doit lui parler.

-Direction l'orphelinat youhou, dit Sam.


Ses collègues le regardèrent.


-C'était de l'ironie me regardez pas comme ça !

-On vous laisse finir seul Mounio, dit Milton.

-Pas de soucis !


Ils sortirent pour prendre le voiture et retourner à l'orphelinat. Ambellina était-elle la tueuse ? Si oui, ils l'arrêteraient pour ça. Sinon, ils l'arrêteraient car elle tape sur les enfants. Peut être aussi que le tueur était tout autre et qu'elle était en danger elle aussi. Que trouveraient-ils en arrivant là bas ? Un énième corps sans vie ? Ou une personne vivante ?


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