Mmm c'est confortable comme endroit, je me sens bien soulagée.
«Quand est-ce que sa va disparaitre ? » dit-une voix familière.
«-Pour que ça disparaisse entièrement quelques mois et encore je ne promets rien il peut rester quelques traces.» répondit une voix inconnue «Avec quoi vous lui avez fait ça? C'est à la limite du 3e degrés, la peau va noircir aux endroits qui ont été les plus exposés.
-Avec un chalumeau mais à la puissance la plus basse.
- Puissance basse ou pas une flamme reste une flamme, monsieur.
-Qu'est-ce qu'on peut faire pour accélérer le processus de guérison ?
-Hydrater la peau c'est le moins qu'on puisse faire.
-Est-ce que tu penses VRAIMENT qu'on est le genre de gars à avoir un pot de crème Nivea sous la main ?!
-Non, bien sûr monsieur, mais la jeune femme en a peut-être dans ses affaires.
-Ah ouai c'est vrai, pas con.»
J'ouvre les yeux et sans me méfier je me redresse pour m'asseoir sur qui semble être une table avec un fin matelas dessus.
« Putain Vaas où est-ce qu'on est ? » dis-je encore embrumée par l'alcool.
Je compris que quelque chose clochait lorsqu'un sourire malsain se dessina sur les lèvres et que l'autre homme rougissait à vue d'œil.
«Voila donc le fameux 90D, Curtiss vous pouvez partir... maintenant. »
L'homme, Curtiss partit, à mes yeux le plus vite qu'il le pouvait. Quant à moi, j'essayais tant bien que mal de cacher mes seins en me recroquevillant et en passant mes bras autour de mes genoux.
«C'étais qui ce Curtiss ? » dis-je pour détourner son attention pendant que je cherchais mon haut des yeux.
« -Un médecin.
-Je suppose qu'il ne travaille pas ici de son plein gré.
-Mieux vaut ça que d'être mort.
-Chacun son point de vue » tranchais-je.
Vaas s'apprêtait à répondre mais il fut coupé par la porte qui s'ouvrit en trombe. Par réflexe Vaas dégaina et pointa son flingue sur l'intrus. A mon avis il était près à tirer sur cette personne qui venait de le dérangeait dans sa conversation mais il arrêta son geste en notifiant que c'étais son patron. Hoyt entra dans la pièce d'un pas pressé, il était de toutes évidences furieux. Il fit rapidement le tour de la table pour inspecter mon dos.
« Putain Vaas, est-ce que tu réalises juste qu'on peut pas la vendre dans cet état, tu réalises qu'il va falloir plus d'un mois pour qu'elle soit vendable ?! »
Aussi longtemps que je vivrais jamais je ne m'habituerais à être désignée en ces termes, sur le coup j'avais vraiment l'impression d'être du vulgaire bétail. La phrase de Vaas me trottait dans la tête "Cariño, ici c'est exactement ce que tu es, un objet et tu seras traiter comme tel jusqu'a la fin".
«Dramatise pas Hoyt ! Comme ça on aura tout le temps de trouver l'acheteur qui en offrira le plus. T'a lu le dossier non ? A mon avis elle vaut dans 300 000 dollars à la base si on fait grimper on pourra atteindre les 500 000 » dit-il d'un ton serein
« Ouai possible mais tu veux en faire quoi pendant tout ce temps? Autant la tuer tout de su.. .
-Non ! le coupais-je brusquement
-Toi la gamine, la ferme ! T'as pas ton mot à dire.
-Non vous la ferme. Vous êtes venus me réveiller vers 8h du matin sur mon bateau, vous me retenez captive, je crève de faim, de soif et on m'a cramé tout le haut du dos tout ça juste le 1er jour ! Alors VOUS m'écoutez maintenant. Laissez moi faire mes preuves, faites moi passez une sorte d'épreuve, si je réussis vous me gardez en vie sinon vous me butez.
-Admettons on dit oui et tu réussi l'épreuve tu fais quoi après ?
-Je pourrais vous aidez dans votre "travail". Et on pourrais négocier des avantages genre la permission de porter un couteau sur moi si je réussis une autre épreuve ou si je fais un boulot pour vous.
-Putain de démocrates.. » intervint Vaas
Hoyt et Vaas se consultèrent du regard, je sentis l'espoir renaître de ses cendres tel un phœnix. Je m'étais surprise moi même en proposant se marché, Vaas avait l'air surprit aussi et avait écouté notre discussion avec ce qui semblait être de l'intérêt. Mais si Hoyt accepte le marché il faudra que je fasse attention, très attention. Je me remis en quête de mon débardeur. Je l'aperçu en boule par terre mais je trouvais que le moment était mal choisit pour se lever et exposer ma poitrine aux deux hommes qui débattent sur le fait de me laisser en vie ou non... Après quelques minutes qui me parurent interminables Hoyt et Vaas se retournèrent vers moi.
« - C'est d'accord, Vaas se porte garant de toi. C'est avec lui que tu verras ces affaires d'avantages . Ok ? Vaas fera ce qu'il veut de toi alors à ta place j'éviterai de faire n'importe quoi. Oh et j'oubliait, ne me parle plus jamais comme ça compris ?
Oui.»
Sur ces mots Hoyt partit en refermant la porte calmement cette fois. Vaas lui restait bras croisés, un sourire satisfait aux lèvres.
«-Tu peux me passer mon débardeur au lieu de rester planté là s'il te plait ? »
Il s'approcha de la boule toute chiffonnée qu'était mon débardeur, le ramassa puis me dit en me le montrant : « Sincèrement hermana, moi sa me dérangerais pas que tu sorte avec ça mais je suis pas sûr que tu sois d'accord. »
En effet, mon débardeur avait été découpé de la nuque et l'avant ne tenait que part une petite bande de tissu que les ciseaux avaient épargnés. Il avait été victime d'autres coup de ciseaux par-ci par-là.
« Merde, qu'est-ce que je pourrai me mettre y'a pas de vêtements dans cette cabane...
-La seule chose que j'ai à te proposer c'est mon débardeur.
-Sa fait combien de temps que tu le portes ?
- Putain, c'est soit ça soit tu sors les calebasses à l'air à toi de choisir .»
-Ok, ok, ok c'est bon envoie le !
-Viens le chercher » dit il en enlevant son débardeur
Vraiment, là il y avait de quoi devenir lesbienne sincèrement. Ah enfaite peut être pas. Je ne puis m'empêcher de laisse courir mes yeux sur ses abdos parfaitement dessinés et je remarquais un piercing étrier, une barre simple avec deux boules à ses extrémités qui traversait son téton.
À contrecœur, je m'approcha rapidement de lui un bras cachant ma poitrine tant bien que mal et l'autre tendu pour qu'il me passe le débardeur. Il me le tendit mais lorsque je le saisis, il ne lâcha pas mais tira. Ma force ne pouvant rivaliser avec la sienne je fus tirée vers lui. Le réflexe humain fut de mettre les deux mains en avant pour se retenir et ce qui devait arriver arriva. Il m'avait parfaitement réceptionné. Ses mains saisirent mes hanches et les miennes s'accrochèrent à ses épaules mais le "mal" était fait.
J'étais seins nus contre lui. Peau contre peau. Je voulais me détacher rapidement de lui et disparaitre sous terre le plus rapidement possible mais il en avait décidé autrement. Il me tenait toujours fermement par la taille et avait de plus encore le marcel en main.
«Mademoiselle a des problèmes d'équilibre ? dit-il avec un sourire pervers.
-Monsieur a des problèmes de libido ? répliquai-je au tac au tac.
-Si tu te portes volontaire pour régler ça y'a pas de soucis..
- T'es long à la détente, je t'ai déjà dis que tu ne m'intéresse pas comme aucun autre homme ici.
-C'est pas se que disaient tes yeux quand j'ai enlevé mon débardeur cariño...
-Cela ne déplait à aucune femme de regarder un homme musclé. Maintenant donne moi ton débardeur, s'il te plaît. » dis-je en tirant doucement sur son piercing
Il ne put réprimer un soupir, de plaisir ou pas, je ne saurai probablement jamais.
Je lui pris le marcel des mains et me retourna pour l'enfiler. Il était un peu trop grand, sur moi cela faisait vachement échancré sur les côtés et à l'avant. Il empestait le tabac et la transpiration mais c'étais ça ou rien.
Tu t'attendais à quoi ? C'était évident qu'il sentirait pas la rose son chiffon rouge !
«-Bon on va la passer cette épreuve parce que c'est quand même ma vie qui est en jeu là.
-Tu sais hermana y'a la torture physique et psychologique, ce matin t'as testé la première et là tu vas découvrir la seconde. »
Tient, tient il se la joue psychologue maintenant ?
Vaas sortit de la cabane, torse nu, et je le suivit à travers le campement en ne tenant pas contre des regards insistants des pirates. Le camp était assez grand et je n'en avait pas encore fait le tour. L'évasion avait l'air impossible, les pirates sont trop nombreux, il faudrait un miracle. Rares étaient ceux qui avaient le visage totalement découvert, la majorité se cachaient derrière des foulards rouges. C'était un peu comme leur "insigne".
Ils s'arrêtèrent devant une sorte d'estrade où des otages étaient alignés à genoux, ligotés et bâillonnés. Deux hommes et deux femmes en tout, surement deux couples d'amis. Ils s'agitèrent soudain comme s'ils sentaient l'aura de Vaas.
« -Nous y voilà hermana. dit-il en me tendant son arme
-Tu sais te servir de ça ?
-Tu me prends pour qui ?
-Ok, ok c'est bon je te laisse gérer.» Il vint se positionner derrière moi, mit ses mains sur mes hanches et me glissa à l'oreille « Maintenant je vais tous leur enlever un à un , leur foulard et leur bâillon et après tu décideras qui mérite de vivre ou pas.. »
Il s'approcha doucement du premier otage et comme prévu il lui redonna la vue et la parole. Tous un à un demandaient de les laisser vivre, qu'ils étaient juste des amis en vacances et qu'ils n'avaient voulut nous faire du mal. Nous... j'avais donc tant que ça l'air de faire partie de leur clan.
Tu as une arme à la main idiote !
J'hésitais, ils étaient parfaitement innocents l'un n'avait même pas essayé de me dissuader de tuer l'autre, le "spectacle" était désolant à voir. Vaas remarqua mon hésitation et commençait à s'impatienter.
«Hey hermana, va z'y c'est celui ou celle que tu veux, ton choix n'a pas d'importance. »
Pas d'importance pour nous, mais pour eux c'est totalement différent... Même si j'en choisis un au hasard, il y aura un mari ou une femme éploré(e).
«OH T'EST BOUCHÉE OU QUOI SALOPE ?! BUTE MOI UN DE CES CON PUTAIN C'EST POURTANT PAS SI COMPLIQUÉ QUE CA ! » s'énerva Vaas.
Je tirais rapidement la culasse pour me préparer à tirer puis positionna mon index sur la détente. Une des deux femmes se mit à réciter une prière en réaction à mon geste. Je m'approchais d'elle un sourire mélancolique au visage.
«- Madame, je suis désolée de vous dire ça, mais je doute que Dieu ai du pouvoir en Enfer. » Sur ces mots, sans hésiter je pointa le canon sur son crâne et tira.
«- Boum Headshot ! » s'écria Vaas. «Pourqu... » il fut interrompit par trois autres coups de feu.
Je venais d'enchaîner les trois autres, tous à la tête.
J'avais déjà tuée des rats et des lapins à la carabine à plomb, jouée maintes et maintes fois à des jeux de guerre avec mon frère mais ce n'était pas du tout les mêmes sensations. Cette fois ça avait été, mieux. On se sent puissant vraiment mais hormis la puissance je n'est rien ressentis d'autre, c'est lâche de tuer quelqu'un ligoté sans défense avec un pistolet.
Vaas tapât des mains. «Waouh ! Je t'en donne un et tu prends les quatre. T'es une petite gourmande en fait. T'as même fait une petite phrase d'exécution franchement chapeau » dit-il en faisant la révérence. «Viens, dit Vaas , il faut que tu mange tu l'as bien méritée.
-Tu sais que je pourrai te buter, ici et maintenant ?
-Ouai mais tu le feras pas parce que t'as la dalle et que tu crève de soif. répondit-il serein
-A quoi sa pourrait me servir tous ça si je suis morte.» dis-je en arquant un sourcil.
Il rigola, s'approcha de moi et pointa le canon sur son cœur.
«- Alors dans ce cas va s'y. Tire.
-Si je dois crever je préfèrerais que se soit à 90 ans, le ventre plein dans une baraque plus grande qu'un bordel.
-Hey ! Tu commences à avoir l'humour du coin.» Nous rions brièvement avant de nous mettre à marcher aller se remplir la panse.
Les événements précédents, l'adrénaline avaient réduits au silences mes besoins mais quand Vaas évoqua le fait de manger ils refirent soudain surface. Le mot "manger" résonnait dans ma tête. Le soleil se couchait et cela allait faire presque un jour que je n'avais pas mangée.
Nous entrâmes dans une cabane un peu à l'écart des autres. L'intérieur était simple mais complet. Un lit, une table de chevet avec une lampe, une commode, un canapé ainsi qu' un tableau en liège accroché au mur et pour finir une grande table rectangle contre un mur qui servait aussi de bureau apparemment. Elle avait l'air assez propre au premier coup d'œil sur mon omettait les bouteilles vides un peu partout et la coke dispersée sur la table.
«Moi je vais chercher de quoi manger, toi tu restes sagement ici y'a une salle de bain derrière cette porte sert toi en si tu veux. »
Je ne me fis pas plus prier pour y aller, l'envie de prendre une douche me démangeait mais l'idée du contact avec jet d'eau (probablement pas très propre en plus) et ma peau encore à vif dans le dos me contraint à renoncer. J'étais allongée sur son lit lorsque Vaas refit son apparition. Il avait apporté de la bière, de l'eau et un plat avec de la viande et 2, 3 fruits.
«Tu pourrai remettre la poudre dans le sachet avant que je pose ça dessus ?» Je m'exécuta et pris place sur l'une des chaises.
Il plaça tout sur la table et s'assit à son tour. La moitié du repas s'était déroulée en silence, Vaas me laissa me servir à volonté et j'avais bien bu et mangé les ¾ de ce qu'il avait apporté.
«-Alors t'a ressentie quoi ?
- Tu parles de quand j'ai tué ces 4 pauvres touristes ? Il ricana. Rien de spécial, de la puissance sur le coup mais plus j'y pense plus je me dis que c'est vachement lâche de tuer quelqu'un avec un flingue.
-Dans certaines situations t'as pas le choix, si tu l'utilise pas tu crèves.
-Mais là j'avais le choix.
-Donc tu considèreras avoir tué quelqu'un seulement après l'avoir fait à mains nues ?
-En quelques sortes. » La porte s'ouvrit brutalement.
«- Vaas ! cria un pirate visiblement essoufflé. Brody à tué le groupe posté à la tour radio et a reprit son contrôle. Il veut te parler par talkie-walkie.
-Dis lui qu'il aille se faire enculer, tu vois pas que je suis occupé ?! »
-Euh il insiste vraiment...c'est à propos du chargement de lance-roquettes apparemment.»
Des lances roquettes ... ?! Ils ont des putain de bazookas ?!
«- BORDEL FAUT VRAIMENT TOUT FAIRE ICI ! CE PTIT ENCULÉ ME FERAS VRAIMENT CHIER JUSQU'A LA FIN ! »
Il se leva et sortit en claquant la porte. Bon ok et je fais quoi maintenant ?
Tu pourrais faire une ... petite inspection dirons-nous.
Je commençais par inspecter le tableau en liège. Des cartes de l'île avec des inscriptions, des notes etc. Ensuite la commode : des vêtements, deux, trois sachets de coke cachés par-ci par-là. Bref rien de spécial, deuxième tiroir. Ah ! Plus intéressant que le premier, celui ci était remplit d'armes. Je décidais de prendre un petit couteau de chasse pliable que je dissimulais dans mon soutien-gorge. Troisième et dernier tiroir des papiers, un dossier avec marqué dessus Jason Brody retint mon attention. Brody ...C'est se nom là qu'a prononcé ce pirate, intriguée, j'entrepris de le lire en m'asseyant sur le lit. J'eu le temps de voir sa photo, lire quelques papiers qui parlaient d'embuscade, de Rakyat et de vol de cargaison quand Vaas réapparut.
«-Tu fous quoi là ?
-Euh.. r-rien de spécial. » dis-je rapidement en me levant. Il me frappa, me faisant tomber sur le lit. Il me saisit par le col et me ramena fasse à lui.
«-Ah ouai et ça c'est quoi ? C'EST QUOI CA ESPÈCE DE PUTE HEIN ?! RÉPONDS !
- Le dossier d'un certain Jason Brody... » Nous étions debout, face à face, yeux dans les yeux. Dans les siens tout était sombre, aucun reflet n'était présent. Un regard ... méchant.
-Et dis moi, pourquoi tu t'intéresse à cet enculé hein ? HEIN ?!
-J'étais juste... curieuse.»
Il me relâcha en poussant un soupir. Un long silence s'installa. « Je te raccompagne à la cage. » dit-il enfin. Nous nous mirent donc en route et la marche fut si silencieuse qu'on entendait les oiseaux ainsi que des rires de pirates au loin. Je connaissais déjà la musique, j'entrais sans broncher dans la cage.
«-Essaye de dormir, t'en as besoin.
-Et toi essaye d'être de meilleure humeur demain. » Il sourit et disparut dans l'obscurité.
Quelle étrange, épuisante, angoissante, douloureuse première journée.
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Voix ambiguë d'un coeur qui au zéphyr préfère les jattes de kiwis. 1234567890.
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