Bienvenue à Nuka Wo... Ce truc est branché?
Chapitre 3 : Chapitre 1: Tuer Colter Pt.2
4068 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 28/01/2018 15:45
Ce qui surprit le plus Vic, au sortant au grand jour pour la première fois, c'était le silence. Le wasteland était un endroit bien discret, la plupart du temps. Pas de circulation automobile de près où de loin, très peu d'oiseaux. Lorsqu'il n'y avait pas de vent, les journées chaudes, le silence prenait forme. C'était comme un brouillard invisible et électrique qui traversait le corps subtilement. Sauf le son. Les sons lointains semblaient presque pris au piège dans un enchevêtrement qui n'était tout simplement pas là. Elle l'a senti une fois. Elle était assise au milieu d'une mezzanine, sur le toit des Abernathy, qui était une petite ferme contruite au sud-ouest d'où elle était sortie. Cela a fait changement des vrombrissmenets tranquilles et constants dont Vic s'était habituée, dans son abri.
Elle n'a pas trouvé un seul mirroir, à l'intérieur du Fizztop Grill. Le restaurant avait d'or et déjà perdu le plus gros de sa gloire d'antant. L'entrée avait des tableaux accrochés à chaque mur sur un fond tapissé bleu, sur lequel des formes ovales se dessinaient avec des traits dorés, s'entre-croisant de mur-à-mur. La pièce principale se trouvait être une petite salle de danse, avec une scène très basse et des étoiles pétillantes qui jaillissiaent et filaient sur fond noir. Les dessins invoquaient les bulles de Nuka-Cola, le soda à l'effigie du parc. Les tapisseries avaient été dévorés par l'âge à plusieurs endroits et cela n'avait plus l'air d'une salle de danse, avec ses stations de travail ici et là, ses tables et ses chaise dans le chemin. Cependant, elle tentait désespérément scintiller comme avant, avec ses petites bulles étoilés et malgré cette ordeur de graisse brûlé venant des cuisines. Elle ne serait jamais plus que ça: une tentative d'éclat. Tout comme le visage de Vic. Son nez était probablement fracturé et s'était une chance que la seringue du Stimpack que Gage lui a laissé a réduit l'enflure. Elle espérait être présentable devant les tarrés qui dirigaient le cirque. Déformation professionelle, sûrement.
Elle voulait y aller seule, devant le juri. De toute manière, le coup qu'elle a donné à la gorge de son ravisseur a sûrement enflé son larynx. Il ne pourra pas respiré aussi bien, pendant un petit moment. Du coup, il était allé se tenir tranquille ailleurs. Elle s'était seulement arrêtée dans le monte-charge de fortune qui montait jusqu'à son palais, avant de partir. Les mains sur les parois en bois de la nacelle, la Reine d'un Parc des Dégentés écoutait les quelques sons qui animaient son royaume. Elle devait être à une cinquaine de mètres du sol, tout au plus. Elle regardait l'humidité onduler devant les fenêtres chaudes de sa secoupe volante, après le violent orage de la nuit passée. Les dalles de ciments, et les herbes qui y poussaient au travers, avaient ce teint doré sec. Même la fontaine turquoise pourrie, au sud-ouest de la plate-forme du restaurant, était presque déjà vide de son contenu, malgré que les averses de la veille aient été abondantes. Et la plupart des feuilles qui ne se trouvaient pas en contact avec l'eau se faisaient ramasser sous une faible brise. Le Parc était de toute évidence dans une vallée, entourée de montagnes. Elle devait être immence pour éviter ainsi les innondations. Mais les entrepreneurs du parc avaient probablement fait construire un système d'évacuation des eaux. Tout comme ils ont construit ce Cola-hymalaya de cent mètres de haut, avec le gland tout blanc peinturé au sommet, pour faire croire à de la neige. À moins que su été l'écume de la fausse bouteille de soda géante, cambrée sur le versant est, qui s'était déversée il y a deux-cent ans.
Pour ce que Gage lui a dit, la totalité des forces de Nuka World se trouvait dans le périmètre de Nuka Town USA, où elle-même se trouvait. Vic jeta un regard très attentif sur son environnement. Un étang gissait devant son "mountain palace". Elle s'est rappelé avoir contourné une zone, la veille. Sa douleure, dut à la blessure qu’elle avait au flanc qui résonnait comme une alarme dans son cerveau, lui a empêché d'entendre la pluie qui frappait sur le bassin. Elle ne réalisa que ce matin pourquoi le chemin pour se mettre à l'abri lui avait parru si long. Au matin, un mec était installé au centre de cette marre toute noire parcemée de feuille à ses extrimités. On l'entendait piocher dans l'eau et jurer dés les premières lueurs du soleil. Puis un peu plus tard, des tirs se sont mis à retentir par intervale régulier. Vic les entendait encore, alors qu'elle se trouvait appuyée sur son ascenseur de bois, dont la suspention se voulait minimaliste avec ses cables rouillés et ses crochets hurlants. Le tireur venait de gaspiller plus d'une centaine de balles et ce, par cycles irréguliers durant près de deux heures. Ces sauvages ont soit un chargement de munitions très très importants, ou ils sont assez débiles pour les gaspiller sans réfléchir. Mais ce qui troubla Vic plus encore, c'est qu'elle s'était rendu compte que ce même "silence du wasteland" semblait engouffrer les tirs isolés de cette personne, alors qu’elle avait enfin trouvé une parcelle de civilisation, pour disparaître dans un inquiétant nulpart. Comme si c'était un rêve. Alors cette douleure n'existait pas?
Ici et là, les gens se levaient des différentes structures, que ce soit des bâtiments mêmes du parc ou des constructions de leur propre chef. Certains étaient encore en armure. Plusieurs de ces models étaient constitués de pièces en acier très encombrantes. Elle nosa même pas s'imaginer comment les nuits peuvaient être pénibles, s'ils ne les enlevaient pas pour dormir. Et à leur réveil, ils se dirigaient à peu près tous vers l'étang en premier. Vic eu un haut-le-coeur en pensant dans quoi ce mec patogeait, avant même qu'il fasse assez claire pour y voir quelque chose.
Elle pouvait compter dix-sept individus, par la vue ou le son. Comme on lui avait appris, Vic mémorisait se qu'elle pouvait de chacun d'eux. Leur apparence, leur ton de voix, une simple chose qu'il aurait été dit. La majorité de ses gens que Vic arrivait à percevoir portait un masque, également métalique. C'était un genre de voile cagoulé d’une visière d'acier travaillé, afin de couvrir la partie supérieur du visage. Seul un trait mince fendait la plaque solide. Pour la vue. On lui a aussi montré qu'il ne faut pas se laisser distraire par un détail manquant. L'information se manifeste toujours à un moment donné.
Le terrain devant elle s'ouvrait sur ce qui était davantage un bassin pour embarcations de croisière plus qu'une patogeuse. On pouvait voir une de ces barques toujours à flau, laissée statique dans son bassin immobile. Le périmètre de la coure était fermé par des murs de pierres ondulant et inégales ou des structures intérieures. Des arches la coupait des autres zones du Nuka Town. L'achitecture faisait très française, alors que l'idée fermer ses coures intérieures ainsi lui rappelait davantage le chateau de Bolsover, en Angleterre. Vic admirait le caractère royal que prenaient ses privilèges, ce qui ne lui fit pas oublié assez longtemps qu’on l'avait enlevée pour jouer les Reines de l'Enfer. Vic se souvenait aussi qu'il y avait une structure circulaire, en plein milieu de la première coure qu'elle a traversée à sa sortie de l'arène. Elle pouvait se tromper sur la forme exacte, mais elle n'oublia pas ce qu'elle avait pu voir.
La brique qui constituait les murs, ainsi que la taule de la partie inférieure de sa tour, semblaient avoir été peint en un blanc-laiteux qui a pu être rafraichissant à regarder, autrefois. Les toits qui longeaient ce mur arboraient plusieurs teintes de bleu, parfois très claires. Seule la pointe des tours qui fermaient les arches était rouge.
Les conversations ambientes de ses sujets montaient pour lui rappeler qu'elle devait tomber dans un piège sordide, en allant rencontrer la bourgeoisie de Nuka World. Vic dù avancer pour répondre de sa victoire, mais elle ne comprennait toujours pas pourquoi.
Gage ne perd pas son temps à s'apitoyer sur son sort, lui. Il connait trop bien le monde dans lequel il vit. Il regarde cette nana descendre de son nuage, comme si elle venait d'une autre planète. Il espère qu’elle saura faire face à la musique. Parce qu'elle n'a pas du tout la gueule d'un compositeur. Il commence à se demander en vain de quoi aura l'air le prochain candidat.
"Quel prochain candidat?" se demande-t-il à voix basse, couverte par le son du moteur à poulie qui lui ramène sa dernière chance de remettre ce foutoire sur les railles.
En parlant de railles, ça faisait un sacré bout de temps que personne n'avait emprunté le train d'embauche pour leur amener de nouvelles victimes. Des rumeurs d'un groupe militarisé qui garde l'entrée, de l'autre côté des montagnes naturelles, se faisait oublier peu à peu. Porter Gage, étant encore à ce moment-là le petit protégé de Colter la brute, pensait que c’aurait été ces mecs-là qui auraient débarqué. Peut-être qu'un où plusieurs seraient arrivés pour défier le Grand Chef. Des putains de soldats, merde! Ils n'ont pas dù faire long feu, à peine une bougie, si c'est elle qui est là. Alors quand cette gonzesse s'est pointée, le vieux raider n'y croyait déjà plus. Colter si, étrangement.
En entendant les wagons glisser sur ce raille ancien suspendu et tout rouillé, tout Nuka Town s'est jeté sur les portes de l'Arène. RedEye, la voix de Nuka World du haut de son poste de radio, n'a même pas eu le temps de faire une annonce. Il jouait encore une de ses stupides chansons avec cette guitare qu'il maltraite en tapant trop fort sur les cordes, comme si de rien n'était. Et les chefs de Familles ont eu beaucoup de mal à appliquer la restriction. Car comme il faut surveiller les esclaves qu'ils ont à leur disposition, seulement la première moitié des hommes peuvent aller voir les massacres. Premier arrivé, premier servit.
Colter disait sentir la tension monter chez ses hommes, comme le ciel qui se prépare à une de ses tempêtes radioactives. Il n'a pas regardé Gage lorsqu'il a dit:
"Ce sang... Ce sang est bon. Va avoir tout un spec, cette fois."
Gage frisonne en se rappelant à quel point ce mec était cinglé. Et elle, elle sera quoi dans toute cette histoire?
Le petit monte-charge est à quai. Son nez n'a pas trop enflé. C'est déjà ça.
- Bien dormie?
Elle ne répond pas. Pas tout du tout. Gage remarque un peu mieux ses grand yeux pâles presque argentés, maintenant qu'il fait plein jour. Ils sont braqués sur lui comme les capteurs optiques d'une tourelle de défense automatisée. Ça ne va pas impressionner les autres, ça non plus. Elle n'a pas encore pigé.
- Écoute. C'est Nisha que tu vas voir en premier. Elle va s'attendre à ce que tu la regarde comme ça. Elle va pas être tendre avec toi. Si tu essais de l'intimider avec ton feu dans l'regard, elle va te montrer que ce sera elle, la patronne. Tu veux éviter ça, je veux éviter ça et les trois autres guignoles aussi. Son truc, c'est les bains de sang. Et pour elle, t'es un p'tit canard en platoche.
Combien de fois il lui faudra lui répéter ses avertissements? Gage a entendu dire que leurs ancêtres aimaient bien foutre des canards tout jaune dans l'eau quand ils se lavaient. Si la civilisation a tombé, c'est parce que plus personne n'avait le sens des réalités. Comme cette fille.
- Tu comprends c'que j'te dis?
La bouche scellée. Sa tête est légèrement inclinée vers le bas et elle a toujours ce feu dans les yeux. Comme si elle allait gindre plus que détruire ce maudit chateau. Ce n'est pas parti pour un tour.
- Les Disciples sont par-là, sur la gauche. Longe la montagne et tu trouveras une porte gardée.
Elle ne lui répond pas. Pas du tout. Elle marche vers sa mort et celle de Gage. Il lui reste quoi, après tout, sauf peut-être attendre qu’elle vienne à lui pour de bon?
- Allé, ma belle! Tu sais qu'c'est nous qui d'vrait diriger. Pas cette fiotte que Gage nous a trainé.
- On lui laisse une deuxième chance. Si Gage se fout le doigt là où j'pense, il sait dans son froque qu'on va l'écorcher vif. Alors vous la fermez et patience.
Dixie, la petite Dixie personnelle de Nisha, ne se contentera pas de ce faire dire le plan. Elle a attendu ce bain de sang trop longtemps, où elle pourrait danser avec la tête des "jumeaux" Blacks entre les bras, à pieds joints dans une compote de bouffe à Yao Guai, faite des restes de ces crétins du Pack. Elle le veut tellement qu'elle se tourne vers un mec pour la seconder sur cette motion.
- Et toi, gros taré? T'as rien à dire à c'sujet?
- Tant qu'elle s'met pas dans mon ch'min, rien à foutre, fait Savoy, l'un des deux lieutenants de Nisha, en tournant sa tête vers la louve qui fait son entrée au même moment.
- M'attendais pas plus de toi.
Autant Nisha est obligée de s'avouer qu'elle leur doit tous les deux ces dernières années, qui furent très productives. Elle n'a pas à supporter leurs enfantillages et après tout, elle ne leur doit rien. Mais maintenant que la petite nouvelle est arrivée, la cheffe des Disciples a un bon prétexte pour changer de disque et les mettre dehors. Il est temps de jouer la musique qu'elle préfère à ses oreilles. Elle aura peut-être l'occasion de la faire monter au crechendo, ce matin.
- Vous deux, sortez d'ici. Et assurez-vous que les autres ont le message.
Ça se voit que Dixie-chérie veut ajouter quelque chose. Mais maman ne va pas la laisser finir. Elle s'en va et ne dit rien. Elle ne bouscule même pas son invité. Savoy, lui, il prend son air instigateur envers leur invité et va sortir une phrase toute fait. Voilà, et lorsqu'il lui dit, à cette Patronne, de se référer à sa maîtresse, il a une pointe d'amusement. Il lui a laissé savoir sans rien dire que Nisha voulait barbouiller le visage de cette intrue pour de bon. Et pas seulement d'un nez fracturer.
- Heh.
Elle s'introduit d'elle-même. Nisha se doutait que la Patronne viendrait à se montrer du respect pour sa personne, maintenant qu’elle se croit en-haut de la caîne.
- Alors, c'est toi le nouveau projet de Gage. T'es... son p'tit chaton, au moins?
- Et toi t'es qui? Sa mamie?
Nisha prend un temps pour répondre. Agressive. La Guide des Discpiles n'a pas oublié comment cette fille bougeait, dans l'arène avec Colter. Un des rares moments récents qu'elle a osé regarder de ses yeux. Elle n'a pas oublié sa précision. Pourtant, la voilà avec un son jeu de femme forte, alors qu'elle suit les ordres de Gage comme un bon petit soldat effrayé. Puis, il y a ce nez. Elle a perdu un premier round. Elle ne gagnera pas celui-ci non plus.
- Si j'l'avais été, j'aurais tranché la gorge de ce merdeux y'a des années. Gage ne sera jamais l'un des nôtres. C'est un échec, suspend Nisha avant de sourire sous la visière sans fente de son masque infernal. Il est chanceux qu'on lui donne cette seconde chance.
Nisha s'arrête encore. Son interlocuteur est immobile. Elle peut le sentir sans la voir. Si elle est prête à charger, vaut mieux qu'elle bouge déjà. D'une reine à une autre, elle l'invite à escalader sa tour. Voir si elle peut la déstabiliser un peu.
- Tout le monde sait qu'on voulait la fin de Colter, lance-t-elle plus amusée. Bien sûr, si on m'avait laissé faire, la procédure aurait été plus lente et douloureuse.
La ventardise n'est pas autant le fort de Nisha, plus la philosophie. Et ces salutations commencent déjà à l'ennuyer.
- Je guide les Disciples. On a qu'une seule règle ici, et ça a accordé une certaine paix à cette... alliance. Sinon, de la façon que j'le vois, ce monde a cessé de se préoccuper de règles le jour où il s'est lancé des bombes dessus.
- Je paris que vous tenez des fêtes d'enfer.
Sarcastique. La petit suit presque au pas, à un peu plus de deux mètres de distance de Nisha, qui la précéde dans son antre des laideurs. Tous les malheurs et la cruauté de ce wasteland aurait pu avoir connu naissance ici. Nisha en est très fière.
- Si tu prends notre côté, tu verras bien. Seulement, ne lésigne pas sur le travail.
Alors que les deux femmes montent l'échaffaudage de pacerelles qui grimpent tout le monticule de béton qui centre l'intéreur de cette montagne artificielle, les pas de sa suivante se font peu hésitants. Peut-être qu'elle craint d’arrivée là-haut, tout en aillant peur de retourner en bas et devoir repasser devant Papy-Veut-Ses-Têtes, puis les Triplets, embrochés à l'entrée du baraquement aux pieds de l'échaffaud. Ça ou elle écoute les lamentations des deux prisonniers qu'ils ont enchaîné au rez-de-chaussé. Oui... ce doit être ça, car la respiration coupé que lui lance cette gamine est emprunte de crainte et de colère. C’est amusant, on dirait qu'elle n'a jamais vu à quel point ce monde est cruel. Plus cruel que Nisha, encore. Si elle voyait le mannequin, un peu plus bas, sur lequel ses Disciples ont accroché d’eux-mêmes une tête d'où pendouille encore la colonne vertébrale entre ses mains de plastiques. Les deux se font un gros bisou et ça a fait marrer pas mal tout le monde.
- On a pris Nuka Town pour Colter. Et juste comme ça, il a décidé d'oublier le plan d'assemble.
Puis Nisha se tourne vers le nouveau pion pour lui montrer clairement qu'il s'agit d’une menace:
- On sait tous comment ça a fini.
Mais Colter navait pas que de mauvais côtés.
- Je lui donne ce crédit, par-contre. Il a monté ce "Parcours", après tout. Ça a gardé nos hommes divertis. Les Opérateurs aussi, même si les Blacks ne voudront pas avouer qu'ils sont une bande de meurtriers.
Comme tous ceux qui portent une arme, ici, pense Nisha. Au départ, le petit jou-jou de Colter n'avait rien de bien méchant. Ce type n'avait aucune imagination. Alors les Disciples ont apporté leurs modifications personnelles au Parcours.
- C'était assez... impressionnant... fait la "Patronne"
... pour un piège mortel, doit se dire la carcasse parlante qu'on a mit sur le trône. Nisha ne veut pas d'un coeur tendre chez elle, s'il n'est pas enfermé dans l'une de ses cages, au sommet de leur distination.
- Bon de savoir que la Patronne a du goût, répond Nisha, jouant la comédie, ignorant les sentiments derrière ce que disait son invité, et pour donner un impacte différent à sa prochaine réplique. Peut-être que je vais te laisser garder ta tête, après tout.
Le froid acide de la peur est une chose délectable, pour la cheffe des Disciples. Elles poursuivent leur ascenssion. Elles passent devant pentagramme inversé qu'elle et Dixie ont fait avec des files de barbellé, pour y accrocher des corps. La lumière qui tape sur le sang par terre renforce l'effet de rouille orangée qui sert d’ambiance dans leur repère. Toutefois, l'odeur ne semble pas déranger l'étrangère. Il y a difinitevement quelque chose de contradictoire chez cette fille. Espérons que Gage a raison sur elle. Il a fait tellement de promesses pour les conduire jusqu'ici. Elles n'ont jamais donné suite. Nisha ne va pas tolérer un autre round de conneries.
- On a besoin de quelqu'un qui n'aura pas peur de se salir les mains de sang, qui est prêt à faire de vrais changements, dans le coin. Tu vois, on fait pas de menaces en l'air, ici. On sait les tenir. On est pas épris par les capsules comme ces obsédés des belles coiffures d'Opérateurs, ou ses sauvages qui savent se t'nir en public du Pack.
Les deux sont arrivés au sommet. La pauvre enfant est prise au piège. Elle va devoir traverser une armée de ses psychopathes en puissance, tous armés, pour éviter ce qui l'attend. Ça, ou lui dire exactement ce que Nisha désire entendre. Elle se tourne vers la victime, le regard fixé sur- elle sans la voir. La petite a peur. Elle tourne les yeux sur les cages remplis de restes de cadavres sans noms, ou la piaule de Nisha derrière elle. Des bras, des jambes, des vicères sont amasés dans ces cages, rouges du sang qui abonde sur tout l'étage. Nisha note les signes d'angoisse juste par le son et par les muscles des molets de la petite qui se tortillent dans les deux sens.
- Fous la merde, et je vais te tuer. Quoique, j'ai de meilleurs plans concernant Gage. Mais si tu penches pour nous et que tu remplis tes promesses, comme une gentille petite Patronne, on va te couvrir, tu vas vivre, et tout le monde y gagne.
C'est le moment. Nisha attend sa réponse. Allé! Joue ta dernière carte.
- J'fais pas de promesses, and tu vas faire c'que j'te dis.