Falling Skies : Survivre à l'invasion
Décembre 2018, une belle fin de journée d'hiver comme il y en a toujours eux, les flocons tombent au sol formant une épaisse couche de neige, les enfants jouent aux batailles de boules de neiges, rient, Noël arrive dans quelques jours, les illuminations de fin d'année sont magnifiques dans l'obscurité qui s'installe à l'extérieur, j'observe cette scène par la fenêtre de ma chambre avec ma petite amie Ophélie, 20 ans que je sers dans mes bras. Ce merveilleux moment est interrompu par la sonnerie de mon téléphone qui résonne dans la poche droite de mon jean, je le saisie puis décroche :
— Allô ? Vous êtes où ? Planquez-vous, vite ! s'exclame-t-il avec inquiétude.
— Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Regarde dehors, des aliens !
— C'est une blague ? Je suis devant la fenêtre depuis tout à l'heure.
— Je rigole pas, je...
— Allô !? Rha ça a coupé ! Je n'ai plus de réseau, c'était mon cousin, il dit avoir vu des aliens chez lui...
— Oh non, regarde !
Je relève ma tête vers la fenêtre pour apercevoir une énorme explosion lumineuse sur le réseau électrique le plus proche, le sol tremble à nos pieds, une énorme rafale de vent provoquée par l’explosion arrive dans notre direction brisant en éclats quelques fenêtres, par chance, nous avons eu le temps de nous mettre à couvert sur le sol. Nous nous relevons lentement pour observer l'extérieur avec appréhension et c'est une image apocalyptique, des voitures retournées, en flammes, des toits de maisons arrachés, des murs fissurés, des décorations brisées sur le sol, les jeunes enfants apeurés dans la rue, des parents inquiets à la recherche de leurs fils et filles, une belle journée virée au cauchemar... Mais que se passe-t-il !?
C'est au tour de mystérieux vaisseaux de traverser le ciel à une vitesse inimaginable, le bruit est insoutenable tel que nous devons nous boucher les oreilles, ils larguent également des bombes sur des immeubles qui s'effondrent en miettes, la panique s'installe dans la rue, des crient, des pleurs, les personnes tentent de trouver des abris, la rue est détruite, le monde est-il pareil ?
Mes yeux s’écarquillent avec stupéfaction en observant de gigantesques vaisseaux spatiaux atterrirent dans la ville, les choses qui en sortent sont hideux, 6 pattes, 2 bras une tête énorme et ont une grande vitesse de déplacement, ils courent, sautent extrêmement haut, ils sortent par centaines ! Séparant les enfants de leur parents, ils sont ensuite suivis par des robots immenses qui émettent comme un sifflement "hummmm". Les adultes se font tuer sous nos yeux, les yeux de leurs enfants par des tirs provenant de ces androïdes, les jeunes et adolescents en larmes sont mis à l'écart pour ensuite recevoir un faisceau lumineux envoyé depuis les robots métalliques et s’évanouissent au sol, inconscients. les extra-terrestres les soulèvent dans leurs bras et les transportent dans les vaisseaux, pourquoi et où ? Ma petite amie pleure devant cette atrocité et c'est compréhensible, je la réconforte autant que je le peux, nous sommes seul dans la maison, mes parents sont au magasin pour les préparatifs du repas de Noël, j'espère qu'ils s'en sortiront. Les monstres se rapprochent de plus en plus des habitations.
Mon regard se tourne alors vers elle :
— Surtout ne fait pas de bruit et suis moi, à la cave nous serons à l'abri du danger.
— Kévin, j'ai peur, me dit-elle apeurée.
— Ne t'inquiètes pas Ophélie, je suis là.
Je prends sa main et nous nous dirigeons vers la salle à manger.
Dans la précipitation, nous percutons une petite table où se trouve un vase, il bascule et se fracasse au sol.
Nos regards se tourne vers la fenêtre, l'une de ces choses avertie par le bruit saute par dessus le portail, observe la maison de haut en bas, le jardin est grand ce qui nous laisse un petit peu de temps, je lui montre rapidement l'entrée de la cave qui donne sur la cuisine avec précipitation et anxiété :
— Dépêche toi ! L'entrée est juste ici, passe par cette trappe et cache toi bien quelque part !
— Et toi ? Viens ! Me dit-elle avec incompréhensibilité.
Nos regards se croisent et je sais qu'à ce moment là, je n'ai pas le temps de la suivre.
— Je t'aime... Chut je le sais aussi, cache toi s'il te plait, ne fait pas de bruit.
Quelques secondes après avoir refermer la trappe, une fenêtre qui était encore intacte se brise dans mon dos, là où se trouve la salle à manger, la pièce juste derrière moi, des morceaux de vitre atterrissent à mes pieds, je l'entends se déplacer dans le verre crépitant, il est avec moi dans cette maison, je relève ma tête et me tourne lentement, il est présent, là devant moi, me fixe avec ses grands yeux noires, une tête semblable à un poulpe, l'allure d'une araignée se servant de ses six pattes pour avancer, un torse comparable à un humain, une taille d'environ 1,50m recouvert d'une peau marron et luisante, ses deux bras sont très grands ne possédant que trois longs doigts par main. Il semble s'exprimer par une sorte de grognements/cris aigus incompréhensibles, sa bouche est coupée en quatre parties qu'il bouge constamment, un grand barbillon est suspendu de chaque côté de sa bouche identique à une carpe, je décide de détendre l’atmosphère :
— Bonjour, moi c'est Kévin, 21 ans et toi ?
Il me répond avec un son aigu et fort en ouvrant ses quatre parties de sa gueule.
Tout à coup, il m'attrape le bras avec une force inouïe pour m'attirer à l'extérieur, j'essaye de m'extirper de son emprise mais il fini par me porter et sauter par la fenêtre d'où il est entrer, mes 1,90m ainsi que mes 70 kilos n'est apparemment pas un problème pour lui, une fois dehors, il continue de me maintenir fermement pendant qu'un de ses sbires robotique arrive dans notre direction, le portail bloque son chemin mais il le détruit en le percutant violemment, contrairement aux aliens, il a une morphologie humaine et de forme métallique, mesurant environ 4 mètres, deux jambes, deux bras, le gauche formant trois doigts quand au droit, un engin est fixé sur celui-ci et il s'en sert comme pistolet, de faisceau pour les jeunes et de lance rocket et quoi d'autres ? Il possède également une lumière ventrale, deux lumières forment ses yeux illuminées en bleu, quelque chose comme des ailes semble être fixé derrière lui ce qui lui donne des sortes d'oreilles pointues qui lui servent de ciblage pour tirer. Il me vise avec son bras droit, veut-il me tuer, me capturer ? Une charge lumineuse en sort, je m'évanouis sur le sol enneigé...
Plus tard
Je me réveille lentement avec un mal de tête atroce dans une salle qui ressemble plus à une usine, une immense machine semblable à une cuve se trouve au fond de la pièce avec une vitre transparente sur le devant, je peux donc en apercevoir le contenu, des choses nagent dans un liquide et ils sont super rapides, qu'est-ce que c'est ? En regardant plus attentivement, la machine est reliée avec énormément de tuyaux et de fils qui partent dans tous les sens. Je souhaite me lever mais je suis allongé sur le ventre, mes mains et mes jambes sont solidement attachées, je ne peux pas bouger, pourquoi ce monstre m'a t-il emmener ici ? Je regarde autour de moi et je vois d'autres personnes dans la même position que moi mais ils sont inconscients, quelque chose est fixé sur leurs dos, de quoi s'agit-il ? Les tuyaux de la machine semblent se terminés au dessus d'eux et certainement de moi aussi, mais pourquoi font-ils cela ? Quelque chose me traverse soudainement l'esprit, sans réfléchir, je crie :
— Ophélie !?
J'observe les personnes une par une autour de moi mais elle n'est pas ici, aucun individu n'y ressemble, c'est un soulagement et j'espère qu'elle est encore cachée en sécurité. Avec mon appel, j'ai alerté un de ces aliens que se rapproche de moi et me fixe en penchant sa tête de droite à gauche tel un petit chien en émettant des sons aigus mais faible cette fois-ci, il semble être devenu gentil avec moi, il positionne l'une de ses mains sur ma tête, c'est visqueux, veux-t-il me réconforter ? Il me lâche lorsqu'un son retenti dans la pièce, semblable à un pssstt qui est émit depuis la machine, quelques secondes plus tard, un liquide gluant arrive en bas de mon dos, transperçant mon t-shirt puis, quelque chose de vivant tombe à son tour, je le sens se déplacer lentement sur moi mais s'arrête ensuite au niveau de ma nuque...
Adieu Ophélie, je t'aime...
Je ressens à nouveau le mouvement de cette chose, il semble se redresser durant deux secondes et retombe fortement en enfonçant des choses de pointues dans toute la moitié supérieur de mon dos, je me sens partir, le regard vide, fixant devant moi, je n'ai pratiquement plus le contrôle de mon corps, j'ai beaucoup de difficulté à bouger un doigt, sur le bas de mon dos, la partie basse de l'objet effectue à nouveau le même processus, m'enfonçant à nouveau des choses pointues, je n'ai absolument plus le contrôle de moi-même, je perds ensuite la pensée petit à petit jusqu'au néant le plus total...