From the future to the present
X866, Forêt de Ricken
Un jeune homme sortit d’une tente. Il retrouva une femme qui regardait les étoiles, assise sur une pierre. Ils se trouvaient tous les deux dans une forêt sombre, en pleine nuit, et avaient établi un petit camp près d’un petit étang. Le silence régnait, troublé de temps en temps par le son des animaux et oiseaux nocturnes, le vent, ou le crépitement du feu de camp.
-Tu n’arrives pas à dormir, hein ? demanda l’homme.
La jeune femme se retourna, surprise par les paroles de l’homme qui était venu s’asseoir à côté d’elle, pointant le sabre qu’elle avait en pleine main sur le ventre de l’homme. Ce dernier leva les mains. Elle baissa son arme en reconnaissant celui qui avait parlé.
-Tu m’as fait peur… Non, je n’arrive pas à dormir… savoir que quelqu’un pourrait venir nous tuer à tout moment, ça n’aide pas… C’est la même chose pour toi, non ?
L’homme hocha la tête, en souriant. Il agrippa, par réflexe, le collier en argent qu’il avait sur le cou. Il représentait un scorpion. Ils virent passez un hibou qui tenait une proie entre ses serres. La femme aux cheveux violets souffla.
-Vivement qu’on parte de ce foutu pays… On n’aurait pas dû accepter cette mission ! Maintenant on va devoir quitter tout ce qu’on avait ! Si Blaine avait tué ce gars, on aurait pu s’en sortit tranquillement ! Mais non, il se refuse à tuer qui que ce soit ! s’exclama la jeune femme.
-Ne panique pas, Andréa… Tu sais bien que ce n’est pas sa faute.
-Tu n’es pas objectif, Zack ! Chisei est d’accord avec moi ! Juste qu’elle ne veut pas le dire tout haut ! Il n’y a que Samy et moi pour dire tout haut ce que tout le monde dit tout bas !
Zack soupira. Les cheveux noir de jais et les yeux jaunes, il se releva. Zack portait une veste bleue foncé sans manche avec des bordures beiges et un short, beige lui aussi.
-On a tous notre par de responsabilité. Tu n’as sans doute pas oublié quand tu es rentré dans cette salle en disant qu’on ne risquait rien, or c’est justement ce qui a fait sonner l’alarme ?
Andréa fit la moue. Elle attacha mécaniquement ses cheveux en une queue-de-cheval, puis réajusta la veste en jean bleu ciel qu’elle portait par-dessus un t-shirt rose.
-Blaine a, certes, sa part de responsabilité, mais nous tous aussi ! expliqua Zack. Ça ne sert à rien de chercher qui a tort.
-Mais il aurait pu tous nous sauver…
Les deux se retournèrent pour voir arriver un homme brun dont les longs cheveux était en catogan. Grand, yeux verts, chemise blanche et cravate, il était sorti d’une des deux tentes. Derrière lui, une jeune femme sortit à son tour. Cheveux verts et yeux noisette, elle avait des lunettes et respirait l’intelligence. Elle portait une longue robe blanche et une ceinture taille haute en cuir marron.
-Le blondinet dort, on peut donc parler de lui comme on veut… Il aurait pu tous nous sauver, mais il ne l’a pas fait… Je propose qu’on parte tous maintenant et qu’on le laisse, seul… Ça lui apprendra…
-Ne soit pas méchant, Samy… soupira Chisei.
Samy haussa les épaules, alors que Zack grimaçait.
-On doit se serrer les coudes, on a tous les mêmes problèmes maintenant, expliqua la jeune fille aux cheveux verts.
-Je dirai qu’on est tous dans la même merde, oui… souffla Andréa
-Oui… Bref, il faut qu’on reste uni. On ne doit pas se déchirer et avoir de la rancœur envers quelqu’un d’autre. Du moins, on ne doit pas la montrer.
Zack hocha la tête, alors que Samy agitait la sienne.
-Il faut que l’on arrive au point de rendez-vous pour au moins donner les informations que l’on a apprises là-bas. La mission ne doit pas être un échec complet, déclara Chisei.
Andréa avait le regard dans le vague, pensant à sa vie qui ne serait plus jamais pareille. Zack hocha la tête et passa une main sur son visage. Samy ne fit rien, gardant une certaine colère en sans fort intérieur.
-Tempus Erupit
Andréa, Zack, Samy et Chisei ne virent qu’au dernier moment la boule de couleur blanche qui apparut en plein milieu du camp. Elle explosa alors, libérant une vive lumière blanche qui irradia complètement les quatre mages et Blaine qui dormait dans une des deux tentes. Quand la lumière se dissipa, il ne restait plus aucune trace de vie sur le camp, justes deux tentes. Le feu s’était éteint.
***
17 Août X794, Magnolia
Ils rentrèrent dans le bâtiment, quatre mages et un chat, dont la renommée n’était plus à prouver. L’homme aux cheveux roses sourit, dévoilant des dents plutôt pointues.
-On est rentré !