L'amour sous toutes ses formes.
Chapitre 4 : Le calme avant la tempête
2471 mots, Catégorie: M
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Chapitre 4 : Le calme avant la tempête
Après notre violente dispute, Freid avait fini par rejoindre sa chambre avec une émotion toujours aussi palpable. Lorsqu’il était passé devant moi, je n’avais pas réagi. Je n’avais rien dit, je n’avais pas tenté de le réconforter ou encore moins le retenir. Parfois, il vaut mieux souffrir un bon coup plutôt que de se retrouver engluer dans une relation qui ne nous rendra pas heureux… Parce que je sais que je suis incapable de lui donner ce qu’il attend de moi.
Pourtant… Pourtant, je me sens mal. Malgré les lits confortables de la station thermale, et la journée éreintante que nous avions eu, je ne parvenais pas à trouver le sommeil. L’expression sur son visage quand lui ai annoncé que c’était fini entre nous… Entendre ses sanglots durant des heures… Le désespoir peint sur ses traits quand il a quitté la chambre… Tout cela me hantait et m’empêchait de sombrer dans les bras de Morphée. Pourtant, je sais que c’est mieux pour lui… Mais, au fond de moi, j’ai envie d’aller le retrouver… De le serrer son corps frêle dans mes bras et lui dire à quel point je regrette mes mots… Mais… Sur le long terme… Ce serait commettre une erreur… Car, une chose est sûre, nous les Dreyar, nous ne sommes pas doués quand il s’agit d’aimer notre prochain… Que ce soit mon père ou mon grand-père, ils n’avaient été ni des bons pères ni des bons époux. Et je crois que je suis bien parti pour pouvoir poursuivre cette tradition familiale… Et je ne veux pas que Freid passe le restant de ses jours à regretter de s’être engagé à mes côtés. D’autant plus qu’à ce jour, mon fidèle subordonné ne me voit absolument pas de manière objective. On croirait presque voir Juvia qui regarde Grey avec un amour déraisonné… Ils en oublieraient presque mes défauts… Pire encore, je crois même qu’il ne voit pas mes défauts… Il me considère comme quelqu’un de parfait… Et je suis sûre, qu’à l’heure actuelle, dans sa petite tête il s’imagine purement et simplement qu’il ne me mérite pas… Qu’il n’est pas assez bien pour moi… Que je mérite mieux, quelqu’un à ma « hauteur » … Alors que la vérité est tout autre… Qu’au contraire, il mérite bien mieux…
Je n’en pouvais plus de me prendre la tête pour des bêtises… De réfléchir encore et encore aux mêmes choses et d’arriver sans arrêt à la même conclusion… Aussi, comme je ne pouvais pas trouver le sommeil, je décidais de me lever et d’aller prendre l’air. Cela me ferait le plus grand bien. Aussi, j’enfilais mon kimono et j’allais marcher dans les ruelles de la station thermale. Lorsque j’ouvris la porte, l’air frais était vivifiant et le centre était plongé dans une obscurité totale. A cette heure-ci, les lacrimas étaient éteint et ne projetaient plus aucune lumière. Aussi, je n’étais éclairé que par la faible lueur de la lune, et à vrai dire, cela m’allait parfaitement bien. Cela me permettait de déambuler dans les allées boisées et fleuries en toute quiétude.
Et tandis que j’errais sans but, je finis par machinalement me rendre à proximité du bungalow dans lequel se trouvait Freid. Et lorsque je m’en approchais, je pouvais voir que la lumière était toujours allumée. Bon sang… Serait-il encore en train de pleurer ? En tous les cas, je ne l’espère pas… Il est vrai que j’ai été fort virulent avec lui… Mais c’est le seul moyen de lui faire comprendre… Il faut qu’il me déteste sinon il ne parviendra jamais à m’oublier… Si je lui dis gentiment les choses… Rien ne changera jamais… Mais… je n’aime pas l’idée de le savoir en train de pleurer par ma faute… Aussi, juste pour m’en assurer, je me rendis à sa porte, et je frappais à la porte.
Je patientais quelques secondes avant d’entendre le verrou tourner. La porte s’ouvrit sur mon petit mage aux runes, visiblement surpris, mais dont le visage est encore rosi par les larmes qui ne cessent de couler.
- Laxus ? S’exclama-t-il avec de grands yeux ronds. Que faites-vous ici ?
- Je peux entrer ? Demandais-je gêné de le voir ainsi et d’être venu sur un coup de tête.
- Oui… Dit-il en se poussant du chemin pour le laisser pénétrer dans son habitation.
Qu’est-ce que je fais ici ? Qu’est-ce que je vais lui dire ? Je suis vraiment trop faible pour tenir mes engagements…
- Freid, tu devrais arrêter de pleurer pour ça… Tentais-je maladroitement de lui ordonner.
- Laxus… Je ne comprends pas ce que j’ai fait de si mal…Je pensais que vous étiez… heureux à mes côtés…
Que répondre à ça ? Il n’a rien fait de mal… Aux contraires… Il est au petit soin, il est attentionné… Et il m’aime éperdument. Aussi, je me contentais de me retrancher sur l’excuse que je lui ai sortis dans les bains… Que ce n’était, simplement, pas ce qui était convenu.
- Freid, on n’a pas signé pur ce genre de relation… Murmurais-je.
- Je sais Laxus, que ce n’était pas ce que nous nous étions dit à l’origine… Je sais que vous ne vouliez pas vous lancer dans une relation sérieuse, et vous aviez été plutôt clair à ce sujet au départ… Mais…
- Il n’y a pas de mais, Freid. Rien n’a changé depuis. Répondis-je en saisissant la perche qu’il venait de m’offrir.
- Tout a changé, Laxus… Vous êtes…
- Uniquement de ton point de vue alors… Répliquais-je avec toujours autant de fermeté.
Mais à peine avais-je prononcé ces mots que je vis le visage de mon amant se décomposer. Et bientôt des larmes se mirent à couler le long de ses joues.
- Que faites-vous ici dans ce cas ? Me demanda-t-il la voix brisée.
Sincèrement ? Je n’en ai aucune idée. Je n’aurais pas dû venir… je ne voulais pas le rendre malheureux… Je ne veux pas lui infliger plus de peine que ce que j’ai déjà causé… pourtant, je suis ici en train de remuer le couteau dans la plaie.
- Je suis désolé Freid… Finis-je par murmurer. Je ne voulais pas te mettre dans un tel état…
- Laxus… Répliqua-t-il d’un air plaintif.
Je passais ma main sur son visage pour essuyer ses larmes. Un geste d’affection qui sembla faire du bien à mon amant qui saisit l’opportunité de venir se blottir contre moi. Surpris par ce rapprochement soudain, je me contentais de passer mes bras autour de lui sans rien rajouté de plus. Et c’est en silence que je le laissais se calmer. Et je dois dire que cela me fait du bien de le sentir contre moi. Sa peau contre la mienne, sentir sa respiration dans mon cou… Je l’aime… Mais je ne peux pas lui dire…
Après quelques minutes, il releva son visage vers le mien et me demanda si je voulais dormir ici. Je déclinais plus ou moins poliment son invitation. Après tout ce qu’on venait de se dire, c’était quand même plus prudent de ne pas rester dormir à ses côtés. Je dois faire preuve de fermeté, et pas de lâcheté comme j’ai pu le faire ce soir… Et c’est donc le cœur lourd, et troublé, que je retournais jusqu’à ma chambre. Je me réinstallais dans mon lit, en espérant pouvoir enfin trouver le sommeil.
Le bruit de quelqu’un toquant à la porte me tira de ma torpeur. Et à la vue des rayons du soleil qui filtrait à travers les volets, j’en déduis que j’ai dû finir par m’endormir. Je finis par déclarer d’une voix puissante :
- Entrez…
La porte s’ouvrit sur un Freid qui semblait de bien meilleure humeur qu’hier. Sa mine semblait reposée malgré la courte nuit qu’il a dû passer à cause de moi. Vêtu d’un magnifique Kimono qui mettait ses formes en valeurs, je lui demandais d’une voix joviale :
- Laxus, nous allons profiter des bains une dernière fois ce matin. Vous voulez venir ?
- Pourquoi pas… je vous rejoins… Déclarais-je la voix embrumée par la fatigue.
- Vous voulez que je vous ramène de quoi petit-déjeuner ? Me proposa-t-il.
Je ne répondis rien.
- Vous savez que le premier repas de la journée est le plus important ? Vous ne devriez pas le sauter ! Me recommanda-t-il avec sérieux.
- A quoi tu joues ? Finis-je par lâcher un ton bien plus dur et froid que ce que j’aurais voulu.
Car je voulais comprendre pourquoi il fait irruption dans ma chambre et me propose de me faire un petit-déjeuner après tout ce que j’ai fait…
- Je veux que vous soyez en forme Laxus… Mon devoir, c’est… et aura toujours été de prendre soin de vous, me déclara-t-il avec conviction et une touche de sensualité.
Le jeune mage aux runes vient s’installer sur le lit tandis que j’étais toujours allongé dedans. Il posa sa main sur mon visage et plongea son regard jade dans le mien. A son simple touché, je pouvais sentir tout mon corps s’engourdir et mon cœur qui s’accéléra. Quelle réaction stupide…
- Freid, je pensais avoir été clair hier…
- Je ne sais pas pourquoi vous voulez tant me repousser Laxus… Mais je sais que vous ressentez la même chose que moi… Je le sens…
- Oui, comme Juvia s’imagine que Grey l’aime. Contre-argumentais-je.
Et cela sembla faire mouche puisque le jeune homme détourna le regard et sembla se perdre dans ses songes. Sans doute se demande-t-il s’il peut lui aussi se tromper ? Si je ne ressens pas les sentiments qu’il s’est persuadé que j’éprouve… Même si, dans les faits, c’est le cas…
- Laxus… Que voulez-vous que je fasse ? Que j’arrête de prendre soin de vous ? Que j’arrête ça ? Dit-il en grimpant à califourchon au-dessus de moi et de venir m’embrasser avec fougue.
Pendant ce temps, je pouvais sentir ses mains caresser mon torse puissant. Et même si ma tête m’ordonnait de le repousser et de lui dire d’arrêter tout de suite son cinéma, mon corps avait une réaction diamétralement opposée. Les battements de mon cœur s’étaient intensifiés tout comme ma respiration. Et plutôt que de dire un mensonge, ou pire, une vérité, je préférais me taire et savourer ce moment. Aussi, je lui retournais son baiser avec fougue avant de me redresser sur le lit. Car je n’aimais guère être soumis à quelqu’un. Je commençais à glisser mes mains sous le kimono de Freid ce qui lui arrachait quelques soupirs de plaisir. Puis, je le déshabillais complètement pour découvrir son corps frêle, mais tout de même musclé, qui me donnait tant envie. Je commençais à déposer une trainée de baiser sur son corps tout en empoignant son membre durcit par le désir. Et tandis que j’étais en train de faire monter son plaisir, il se saisit de mon intimité pour en faire de même. Il commença des va-et-vient, qui très vite, me donnèrent envie de passer aux choses sérieuses.
Aussi, je plaque mon amant contre le matelas et tout en continuant de l’embrasser, je délaisse son membre pour commencer à le pénétrer avec mes doigts. Et c’est d’abord en douceur que je prépare le terrain, puis j’accélère un peu le mouvement pour faire monter la pression. Ce qui, d’après les petits cris de plaisir que je lui arrache, semble fonctionner aussi bien que prévu. Puis, au bout d’un moment qui me parut une éternité, Freid me demande entre deux souffles :
- Laxus… On peut…
- On peut… me contentais-je de répondre avant de venir l’embrasser toute la passion que j’éprouve pour lui.
Ce baiser lent, mais fougueux, me fait un bien fou. Comme si cela effaçait tout le mal que j’avais plus lui faire hier. Et c’est avec un besoin incontrôlable d’être lié à lui que je m’unis à lui. Il fallut quelques secondes au mage de rune pour s’habituer à mon imposante présence en lui. Puis, une fois qu’il fut acclimaté, je commençais des aller-retours de plus en plus rapides. L’intensité ne fit qu’augmenter et j’avais même l’impression de commencer à manquer de souffle. Ce qui semblait être aussi le cas de mon partenaire puisque nos respirations étaient en train de se synchroniser, à l’image de notre plaisir. Et au bout d’un moment de plaisir à la fois trop fugace et trop ardent, notre plaisir atteint son paroxysme et je viens à l’intérieur du mage. Tandis que celui-ci soulagea la pression sur les draps.
Suite à cet effort, je me laissais retomber sur le lit, épuisé et satisfait de cette prestation. Freid sembla du même avis puisqu’il resta quelques instants sans oser bouger après cela. Puis, il se redressa lentement avant de venir se blottir contre moi. Il me murmura, au creux de mon oreille, trois mots doux :
- Je t’aime…
Je ne répondis rien, et je me contentais de passer mes bras autour de lui. Une attitude qui sembla plaire à mon amant qui se lova contre moi avec un air satisfait. Je sais que mes messages sont contradictoires… Mais après tout, s’il m’aime que puis-je y faire ? Serait-ce si mal que ça de nous donner, ne serait-ce, qu’une seule et unique chance ? Si c’est ce qu’il souhaite ? Pourquoi ne pas lui faire plaisir… Et me faire plaisir aussi par la même occasion…
A suivre...
Aye,
Vous retrouverez la suite dans le chapitre 6.
Le chapitre 5 portera sur l'histoire de Grey et Natsu.
Il sera publié prochainement !
Bye !