HIRUMAMO - Love swing
Love swing.
[NDA : os issus d’un doujin !]
Ah ! Mais quel merveilleux temps ! Un temps idéal pour s'entraîner et réviser les dernières techniques pour le match à venir contre les Oujou White Knight. Toute l'équipe des Devil Bats étaient chacun à leur poste sur le terrain. Les trois frères ainsi que Komusubi étaient en progrès, c'était excellent ! Deux énormes pneus étaient accrochés à mon pauvre Sena d'une corde, qui en plus de cela, se faisait courser par un chien démoniaque et un cochon. Ma petite Suzuna était toujours là quoi qu'il arrive pour gronder son frère Natsuhiko qui tournait et retournait sur lui-même sans arrêt. Même Yukimitsu participait en compagnie de Monta, ils rattrapaient les balles lancées par Hiruma... Mes yeux ne se détachèrent pas de lui pendant un moment, ou même un long moment. Il lançait toujours aussi bien, toujours aussi loin, en cloche ou tout droit, et même en rasant le sol. Il s'était aussi bien amélioré que tous les autres joueurs de l'équipe. Hiruma était quelqu'un d'admirable, bien qu'il soit démoniaque... Je le fixais dans les yeux. Ces yeux-là, si beaux et si bien dessinés, d'une couleur jade mi-clair lorsqu'il lève ses fins sourcils, mi-sombre lorsqu'il les fronce... Ses mèches blondes se baladaient sur son front en virevoltant çà et là. Son habituel grand sourire de démon sur son visage pâle reflétait sa bonne humeur, et ses longues dents pointus...
Une main passa devant mon nez, je clignai des yeux deux ou trois fois et baissai les yeux. Suzuna me regardait de ses grands yeux bleus marine. Une antenne s'était dressée sur le haut de sa tête, sa chevelure si l'on puisse dire ; ses joues légèrement rosées et son sourire coquin aux lèvres. Toujours en rollers, elle roulait autour de moi à m'en rendre dingue en rigolant et en chantant fort : « Mamo-nee matait You-nii ! Mamo-nee matait You-nii ! » Je l'avais supplié de se taire. Trop tard. Il avait déjà les yeux fixés sur nous, son visage joyeux de tout à l'heure s'était éteint et laissait paraître un visage plein de curiosité et en même temps, de l'agacement. L'avais-je déconcentré ? Possible. Je rougis légèrement et m'assis sur le banc, les mains sur les genoux, la tête baissée et presque enfouit dans les quelques cheveux qui tombaient de l'arrière de mes oreilles. J'attendais. Je restais dans cette position en attendant que mon visage retrouve sa couleur naturelle. Monsieur Doburoku, l'entraîneur, s'approchait de moi, une gourde d'alcool à la bouche et me demandant ce qu'il n'allait pas.
« Rien. Il n'y a rien du tout..., répondis-je les joues de moins en moins enflammées.
- Ah oui ? Vraiment ? Me demanda t-il avec ironie, la petite Suzuna ne cesse de chantonnait la même chose depuis un moment, hahaha !
- C'est faux ! C'est totalement faux ! Hurlai-je en levant la tête vers lui, je.. je...
- Hahaha ! Les couples de nos jours... ça me rappelle une aventure avec une femme..., commença ce dernier les yeux lointains. »
Je n'eus pas le temps de lui dire quoi que ce soit que je m'étais déjà échappée. Hors de question d'écouter ses vieilles histoires à l'eau de rose, surtout si c'est du charabia. Je me dirigeai vers le local du club afin d'apporter de nouvelles bouteilles d'eau pour les membres qui s'entraîner sur le terrain. Porte ouverte, je pris un pack et m'apprêtais à sortir du local lorsque je me retrouvai nez à nez avec le Capitaine des Devil Bat. J'essayai de passer mais quand je tournai à droite, il tournai à gauche. Ainsi de suite.
« Mais t'as pas bientôt fini oui ?
- Tu peux bien parler, fuckin' manager ! Pousse-toi et plus vite que ça !
- Non mais tu plaisantes ? Et la galanterie ? Les femmes d'abord, monsieur le capitaine, lui fis-je remarquer en affichant un grand sourire. »
Il me poussa de son coude pointu et entrait dans le local. Attend voir, j'avais cru voir une égratignure sur son bras, ou même plus qu'une égratignure. Il s'était sûrement blessé pendant l'entraînement. Je fis marche arrière, posant le pack de bouteilles d'eau sur la table où je les avais prises. Il s'était assis à l'autre bout, pied sur la table, ordinateur portable sur les jambes en pianotant, un chewing-gum à la bouche. J'avais toujours le regard sur sa blessure, inquiète mais n'osant pas m'approcher de lui de peur de rougir comme tout à l'heure à cause de Suzuna. Hiruma leva la tête en me regardant, presque perdue dans mes pensées tout en se craquant le cou de droite à gauche. Il me lança avec un petit sourire au coin :
« Eh bien alors ? Si tu veux me soigner, fais-toi plaisir, fuckin' manager. »
À ces mots, je virai au rouge. Il se moquait en ricanant. Tss... L'ignorant, je sortis la trousse de secours du placard, pris une autre chaise et m'assis près de lui. Je commençai à le désinfecter et il bougeait légèrement le bras en grimaçant. J'aurai voulu me moquer mais ayant peur de sa réaction, je me tus et continuai de jouer l'infirmière. Je le bandai délicatement, coupais le bandage et finis par épinglé le bout. Il sourit tout en soufflant dans sa bulle et je rangeai le matériel. Je me dirigeai ensuite vers les vestiaires avec le balais, histoire de nettoyer les lieux. Une fois entrée, j'en perdais les mots... mais pendant combien de temps n'étais-je plus passé ici à cause des garçons qui se changaient ? Un coup de balais par-ci, un coup de balais par-là, et hop ! C'est fait ! Je me mis donc à nettoyer les étagères lorsque la porte s'ouvrit. C'était Hiruma. Il posait son casque sur son étagère personnel et commençai à se déshabiller, il se tenait là, torse-nu devant moi.
« Non mais ça va oui ? Hurlai-je en me retournant précipitamment.
- Quoi ? T'es dans le vestiaire des gars, j'te signale. Sors d'ici, le ménage c'est pour après.
- Ne préviens pas surtout, espèce d'idiot ! Et puis vu l'était de vos vestiaires, ça vallait le coup de commencer !
- Tu rougis, avoue que ça ne te déplaît pas, me dit-il en commençant à retirer son pantalon.
- Attend, attend... tu n'es pas sérieux là ?! Criai-je de plus belle.
- Kekeke ! »
Je sortais du vestiaire aussi vite que possible en le bousculant, le contact de ma main contre son torse nu... Brrr ! Calmons-nous, calmons-nous, bon sang ! Bon, je l'admets, j'ai rougis. Normal non ? Ce corps si bien modelé, on ne pouvait pas passer à coté sans jeter un coup d’œil quand même. Mais cet imbécile, toujours à se moquer de moi... J'entrai de nouveau dans le local principal. Je pris une bouteille d'eau dans le pack et commençai à le boire pour refroidir mon esprit. Puis posant mes deux mains sur la table, je soufflai un bon coup et attendis encore. La porte s'ouvrit de nouveau, encore lui. Je me retournais et j'étais en face du quaterback. Ce-dernier boutonnait encore sa chemise blanche. Je m'assis sur la table et rassemblai les papiers qui traînaient un peu partout dessus. Il y avait des renseignements sur l'équipe des Oujou qu'Hiruma m'avait fat parvenir la veille pendant son heure d'espionnage. Je ne savais même pas comment il pouvait être discret avec cette allure, cette aura et cette apparence. Franchement ! Il s'assit alors tout près de moi, il me prit les feuilles des mains pour les relire. Un long, un très long silence s'installa. Je baissai les yeux et lui, continuait de lire toutes les feuilles, sans doute.
« Eh... »
Hiruma brisa le silence en posant les documents sur la table et en regardant la porte du local, en face de nous deux. Pendant une seconde, je pensai à plusieurs choses en même temps. Que voulait-il me dire ? Est-ce grave ? Serait-ce une remarque vexante ? Serait-ce une confidence ?
« Tu crois... qu'on a une chance de les vaincre ? Me demanda-t-il soudainement. »
Quoi ? Comment ça ? Pourquoi cette question ? Avait-il peur de perdre contre les Oujou ? De perdre tout court ? Impossible... ça ne serait pas le Hiruma Youichi que tout le monde connaît alors ! Je répondis aussitôt sans vraiment lui laisser le temps d'en placer une.
« Tu plaisantes... ? Tu n'es pas du tout du genre à poser des questions comme ça. Tu es tombé malade ? C'est la blessure qui te fait ça où bien c'est autre chose... ? Ne sois pas si négatif, tu sais très bien qu'on y arrivera, même avec moins de 0% de chance de réussite. Il nous est arrivé tellement de chose avec cette équipe. On ira tous au Christmas Bowl, tous ensemble.
- Hn. Tu n'as pas tord...
- Bon, dis moi. Quelque chose te tracasse ? Pourquoi tu es si bizarrement soudainement ?
- Tss ! Je ne vois pas de quoi tu parles... C'est plutôt à moi qui te trouve bizarre aujourd'hui. Ça ne va pas de regarder les gens aussi fixement pendant qu'ils font leur entraînement tranquillement ? »
Alors là... Comment réagir ? Il m'avait donc remarquer ? Je tournai la tête en faisant la moue, rouge de honte ce qui lui décrocha un sourire. Mais ça n'avait pas durer. Il se pencha sur la table dans ma direction, me regarda pendant un léger moment et s'approcha de moi. De plus en plus, lentement. Sa main posait sur mon cou, son souffle chaud se faisait sentir sur ma peau.
« E-Est-ce que tu vas bien ? Balbutiai-je. »
Il s'arrêta net et se mit à me regarder droit dans les yeux, de mes yeux bleu océan à ses yeux vert jade... Il profita alors d'un clignement des yeux de ma part pour m'embrasser sur la joue, et se leva en s'étirant. J'avais les yeux grand ouverts et il sourit de plus belle.
« Te met pas dans tous ces états, fuckin' manager. Rah, les femmes, j'vous jure.
- T-Tu... tu...»
Il me fit deux-trois signes avec sa main et sortit du local, en prenant soit de la refermer derrière lui. J'étais encore choquée de ce baiser inattendu, et posant ma main sur ma joue et en comprenant les signes qu'il m'avait fait avec sa main. Les signes que seuls lui et moi pouvions comprendre... Je sautai de la table, ouvris la porte et courus vers lui en criant son nom. Il se retourna et je ne pus m'empêcher de sauter à son cou. Choqué, il essaya de me dégager.
« Arrête, on pourrait nous voir ! Se plaignit-il.
- Moi aussi !
- Hein ?
- Moi aussi.., lui avouai-je à mon tour les joues teintées en lui faisant les mêmes signes qu'il m'avait fait à l'instant.
- Ah... ah oui je vois.
- Quoi ? QUOI ? "Ah oui je vois" ? C'est tout ce que tu as à me dire ? Mais tu es sérieux là ? Non mais attend, monsieur le quaterback, ne crois pas t'en tirais comme ç-, m’égosillai-je en me détachant de lui. »
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'il m'attrapa par la hanche d'une main, le menton de l'autre et m'embrassa. Je crois que j'avais eu ma dose de rougissement aujourd'hui... Hésitante, je posai mes bras sur ses larges épaules musclés et l'enlaçais amoureusement. Ses lèvres se décollèrent des miennes, un sourire apparut sur mon visage comme sur le sien.
« Je croyais que tu avais peur qu'on nous voit ? Lui demandai-je le regard malicieux.
- Tss.
- Ne fais pas le timide. Tu t'es bien joué de moi tout à l'heure hein ?
- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. Kekekeke !
- C'est pas ton genre d'être comme ça, tu voulais juste me tester pour savoir si j'allais m’inquiétai, espèce de... de... Tu n'es qu'un idiot manipulateur !
- Et alors ? T'es bien la seule nana qui demande à un mec si ça va lorsqu'il est prêt à t'embrasser quand même, me fit remarquer le Capitaine des Devil Bats en souriant.
- Hiruma !
- Eh... J'ai un prénom. »
Ah sérieusement... comment j'arriverai à dire son prénom comme ça ? J'avais tellement eu l'habitude de l'appeler par nom de famille...
« J-Je... euh... arrête !
- Kekeke ! Aller, fuckin' manager !
- Hep ! J'ai un prénom.
- T'insinue quoi là... ?
- Dis le, et je te le dirai après.
- Tss... je n'aime pas qu'on se joue de moi.
- Tu es énervant, sérieusement, lui dis-je en soupirant, très bien... Mais dire ton prénom me gène, d'autant plus que tu veux que je dise quoi par la suite ?
- Kekekeke, sois pas comme ça, dis-moi un truc que tu penses vraiment.
- Bon alors..., me décidai-je en rougissant jusqu'au oreille, je... Je t'aime, Youichi... »
Je levai la tête, il me regardait comme si je lui avais donner une bonne claque dans la gueule, j'étais morte de honte. Je reculai d'un pas mais il m'attrapa la main de ses doigts fins et froid. Je me retrouvais dans son étreinte, il plongea alors sa tête dans mon cou ce qui me fit sursauter. Et là... à ce moment là... je m'étais dis pendant combien de temps on ne lui avait pas dit ces deux mots ? Attristée, je posai ma main sur sa joue et il se redressa en prononçant doucement :
« T'as du deviner, hein...
- On va dire que oui...
- Tss... je déteste ce genre de situation mais étant donné que tu l'as dis, c'est à mon tour.
- Ne te sens pas obligé, je le sais déj-
- Je t'aime... aussi, Mamori, m'avoua t-il avant que je n'eus pu finir ma phrase. »
C-Comment... ça pouvait être vrai ? Entendre un démon pareil, qui terrorise, homme, femme et enfant, même animal, pouvait-il prononcer ces deux mots ? Mon coeur se mit à battre de plus en plus vite et je finis par l'embrasser. Il se laissa faire en fermant ses yeux.
Un craquement d’arbuste se fit entendre. On se sépara et leva la tête vers le bruit suspect, une personne tomba à la renverse. Pardon ?! Quoi ?! Que faisait Suzuna là ?
« Hiiii ! Ils m'ont vu ! C'est malin, bande de crétin ! S'énerva t-elle sur deux autres personne qui sortaient.
- Ah on est vraiment désolé, Suzuna..., s'excusa Sena en passant sa main derrière son cou.
- J'arrive pas à y croire... ma petite Mamori chérie avec ce... ce démon... je rêve, pleura Monta à genoux, les bras tendus vers nous, je rêve... je rêve... c'est pas possible... c'est impossible...
- Qu'est-ce que vous fichez là, bande de fuckin' nabots ? Cria Hiruma en sortant un lance-flamme de nulle part, retournez ranger le matériel sur le terrain, et que ça saute !
- Ouiiii ! Hurlèrent les trois en cœur avant de partir en courant vers le terrain, apeurés.
- Hahaha, les couples de nos jours..., répéta alors une fois grave à la porte du local, vous êtes bien mignons, vous me rappelez une autre conquête.
- Ah, je vous en pris, monsieur Doburoku..., suppliai-je en m'éloignant.
- Tss, ce fuckin' vieux schnok. »
Monsieur Doburoku entra dans le local en buvant. J'allais rentrer chez moi et demanda à Hir-... non, Youichi de me raccompagner. Il souffla mais finit par accepter, je lui souris et lui donnai un bisou sur la joue. Rentrons chez soi ! Sur le chemin, on ne parlait pas beaucoup. Youichi faisait des bulles avec son chewing-gum de son côté, et moi, j'étais un peu mal à l'aise de voir tout le monde nous regarder. Se dire qu'un membre du conseil de discipline avec le capitaine démoniaque du club de football américain, devait être bien étrange. Je baissai la tête, torturée par ces regards curieux et surpris. Youichi l'avait bien remarquer, il brandit son arme sur les personnes qui étaient à proximité, les menaçant de déguerpir au plus vite. Je levai les yeux, il était "en colère" pourrait-on dire. Pourquoi ? Parce que ces personnes me dérangeaient ? Je souris. Il me regarda et tourna la tête, et pour la première fois de ma vie que je vois une scène pareille... il avait rougit. Mais si légèrement que je ne cessai de le regarder pour ne pas le regretter plus tard. Je lui attrapai le bras et tout en rigolant, le poussai dans une pâtisserie. J'en achètai quelques uns et sortis rapidement, ça ne plaisait pas à monsieur mais il devra s'habituer comme moi je m'habitue à ses "fucking' manager" et ses moqueries.
Une fois rentrée, je ne voulais pas qu'il s'en aille maintenant... n'empêche qu'il devait en avoir marre des mes caprices, alors je ne lui avais dit qu'un "au revoir" et l'embrassa. Il afficha une grimace ce qui me dérangeai.
« Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi cette grimace ?
- C'est tout ?
- Quoi donc ?
- Tu ne me laisses pas entrer ? Tu veux déjà que je parte ? Se plaignit-il.
- Tu es sérieux... ? Toi ? Te plaindre ?
- Je n'ai rien à te cacher maintenant.
- Ah je vois, une autre facette de Hiruma Youichi, ris-je en attrapant sa main afin de le tirer vers l'intérieur.
- Tss... et tu n'as pas tout vu, me fit remarquer ce-dernier en levant un sourcil et en souriant.
- Tu veux dire que... ah non.. Ah non non...
- C'était pas une question, fuckin' demoiselle.
- Ah non, j'ai dit. H-Hors de question...
- Fais pas l'innocente, je sais que t'en as envie, kekekeke.
- Eh oh ! Arrête de tourner autour du pot...
- Quoi ? T'es d'accord ?
- … Ferme la porte derrière toi et ne me provoque plus.
- Kekekekeke, t'inquiète pas, me rassura-t-il en fermant la porte à clé. »
t h e - e n d ________