AMES SOEURS
LA VERITE
Nathaniel trouva Loon à l’endroit ou son fils lui avait indiqué. Les parents de la petite fille et son frère l’avaient suivi quand il était parti de chez lui. Au moment où il prit la petite des bras de Loon, celui-ci s’évanouit. C’est Ergo qui le rattrapa. Il était couvert de sang de la tête au pied. Ergo lui enleva sa capuche. Là, il découvrit un jeune homme de son âge très pâle. Il avait des cernes autour des yeux.
Il fut choqué quand les événements du marché lui vinrent à la tête de même que les paroles de Wen. Il avait raison. Il se sentait très mal soudain. Des larmes de honte ruisselèrent sur ses joues.
_ Ergo, mon chéri qu’est ce qui t’arrives ? demanda sa mère.
_ Je me suis comporté comme un abruti avec lui et lui il n’hésite pas à sauver ma petite sœur. Regarde le maman, il n’est pas plus âgé que moi et je … je … mais qu’est ce que j’ai fait …
_ Tout le monde fait des erreurs Ergo et le faite que tu reconnaisses les tiennes font de toi quelqu’un de bien. Alors arrêtes de te lamenter et amenons Loon à Wen pour qu’il puisse le soigner.
Ils rentrèrent tous chez les parents de Wen. Dès qu’ils ouvrirent la porte, Wen prie Loon des bras d’Ergo et l’emmena dans sa chambre. Il le déshabilla lentement pour ne pas réveiller la douleur de son compagnon. Ergo était sur le point de sortir de la maison des pharmaciens quand sa petite sœur lui dit : « Aide-le s’il te plait. Sans lui les loups m’auraient mangée. S’il te plait, s’il te plait. »
_ Je ne sais pas si Wen va vouloir de mon aide Anna. Tu sais j’ai fais beaucoup de mal à Loon. Si je ne l’avais pas frappé, il aurait été capable de se défendre contre les loups sans être blessé et … et …. Tout est de ma faute …
_ Ca on s’en fiche, c’est tes actes de maintenant qui montreront si Loon peut te pardonner ou non. Alors tu vas aider Wen parce qu’il souffre autant que toi de ce qui est arrivé à Loon. Dépêches toi.
Ergo monta les escaliers qui menaient à la chambre de Wen sous le regard bien veillant des adultes.Arrivé devant la chambre de Wen, il frappa à la porte et attendit.
_ Entre Ergo, entendit-il à travers de la porte. Il entra et ouvrit grand les yeux.
_ Qu’est-ce que tu veux ? demanda Wen calmement.
_ Je suis venu m’excuser.
_ Je suis prêt à te pardonner à une condition, que tu m’aides à lui panser ses blessures. Je ressens ses douleurs et je n’arrive pas à arrêter les tremblements de mes mains.
_ D’accord, dit moi ce que je dois faire.
Pendant tout le processus de guérison, Wen et Ergo ne quittèrent pas Loon des yeux. Wen commençait à s’affaiblir petit à petit et Ergo le voyait mais faisait comme s’il n’avait rien vu. Cependant, quand il faillit se planter un scalpel dans le bras, il l’envoya se reposer. Il dut se chamailler et déployer des trésors de patiences pour que Wen cède enfin.Deux heures plus tard, les blessures de Loon étaient complètement cicatrisées. Ergo le regarda étonner. Mais en même temps, il ne fut pas surpris à cause de ce qu’était Loon. Il était tellement plongé dans ses réflexions qu’il ne remarqua pas que Loon était réveillé.
_ Arrêtes de te poser trop de question Ergo sinon tu vas terminer avec une grande calvitie avant l’âge, dit doucement Loon.
_ Ça m’étonnerait beaucoup. Sinon comment tu te sens dans l’immédiat ?
_ J’ai comme l’impression d’avoir reçu un arbre de dix tonnes à part cela, ça va. Merci.
_ Pourquoi tu me remercies alors que sans moi tu n’aurais jamais été dans cette état.
_ Ergo ! ce sont tes actes de maintenant qui sont importantes pour moi. Et ce sont eux qui me montrent que té quelqu’un de bien. Et je te pardonne Cousin.
_ COUSIN !!! T’a bien dit cousin.
_ Oui Ergo. Toi et moi sommes cousins éloignés. Mais moi, après la mort de mes parents, les gens de mon village m’ont chassé parce qu’ils avaient peur de moi. Alors je suis parti. Dans la forêt personne ne pouvait me faire de mal. Jusqu’au jour où j’ai décidé de sortir de la forêt pour faire du commerce avec les gens du village.
_ Mais qu’est-ce que j’ai fait … mon dieu … qu’est-ce que j’ai fait … dit Ergo au bord des larmes.
_ Ce n’est pas de ta faute. Et croit moi j’aurais fait pareil que toi si j’avais été à ta place. Tu sais ce qui me fait plaisir maintenant, demanda-t-il en se tournant vers Ergo. J’ai mon âme sœur et j’ai un cousin et une cousine. Même s’ils sont éloignés de moi. Je suis heureux, tellement heureux. Je me fiche de ce qui peut m’arriver maintenant, marmonna Loon tout en pleurant.
_ Eh ! Ne dit pas de conneries pareilles ou Wen va se réveiller et me faire la peau. Et je démolie la première personne au village qui dira des âneries sur toi au village. Tu fais partie de ma famille et je serais toujours de ton côté quoi qu’il arrive. Même si tu n’auras plus besoin de mon aide avec Wen dans les parages.
_ J’aurais toujours besoin de ma famille Ergo. Tu ne peux pas savoir ce que ça fait d’être seul pendant des années sans personnes. Chaque jour qui passe, tu te dis que tout ce qui t’arrives, tu l’as mérité et tu mérites de mourir et … … …
_ Oh si je le sais. J’ai beau être avec mes parents et être entouré, il ya des moments ou je me sens très seul et pas compris. Mais maintenant, je ne suis pas le seul garçon de la famille. Je peux compter sur toi pour confier mes doutes et mes conflits intérieurs et toi tu pourras faire de même avec moi quand tu me feras confiance un jour. Loon regarda Ergo dans les yeux et lui sourit.
_ Je te fais confiance Ergo. Mais ça va être difficile de se faire des confidences parce que je compte me marier avec Wen et de partir d’ici. Wen est la meilleure chose qui me soit arrivé dans ma vie après toi et Anna.
_ Alors c’était donc vrai ! Tu es vraiment un métamorphe. J’en suis contente. Sans cela, j’aurais perdu mon cousin et j’aurai continué à être un abruti fini.
_ Ha ha ha ! Arrête de me faire rire, j’ai des côtes cassées idiot de cousin, ha ha ha.
Pendant ce temps dans le salon, les parents d’Ergo et de Wen écoutaient ce qui se passait à l’étage au-dessus d’eux.
_ On dirait qu’ils ont fini par faire la paix. Je suis content, on va enfin pouvoir travailler sans que ces trois-là, se tirent les chignons.
_ Je n’arrive pas à le croire. Alors Loon est le fils perdu de ma sœur morte en couche. On nous a dit dans le village voisin que l’enfant s’était perdu dans la forêt et qu’il avait été dévoré par les animaux sauvages. Non mais quel le bande d’abruti. Pourquoi ne nous ont-ils pas dit la vérité ? Nous aurions pu aller chercher l’enfant et nous nous serions occupés de lui, dit le père d’Ergo furieux.
_ La peur fait agir les gens d’une manière inconsidérée. Et si vous aviez fait cela mon fils n’aura jamais rencontré son âme sœur.
_ C’est peut-être vrai ! Mais ça fait quand même mal de savoir que cet enfant a grandi en pensant qu’il n’avait pas de famille. Sans l’incident avec Ergo, nous ne l’aurions jamais su.
_ Et si nous arrêtions de ressasser le passer. Ce qui est fait et fait. Nous ne pourrions rien faire pour changer ce qui s’est passé tout ce que nous pouvons faire c’est le soutenir pour qu’il puisse aller de l’avant. Bon vous savez que Loon est un métamorphe femelle et ceux malgré le fait qu’il a le corps d’un garçon.
_ Oui. Et d’après ce qu’est j’ai entendu, ils n’ont pas l’intention d’attendre avant de fonder une famille. C’est pour cela, qu’ils veulent partir du village, n’est-ce pas ?
_ On peut dire ça. Mais la vraie raison c’est que Wen veut que Loon se repose et oublie tout ce qu’il lui est arrivé ces derniers temps. Mais ils reviendront dès le moment ou Loon aura pris du poids et n’aura plus peur des gens autour de lui. Pour l’instant, il est instable et à tout moment il risque de faire une bêtise.
Les adultes dans la pièce acquiescèrent et se sourirent.