L'assassin de la Mort.

- Alors ? Quel est le résultat du test ? demandai-je impatiente.

- Heu... eh bien... malheureusement pour toi, tu es dans la garde absynthe, avec Ezarel...

- Quoi ?!

- Oui, et le test ne peut pas se tromper, désolé pour toi.

- Bon, je suis sûr qu'il n'est pas si méchant que ça ! dis-je pour me rassurer

- Détrompe-toi, surtout concernant ça garde, il n'est pas des plus tendre.

- Ah...

Je faisais une tête bizarre après qu'il m’ait dit ça, cela ne me rassure pas du tout. Je sortis de la salle avec une pointe de dégoût dans la bouche. Est-ce que je devais annoncer à Ezarel que je suis dans sa garde ? En tout cas je n'en ai pas vraiment le courage. Je décidais de me balader encore une fois, je croiserais peut-être des gens que je connais. Seulement, au bout d'au moins un quart d'heure je n'avais croisé personne, je décidai de m'asseoir sur le premier banc que je vis. Après avoir passé cinq minutes à ne rien faire de plus que regarder les gens passer, quelqu'un s'assit à côté de moi.

- Tient petite miss ! Je te trouve enfin, alors tu sais le résultat ?

Nevra venait de s'installer à côté de moi et passa un bras autour de mes épaules.

- Eh bien... je suis dans la garde absynthe.

- Accroche-toi bien alors ! J'aurais bien voulu que tu sois dans la mienne mais je trouverais quand même le moyen de rester avec toi.

Il faisait plus que flipper, avec son sourire, on aurait presque dit l'homme qui m'a abandonné ici. Je baissai la tête en pensant à ça.

- Ça ne va pas ? demanda-t-il avec une voix beaucoup plus naturelle.

Je ne savais pas si répondre était une très bonne idée. Dire que j'avais envie de me casser d'ici depuis que je suis arrivée n'est pas forcément la chose que tout le monde voudrait entendre.

- Tu peux tout me dire tu sais.

Je levai la tête dans sa direction, je ne pouvais plus tenir.

- Bien sûr que non ça ne va pas ! On m'a abandonnée ici de force ! Je ne reverrais peut-être jamais mes parents, mes amis ! Je ne sais même pas si je serais un jour utile ici, dans mon monde déjà, personne ne me faisait confiance. dis-je tout en retenant mes larmes.

- Désolé... c'était une question bête.

Il enleva son bras de mes épaules. Il n'osait plus me regarder puis il se leva.

- Bon, si jamais tu as besoin de parler, n'hésite pas à venir me voir. Je traîne souvent dans le corridor des gardes.

Je hochai la tête et le regardai partir. Je décidai de reprendre les recherches de gens que je connais. Je marchai un peu sans savoir où aller, j'espérai juste que quelqu'un ce pointe avec quelque chose à me dire. Tient, il y a Ezarel là-bas, je ne sais pas si parler avec lui était une bonne idée. Je passai à côté de lui.

- Hum, Lynielle ? Demanda-t-il

Je me retournai surprise, je ne m'attendais pas à ce qu'il veuille me parler, et aussi qu'il sache le prénom d'une "voleuse".

- Oui ?

- Tu as passé le test ?

- Heu... oui.

- Et ?

- Je suis dans ta garde.

- Ah bon ?! Doit y avoir une erreur !

- C'est ce que je pensais mais... Kero m'a dit qu'il n'y en avait pas.

- Bon. Eh bien tu n'as plus qu'à apprendre comment faire toutes les potions de la salle d'alchimie, savoir les noms de toutes les plantes des environs et savoir toutes les sortes de nourriture pour chaque familier. dit-il en souriant jusqu'aux oreilles.

Je ne répondis pas, je savais qu'il ne me demanderait pas vraiment ça, malgré la méchanceté dont il fait preuve.

- Heu... sinon, tu aurais quelque chose à me faire faire ?

- Quoi. Toi ? Tu n'es pas sérieuse ?! Tu es arrivé hier, tu ne connais absolument rien à ce monde ! Alors, non, désoler mais je n'ai rien à TE faire faire ! À part peut-être voler de la nourriture.

Je lui fis mon regard le plus noir, le sourire qu'il avait il y a deux secondes se transforma en un visage stupéfait, presque apeuré.

- ... Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je

- H-Heu... R-Rien.

Il s'en alla en marmonnant dans sa barbe. Je haussai un sourcil, j'avais quelque chose sur le visage ou quoi ? Bon, maintenant je vais essayer de trouver les autres. Je marchai encore longtemps. Je commençais à désespérer de ne trouver personne. Soudain je vis Valkyon au loin, il venait d'entrer dans le Q-G. Je ne pris pas plus de temps pour réfléchir et allai dans sa direction.

- Salut ! dis-je contente d'avoir trouvé quelqu'un

- Oh, salut.

- Tu faisais quoi ?

- Je promenais Floppy, elle a besoin de prendre l'air de temps en temps.

- C'est qui Floppy ?

- C'est elle...

Une petite bête grimpa sur son épaule. C'était une petite souris blanche avec une rose au bout de sa queue.

- Oh ! Il est trop mignon !! 

- N'est-ce pas ? C'est pour ça que je l'ai choisis.

Qui aurait cru qu'un grand gaillard comme lui aurait choisi une bestiole aussi petite et mignonne.

- D'ailleurs, toi tu n'en as pas ?

- Non, je suis sensée en avoir ?

- On en donne un à toutes les nouvelles recrues.

- Ah bon ? On ne m'a encore rien dit là-dessus.

- Ça va venir alors.

- On peut avoir quoi ?

- Eh bien, ça dépend de toi.

- Comment ça ?

- Selon comment tu veux l'élever ce sera un familier différent.

- Ah d'accord, j'ai hâte de voir quel sera le mien alors !

Il me sourit et je repartis. Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Je ne vais pas me contenter de me balader dans tout le Q-G, il faut que je trouve quelque chose à faire ! Je vais peut-être demander à Keroshane s'il n'a pas une idée, il doit être à la bibliothèque. Je suis partis en direction de la bibliothèque, je toquai et entrai.

- Tient, à qui ai-je l'honneur ?

Un garçon blond et aux habits blanc et turquoise me contemplait avec surprise.

- Heu... Lynielle. Je cherche Keroshane, vous ne l'auriez pas vu ?

- Moi c'est Leiftan et désolé mais non, je ne l'ai pas vu. Tu venais le voir pour quoi ?

- Heu... c'est assez simple, mais je ne sais pas quoi faire. Je tourne en rond depuis tout à l'heure, alors je venais demander s'il avait une idée pour moi.

- Oh, si ce n'est que ça, tu peux... heu...

- Pas si facile que ça hein ?!

- Tu m'as pris de court c'est pour ça ! Tu peux aller à la plage si tu veux.

- Il y a une plage ici ?

- Oui, si tu veux je peux t'accompagner, j'ai fini ce que j'avais à faire.

- Oh, eh bien, si tu veux.

Il me souriait et nous partîmes à la fameuse plage. Le vent était frais mais c'était agréable.

- Tu n'as pas trop froid ? demandait-il

- Non, ça va, mes vêtements sont plutôt chauds.

- Oui. Tient, c'est quoi là-bas ?

- Heu... je vois pas bien ce ne serait pas... Oh mon dieu !